Comment survivez-vous avec vos parents toujours sur le dos ?

Pour les filles non plus, ce n’est pas toujours facile de vivre ce voyage. Voici donc une petite expression libre de chacun, sans contrôle parental. Toutes les vérités sont elles bonnes à dire ? :)

Manon

La vie est belle. Mes parents sont super sympas. (la vérité sort de la bouche des enfants innocents…)

Romane

Mes parents ne s’occupent pas assez de moi car s’occupent trop du voyage. C’est super d’avoir papa toute la journée avec nous et de pouvoir de promener avec lui. Je peux faire pleins de calins  à maman, je l’aime et elle est belle. Elle a même conduit le camping-car une fois. J’adore prendre l’apéro avec eux.  Ils m’ont fait visiter pleins de trop jolies choses.

Morgane

Les parents ont souvent des choses que nous n’avons pas : par exemple des bières et des cafés. On s’est couchées un peu plus tard qu’à la maison, mais cela reste trop tôt pour moi. Ils auraient dû acheter un camping-car plus grand. Mais je suis quand même contente de voyager.

Je trouve que maman ne positive pas assez : quand on fait des efforts toute la journée et une seule erreur, maman ne se rappelle que de cela le soir. Looooool !  Mais elle nous trouve aussi beaucoup d’activités. Elle aime rigoler. Je l’aime mais je ne lui fais jamais de calins…

Papa n’est pas très patient et se fâche assez fort et souvent, mais positive beaucoup  plus que maman. Il n’accepte pas que nous fassions des bricolages. « Cela gaspille trop de papier » et il ne comprend pas maman qui dit « C’est la créativité qui se développe ! » Il conduit trop bien  le camping-car.

En ce qui concerne le voyage, j’ai trouvé cela très amusant avec les rencontres et les pays différents, la chaleur et la nourriture. Je suis très contente d’être partie. J’ai préféré le mode sac à dos à la vie en camping-car.

Marine

Maman fait la pluie et le beau temps dans la famille. Elle nettoie, range, prépare les balades, les plannings,… sans elle on ne pourrait rien faire, si ce n’est de laisser le bazar s’installer. Elle se donne de super objectifs ultra-compliqués de temps en temps, comme par exemple s’épiler ou se couper les ongles de pied. Elle est capable de s’énerver et de crier super-fort, mais aussi de faire des blagues nulles qui font rire, même si elle n’égalera jamais papa sur ce point. Son rêve du voyage est de pouvoir passer une journée sans aucun enfant et si possible dans son lit.

Papa n’est pas très  modeste, mais c’est toujours pour rire qu’il dit qu’il est un mec formidable. Il a un humour nul (à la Lardière) mais qui fait toujours rire. Le pire, c’est qu’il déteint sur nous. Lorsqu’il s’énerve, ça peut aller très loin, mais il l’évite au maximum. Les trucs du cc qu’il déteste le plus sont le contrôle de l’énergie, la porte de la salle de bains qui claque, et l’effet maison de playmobil hyper fragile. Il aime bien jouer avec nous et se balader tout seul. Lorsque nous disons que les parents sont favorisés, il dit que « la famille n’est pas une démocratie mais une dictature ».

Comment survivez-vous avec 4 enfants à bord ?

Tout ce que vous voulez savoir sans jamais oser le demander…. Non, pas ce qui se passe dans la capucine, c’est au prochain chapitre : LOL.

Comment survivons-nous avec 4 enfants dans si peu de mètres carrés pendant une année non-stop ? C’est parfois très difficile ! Parfois cocasse ! Souvent très marrant. Allez un petit point sur chacun un mois avant la fin du voyage.

Marine, 13 ans, nouvellement ado, l’animal le plus proche de l’homme :).

Normalement, ce genre d’énergumène part vers 7h 30 au collège et ne revient que vers 17h30,  s’occupe avec son smartphone dans un coin de sa chambre à la maison ou part avec des copines parlant le même langage refaire le monde. Les rares fois où il traîne dans nos pattes avec ses grognements d’ours et en nous parlant à nous, gentils parents ou adorables petites sœurs comme à des chiens, nous l’envoyons vite réfléchir dans sa chambre… et bien nous, c’est 24/24 et sans chambre ! Et cela mériterait peut être un diplôme de patience extrême. Parler ou jouer avec ses sœurs reste très compliqué pour elle, quel dommage. Heureusement qu’entre ces crises, elle accepte sans trop rechigner de nous aider, peut faire la vaisselle, sait plier la banne, remplir la douche solaire, préparer le petit-déjeuner, avoir des conversations « normales » et surtout s’occuper merveilleusement de sa toute petite sœur avec qui elle partage son lit. Accessoirement, la curiosité insatiable de Marine n’a pas faibli dans ce voyage et elle l’a donc vécu intégralement avec un plaisir visible. Pour preuve, les plus douloureuses punitions que nous ayons pu lui infliger furent des privations de visites (temples, grottes, Killing fields,  etc.).

Morgane, 10 ans au départ, maintenant 11 ans. 

