Comme promis, voici ici le compte rendu complet de notre journée de tourisme à la chinoise. Notre but était de voir Tam Coc, quitte à souffrir de l’effet groupe. Le moins que l’on puisse dire est que c’était cocasse…
Coincoin et son troupeau
De bon matin, on nous assoit dans un premier bus, qui nous déverse dans un second afin que nous partions… en groupe de soixante personnes et avec une heure de retard :). Là nous découvrons notre guide auto-nommé « Douk » qui refuse qu’on l’appelle « duck » car il n’est pas un canard. Evidemment, on le surnomme coincoin. Et quel fou rire lorsque quelques jours plus tard, le chauffeur d’un bus nous demande nos billets et Manon nous demande : « il dit quoi coincoin ? »
Coincoin nous explique que nous rentrerons avec une ou deux heures de retard. Mais que nous allons malgré cela nous arrêter 30 minutes aux toilettes (sur 2h30 de route ???). Étonnement, on nous arrête sur un parking avec 25 autres bus, des centaines de touristes en short (comme nous) en pleine zone industrielle, devant un bâtiment de la société mère vendant des cafés et des souvenirs aux prix très chinois.C’est là que nous choisissons d’en rire plutôt que d’en pleurer :).
Les temples un peu à la noix
Une fois repartis nous roulons pour atteindre Hao Lu, la fameuse première capitale du Vietnam unifié. D’abord on écoute le briefing de Coincoin à son troupeauBon pas de chance, l’union n’a duré que 40 ans et la capitale a été rasée à la fin de cette période il y a mille ans. Mais alors on visite quoi ? Des temples construits au 17e siècle en hommage aux rois de l’époque.
Autant vous le dire, des temples dix fois plus marquants sont visibles partout en Asie. Nous pensons que cette visite sert à remplir les brochures d’agences de voyage pour une excursion d’une journée entière.
Le repas gastronomique
Ensuite, c’est l’heure tant attendue du « buffet local à volonté » inclu dans la journée pour une petite fortune en Dongs. A nouveau nous sommes obligés de rire. Coincoin nous fait attendre car une dizaine de groupes précédents mange.C’est notre tour ! Nous montons dans une superbe cantine avec un buffet de plats certes locaux mais qui ne vaut pas la cantine des enfants. Un flunch local ! L’ambiance « queue leu leu entre touristes en short» ajoute à la magie du moment.La croisière s’amuse, ou presque
Le repas terminé, c’est l’heure tant attendue de la « croisière romantique en barque ». Et là encore, la magie opère. Coincoin nous installe tous au soleil pendant… qu’il va acheter nos billets au comptoir. C’est en fait une usine : des centaines de barques attendent et les billets s’achètent à un guichet unique. Nous Nous battons tous pour obtenir des gilets de sauvetages entassés sous un arbre et on nous charge en criant comme du bétail dans les barcasses. Sylvain est le dernier du groupe à embarquer et une fois assis, la rameuse refuse de partir. Bah pourquoi ? Grande engueulade entre le guichetier et « Coincoin ». Ça dure, ça dure… Sylvain finit par hurler lui aussi que cette fois ça ne l’amuse plus, bouddhisme ou pas bouddhisme. Nous apprendrons finalement qu’ils ont voulu faire payer Manon alors que Coincoin ne l’avait pas budgétée…
Après ce petit rebondissement, tout le monde est sur l’eau.
Mais quand même, c’est vraiment beau !
Et là, malgré la nuée de bateaux, c’est quand même magnifique. Les paysages karstiques (on adore toujours ce mot depuis la venue de Nico et Marie) sont superbes, en grande partie grâce aux rizières d’un vert éclatant.
Petit détail, les rameurs (ses) se servent indifféremment de leurs pieds ou de leurs mains. Cela permet par exemple aux photographes à touristes d’avoir les mains libres
Une heure trente plus tard (le programme disait deux heures trente mais vous comprenez…avec le retard ;)) nous revenons au port.
La belle balade du jour
C’est l’heure de la ballade en vélo en option gratuite. « Qui veut faire du vélo ? » hurle Coincoin : 50 bras se lèvent… Même Stéphanie qui veut voir comment coincoin va s’en sortir ! Panique chez notre volaille adorée : Il n’a plus de vélo car le groupe précédent (encore eux) a tout pris ! Il disparaît trente minutes avant de revenir avec une solution et tout le monde part en balade. Histoire de jouer, Sylvain lui demande gentiment un vélo avec siège enfant. Devinez quoi : Il en trouve un ! Heureusement que ce brave type était vraiment gentil car cela nous a presque fait oublier la misère de son organisation
Nous passons en famille le meilleur moment de la journée sur ces vélos. Nous fuyons le groupe (après avoir expliqué à coincoin que notre groupe de six nous suffit) et roulons une demi-heure dans les rizières avec ce panorama exceptionnel.
Petit repas en vrac avant de partir
Au final, vu l’heure, nous nous organisons pour nourrir les enfants. Un vrai petit bonheur de pique niquer en vrac sur le bitume, comme nous le faisions avec tant de plaisir avec le camping car.La route du retour se fera sans embûche. Cette fois pas d’arrêt « pipi escroquerie ». Le bilan : Nous avons vu Tam Coc, nous nous sommes bien marrés et surtout les enfants connaissent maintenant les horreurs du tourisme en troupeau :). Peut-être qu’ils nous remercierons un jour d’avoir joué aux GO pendant une année ?