THAILANDE – Chiang Mai et le Nord Ouest

Résumé de l’épisode précédent

Nous venons de survivre aux 13 heures de transports pour atteindre Chiang Mai. Nous savons que l’agglomération ne sera pas fascinante mais comme pour beaucoup elle va nous servir de point de relais pour découvrir le Nord de la Thailande

Une bonne guesthouse

Nous sommes installés pour la première fois dans une adresse du routard, vendue comme très « baroudeurs » et surtout excellent rapport qualité-prix.

C’est effectivement une adresse hyper sympathique, dotée d’un espace commun agréable, pleine de voyageurs et bien propre. Le billard (au tapis troué) y est à dispo et les filles s’en donnent à coeur joie.

Le tout pour 17€ les deux chambres de trois par nuit : c’est royal ! Nous vous recommandons donc clairement « Julie’s guesthouse », si vous passez dans le coin. Située en plein dans le vieux Chiang Mai, c’est un point de départ parfait pour visiter…

Les templeries

Comme partout en Thaïlande, nous visitons plusieurs temples au fil de nos promenades. C’est un thème de balade facile : « Venez, on va se faire un temple ! ». Devenus assez connaisseurs en Bouddha, nous  nous attardons surtout sur les variations de chaque sanctuaire

Ici nous croisons plus de moines, l’occasion de découvrir que l’habit leur laisse aussi le droit aux loisirs communs de la papote, du geeking et de la trinquette entre potes…

La ville en elle-même

Au fil de nos balades, nous apprécions  Chiang Mai, on peut y trouver un peu plus de traces de la vie des Thaïs que dans nos quartiers fêtards de Bangkok.

En ouvrant bien les yeux on trouve de belles bâtisses, du sirop de scarabée, de pauvres ouvriers qui maîtrisent les pelotes électriques, des marchés vivants et parfois des locaux qui n’ont rien à vendre :)

Et nous rencontrons « Tonton Domi », Yann et  Khéo !!!

Le point d’orgue de notre passage est la rencontre tant espérée avec « Tonton Domi ». Dominique, oncle de Stéphanie, est venu s’installer en Thaïlande il y a environ 20 ans. Nous nous rencontrions généralement en coup de vent, une fois par an, lors de son passage estival en France chez sa Maman (notre chère Grand-Mamie que nous embrassons très fort). Autant dire que nous nous faisons un plaisir de venir faire réellement connaissance avec lui sur ses propres terres. Peu de photos de ce moment car nous étions plus occupés à le vivre qu’à l’immortaliser.

Dominique a mis pour nous les petits plats dans les grands et nous mangeons à la française. Foie gras et bœuf bourguignon, le tout arrosé d’excellents vins (bourgogne, Châteauneuf du pape…) de sa réserve personnelle.IMG_2819Une excellente soirée durant laquelle Dominique va discuter avec nous de son pays d’adoption, de la famille, des enfants et un peu aussi de notre voyage… Echange passionnant et très enrichissant pour nous sur tous les plans.

C’est aussi l’occasion pour nous tous de rencontrer Yan, notre « cousin du bout du monde ». IMG_2824Un charmant jeune homme qui nous fait le plaisir de nous parler un peu de son école et de sa vie. Il accepte même de nous montrer son uniforme scolaire dont les chaussures cirées doivent tenir bien chaud ici 😉

Nous rentrerons très tard de cette grande soirée, raccompagnés par Dominique jusqu’à notre porte. Un grand Merci Tonton et quel plaisir ce fut !

Le centre commercial

Le lendemain, c’est notre dernier jour et nous allons poursuivre notre analyse des centres commerciaux à travers le monde.

Là encore nous trouvons un centre gigantesque vendant de tout, y compris du beurre au sel de Guérande !!!! On nous y prête même une voiture de sport…20170218_142137pour Manon. La même que Virginie en miniature, trop classe !20170218_132705Notre seule déception sera de ne pas y trouver de Food-court. Sur le plan nourriture, c’est un point de la Malaisie qui nous manque dans ce pays. De rage, nous nous sommes même offert un restaurant indien car ce type de cuisine est bien moins présent ici.20170217_125355La grande boucle vers la frontière Birmane

Après avoir hésité plusieurs jours à rallier le triangle d’or, nous optons finalement pour parcourir la « mythique » route 108 à 1864 virages, ralliant Chiang Mai à Pai et Mae Hong Son. Pour regagner en indépendance, nous louons une voiture pour parcourir ces 800 Kilomètres sur une semaine. Objectifs : Aller vers des zones « un peu moins touristiques » et pouvoir nous balader plus facilement.

Notre première étape sera une cascade comme il y en a beaucoup ici. Nous la voyons indiquée sur la route et tournons pour une agréable balade.