En fait, tout est bizarre avec Morgane, des jours avec et des jours sans.  Les jours sans sont terribles. Elle sait tout, connaît tout et a toujours raison. Plus têtue qu’elle, on ne connaît pas, et ceux qui pensent à sa mère se trompent, Stéphanie a trouvé son Maître ! Elle a toujours la plus mauvaise place, la mauvaise assiette, le mauvais lit, la plus petite part, … L’école a souvent été difficile, car elle n’en voit absolument pas l’intérêt. Les fautes d’orthographe ? Ben, on n’a qu’à faire la réforme et au passage enlever toute grammaire comme dans les langues asiatiques : ils arrivent bien à communiquer, non ? L’anglais, les gens n’ont qu’à parler français ou utiliser googletranslate, non ? Les maths, bon les calculs sont un peu utiles pour négocier. Mais pas la géométrie.  Les musées, cela l’ennuie. Les mosquées, oui, mais pas trop. Les temples, c’est chouette, mais il faut enlever les chaussures…

Partager son lit avec Romane était et reste compliqué. Bref, il faut tenir le coup.

Heureusement, les jours avec sont nombreux. Et Morgane adore parler des sujets de société, savoir qui sont ces gens, comment ils vivent, quelles sont leurs voitures, visiter les magasins, comparer les niveaux de prix, faire des affaires dans les marchés, regarder les paysages sur la route, etc. Et surtout faire du skate ! Rentrer en France ? Oh non, j’irai trop longtemps à l’école.

Romane, 7 ans. 

C’est notre enfant un peu perturbée par le voyage, sans pouvoir l’exprimer clairement, son quotidien lui manque un peu. Sa chambre, ses jouets, ses bricolages, ses repères, son rythme, ses grands-parents, ses cousines et des copines parlant le français lui manquent.

Romane a beau dire « je suis timide », elle a une facilité pour aller vers les gens et se fait des copains de tout âge dans tous les pays, partout. Elle peut se faire inviter chez des gens qui vont lui servir des sucreries sur leur canapé, devant un dessin animé sur leur télévision, faire le tour d’un parking discrètement et revenir les bras chargés de gourmandises distribuées par les voyageurs comme les locaux, jouer avec des copines ne parlant pas un mot de la même langue et les serrer fort dans ses bras comme si elles se connaissaient depuis des années.

Elle adore toujours autant lire et passerait bien sa journée avec sa liseuse. La bibliothèque verte, Fantomette, Harry Potter, Tara Dunkan et des centaines (sans exagérer) de livres n’ont plus de secrets pour elle.

Elle est contente de visiter pleins de belles choses, de voir de si beaux paysages, de jouer sur la plage et dans les aires de jeux. L’école ? bof ! Bon, c’est peut-être le manque de motivation des parents ?

Manon, 21 mois au départ, 2 ans ET DEMI maintenant.

Notre amour de chaque jour. Un vrai bonheur. Certes, un bébé nécessite beaucoup de temps et surtout beaucoup de logistique dans ce voyage, mais elle s’adapte à tout. Elle accepte tous les changements, les différents hôtels, les modes de transports, les différentes nourritures et rythmes que nous lui imposons. Elle adore les paysages magnifiques et karstiques, les temples, les mosquées et les églises. Aujourd’hui, elle parle trop bien, elle est propre (enfin, après 13 ans de couches, nous passons le relais !) et sourit tout le temps… ) Quel bonheur d’avoir pu la voir grandir pendant une année.

Le chouchou de ses parents et de ses trois grandes sœurs ? Comment va se passer la rentrée à Nantes où elle n’aura plus ses quatre mamans pour veiller sur elle à chaque instant ?

Ce que nous faisons, est ce « formidaaaaable » ?

Évidemment la phrase est une boutade. Elle fait écho à une conversation très intéressante que nous avons eue avec Matt et Jenny. Nous nous amusions ensemble de cette phrase que nous avons souvent entendu « Wouah c’est vraiment formidable ce que vous faites ». Nous savons bien sûr que les gens (famille, copains, amis etc.) forcent souvent le trait par pure gentillesse, mais cette expression revient quand même souvent. Elle pourrait même nous gêner un peu tant nous avons rencontré des gens « formidables » cette année ;).

Quoi qu’il en soit, sans fausse modestie, nous n’avons rien de formidable. Dans les faits, ce que nous avons réalisé au jour le jour n’a absolument rien de surhumain. C’est mis bout à bout que tous ces jours forment quelque chose « d’extra-ordinaire » au sens étymologique du terme. Finalement, nous avons cherché nos routes sur google maps, lu des blogs et des guides de voyage, vécu dans un camping-car français, dormi dans des hôtels… rien d’insurmontable pour quiconque a envie de le faire. A la rigueur, nous avons parfois pris de petits risques mais ils étaient mesurés dans le contexte où nous nous trouvions.

L’un des enseignements de cette année est surtout la démystification du voyage en lui-même. Alors que je lui parlais de mes surprises, Matthieu me demandait « mais tu t’attendais à quoi en partant au fait ? ». J’ai ri de bon cœur en réalisant combien je fantasmais sur les pistes de terre, les zones sauvages, les déserts, la difficulté d’avoir de l’eau… Mes fabulations n’étaient même pas cohérentes entre elles. Quand je pense avoir emmené par exemple une roue de secours (nous avons croisé plus de réparateurs de pneus que d’épiceries) ou une pompe manuelle pour filtrer de l’eau insalubre (l’eau se vend évidemment partout comme le coca)… La vérité est que voyager est très simple, que l’on trouve partout quasiment les mêmes structures et que l’on croise des voyageurs par centaines sur toutes les routes ! Bien sûr, nous avons rencontré des gens qui partent en haute montagne ou dans les déserts et qui gèrent un côté « autonomie/aventure » bien plus justifié. Mais pour nous qui sommes partis dans des endroits fréquentés, les chemins sont très bien balisés. Nous n’avons par exemple été que très rarement hors réseau cellulaire, cela en dit long.

