VIETNAM – Tam Coc, « baie d’Halong terreste », nous voila transformés en chinois !

Comme promis, voici ici le compte rendu complet de notre journée de tourisme à la chinoise. Notre but était de voir Tam Coc, quitte à souffrir de l’effet groupe. Le moins que l’on puisse dire est que c’était cocasse…

Coincoin et son troupeau

De bon matin, on nous assoit dans un premier bus, qui nous déverse dans un second afin que nous partions… en groupe de soixante personnes et avec une heure de retard :). Là nous découvrons notre guide auto-nommé « Douk » qui refuse qu’on l’appelle « duck » car il n’est pas un canard. Evidemment, on le surnomme coincoin. Et quel fou rire lorsque quelques jours plus tard, le chauffeur d’un bus nous demande nos billets et Manon nous demande : « il dit quoi coincoin ?  »

Coincoin nous explique que nous rentrerons avec une ou deux heures de retard. Mais que nous allons malgré cela nous arrêter 30 minutes aux toilettes (sur 2h30 de route ???). Étonnement, on nous arrête sur un parking avec 25 autres bus, des centaines de touristes en short (comme nous) en pleine zone industrielle, devant un bâtiment de la société mère vendant des cafés et des souvenirs aux prix très chinois.IMG_4730C’est là que nous choisissons d’en rire plutôt que d’en pleurer :).

Les temples un peu à la noix

Une fois repartis nous roulons pour atteindre Hao Lu, la fameuse première capitale du Vietnam unifié. D’abord on écoute le briefing de Coincoin à son troupeauIMG_4732Bon pas de chance, l’union n’a duré que 40 ans et la capitale a été rasée à la fin de cette période il y a mille ans. Mais alors on visite quoi ? Des temples construits au 17e siècle en hommage aux rois de l’époque.

Autant vous le dire, des temples dix fois plus marquants sont visibles partout en Asie.  Nous pensons que cette visite sert à remplir les brochures d’agences de voyage pour une excursion d’une journée entière.

Le repas gastronomique

Ensuite, c’est l’heure tant attendue du « buffet local à volonté  » inclu dans la journée pour une petite fortune en Dongs. A nouveau nous sommes obligés de rire. Coincoin nous fait attendre car une dizaine de  groupes précédents mange.C’est notre tour ! Nous montons dans une superbe cantine avec un buffet de plats certes locaux mais qui ne vaut pas la cantine des enfants. Un flunch local ! L’ambiance « queue leu leu entre touristes en short» ajoute à la magie du moment.IMG_4753La croisière s’amuse, ou presque :)

Le repas terminé, c’est l’heure tant attendue de la « croisière romantique en barque ». Et là encore, la magie opère. Coincoin nous installe tous au soleil pendant… qu’il va acheter nos billets au comptoir. C’est en fait une usine : des centaines de barques attendent et les billets s’achètent à un guichet unique. IMG_4758Nous Nous battons tous pour obtenir des gilets de sauvetages entassés sous un arbre et on nous charge en criant comme du bétail dans les barcasses. Sylvain est le dernier du groupe à embarquer et une fois assis, la rameuse refuse de partir. Bah pourquoi ? Grande engueulade entre le guichetier et « Coincoin ». Ça dure, ça dure… Sylvain finit par hurler lui aussi que cette fois ça ne l’amuse plus, bouddhisme ou pas bouddhisme. Nous apprendrons finalement qu’ils ont voulu faire payer Manon alors que Coincoin ne l’avait pas budgétée…

Après ce petit rebondissement, tout le monde est sur l’eau. IMG_4763

Mais quand même, c’est vraiment beau !

Et là, malgré la nuée de bateaux, c’est quand même magnifique. Les paysages karstiques (on adore toujours ce mot depuis la venue de Nico et Marie) sont superbes, en grande partie grâce aux rizières d’un vert éclatant.

Petit détail, les rameurs (ses) se servent indifféremment de leurs pieds ou de leurs mains. IMG_4777Cela permet par exemple aux photographes à touristes d’avoir les mains libresIMG_4771

Une heure trente plus tard (le programme disait deux heures trente mais vous comprenez…avec le retard ;)) nous revenons au port.