20170219_123133_PanoNous passerons ensuite la nuit à Pai. C’est une petite ville enchâssée dans les montagnes. Autrefois repaire de baba cool elle a un peu retournée sa veste vers le tourisme de masse :), chinois notamment car la frontière n’est pas loin. Peu de choses à retenir pour nous si ce n’est un  agréable marché nocturne et une guesthouse sympatoche avec des lits de princesse (cad à moustiquaire quoi).

La seconde étape, Mae Hong Son, est plus petite et beaucoup plus calme que Pai. Il faut dire que 1000 virages, ça filtre un peu le chaland ;). Nous faisons d’abord une halte aux grottes de Khom Tam. Il s’agit d’une gigantesque caverne dont le toit poreux permet la formation d’incroyables stalactites et stalagmites. Au fond de la grotte coule une rivière que nous allons parcourir en radeau de bambou. Assez touristique mais néanmoins très sympathique.

Nous arrivons le soir dans une guesthouse aux lits affreux mais toute proche du lac au cœur au village. Nous y passons deux jours à flâner de petits sites en restaurants de rue tout en recommencant l’école après une semaine de vacances.

Notre troisième stop se fera à Khum Yuam, une ville encore plus petite (on progresse !). Ce fut l’ancien centre de commandement des armées Japonaises et le point de départ vers le front Birman de celles-ci. Cette fois nous allons dormir dans un petit resort en pleine nature, mais cela je vous le raconterai bientôt…

Un petit message perso

Je profite de ce message pour passer une petite annonce. Je suis de plus en plus frustré par mon incapacité à restituer ce que je vois dans mes photos. Je commence donc à me documenter et cherche un premier reflex d’occasion à petit prix (budget voyageur oblige). Si l’un d’entre vous a cela dans un placard, qu’il se manifeste svp !

 

 

 

THAILANDE – Ayutthaya et les voyageurs

Rappel de l’épisode précédent

Nous venons de rejoindre Ayutthaya après une formidable série de différents moyens de transports . Nous sommes le 11/02/2017 et nous sommes installés dans une guesthouse (somjai place) toute proche des ruines multi centenaires d’un empire précurseur du Siam.

Mauvais accueil ?

Le premier soir, une fois les schtroumphs couchés, nous décidons de nous offrir une bière. Je me rend donc faire la tournée des 7-11 et autres Tesco pour me faire jeter à chaque fois : Pas d’alcool en vente aujourd’hui car c’est le « Bouddha Day ». Si même les bouddhistes s’y mettent !20170211_200922M’enfin nous allons tenir le coup jusqu’à demain…

Patrimoine mondial de l’Unesco

La ville est assez petite mais est l’un des points touristiques les plus visités de la Thailande.

Il faut dire que, fondée au 14e siècle, elle a été la capitale de 37 rois du Siam successifs. On a compté, parait-il, ici plus d’un million d’habitants à l’époque de Louis XIV, lequel recevra d’ailleurs la première délégation Siamoise en Europe. Elle a été abandonnée au profit de Bangkok au 18e quand les méchants Birmans l’ont prise et détruite. Les birmans sont un peu pour les Thai comme les anglais pour les français :)

Autre moteur du tourisme, la cité est sur l’axe majeur Bangkok-Ayutthaya-Lopburi-Sukhotai-ChiangMai qui forme une « ligne droite à visites ».

En revanche, étrangement, tout le patrimoine était il y a 40 ans à l’abandon et recouvert par la végétation.

Les visites

Le site est très grand, entouré de douves, sillonné de canaux et de gigantesques boulevards. Une sorte de « ville à l’américaine » entre des sites historiques.  Il y a là pléthore de temples et de palais construits par les rois successifs. On peut facilement circuler à vélo, en tuktuk ou… en éléphant.

Bon c’est encore un site plein de Français et d’européens en général, mais cela pèse moins vu la taille de la zone à visiter. Voyons le bon côté des choses, nous papotons avec plusieurs familles durant la journée et à l’hôtel.

Une autre famille victime des Thai

Depuis quelques semaines nous sommes en contact avec Simon, Céline et leurs enfants, Tanguy, Marguerite et Justin . C’est nous qui leur avons confirmé, à leur grand dam, que la Thailande avait fermé ses portes aux camping-cars. Le leur venait d’arriver en Décembre à Singapour depuis l’Amérique du sud.

Après être passés « pas très loin » les uns des autres, nous nous retrouvons à Ayutthaya. Ils nous rejoignent sur le site et nous passons la journée ensemble jusqu’au soir.

Une agréable journée à échanger encore une fois sur le voyage en famille et nos diverses expériences. Pour les enfants, c’est surtout une journée formidable : Des voyageurs comme nous et français en plus ! Pas de round d’observation, dans la minute où ils se découvrent, les jeux et papotages commencent. Une jolie petite troupe de 7 enfants :).