Du coup, il en vient une certaine humilité sur notre aventure. Qui est le plus « grand voyageur » entre le camping cariste à 4 gosses, le cycliste nomade de 65 ans au Cambodge et le couple en camion 4X4 dans le désert en Iran ? La réponse n’existe pas. Rien ne se compare vraiment. En fait on trouve toujours plus taré que soi, ou pour dire mieux, on est toujours le fada d’un autre :).

Avec l’habitude, quand les gens nous disaient « courageux », « formidables » ou autre superlatif nous répondions toujours « Formidables, je ne sais pas, mais un peu dingues sûrement pour s’être lancés là-dedans en parfaits incompétents ».

Pour conclure donc, nous ne revenons pas avec le sentiment d’avoir accompli une gigantesque prouesse et c’est justement ce qui est bon. Nous ramenons tous, enfants compris, la certitude que voyager est simple, possible et que le monde est à notre portée. Alors, en route ?

Comment avez vous ressenti… la Turquie ?

Avant ce voyage, nous connaissions la Turquie, le plus mal possible, via deux séjours d’une semaine dans des clubs vacances. Une fois, prémisse de notre folie aventurière, nous avons franchi la porte du club pour louer un taxi et aller visiter Ephese… hoooouuu les dingues :).

Alors cette fois, nous la découvrons vraiment et l’adorons. C’est sans doute car elle est le premier pays vraiment dépaysant et celui de notre rencontre avec l’Islam, mais pas seulement.

Nous adorons la gentillesse des Turcs. Déjà à Istanbul, sur notre parking, ils viennent nous parler. Dans les rues, les anciens nous arrêtent pour offrir des Simits aux enfants, leur parler affectueusement ou effectuer un petit pas de danse avec eux…Magique. A notre première étape campagnarde, alors que les problèmes s’accumulaient, une jeune femme francophone m’a pris en charge et emmené dans sa voiture régler tous mes soucis en deux heures. Que dire de la réparation express de mon pneu par un pompiste ne parlant pas un mot d’aucune langue… Les Turcs, parfois un peu renfrognés au premier abord, sont serviables et généreux.

Leur sens de l’accueil se manifeste pour nous par de très belles rencontres. Murat nous croise devant une mosquée en rase campagne et nous passons deux jours avec sa famille. Eyub nous trouve au bout du rouleau au bas de son immeuble et sa famille entière nous accueille, nous câline et nous remet sur les rails. Trempé, fatigué et un peu gelé, j’entre dans un restaurant de standing près de Trabzon pour demander à rester une nuit sur son parking. Le patron nous accueille, nous fournit l’électricité, nous invite à rester trois jours et refuse que nous payons toutes nos consommations. Et nous avons beaucoup d’autres exemples. Certains moins marquants tiennent en une aide de quelques minutes ou l’offre d’un repas, de thé, de bonbons…Chez les Turcs, on ne plaisante pas avec l’hospitalité !

La laicité et la tolérance, même si je sais ces valeurs en danger, sont elles aussi impressionnantes. Aucun souci avec votre conviction religieuse : on ne vous pose pour ainsi dire jamais la question. Il est réellement courant de croiser dans la rue une jeune fille voilée donnant la main à un sosie de Shakira avec un décolleté hyper provoquant. En parallèle, il règne un profond sentiment de sécurité. Le strict respect des lois par chacun vous met en confiance. Nous dormons partout, ville ou campagne, et envoyons parfois nos deux grandes faire des courses seules dans les petites villes.

Alors que vous dire sur le chapitre politique ? Nous entrons dans le pays un mois après le putsch manqué et rien ne s’en ressent de notre point de vue. La « purge » Erdogan est en cours mais comment savoir si elle est légitime ou pas ? Finalement, la Turquie vit ces dernières décennies de putschs militaires en élection anticipée… est-ce quelque chose de « normal » ?

Du point de vu intérieur, Erdogan est un héros pour beaucoup. Il ramène la croissance et raffermit la position internationale du pays. Il faut bien comprendre que la Turquie n’a que Cent ans et fut bâtie par la force sur un tas de cendre en 1918-1920. Aujourd’hui, elle se sent coincée entre un Iran toujours dangereux, une Europe qui la refuse, des séparatistes intérieurs comme le pkk, la Syrie et l’Afghanistan en guerre, une Russie qui lorgne sur la mer noire… Bref un homme à poigne est ce que veulent les turcs pour garantir la survie de leur état. En quittant le pays, je disais qu’il fallait arrêter de juger si mal cet homme et laisser le peuple turc s’autodéterminer. Depuis son référendum de « président plein pouvoirs à vie », je suis un peu plus partagé. J’en parlerai à mon ami Eyub à l’occasion :).

Quoi qu’il en soit, mes dernières lignes doivent le crier : Allez en Turquie les yeux fermés. Vous ne serez pas déçus !

Les magazines de Marine et Morgane

Toujours inspirées en terme de création, nos deux grandes se sont lancées dans une nouvelle entreprise. Les jeux du début de voyage sont maintenant devenus un MAGAZINE :).

Il y a un contenu fixe, des dates de sortie, du contrôle éditorial, une directrice d’édition etc.