La belle balade du jour

C’est l’heure de la ballade en vélo en option gratuite. « Qui veut faire du vélo ? » hurle Coincoin : 50 bras se lèvent… Même Stéphanie qui veut voir comment coincoin va s’en sortir ! Panique chez notre volaille adorée : Il n’a plus de vélo car le groupe précédent (encore eux) a tout pris ! Il disparaît trente minutes avant de revenir avec une solution et tout le monde part en balade. Histoire de jouer, Sylvain lui demande gentiment un vélo avec siège enfant. Devinez quoi : Il en trouve un ! Heureusement que ce brave type était vraiment gentil car cela nous a presque fait oublier la misère de son organisation :)

Nous passons en famille le meilleur moment de la journée sur ces vélos. Nous fuyons le groupe (après avoir expliqué à coincoin que notre groupe de six nous suffit) et roulons une demi-heure dans les rizières avec ce panorama exceptionnel.

Petit repas en vrac avant de partir

Au final, vu l’heure, nous nous organisons pour nourrir les enfants. Un vrai petit bonheur de pique niquer en vrac sur le bitume, comme nous le faisions avec tant de plaisir avec le camping car.IMG_4836La route du retour se fera sans embûche. Cette fois pas d’arrêt « pipi escroquerie ». Le bilan : Nous avons vu Tam Coc, nous nous sommes bien marrés et surtout les enfants connaissent maintenant les horreurs du tourisme en troupeau :). Peut-être qu’ils nous remercierons un jour d’avoir joué aux GO pendant une année ?

VIETNAM – Hanoi

Résumé de l’épisode précédent

Nous venons d’arriver par avion à Hanoi, première de nos trois escales au Vietnam. Ce pays est notre cerise sur le gâteau « Asie du sud-est », un extra que nous nous offrons. Le visa offert au Français est de 15 jours, nous allons donc devoir faire des choix afin de ne pas « sprinter ».

Hanoi, une vraie grosse ville

Hanoi est une ville qui grouille de deux roues, bouge, klaxonne, crie, chahute… Bref on adore. Nos premiers jours sont dédiés au tourisme à pied. Ici c’est réellement dangereux car les scooters ne s’arrêtent pas : ils contournent, quitte à frôler les enfants.

Nous sommes dans un hôtel très sympa avec espace commun très vivant. Toute la famille en profite.20170413_191223 20170413_191204Jour 1 : on découvre tout doucement

Nous commençons à arpenter la ville. D’abord pour trouver du pain et autres produits essentiels, puis pour la découverte. Sylvain est surtout marqué par les traces françaises dans l’architecture (et la nourriture puisque le sandwich est très courant ici). Les enfants pour leur part ont surtout hâte qu’on atteigne les sites de visites. Marcher ca fatigue ;).

Le premier jour nous assistons à un spectacle de marionnettes sur l’eau. C’est une tradition millénaire ! Les petits adorent, les plus grands sont surtout étonnés par ce spectacle inconnu.marionette

Le lendemain, première grande randonnée parmi les motos. Nous commençons par le musée de la femme. Il rend un hommage authentique à celles qui gèrent la famille mais aussi travaillent de leurs mains, vendent dans la rue, soutiennent les soldats et combattent elles aussi. L’image ci-dessous en dit long : Pour gagner ses guerres, le peuple entier combattait tout en travaillant. Certains groupes de femmes cachaient des batteries anti aérienne dans les rizières et les utilisaient « si un avion passait ». Pour les agresseurs, l’ennemi était partout et invisible.IMG_4551Nous filons après cela voir le temple « Quan Thanh », l’un des plus vieux temples Taoïste et Confucianiste du pays.

Ensuite en route vers la pagode « Tran Quoc », délicatement posée sur une île du grand lac de la ville.

Manon est transcendée par la spiritualité du lieu. Un des esprits traînant dans le coin l’aide même à nous lire le guide ;).