Dans cette journée, nous allons malgré tout visiter un peu le site et notamment le « Phra Nakhon Si », ancien palais de roi et temple (selon les époques et humeurs des souverains).

Mais nous ralentissons nos amis qui sont à vélo et à force de boire des cafés, nous manquons le musée de la ville. Rendez vous est donc donné pour le lendemain matin dans ce musée. Cette fois les Fauvel seront à vélo ! 20170213_180637Sur la route du musée nous passons au « Wat Maha That » saluer le « Bouddha dans l’arbre », véritable icône de la ville.

Nous nous retrouvons ensuite tous pour une visite collective du musée et nous faisons nos adieux « provisoires » sur le parking :  Qui sait si nos chemins se recroiseront jamais…

Cette fois c’est la voie ferrée

L’après midi, nous faisons notre choix d’où partir le lendemain : Ce sera Chiang Mai et le Nord de la Thaïlande. Je pars donc avec 3 filles en vélo acheter mes billets à la gare pour le lendemain. Coup de bol, le site internet de la SNCF Thai disait vrai : il restait 7 places assises dans le train, bon, train de jour, car train couchettes, il faut réserver plusieurs semaines à l’avance… donc pas pour nous !20170213_163038Le lendemain nous arrivons donc à 9h30 après avoir pris un mini ferry pour traverser les douves (Encore un transport magique pour Morgane).

et nous voici en route pour 10h de train… qui vont évidemment se transformer en 12h à cause des différents retards. Heureusement, dans ce train il y a la clim, une hôtesse et des repas servis à bord. Un vrai petit avion… qui roule à 50 km/h :).

Treize heures plus tard, nous atteignons notre guesthouse. Les enfants ont super bien tenu le coup, mieux que Papa en tout cas. Quelques dessins animés, de la lecture et des efforts de tous… c’est passé.

Et alors, la suite ?

Chiang Mai à découvrir…

THAILANDE – Kanchanaburi c’est Kwai ??

Rappel de l’épisode précédent

Nous quittons Bangkok en bus afin de rejoindre Kanchanaburi : La ville du fameux pont de la rivière Kwai. Nous sommes le 08/02/2017.

Petit rappel historique et culturel

Nous connaissons tous (du moins les +35 ans) le célèbre film et surtout son fameux air sifflé par les soldats. Le film s’est inspiré d’un roman relatant des faits réel et écrit par le français Pierre Boulle. Pour les nostalgique que cela titillerait le film est disponible en intégrale sur youtube.

En 1941, le Japon a déjà envahi une grande partie de la région dont la Malaisie, la Thaïlande et la Birmanie. Il faut dire que les européens, alors colonisateurs de ces pays, avaient d’autres chats à fouetter avec les casques à pointes… Mais les troupes nippones ont besoin de ravitaillement rapide sur le front de la Birmanie.
Le japon lance donc au pas de charge la construction d’une ligne Bangkok-Rangoon. Les maladies, la famine et les mauvais traitements tueront sur ce chantier 100 000 civils forcés au travail et 15 000 prisonniers de guerre.

Le pont temporaire sera bien détruit par les alliés… mais reconstruit. Il laissera finalement en 1943 la place à un bon vieux pont en métal.

Kanchanaburi, la ville aujourd’hui

Cette petite ville est perdue dans une superbe nature : la même jungle qui servait de « grillage gratuit » au camp de prisonnier. Aujourd’hui son activité principale est le tourisme, grâce (ou à cause) de ce pont. Elle a reçu le principal cimetière de soldats, développé un musée et tout un tas de « touristeries » (éléphants, canoë, trek, bars à thème et/ou à hôtesse).

Notre guesthouse est au bord de la Kwai, le long d’une rue
totalement dédiée aux loisirs. C’est un mini bangkok en moins cher avec des slogans : « Get drunk for 10 Baht », « Hamburger any time », « meet hot and easy thai girls », « Sex and fun with elephants » etc.

Pour notre part nous trouvons surtout là bas un environnement très agréable, au bord de la Kwai, qui nous invite au farniente.

Un premier soir musclé

Le premier soir, nous faisons la connaissance d’un couple d’anglais avec qui nous refaisons le monde toute la soirée (notre projet, le brexit, les migrants, Donald Trump, la religion…). Alors que nous sommes au comble de la gaieté, un jeune homme à peine capable de marcher se jette sur nous « help help me help my wife, poison ! help ! ». Nous le pensons d’abord ivre mort, comme sa femme, puis
constatons qu’ils ont vraiment un grave souci. Nous trouvons dans la rue qqun pour appeler la police qui appelle ensuite une ambulance. Le lendemain, il reviendront à peine remis et nous expliqueront que ce sont peut être… les sushis qu’ils ont mangé, les tarés :). Le bon plan, c’est qu’ils sont Polonais et que ce pays est dans nos plans à long terme ;).