Vous trouverez les deux premiers numéros de Marine en suivant ces deux liens pdf : THE NEWSPAPER N° 1 et THE NEWSPAPER N° 2

Vous trouverez ensuite une fusion des numéros 1 et 2 de Morgane : la gazette des Fauvel 2(+1)

Comment avez vous ressenti… l’Iran ?

« Oulala, vous allez en Iran ? Vous êtes dingues ? ». C’est la réaction qu’ont connue chacun des voyageurs vers ce pays. Nous faisons évidemment partie du lot. Alors pourquoi y sommes-nous allés ? La réponse est simple : tous les blogueurs en reviennent ravis et nous ne faisons pas exception. Toutefois, il faut nuancer ce ravissement. L’Iran est l’un des pays préférés des enfants et le plus marquant pour Sylvain. Pour Stéphanie, il est « son meilleur et son pire à la fois ». Je vais détailler mais on peut dire que l’Iran, pour coller à la fameuse poésie de son peuple, souffle le chaud et le froid.

Alors qu’y a-t-il de bon en Iran ?

Premier point fort : les Iraniens, qui sont de loin ce qu’il y a de meilleur dans leur pays.

Tout d’abord, les iraniens viennent vers vous chaleureusement et spontanément. C’en est déroutant, même quand vous êtes prévenus. En Iran, n’espérez pas vous asseoir et méditer sur un banc de jardin public. Deux petites minutes s’écouleront avant qu’un premier iranien vienne converser avec vous. Quand on sait qu’en plus nombre d’entre eux parlent un bon anglais, vous imaginez le sentiment d’intégration que l’on ressent. Les raisons cet accueil sont multiples :

  • Les Iraniens sont sevrés de visiteurs vu le faible nombre de touristes
  • Ils sont très chaleureux entre eux et ont l’habitude de se parler tous un peu comme à des amis
  • Ils sont curieux et souvent conscients que l’occident leur est présenté via un prisme. Ils aiment donc poser des questions aux visiteurs
  • Ils aiment leur pays et savent qu’il est mal vu à l’étranger. Ils ont donc envie de vous accueillir et de vous montrer le meilleur d’eux-mêmes.
  • Beaucoup d’entre eux ont envisagé d’aller vivre (étudier par exemple) dans un pays de l’ouest. Ils s’y sont donc intéressés et aiment échanger à ce propos

Autre aspect, ils sont incroyablement hospitaliers. Chaque jour vous pourriez dormir et manger chez un Iranien sans la moindre difficulté. S’ils ne vous reçoivent pas, ils vont souvent vous offrir de la nourriture, des douceurs etc. On retrouve là le même sens de l’hospitalité que les Turcs mais renforcé par deux éléments : la fierté de recevoir un étranger (illustrée par le nombre de selfies qu’on fait avec vous) et le fait que cette hospitalité soit un devoir comparable à la politesse chez nous.

Enfin, ils veulent absolument vous aider. Sachant tous comment leur pays est perçu dans le monde, leur souci principal est que vous repartiez de l’Iran avec une image positive. Ce sentiment allié à leur hospitalité donne des choses incroyables : on vous livre des repas, vous guide pendant des jours dans une ville, vous transporte pour faire des courses et j’en passe. Un Iranien peut aller jusqu’à transgresser certaines lois pour vous faciliter la vie (entrée de musée sans payer, achat de carte sim sans passeport, ouverture des barières de péages sans payer, etc…).

Second point fort : le patrimoine historique et culturel du pays est impressionnant.

Cinq mille ans d’histoire, ça laisse des traces ! Et les Mollah, loin d’être parfaits, font malgré tout ce qu’il faut pour conserver le patrimoine. Il faut signaler qu’on voit surtout des mosquées datant de l’empire Ottoman, mais Persépolis par exemple est très bien traité. La richesse culturelle est elle aussi très grande vu le goût des Iraniens pour la poésie, la calligraphie et l’écriture en générale.

Troisième point fort : Le coût de la vie est très bas en Iran

Pour être plus terre à terre, il faut reconnaître que l’Iran ne coûte rien en camping-car. L’essence vaut à peine le prix de l’eau en bouteille, l’eau des robinets y est presque partout potable, la délicieuse nourriture si parfumée ne coûte pratiquement rien et les gens passent leur temps à vous en offrir. C’est tout bête, mais cela permet vraiment de profiter du pays. Un des aspects étranges est que les prix sont fixés par l’état et que le cours intérieur de la monnaie diffère de l’international. L’inflation est incontrôlable ! Ce bas coût se ressent un peu moins pour les entrées de monuments dont le tarif pour les étragers monte assez vite à 5€ par personne.

Alors, quel est le revers de la médaille ?

Premier point noir : la condition de la femme et le poids des traditions.

En soi, porter un voile et des manches longues n’est pas le plus gênant. Ce qui a le plus pesé à Stéphanie est que les hommes ne s’adressent pas à elle. En effet, que ce soit par conviction religieuse ou par respect de la coutume, les hommes ne lui parlaient jamais « sans moi ». Cela signifie que si j’étais en train d’utiliser le PC dans le camping-car et elle dehors avec les enfants, les hommes l’évitaient et entraient me parler. Et les femmes ? Dans les faits elles sont rarement dehors et quasiment toujours accompagnées de leur mari, lequel parle à leur place dans ce cas :). Fort heureusement, il y avait quelques exceptions, mais c’était vraiment à la marge.

Second point noir : « l’espionnage collectif potentiel».