Puis nous rentrons en passant devant la pagode « du pilier unique », lieu hautement sacré que les Français ont symboliquement… détruit pendant la guerre d’Indochine. Heureusement, le bouddhisme autorise la « restauration par réincarnation », cad le remplacement par un pilier neuf en béton ;).IMG_4642Nous faisons également un petit coucou au mausolée de « l’oncle Hô », Monsieur Hô-Chi-Min, le papa de tous les vietnamiens. IMG_4640Le saint homme les a libérés du joug colonialiste, puis impérialiste, afin de les amener dans la vraie liberté du communisme !

Jour 3 : Encore des choses à voir ?!?

Hé oui, Hanoi est une capitale très riche culturellement parlant. Nous nous rendons donc dans l’ancienne prison de « Hoa Lo ». On nous raconte ici que les méchants français l’ont construite pour y maltraiter les prisonniers politiques durant la guerre. Après celle-ci, le gentil régime communisme en a fait une prison modèle dans laquelle les prisonniers américains jouaient au ping-pong devant la presse officielle et libre (je n’exagère pas il y a des photos). Pour prouver notre méchanceté, ils ont même conservé la guillotine française. Petit point rigolo, les panneaux ne disent pas exactement la même chose en anglais qu’en Français…

Conclusion, avoir l’autre son de cloche sur cette guerre est aussi enrichissant que drôle.

Nous passons ensuite faire un petit coucou à Jésus dans la cathédrale « Saint Joseph ». Il y a un moment que nous n’avions pas visité une église. Le catholicisme est la seconde religion ici, avec 8 % seulement d’adeptes, mais quand même !

Et la visite se termine par la pagode « montagne de jade » située dans le petit lac tout près du vieux quartier.

Jour 4 : Tam Coc : La « baied’Halong terreste » ou « Coincoin et son troupeau » ou les Fauvel jouent au chinois…

Grand classique, la vallée de Tam Coc est un superbe paysage karstique traversé par une rivière. IMG_4833Rien à voir géographiquement avec Ha Long, c’est juste que cela se ressemble… mais sur terre :). Cette visite, nous avions décidé de la faire en excursion organisée.

Le problème est que le récit est drôle mais un long. Nous allons donc écrire très bientôt un article à part sur le sujet.

5e et dernier jour de balade

En ce dimanche, programme encore chargé. Visite d’une maison traditionnelle qui nous rappelle énormément celles de Melaka en Malaisie. Rien d’étonnant car les racines chinoises sont communes aux deux endroits. IMG_4679En tout cas, Manon s’éclate dans la cuisine ;).IMG_4678

Nous filons ensuite vers le marché central « Dong Xuan », installé dans un bâtiment « made in France ». C’est un formidable foutoir dans lequel il est impossible de circuler en poussette. C’est tellement épuisant que nous n’avons même pas le courage d’acheter un T-Shirt.

Dernière étape : Le pont « Paul Doumer » qui ne s’appelle évidemment plus ainsi. Made in France lui aussi, il est de la génération Eiffel et fut longtemps le seul moyen de traverser le fleuve rouge.

Se promener dessus donne par endroits la sensation d’être à la maison, sur le métro aérien de Paris.IMG_4672Nous passons également au « temple de la littérature » dont la fonction est indiqué dans le nom. Les jeunes diplômés viennent se faire prendre en photo sur le site, une occasion en or.

Nous finissons par le « musée d’histoire militaire » portant sur les dernières guerres subies par le pays. Là encore, la vision est très partisane et nationaliste. Néanmoins, cela confirme que les Vietnamiens « ont pris cher » durant plus de quarante ans. Il y eut d’abord la guerre d’indépendance durant laquelle nous n’avons pas été très fins. Puis vint la guerre avec les américains, pleine d’horreurs, mais due au départ à la volonté du Nord de reprendre le sud (détail omis dans les panneaux). Enfin la guerre contre les Khmers rouge voisins, qui se solda par la « libération/occupation » du Cambodge. Leur réputation est justifiée : les vietnamiens sont résistants et d’une abnégation impressionnante !

Et après ?

Nous partons le lundi 17/04 pour Cat Ba, une ile dans la fameuse baie de Ha long. L’objectif est de nous installer tranquillement là-bas pour prendre le temps de découvrir cette baie de manière « moins chargée en touristes » et se reposer un peu après ces jours de fous à Hanoï. Nous ne pourrons pas y échapper totalement, mais au moins nuancer :).