Une journée de visite

Nous ne sommes pas équipés pour la rando nature ni tenté par l’offre éléphant. Nous visitons donc la ville.Son cimetière militaire

et bien sur le fameux pont ! Avouez que cette belle structure métallique sur pied béton décoit un peu… Surtout quand on a en tête l’image si romantique du pont du film.

Nous avons néanmoins fait rouler la poussette de Manon sur les rails. Cela nous fera une histoire de plus à lui raconter quand elle sera grande :).

Une journée de flotte

Le lendemain, nous décidons d’emmener les enfants au parc aquatique découvert par hasard tout prêt de chez nous. Stéphanie ayant oublié son maillot vieux de 10 ans dans le cc a pu s’en racheter un nouveau thaïlandais dans la boutique de la piscine…

Une belle journée d’amusement et de fraîcheur pour les filles, même si nous souffrons beaucoup moins de la chaleur dans ce pays. Elle est ici moins humide et surtout les nuits sont plus fraîches. Nous dormons même sans clim.

Prochaine étape : on s’amuse de peu sur la route

Le dernier soir, fidèles à notre routine, nous décidons de nous rendre à Ayutthaya. Cela nous rapproche de Bangkok et sera notre point de départ vers l’est ou le nord du pays selon notre humeur… du dernier soir :).

Et là nous allons vivre une superbe aventure du transport. Rien de bien dangereux mais juste une éclate totale dans les différents véhicules. Nous étions arrivés en taxi à la guesthouse20170211_113619Nous en repartons à 6 plus bagages dans un touktouk20170211_105512pour ensuite prendre à la gare routière un bus local avec « espace famille » à l’arrière.

Il roule porte ouverte et nous passons le voyage à faire attention à Manon qui fait sa sieste : il ne faudrait pas qu’elle tombe dehors en marche…

Nous prendrons ensuite un nouveau minivan sans intérêt qui nous dépose à la gare routière toute proche de notre guesthous

Et alors, la suite ?

Comme d’habitude, nous récupérons une journée en visitant un tout petit peu notre quartier puis… je vous raconterai

 

THAILANDE – Bangkok

Rappel de l’épisode précédent

Nous sommes installés pour plusieurs jours « renouvelables » à Bangkok et allons prendre le temps de découvrir cette ville. Nous sommes le 3 Février 2017.

Dans le quartier des routards ???

C’est ce qui était dit de notre guesthouse. Aucun doute la dessus : nous croisons dans les rues presque plus de touristes que de Thai. Dans le lot, un paquet de Français car les vacances parisiennes ont déjà commencé. Nous sentons du coup que nous sommes bien dans une usine à étrangers. On trouve partout des restaurants « western food » , des hôtels, des pubs et autres lieux de fêtes « plus intimes » ouvrant grand les bras aux allemands en short…

Une autre capitale d’Asie

Malgré cette invasion de visages pales, cette ville nous enchante.
Un peu moins que KL ne l’a fait, mais c’était l’effet « première fois ».
Nous retrouvons de la street food, des rues bondées, des boutiques « 7-11 » partout. D’ailleurs qqun sait-il par quel miracle on retrouve cette chaîne tous les 300 mètres en Asie (sans exagérer) ?

Premiers pas dans la ville

Nous pouvons faire la majeure partie des visites programmées à pied ou via les bateaux qui parcourent les Klong (des canaux qui traversent Bangkok en des tas d’endroits). La ville a parfois été surnommée la « Venise Thaïlandaise ». Dès le premier jour, nous expérimentons avec plaisir ces bateaux  très abordables et utilisés par les habitants. Il faut un peu jouer des coudes pour acheter son billet au prix localIMG_2389mais ensuite c’est la croisière pas chèreIMG_2399Nous débarquons et prenons le temps de nous perdre, par exemple dans un énorme marché aux fleurs. Les fleurs y sont assemblées en colliers et bouquets pour les offrandes des fidèles dans les temples. C’est une véritable industrie.IMG_2413Notre première visite est pour le « National Museum » installé dans un ensemble de palais et temples. Une visite facile et un premier contact avec cette architecture riche et caractéristique de l’Asie Bouddhiste.

A la sortie de ce temple, nous sommes tous d’accord pour rentrer nous reposer et… prendre une douche en chambre climatisée ! Youhou voici l’un des avantages de notre nouvelle vie. Une fois dans notre quartier nous prenons le temps de le découvrir, chercher de la bière, des bons plans et les restos des jours à venir

Pour notre second jour, nous visons China Town pour découvrir son joyeux bordel. Là encore nous ne sommes pas déçus. Les trottoirs sont squattés par des échoppes roulantes sur des centaines de mètres. En poussette, Manon se marre !