En préambule je dois vous expliquer un truc. En gros, en Iran, il existe trois « forces de l’ordre » : La police qui gère les trucs à la noix comme la circulation, l’armée régulière qui obéit au gouvernement et « les gardiens de la révolution » qui obéissent uniquement et directement aux Ayatollah. Cette dernière se promène en civil et dispose de tous les pouvoirs, surtout quand elle débusque un « ennemi de la révolution» ou, pire, un ennemi de Allah. Maintenant quel est l’impact ? Vous ne savez jamais si vous pouvez parler librement. Certains Iraniens commencent leurs conversation en crachant sur les mollahs et d’autres ont l’Ayatollah Khomeiny comme image de fond sur leur Iphone. Pour autant, tout cela peut être de la façade ! Alors allez-vous y retrouver quand un gars vient vous demander si votre femme aime le voile, si vous croyez en Dieu ou essayer de vous faire dire que la république Islamique spolie le peuple. Ajoutez à cela que vous obtenez votre carte sim en échange d’une fiche Interpol avec vos empreintes et scan du passeport, vous commencerez à ressentir ce dont je vous parle. Ce n’est pas bloquant, mais ça pèse à la longue ! On ne parle plus librement, comme un Iranien en fait !

Point complémentaire : la profonde désinformation et adhérence aux traditions dont certains font preuve.

L’Iranien vous pleure rapidement sur l’épaule que son gouvernement est mauvais. En revanche, il est incapable de dire ce qui serait mieux. De plus, ce qu’il reproche aux Mollah n’est pas vraiment ce qui vous viendrait en premier à l’esprit. La condition de la femme par exemple n’est pas en fait un gros problème à leurs yeux. Celle-ci repose finalement sur la tradition plus que sur la loi ! Les hommes se verraient bien avoir plusieurs maîtresses mais sont prêt à renier leur sœur si elle ne se marie pas vierge ! Et c’est la même chose dans énormément de domaine. La tradition et tous les préceptes arriérés qui vont avec leurs sont inculqués dès la maternelle par les gardiens de la révolution qui sont présents dans chaque école. Pour bien enfoncer le clou, les mollahs expliquent dans leur propagande que les occidentaux vivent dans la dépravation la plus totale. On m’a ainsi parlé plusieurs fois (avec sérieux) d’échangisme entre amis, de beuveries quotidiennes et autres choses rigolotes qui seraient courantes dans nos mœurs françaises :). J’ai dû plusieurs fois leur expliquer que, à ma grande déception, les choses ne se passaient pas de la sorte en France ;). Il faut bien se rendre compte que cela fait trente ans que les Mollah manipulent ce peuple : Tous les jeunes n’ont en conséquence jamais connu que ce régime !

Troisième point noir : Il y a des choses où des sujets qui « n’existent pas ou plus » : Alcool interdit, homosexualité « qui n’existe pas en Iran », insulte que de se dire athée ou agnostique etc. Quand les jours passent, vous auriez bien envie d’une longue soirée à refaire le monde histoire de savoir si la cène était bien le premier apéritif du monde ou si Mahomet avait prévu l’interdiction de conduire pour les femmes saoudites du 20eme siècle…

Dernier point noir : Étrangement, le super accueil fini par vous fatiguer

Il y a un moment où vous êtes fatigués d’autant de promiscuité. C’est troublant quand on sait combien le plaisir du voyage réside dans l’échange, mais c’est une réalité. Au bout de plusieurs semaines, vous aimeriez parfois repasser inaperçu :). J’ai par exemple parfois attendu caché dans le camping-car qu’un gars s’éloigne avant de sortir installer mes cales. Sans cela, j’étais condamné à manger froid.

Et en conclusion

C’est pour toutes ces raisons que j’en viens à dire que l’Iran est mon pays le plus marquant. Il nous émerveille et nous pousse en même temps à réfléchir sur les régimes autocratiques, la propagande et la manipulation des masses. C’est surtout vrai quand un Iranien vient vous expliquer que c’est vous qui êtes manipulés par les médias et que seul l’Iran dit vrai par la voix de son Ayatollah…

En réelle conclusion, je dirai simplement « allez en Iran ! ». Ça vaut vraiment le détour, l’accueil est formidable, le pays fait réfléchir et la sécurité y est totale. Vous pourrez ainsi mesurer combien ce pays est complexe. De plus, plus nous serons nombreux à y aller, plus nous lutterons contre l’isolement de son peuple.

CROATIE MONTENEGRO – Dubrovnik et Kotor : le monde à 7

Rappel de l’épisode précédent

Après nous être fait virer du bivouac de rêve en Croatie, nous avons décidé de prendre un peu de repos ailleurs. Nous repassons donc en Croatie au delà de la « bandelette » de territoire Bosniaque pour aller attendre tranquillement notre visiteuse surprise.

Au bord de l’eau, tout tranquille

Stéphanie trouve dans cette partie d’Europe beaucoup de camping grâce à un site allemand. Ils sont forts ces Allemands ! Et puis ils sont partout où nous allons ! C’est à se demander s’ils ont tous le voyage dans le sang.

Bref, Stéphanie nous guide donc sur une minuscule route coincée entre la mer turquoise et les murets de pierre. Au bout, le camping « Rogac », tenu par une famille qui gère son camping comme une zone d’accueil pour amis. Les clients sont tous des copains et l’ambiance est très chaleureuse. Nous sommes entourés de retraités allemands et de familles slovènes, autrichiennes ou italiennes de passage. Au bout de deux jours, la petite bande nous a quasiment adoptés : les enfants sont couverts de gourmandises, on fait goûter le schnaps à Sylvain et tout le monde veille sur nous…. Les petits  jeunes ;).