CAMBODGE – Siem Reap et surtout Angkor

Résumé de l’épisode précédent

Nous quittons la ville de Kampot pour un périple qui nous mènera à Siem Reap.

Siem Reap, ca change !

Dès notre arrivée, nous sommes marqués par les nombreuses boutiques à l’Européenne, les restaurants chics et autres machines à plumer le touriste. A peine le « hello » échangé, notre premier tuk tuk nous met, gentiment quand même, la pression. Il veut savoir quand nous irons à Angkor et surtout si nous voulons qu’il nous emmène. Il semble que la concurrence  soit rude entre ces chauffeurs.

Dans la ville, de nombreux touristes en shorts arpentent des rues pleines d’enseignes en anglais…. Il y a du bon et du mauvais : La bière est plus chère mais on la sert très très fraîche ;).

Dormir avec des amis ??

Stéphanie a longuement cherché notre hôtel dans l’offre énorme de la ville. Il a des points forts : petit déjeuner inclus (pas de galère du matin) et surtout piscine. En revanche il a un point faible rédhibitoire : Nous chassons un cafard en visitant notre chambre. On nous la change pour une autre dans laquelle une bestiole n’apparaîtra que le lendemain…. On déménage !!!

Stéphanie nous emmène 300 mètres plus loin. Pas de piscine ni de petit déjeuner mais des chambres hyper sympas, un jardin arboré, IMG_4537une terrasse privative immense où nous pourrons prendre nos petits-déjeuners peinards, IMG_4538des fatboy et un bac à « fish-therapy » gratuit IMG_4535 qui va sauver nos pieds de plusieurs mois de voyage. Cerise sur le gâteau, la clim est très efficace. C’est un point fondamental ici car il fait 38 degrés et nous nous abritons aux heures les plus chaudes.

Les visites

Nous avons plusieurs jours à Siem Reap. Le premier est donc consacré à… rien. Enfin nous allons quand même trouver nos premiers restaurants, faire le petit déménagement sus cité, trouver où sont les bières les moins chères, acheter le petit déjeuner du lendemain. La routine quoi.

Le second jour, notre GO Stéphanie nous emmène visiter la « ferme atelier » à soie naturelle des « Artisans d’Angkor ». Visite en français très agréable avec démonstration à l’appui. La quantité de travail et sa minutie sont impressionnantes. Pour preuve les petites mains qui peignent les fils ou font les nœuds des motifs ci dessous. Des petites bébêtes transformées en habits magnifiques… En fin de visite, la boutique fait rêver par la qualité de l’artisanat.

Le troisième jour, il faut s’attaquer au gros morceau : la visite d’Angkor. Pour survivre à la chaleur et surtout aux vagues de chinois, il faut visiter les « références » entre 7h et 9h (heure du petit déjeuner des bus). Sylvain réserve donc la veille un tuk-tuk pour le lendemain 6h30… Le programme est prévu assez court pour les enfants : on ne vise que le triplé majeur.

Angkor jour un

Décollage de bon matin et achat des billets sur la route : nous voici à 7h en train de petit déjeuner devant Angkor Wat pendant que les chinois nous prennent en photos avec leur café à 3$ en main ! On adore ces moments qui nous rappelle notre vie en camping-car.IMG_4128Nous parcourons ensuite ce temple incroyablement bien conservé dans une relative quiétude.

Sylvain et Marine vont même monter tout en haut… attention à la marche, c’est un peu raide…IMG_4147 A notre sortie, nous filons sur Angkor Thom découvrir le Baphuon. Cette fois, la foule se fait assez dense. Cela empêche un peu de profiter du lieu mais il reste étonnant de découvrir des centaines de visages énormes.

Dernière étape : Le Ta Phrom, temple du film Tomb Raider et célèbre pour ses arbres enroulés autour des pierres. C’est ce temple qui emporte tous les suffrages familiaux. Les vieux trucs c’est beau mais les arbres coincés dedans c’est plus rigolo ;).

Nous y prenons une photo de famille « à l’échelle du lieu » : On se sent tout petit.