Nous cherchons un temple… introuvable. Nous en trouvons bien des tas mais pas le bon. Ici plus de temples au kilomètre carré que d’églises à Rouen ! Cela fait des pauses dans la ballade et les filles font joujou avec les poissons sacrés !

Finalement, en nous battant avec la boussole, google maps et les chinois, nous parvenons au fameux temple. Impressionnant… d’activités ! Les fidèles sont partout, faisant des offrandes de toutes sortes, priant ou cassant la croûte entre potes.

The King is dead ?!?

Au passage, nous comprenons que le deuil national d’un an en Thaïlande, ce n’est pas du chiqué. Partout on retrouve des photos du roi décédé (Rama IX ou X je ne sais plus) ornées de rubans blancs et noirs.IMG_2475Les sites internet l’affichent en page d’accueil, les magasins le mettent en vitrine, les taxis sur leur pare brise. « Rest in peace your holy majesty ! » Dans ce pays, se moquer du roi est un crime, alors pas de blagues.

Un peu de monde à Bangkok ?

Le troisième jour, c’est « grand tourisme ». Nous partons visiter le « Wat Mahathat  » avec… des milliers de personnes. Il faut dire que c’est ici que le défunt roi est honoré par ses sujets car le palais royal jouxte le temple. Effet famille sans doute, un charmant policier nous interpelle et nous escorte jusqu’à l’entrée dans la voiturette de la sécurité. 500 mètres de cagnard économisés ! Un tuk tuk gratuit et bien gardé, ils sont sympa ces thaïlandais !

Une fois les billets en poche, nous voici dans la place. Cet ensemble de temples et de palais est grandiose, mais il faut avouer que la visite est altérée  par la chaleur et la foule. Nous passons voir les différents bâtiments.

A la sortie, nous nous dirigeons vers le fameux « Wat Phra Kaeo ». Une petite halte trottoir pour manger un riz frit et hop ! c’est reparti. A nouveau des bâtiments somptueux avec des bouddhas dedans… et en apothéose le fabuleux bouddha couché de 45 mètres. Vous noterez que pour le voir, il suffit de se laisser porter par la marée…

En fait les filles commencent déjà à bouder les bouddhas :).  Après le « ouais, une mosquée, on  en a déjà vu pleins », nous avons le droit à « ouais, un temple, c’est un temple « … Sauf Romane qui adore le côté kitch  et Manon qui adore enlever ses chaussures et imite très bien les prières.

Comme d’habitude, retour en milieu d’après midi pour un repos général avant la balade du soir pour le dîner. Cette fois, bien rincés, nous nous offrons le petit plaisir d’un « touk touk ». Ces tricycles présent partout en Asie sous différents noms sont en fait bien plus chers que les taxis. Seuls les touristes semblent les prendre :). En tout cas cela nous fait une nouvelle expérience de transport rigolote. Et ce que Morgane adore dans le voyage, c’est la multiplication des moyens de transport, à défaut d’aimer les tables de multiplication.

Epilogue francophone

Au dernier jour, il ne reste plus qu’une activité phare de la ville dans notre checklist : La maison de Jim Thompson. Avant d’y aller nous utilisons un tuyau récolté auprès d’un expat dans la rue : une boulangerie japonaise travaillant les techniques françaises à pas cher. Baguettes et croissant pur beurre au programme !IMG_2671 IMG_2667Maintenant en route pour honorer Jim ! Ce brave homme, ancien agent secret britannique, est venu finir ses jours en Thailande avant de disparaître mystérieusement dans les Camerons Highlands Malaisie ne . Il y a relancé et mondialisé l’industrie de la soie naturelle. Un véritable héros national amoureux de la culture siamoise.
Nous suivons la visite guidée en français. La maison est une traditionnelle Thaï déplacée par Jim et enrichie d’œuvres d’art historique collectées durant sa vie. IMG_2655Bref c’est sympa mais sans plus. Nous en profitons surtout pour
faire la papote avec des français car le site est blindé de touristes en short. Au passage, la véritable attraction de cette journée a été les déplacements en bus locaux à vrai plancher en teck ! (Gratuit, on pensait que c’était parce-que nous étions super sympas, mais en fait c’est le bus qui mène gratuitement au centre de recueillement du roi mort, merci le roi !)IMG_2650 IMG_2665Et après ?

Comme d’habitude, nous décidons le dernier soir sur un site quel sera le suivant… camping car ou guesthouse, l’envie d’errer librement nous colle à la peau. Ce soir là, c’est Kanchanaburi (dans l’est) qui tire son épingle du jeu. Nous réservons deux chambres de 2 personnes. C’est beaucoup moins cher, plus facile à trouver et surtout maintenant les filles sont aptes à dormir dans toute configuration (Trois dans un lit double, deux dans un lit simple…).