Il y a même un restaurant à deux cents mètres. Les parents vont y faire des escapades nocturnes en disant bien aux enfants « en cas de souci, demande de l’aide à Hildegarde et Hans » ;). Nous passons ainsi quatre nuits à vivoter et à boucler l’année scolaire des deux grandes. Mais il est temps de partir vers l’aéroport de Dubrovnik pour récupérer…

Ninie, notre visite surprise, le monde à sept !

Elle en avait parlé plusieurs fois : « je viendrais bien vous voir ». Et puis, ces dernières semaines, le manque de chaleur l’a motivée et elle a finalement pris un billet pour un voyage en camping-car. Il faut un certain courage pour venir s’installer comme septième locataire dans une maison roulante. Même si le lit/dînette est plutôt grand, dormir avec quatre gosses là-dedans demande pas mal d’abnégation. Mais rien n’arrête Ninie pour voir les amis… et un beau pays ensoleillé :). Nous la récupérons donc et commençons directement à planifier nos jours à venir.IMG_5915

Dubrovnik ou « Kings Landing »

Nous l’avions manquée au premier passage ! Cette fois, la ville est un « must see », d’autant que nous sommes hors saison. M’enfin, en approchant, nous avons quand même noté que les visiteurs arrivent par lots de plusieurs milliers via des bateaux de croisière.IMG_5905A l’intérieur, ça circule plutôt pas mal. Il y a du monde, bien sûr, mais les rues sont assez larges et on ne se marche pas dessus. Nous ne visitons que la ville et pas ses musées, donc pas de file d’attente. Virginie et Sylvain s’offrent un café sur une terrasse somptueuse IMG_5940et nous arpentons les escaliers vertigineux. Tout est réellement sublime. La cohérence architecturale est impressionnante.

Il faut dire que l’Unesco a réparé/reconstruit une bonne partie de la ville après la guerre. Nous avions un peu oublié mais Dubrovnik a été assiégée et bombardée par les Serbes pendant six mois…

En fin de journée, Virginie, Sylvain et Morgane se font les remparts. Le prix est honteux mais la balade est vraiment sympathique. C’est l’occasion de voir où Ned Stark s’est fait couper la tête ou de trouver d’où est pris le plan de la fontaine si récurrent dans la série Game of thrones.

De là-haut, on voit le petit café accroché à la paroi rocheuse de la ville côté mer. L’endroit est branché et on peut sauter du rocher à la mer comme ci dessous. IMG_6079Le soir, nous reprenons le bus pour notre camping bien rincés mais satisfaits. Nous célébrons la venue de Ninie. Demain, nous l’emmenerons sur les routes vivre notre nomadisme maladif.

Le Monténégro, la baie de Kotor

Bon, le lendemain matin, on ne vend pas encore de rêve. Nous quittons notre camping « sardine à cc » pour aller… faire deux heures de queue aux postes frontières Croate et Monténégrin. Puis nous roulons à la recherche d’un coin pour déjeuner. Nous nous installons à l’arrache en bord de mer près d’un terrain de basket désaffecté. Jusque-là, rien de terrible quoique la vue soit déjà sympa.

L’après-midi, gros progrès : D’abord démonstration de shipping par Stéphanie.

Soit, il s’agit d’un « bac ». Mais elle ne peut s’empêcher de chambrer en comparant avec le transport Dubaï – Malaisie. Ensuite, nous roulons vers un camping  génial !

Bato, le patron, nous installe en soulevant les branches de ses arbres et nous profitons immédiatement de la vue sur Perast, de l’autre côté d’une mer turquoise, dans la baie de Kotor.

Le petit resto de Bato, la cuisine locale, les tarifs tout doux, notre plage privée et la vue nous séduisent immédiatement. D’autant plus qu’il y a un bus pour Kotor qui s’arrête devant le camping.

Kotor, « ho c’est beau »

La ville est engoncée tout au fond de sa baie, adossée à une montagne vertigineuse. Grande cité du commerce maritime, elle fut autonome, Grecque, Vénitienne, Turque etc. Ses points forts : un urbanisme des différentes époques (un peu entre Dubrovnik et Split) et des remparts vertigineux escaladant la montagne pour entourer la ville. Pour la famille, belle balade et pizzeria dans la ville.

Pour Sylvain, gros plus en solitaire avec l’ascension par le chemin extérieur aux remparts

selfie crispé d’en haut (bah oui il est monté tout seul…)20170605_015957et enfin redescente par les escaliers intérieurs des dits remparts.

Le lendemain de cette visite, au lieu de bouger, nous décidons de passer la dernière journée de Virginie ici. L’endroit allie pour elle visite, farniente et bonne bouffe : les vacances à leur paroxysme.

Retour à l’envoyeur :)

Au matin du mercredi 07, nous reprenons la route vers l’aéroport de Dubrovnik pour renvoyer notre chère nantaise vers sa ville de cœur. Au passage, petit repas rapide dans la petite ville de Molunat pour profiter d’un dernier panorama.

Nous nous séparons ensuite devant le terminal et le monde à six repart sur ses pas pour reprendre sa route.

Et alors, après ?

Nous comptons traîner un peu au Monténégro et peut-être nous éloigner des côtes touristiques. De plus, il faut préparer et organiser calmement l’Albanie, histoire de trouver au moins notre route :).