IMG_4227Angkor un cadeau

Le quatrième jour est un cadeau pour Sylvain : une visite en solo du site, composée à sa guise avec un chauffeur de tuk tuk recommandé. Pour les intéressés, recherchez « tim driver » sur facebook. Il parle français, connaît bien les sites et est d’une gentillesse touchante. Il a également emmené Sylvain manger loin des escrocs à touristes…

Départ à 5h15 20170410_051426pour voir le soleil se lever depuis un « temple montagne », le Phnom Bakheng.

Puis en route pour une série toute personnelle qui se terminera vers 15h. IMG_4331En passant, Sylvain a eu la larme à l’œil à la porte Nord de Angkor Thom. Le lever de soleil sur les douves est juste incroyable !

Mais ne traînons pas, voici dans l’ordre des visites :

Le Preah Khan qui rappelle le Ta Phrom en moins plein,

Le Bandeay Srei et ses décorations hyper fines,

Le Pre Rup, un temple montagne surtout apprécié au sunset

Le Kdei, tout mignon, peu restauré et surtout très calme

et sa baignoire impériale le Sra Srang de 800m par 400m 20170410_131339_Panopuis pour le final le Baphuon restauré par les français

Au retour de ce marathon, la conclusion est qu’il faut vraiment se lever tôt pour voir les sites célèbres puis privilégier les moins fréquentés pour profiter de sa visite.

Une petite journée et…

Le dernier jour est surtout dédié à la récupération et au départ en avion le soir. Changement de rythme pour les 15 derniers jours d’Asie. Et puis les bus, c’est has been !

Nous quittons notre chambre à 16h pour arriver à 23h dans notre hôtel de Hanoï. La modernité est impressionnante en sortant de l’aéroport. On se croirait presque en banlieue parisienne. Des vraies routes et même des péages!  Nous nous couchons rincés mais encore un transfert réussi :).

 

CAMBODGE – Kep et Kampot : crabe au poivre

Rappel de l’épisode précédent

Nous avons passé de très agréables journées à Phnom Penh et arrivons à Kep après une ballade en bus légèrement plus longue que prévue.

Vite vite la plage

Sitôt débarqué à Kep, nous nous précipitons sur la plage. Les tuk-tuk qui se jettent sur nous à la descente du bus sont étonnés : au lieu de foncer à notre Ghesthouse,  nous sommes là, avec nos sacs en vrac, en train de faire jouer les enfants et de contempler le sunset sur la mer. Il faut dire qu’elle nous a manqué après plusieurs semaines.

Kep, c’est vraiment tranquille

Cette ville est une station « un peu balnéaire » établie par les colons français. Elle est construite à l’américaine avec de très grandes routes/rues en angles droits.IMG_3902Le farniente y est un art de vivre et les touristes y viennent surtout pour cela. Nous y avons dégotté une petite guest house très agréable et un peu isolée.

Du coup, nous tuk-tukons très régulièrement pour aller nous balader.

On visite, on visite

A part la plage, l’attraction principale ici est le marché aux crabes, entouré de cinquante restaurants  qui vendent le fameux crabe bleu préparé avec du poivre tout aussi local. Nous y mangeons dès le deuxième jour. Question prix, ils exagèrent, mais question goût c’est simplement délicieux !

Le jour suivant, nous partons marcher dans le parc National tout proche. Très joli site mais la pente et la chaleur vont avoir raison de nous après trois kilomètres. Il faut dire que traîner la MacLaren, cela ralentit :). Nous allons quand même avoir le temps de faire des rencontres sympathiques et d’admirer la faune

Le quatrième jour, nous partons visiter une plantation de poivre. Le poivre de Kampot est le premier du Cambodge à bénéficier d’une IGP ! Superbe visite en français après 15 km de tuktuk dans une plantation bio. Nous y apprenons à quoi ressemble un plant de poivre, que le rouge est la baie arrivée à maturité (20%) alors que le vert a dû être cueilli avant. Une fois séché, le vert devient noir. Le gris, c’est du vert « épluché » une fois séché.

Au retour de cette plantation, nous dégustons avec plaisir (et surprise) nos premières seiches fraîchement grillées avant de faire une séance plage pour tout le monde.