Le lendemain matin, en route pour la gare routière et 5 heures de transports en commun divers. Encore de nouvelles d’expériences à vivre.

6 MOIS : 4ème point voyage

Tous les deux mois maintenant

Vous l’aurez remarqué, nous avons diminué la fréquence des points voyage. Nous avons ainsi plus de choses à dire 😉 et surtout un peu plus de recul. Voici donc un nouvel article à vocation « non carte postale » pour raconter l’envers du décor.

Confirmation : le blog real life, c’est bien

Nous avons rencontré des familles voyageuses ces dernières semaines et j’ai découvert une chose en discutant avec elles : Le tour du monde en famille, c’est comme la grossesse ! Les gens ne parlent que des bonnes choses et s’ils abordent quelques « soucis », c’est toujours à demi mots glissés furtivement dans le texte. Sans doute est ce parce que quand on a la chance de vivre une telle expérience, on ne veut pas se la jouer pleureuse. Mais du coup, ceux qui se préparent sont privés d’informations utiles et ceux qui rencontrent les mêmes soucis se sentent les seuls couillons qui s’y prennent mal.

En bref je me sens encouragé à raconter le bon et le mauvais, surtout dans ces points réguliers. Si nous vivons un expérience formidable, je ne voudrais pas cacher en quoi elle peut être compliquée parfois.

Bon on y va ? En plus je n’ai pas trop de mauvaises choses à raconter cette fois :)

Camping car

Notre bon céssé va bien. Je lui ai fait le coup des plaquettes de frein… pour rien. On m’avait dit qu’elles seraient mortes après 15000 bornes de route et j’entendais un bruit de métal affreux au freinage. Fausse alerte, c’était du à du sable coincé dans la rainure d’une plaquette à droite. Les plaquettes peuvent encore faire 30 000 bornes d’après le super garagiste poids lourd qui s’est occupé de moi. il faudra quand même faire  vérifier mes disques mais je ferais cela tranquillement en France. Cela m’a au moins donné l’occasion de visiter un garage ici.

Comment vont les parents ?

Au niveau santé, tout roule : pas un pet de travers :).20170203_143707

Pour ce qui est de la coexistence, aucun problème à signaler. Cela semble même un peu louche, n’est ce pas ? C’est pourtant vrai. Nous avons une capacité à ne pas être d’accord sans que cela ait trop d’impacts. Et puis vous avez lu mon chapitre « on se dit tout » ;).

Comment vont les enfants ?

La santé est toujours bonne, rien à signaler là non plus !

Pour ce qui est de la vie quotidienne, elles sont solides et souples ces petites. Nous pourrions presque l’oublier vu que cela se fait se fait au quotidien… nous en sommes assez fiers et régulièrement épatés. Bien sur il y a des râles, mais elles encaissent pas mal quand même. En ce moment, Marine, Morgane et Manon dorment toutes les trois… un étage au dessus de nous. Elles se gèrent (enfin presque) toutes les trois de  19h30 à 8h30 le matin.IMG_2284 (Medium) 20170120_075922 IMG_2465 IMG_2215 (Medium)Elles s’adaptent pour les repas, le rythme et même pour le travail scolaire. Ce dernier point, comme pour beaucoup d’autres familles, est l’un des plus compliqués à gérer. Les difficultés résident dans la logistique (où travailler, quand, dans quelles conditions…),la discipline (travailler presque tous les jours, durant la durée convenue) et la motivation (les petites ne voient pas forcément l’intérêt et n’ont pas l´ambiance créée par une classe…).

Nous avons un mieux sur les relations des grandes. Ce n’est encore la grande fusion fraternelle mais un peu « l’entente cordiale franco-anglaise » : une situation d’équilibre se profile parfois. Ho surprise, c’est d’ailleurs quand nous les laissons livrées à elles-mêmes que cela se voit le plus…IMG_2300 (Medium)

Nous avons notre petite Romane dans notre chambre en ce moment car il faut qu’elle se repose. Depuis plusieurs semaines elle est devenue susceptible, « grognon » et râleuse. Nous soupçonnons le sommeil d’être une des causes et l’aidons donc à s’endormir plus tôt. Cela lui fait de plus du bien d’être un peu seule avec nous.

Déplacements (Fréquence et rythme)

En Malaisie, les circonstances nous ont contraint à prendre notre temps. Le rythme a donc été extrêmement faible et on peut dire que nous avons pris notre temps partout :). Maintenant que nous allons « backpacker » il va à nouveau falloir trouver une bonne fréquence de changement…

Fourniture et alimentation

Comme je vous l’ai dit, la Malaisie nous a (enfin ?) fait abandonner la cuisine. Nous prenons toujours nos petits déjeuner au pain (de mie) et à la confiture. Tous les autres repas se passent dans les restaurants de rue. Nous nous y régalons pour environ 1€ par personne. A ce prix en revanche, c’est plat unique à quasiment tous les repas. Cette organisation se confirme en Thaïlande avec de nouveaux goûts à découvrir !