 

 

CROATIE – Amis du voyage, Split et « virés en Bosnie »

Rappel du dernier épisode

Après avoir fait deux petites étapes et traversés l’Italie, nous passons deux nuits sur notre petite plage à la frontière Italo – Slovène. Ensuite, nous partons rejoindre nos amis de route et  collègues de déroute Thaïlandaise, la Fabert Family. Après notre rencontre à Kuala Lumpur pour le nouvel an chinois, nous nous retrouvons en Europe !

Un petit coin peinard

Nous traversons la pointe ouest de la Slovénie via les petites routes afin d’économiser leur fameuse vignette d’autoroute. Nous voilà en Croatie ! Il ne reste plus qu’à filer vers la côte Adriatique pour rejoindre le camping dégotté par Matthieu pour notre rencard. La route se termine en beauté, coincée entre Mer et Montagne, avec de magnifiques virages en surplomb  et une vue splendide.

L’accueil au bout est à la hauteur. Matthieu et Louison nous attendent à l’entrée d’un « Auto Kamp » dans lequel nous sommes garés les pneus sur la plage. Les enfants sont enchantés de passer du temps ensemble et ils disparaissent des radars à peine le contact coupé.

Pour les grands, l’objectif est simple : Glandouille et apéro. Là-dessus, nous sommes compétents, pas d’angoisse. Nous allons même nous surpasser car trois folles soirées vont s’enchaîner :)…

Une petite vie de voisinage tout en douceur

Nos camions sont garés « porte à porte » et nous partageons un espace de « manouchage commun » ! Le rythme est tranquille,

les repas communs ou pas et tout est fait dans la simplicité. On fait du skate-board, du backgammon etc. DSC_5040On papote du voyage mais pas que ! Ayant déjà beaucoup échangé sur cette actualité, nos vies normales reviennent sur le tapis. Si important soient-ils, nos voyages ne sont pas notre constituant :).

Entre autre, Matt et Jenny, voyant notre organisation sur certains points, vont nous présenter « l’apeuprisme » : l’art de tout faire « à peu près » pour un résultat suffisant. Ensemble nous convenons plus tard être adeptes du « sassuffistes », l’art de se satisfaire de ce que l’on a. Et là, il faut bien avouer que notre expérience commune amène chaque jour à cette considération : On n’a pas besoin de grand chose finalement… Quand je vous dis qu’on papote :)

Mais le soir, tout s’accélère

A 18h tapante, l’horloge biologique des parents sonne l’heure du rassemblement. On fait manger les schtroumpfs et on se lance dans l’apéro. C’est à chaque fois le début d’une longue soirée de discussions, plus ou moins intelligibles et passionnées selon l’heure mais toutes hyper sympas. Quand on refait le monde, tous les sujets y passent ! Ce sont en plus des conversations durant lesquels nos opinions divergent et/ou convergent mais il y a toujours d’excellents échanges. Anecdotes, foutages de tronche, grimaces et thèmes philosophiques se mélangent pour donner un tableau très coloré !

La recherche du « Ca » de Stéphanie

Ouvrant un thème de mi soirée, Matthieu part à la quête du « Ca » et du « sur moi » de Stéphanie. Ceux qui la connaissent savent comme la philo la touche… Mais elle cherche à appréhender le concept Freudien du démon de chacun et de sa « raison sociale » comme contre-pouvoir. Nous n’avons pas fini d’en rire. Nous finissons par nous coucher sur l’idée que l’un de ses actes les plus sauvages est de se coucher une fois par an sans se laver les dents :).

Vous avez là un exemple des sujets très différents qui ont animés nos soirées, depuis les blogs trop rasoirs, le rapport au travail, la liberté personnelle des Iraniens et nos chances de sauver le monde avec des cubis de vin.

Au troisième matin, nous devons nous quitter. Matthieu et Jenny ont encore quatre grandes semaines de voyage à vivre et nous sommes encore à la recherche d’un dernier trip magique. Ils s’en vont chez eux, là-haut, vers le sud de la France alors que nous descendons vers le sud de l’Europe.

En route, sans doute vers la Grèce !

La Croatie nous parait plus accueillante cette fois, sans doute car elle débute en beauté. Les prix des auto-Kamp sont plus raisonnables et les touristes moins nombreux en ce début de saison. Nous allons donc longer la côte. Matthieu nous a filé ses bivouacs jusqu’en Grèce, nous savons où dormir, youhou !

Nous roulons jusqu’à Split et en chemin nous disons qu’il serait dommage de ne pas y faire un stop, quitte à ce qu’il soit rapide. Finalement Stéphanie nous trouve un spot en bord de Mer dans la ville et nous y passons la nuit pour aller visiter le lendemain.

Une ville superbe, mélangeant les époques, les civilisations et leurs influences.

Nous ne parcourons que le fameux quartier datant de l’époque où les habitants se sont tous repliés dans le palais de Dioclétien. Du coup, ils y ont bâti cet empilement incroyable. Pas le temps de rester trop longtemps, nous avons hâte de reprendre la route vers…

Le fameux bivouac de rêve !

Depuis des mois, nous le cherchons sans relâche ! Cet endroit sauvage mais pas trop, proche d’une mer sans danger et avec du soleil. Matthieu nous a donné ses coordonnées GPS et il est connu comme site classique d’arrêt. Nous nous y installons et c’est le pied ! Ce spot de kyte surf est parfait. Manon joue dans le sable, Morgane fait du skate sur le bitume et les parents vont faire des siestes. Nous allons y passer trois jours au moins.