On fait un tour en ville

Le 03/04, nous décidons d’aller passer deux nuits à Kampot, la ville toute proche et un peu plus vivante. Le premier soir nous allons voir le « captain’CHIM » qui organise des excursions « sunset + lucioles ». Nous avions manqué le coche en Malaisie mais cette fois nous allons voir ces bestioles électriques ! Objectif atteint à 100% : nous sommes seuls dans le bateau, le coucher de soleil est superbe, les enfants adorent, les lucioles sont au rendez vous et… il y a  même une boisson offerte durant la balade :).

Notre capitaine va attraper une des petites bêtes et celle-ci restera dans les mains de Romane jusqu’à notre arrivée en ville. Bon là, elle a l’air éteinte mais c’est à cause du flash…IMG_4056Le lendemain, visite de Kampot et de son marché très local. Les allées sont boueuses, trop petites pour la poussette et trop basses pour la tête de Sylvain:). On y vend évidemment de tout, du poisson chat vivant au téléphone portable en passant par les T-shirts et par la viande rouge aux mouches.

Après une averse, les rues sont tout bonnement inondées durant une heure. Les enfants du coin en profitent pour nous faire une démonstration de « water football »IMG_4072L’atmosphère est très sympathique, nous retrouvons une ville marquée par la colonisation dans certaines façades20170406_071525et de bons petits restaurant de rues nous font goûter à la cuisine traditionnelleIMG_4077Et après ?

Nous avons décidé de rallier Siem Reap en une seule journée. Deux heures trente pour atteindre Phnom Penh, une escale puis six heures trente vers Siem Reap, Angkor. Durées annoncées… nous avons peur. Grosse étape mais nous avons choisi les bus les plus confortables possibles, Giant Ibis VIP Bus. Et malgré le retard d’une heure et demi sur le premier bus et donc un déjeuner très écourté, nous sommes arrivés après 10h30 de trajet avec 10 minutes d’avance. Une grande première ! Les filles ont été exceptionnelles, elles progressent de jour en jour pour les grands voyages.

Une fois arrivés, nous nous tournerons vers le point d’orgue de notre passage au Cambodge : Angkor et ses temples !

CAMBODGE – Phnom Penh

Rappel de l’épisode précédent

Nous venons de quitter Sen Monorom qui nous a beaucoup plu pour son côté « bourg de campagne » typiquement Cambodgien. Après cinq heures de « rodéo minivan », nous arrivons à Phnom Penh.

La Guesthouse fêtarde

Nous avons hésité en lisant ce terme dans le descriptif. A priori, nous cherchons à avoir de l’ambiance, mais à quel point la « mad monkey guesthouse »  va-t-elle être fêtarde ? voir photo ci dessous :)

En fait c’est gérable : la musique trop forte du bar et les cris ne nous empêchent pas de dormir mais c’est plutôt un spot pour jeunes voyageurs aisés aimant « l’aventure » douillette, fêtarde et aux standards européens. Les filles vont quand même profiter de la piscine à débordement

Et nous du bar :)20170326_205538Mais nous allons rapidement partir vers quelque chose de plus local.

Vous vous rappelez des « Khmers rouges » ?

Vos cours d’histoire du lycée sont loin ? On vous la fait rapide : En 1975, profitant de la guerre du Vietnam et de la guerre froide, Pol Pot et les Khmers rouges prennent le pouvoir. Ce taré radical veut appliquer l’utopie communiste à la lettre en faisant repartir la civilisation de zéro. Il vide de force les villes, interdit l’école et la propriété individuelle, brûle les livres, renvoie tout le monde au travail forcé dans les champs et assassine tous ceux qui ressemblent de près ou de loin à un intellectuel. Savoir lire ou porter des lunettes était suffisant pour risquer la mort…Il est interdit de se nourrir soi-même, seule la collectivité peut le faire : cueillir un fruit est donc un crime. Ce « visionnaire », qui fut membre du parti communiste français, fera assassiner (après torture style inquisition) ou mourir de faim deux millions de personnes, soit 25% de son peuple, en seulement quatre ans de pouvoir. polpotPour cela, il montera de nombreux centres de torture et d’exécution, dont le plus grand se trouve à Phnom Penh et est surnommé S-21.