En Thaïlande, la bière est enfin moins chère !  1,5€ pour une bouteille de 630 ml. Cela coûte néanmoins toujours plus cher de boire que de manger car un plat de riz frit vaut moins que cela.

L’eau potable se trouve partout en bouteille mais surtout dans des distributeurs d’eau purifiée. Le prix est alors extrêmement faible.

L’eau de douche et cuisine se trouve elle aussi très facilement. Le moindre tuyau qui traîne vous est généreusement prêté pour faire le plein. Cela ne coûte que de raconter notre histoire pour la millième fois.

Le gaz pour sa part pose encore un souci. Impossible de se faire remplir si ce n’est au yacht club de Selangor. Pour de prochains voyageurs je recommande vraiment une étude poussée des adaptateurs. A défaut, vous ferez comme nous ou les les camionautes en abandonnant le frigo et en achetant un brûleur portatif à  dix euros. Pour la bière fraîche, il faut alors acheter de la glace chez n’importe quel épicier… comme au camping en France.

Types de dodos

En Malaisie c’était le pied car nous pouvions dormir partout (à deux exceptions près d’où nous avons été virés gentiment). Nous avons fait quasiment deux mois de dodos bercés par les vagues.20170111_145844_Pano (Medium)20161226_184235-medium20170111_104815_HDR (Medium)Maintenant que nous sommes en guesthouse, cette rubrique n’a plus grande signification…

A mi voyage, offrons nous un peu de réflexion sur celui ci

Plusieurs d’entre vous nous ont posé des questions sur le « fond » du voyage et son côté « spirituel ». Je prends donc quelques lignes pour vous donner des éléments

Alors après six mois, avons nous décroché ?

A mi route, nos réalisons qu’un an c’est finalement court. Nous n’avons pas vraiment décroché de nos vies françaises. Nous pensons très régulièrement à nos amis et familles, leur parlons par FaceTime ou WhatsApp et envisageons déjà quelles fêtes organiser…. prochainement :). Nous suivons également, de loin certes mais quand même, nos boulots et pensons parfois à comment nous y reviendrons.

Avons nous l’impression de changer ou d’avoir changé  ?

Ce qui est incroyable dans ce voyage c’est que nous sommes toujours dans un rythme soutenu. Rares sont les jours durant lesquels nous n’avons rien à organiser voire à résoudre. Ajoutez à cela que nous n’avons souvent personne avec qui échanger, comparer et dédramatiser. Vous comprendrez alors que nous n’avons quasiment aucun recul.

Nous ressentons donc bien qu’il y a du changement, de l’évolution dans notre manière de vivre ensemble mais je ne saurais pas précisément dire en quoi.  J’ai quand même deux trois exemples  : La relation Marine/Manon est assez bluffante parfois, je n’ai évidemment jamais passé autant de temps avec mes filles, Manon est d’une autonomie incroyable….

Créer une « meilleure famille » ??

Melissa Sue Anderson, Melissa Gilbert, Michael Landon, Karen Grassle, Lyndsay Greenbush

Un jour je racontais à mon ami Laurent le dentiste que mes enfants faisaient trop de bruit où qu’ils aillent. Il me répondit très amicalement « heu… les chiens ne font pas des chats ». Il avait tout dit. Les FAUVEL-TOMINE, c’est une famille dans laquelle ça beugle et fait du bruit. Inutile de chercher une douce harmonie alors que notre mode de fonctionnement est profondément « rentre dedans ». Chez nous les relations se construisent un peu dans la douleur… addamscela les rend elles plus fragiles/solides ? En bref, c’est maintenant clair pour moi : nous sommes une famille de qui se gère « au shaker » (on est un oeu secoués quoi…) et il faut que nous nous aimions tous comme tel :).

Et maintenant ??

Hé bien vous savez déjà que nous partons en guesthouse. Tout va nous paraître assez simple au quotidien (douche, énergie etc.). En revanche nous allons gérer des migrations et nous allons perdre de la proximité avec les locaux…

Ce sera sûrement formidable, on vous racontera bientôt 😉

THAILANDE – Le grand pardon ?

Rappel de l’épisode précédent

Nous avons pris la décision de renvoyer notre camping-car vers l’Europe ou un pays proche. Nous l’avons confié à Daryl 20170202_112831qui va le shipper pour nous et sommes en route vers…la THAILANDE.IMG_2466Sans rancune les Thai ??

Mouais enfin presque… la pilule est quand même dure à avaler mais cela ne vaut pas le coup de se priver de ce pays que tous nous disent immanquable  !!!! Nous avons pris un vol ce vendredi 03/02 et nous sommes actuellement dans notre Guesthouse dans le quartier des baroudeurs.

Nouveau voyage dans le voyage

Ce départ en mode baroude, c’est totalement imprévu dans le voyage. Bon, vous me direz, vu que nous n’avions pas prévu grand-chose…. Mais quand même, c’est un changement radical. Terminée la « stabilité » apportée par le cc, le fait de dormir tous les soirs dans le même lit, pouvoir stocker de l’eau, cuisiner, transporter ses médicaments et vêtements. Terminé également de dormir devant le temple à visiter le lendemain, les petits déjeuners pris directement sur le sable ou le pavé.

Nous nous lançons car nous avons plutôt bien vécu le mois sans CC et notre escapade aux Philippines. Nous allons approfondir ce mode de voyage car il pourrait fort bien nous convenir parfaitement. Nous aimons les villes, prendre les transports en commun et sommes capables de faire des rencontres là où beaucoup craignent l’anonymat. Les enfants aiment quand cela bouge, adorent manger dans la rue, et trouvent même les rats rigolos. Pour tout dire, ils aiment ce que leurs parents leur ont fait aimer : Le bordel et l’animation à outrance de la ville 😉

Allez en route maintenant

Nous avons donc dit « au revoir » à notre cher cc avec un pincement au cœur20170202_095558et maintenant la page est tournée. Plus question de ressasser cette histoire et nous passons à la suite ! Nous achetons par exemple de nouveaux sacs à dos pour les missIMG_2373avec porte doudou intégré svp ;). Nous investissons également dans une tablette Windows 2 en 1 avec clavier clipsable.IMG_2481Bien plus légere que le 17 » de Stéphanie et permettant de taper cet article notamment. Elle sera réutilisable à la maison. Seul hic, le clavier est en qwerty… Vous nous pardonnerez donc les fautes de frappes et d’accents.

Un mac do à l’aéroport pour le départIMG_2378C’est  l’un de nos rares repas fastfood en Malaisie car chaque repas méritait mieux, de l’avis même des enfants. C’est vous dire comme on mange bien ici.

Un starbuck pour nous la jouer bobo voyageurs touristes !20170203_143707et zou dans l’avion20170115_132036

Un grand merci à la Malaisie

Avec le psychodrame de la Thaïlande et sa réglementation  à l’esprit, nous pourrions presque oublier de vous parler de la Malaisie. Ce pays a été formidable à vivre. Tout y est simple pour le camping cariste. Il est possible de dormir n’importe où à Kuala Lumpur comme sur les plages les plus reculées. L’eau potable est distribuée pour trois fois rien par des machines, celle de lavage est généreusement distribuée partout et on trouve même des prises de courant abandonnées par endroits. La présence de musulmans garantit de nombreux wc près des mosquées pour nettoyer la boitacaca. Le seul bémol est que nous n’avons trouvé qu’un seul endroit dans tout le pays pour remplir nos bouteilles de gaz.

Au niveau découverte nous avons même pu aller voir la côte est grâce à la mousson clémente. Nous avons passé ici du temps avec deux familles de voyageurs qui nous ont beaucoup apporté.

Ajoutez enfin à cela que dans ce pays tout le monde parle anglais ou presque, que les gens sont souriants, accueillants et très tolérants.

Cela fait un formidable cocktail ! Vive la Malaisie !

Et maintenant alors ?

Nous sommes installés pour plusieurs jours « renouvelables » à Bangkok et allons prendre le temps de découvrir cette ville. Peut être irons ensuite dans le Nord du pays mais cela reste à voir. Ensuite, nous pensons aller d’autres pays mais ignorons encore lesquels… Cambodge? Laos ? Vietnam ? Myanmar ? Inde ? tout est ouvert quand on voyage léger sans « regulation »✌🏼

21,3 kg et deux bagages en soute pour six personnes pendant quelques mois, avec les doudous, les sacs à viande, les guide de voyage et surtout les cours du cned compris…  on progresse chaque jour. Si on se sépare d’1,3kg, on ne pourrait prendre qu’un seul bagage en soute ??? Et dire que certains s’inquiétaient pour les 300kg  auxquels nous avions le droit dans le Cc !

Nous ne savons pas encore si nous aurons un rendez vous fixe avec le cc à Istambul, Barcelone, Rotterdam, Southampton ou ???  vers là mi-avril ou s’il nous attendra sagement en Normandie. Cela va dépendre d’où il sera shippé en fonction des prix dégottés par Daryl.

Bref nous avons le bonheur de ne pas savoir où nous allons ni quand nous en reviendrons…. un luxe extrême.