La visite de la prison S-21

Par précaution, seuls Marine et les adultes y vont. Dans les faits peu de choses choquantes sont visibles,

c’est surtout l’excellent audio guide qui donne le frisson. Vingt mille personnes furent emprisonnées et torturées ici. Nous en ressortons comme beaucoup très impressionnés par les horreurs que peuvent faire perpétrer l’embrigadement massif et violent d’un peuple.

Le Cambodge est encore profondément marqué par cette période arrêtée en 1979 grâce à l’invasion Vietnamienne. Toute une génération de professeurs, ingénieurs, étudiants, polyglottes ou autres intellectuels a simplement disparu. Le pays était ruiné alors qu’il fallait tout reconstruire… Il ne faut pas oublier de plus qu’il n’y a pas eu d’exode et que les Khmers rouge d’hier sont donc redevenus des citoyens parmi les autres, quoi qu’ils aient pu faire durant leur enrôlement (forcé ou pas).

Les killing fields

Pour prendre la mesure complète des choses, nous visitons également les champs d’exécution situés à 15 kilomètres de la ville (pour être discrets). On y amenait, en camion et de nuit, les condamnés pour les abattre directement au pied de la fosse commune. Les cris étaient couverts par des chants révolutionnaires pro khmers rouges…

Les enfants restent à l’extérieur durant cette visite. Cette fois les stigmates de l’horreur sont visibles car ils remontent naturellement du sol. Les centaines de crânes fracturés à l’arme blanche « de fortune » et « l’arbre aux bébés » ont de quoi aider à méditer.

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A propos d’espoir…

Fort heureusement, la visite suivante est clairement tournée vers le meilleur. Nous rendons visite à l’association « pour un sourire d’enfant ». Il y a 20 ans, deux jeunes retraités français ont été bouleversés en découvrant les centaines d’enfants qui fouillaient la décharge de Phnom Penh, se nourrissant au passage de ce qui en sortait. Ils n’ont pas pu repartir et ont commencé en distribuant un repas par jour sur leurs économies. Aujourd’hui, les avancées donnent le vertige : 7000 enfants scolarisés, 20 filières de professionnalisation, une classe pour enfants handicapés mentaux, un service de médecine gratuit, deux repas et deux goûters par jour et j’en passe…

Nous passons une demi-journée de visite, en français, avec Danny. 20170329_144859Elle est l’une des premières petites filles ayant intégré l’école. La « machine à détruire la misère » est impressionnante ! Allez faire un tour sur « pse.ong » et surtout regardez le documentaire « les pépites » sortis au cinéma en 2016, vous en sortirez bouleversés !

Joyeux anniversaire bébé 2 !

C’est maintenant le tour de Morgane de prendre un an autour du monde. Notre « bébé 2 » a déjà 11 ans :). Pour l’occasion, un repas de rue, un cake, un briquet en guise de  bougie et quelques petits cadeaux.

Puis  une pizzeria qui ravit toute la tribu car nous mangeons rarement de la nourriture européenne.IMG_3817La cerise sur le gâteau, c’est une grosse glace « envoyée de France ».

Pour cela nous nous rendons dans un mall. Le contraste est saisissant avec la pauvreté générale du pays. Le Cambodge est un pays en plein développement  mais la vitesse n’est pas la même pour tous ;).

Et puis un peu de tourisme

La guesthouse finale dans laquelle nous nous installons est au cœur d’un quartier touristique. Nous y vivons tout doucement dans des chambres confortables, avec la vie urbaine sous nos yeux et son bruit dans nos oreilles. Les enfants travaillent et nous préparons la fin du voyage en Asie.

Les promenades dans les rues sont déjà une attraction, c’est un bordel sans nom et la vie déborde sur les trottoirs. On mécanique par exemple à même le sol sans souci.20170331_110216 20170331_110203Nous visitons également le palais royal et la pagode d’argent, des « must see ». C’est un superbe ensemble de temples qui nous rappelle celui de Bangkok, en moins blindé de Chinois ;).

Et après ?

Nous avons décidé de la fin de notre voyage en Asie du sud est. Nous partons le lendemain pour Kep et sa région. Le suite sera Siem Reap puis le Vietnam avant de nous envoler vers le camping car le 25/04.