Oh monde cruel !

Alors que le soleil darde ses derniers rayons (et que c’est trop beau comme souvent),

trois camping-cars français se présentent. Pas d’enfants évidemment en cette période mais de la compagnie, c’est toujours rigolo. Le hic c’est qu’ils sont suivis par un Cronnard (mélange du Croate et du Connard) en coupé Mercedes rouge (aucun lien mais là peut-être quand même…). Il leur aboie littéralement dessus et un seul mot est compréhensible : « illégal, illégal !!!! ». Il note ostensiblement leurs plaques et part en trombe tout en hurlant « Police police ». C’est la loose : il est absolument interdit, sous peine d’amende, de dormir hors camping dans toute la Croatie. Si ce crétin nous dénonce, il va falloir décamper.

« Les cons, ça ose tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît. ». La maxime d’Audiard va se vérifier. Deux heures plus tard une voiture banalisée s’arrête et nous ordonne de déguerpir assez rapidement vers… le camping. Nos amis français, ainsi qu’un autre van avec trois jeunes français, soupçonnent qu’il appartienne au Cronnard et que celui-ci les ait pistés quand il a vu du chiffre d’affaire passer tout droit vers cette plage sauvage…

On file par surprise à l’étranger

Il est 20h10 et le jour baisse. Nous voici obligés de rouler vers un autre point choisi à la vavite sur « park4night » et surtout pas le camping du Cronnard… Il parait « un peu » payant donc légal. Nous roulons vingt minutes et pan ! Un poste de péage ? Non une frontière ! Ben, c’est quoi ce délire ? Les enfants dorment à moitié, où sont nos passeports ? Ouah nous avions oublié que nous étions juste au nord de la saillie Bosniaque d’accès à la côte. Notre spot est en fait en  Bosnie-Herzégovine. Quoi qu’il en soit, nous nous y arrêtons bien heureux de le trouver prêt à nous recevoir à la nuit tombée. Nous sommes d’ailleurs les seuls sur un terrain quasiment à l’abandon au début duquel l’horodateur rutilant fait un peu déplacé. De toute façon, nous n’avons pas un kopeck local sur nous (Le Mark Convertible pour être précis). Nous décidons donc de dormir sans payer. Nous passons une nuit paisible, très tristes d’avoir dû quitter notre super campement.

L’épilogue et le retour en Croatie

Au petit matin, nous nous levons tard. Encore un peu fatigués par nos trois jours de folie et les évènements de la veille. C’est la fête des mères et les filles ont préparés des dessins et un distributeur à bonbons fabriqué en carton (garni) et pleins de beaux dessins. Comme cadeau, la municipalité nous a offert un PV sur le pare-brise :) : Cinquante Marks (25 €) que nous n’avons pas qui se transformeront en vingt marks  (que nous n’avons pas plus) si nous payons le jour même. Allez, soyons sports ! Nous étions bien contents de trouver cette aire hier soir. Sylvain va donc sans rechigner tirer les vingt marks dans un ATM et faire amende honorable.

La Croatie vient de perdre un point et   nous restons trop déçus du merveilleux spot de farniente manqué. Nous décidons donc de descendre un peu pour re-rentrer en Croatie et nous offrir quelques jours d’un petit camping (fini l’illégalité !) pour glandouiller et nous reposer. Extra, mais on vous en parle au prochain épisode…

Et alors, après ??

Cerise sur le gâteau, nous apprenons que nous allons sans doute récupérer une visiteuse surprise à Dubrovnik pour quelques jours. Chouette, tout cela va encore créer du voyage dans le voyage !

ITALIE – Gênes, Cinque Terre et SLOVENIE

Rappel du dernier épisode

Après une ultime pause sur la dernière aire d’autoroute avant la frontière, nous sommes enfin prêts à quitter la France (enfin presque, comme toujours !). Nous filons vers l’Italie.

Là où y a de la Gênes…

Au matin nous partons donc pour Gênes avec comme objectif une visite « light ». L’idée est de nous garer dans un parking pour cc tout proche du centre ville et d’y flâner le lendemain. Après trois heures de route et une heure de tentative pour rejoindre ce « £#~!!%& » de parking, nous sommes installés. Ce n’est pas glamour, mais la zone de bitume jouera bien son rôle. Nous visitons un peu le soir de notre arrivée et surtout le lendemain.

De jolies rues étroites, des pentes incroyables, des escaliers partout… C’est Venise sur la terre ;). Les deux villes se sont d’ailleurs « tirées la bourre » à leurs apogées. Après ces agréables balades, nous partons rapidement vers la prochaine étape. Elle s’annonce « magnifique » d’après plusieurs amis et surtout le magazine Géo !

Les « Cinque Terre »

Nous nous rendons à « La spezia »  sans nous perdre : cette étape était incroyablement préparée ! Nous dormons sur une aire gazonnée tenue bénévolement par des ambulanciers. Le lendemain, bus puis train vont nous mener sur les villages des Cinque Terre. Ceux-ci sont en effet tellement enclavés que tenter de les atteindre avec notre CC serait vain. Dans le train, des angoisses nous viennent : il est bondé de touristes et nous commençons à craindre « de ne pas être seuls » sur place.

Une fois dans le premier village, Monterosso, c’est une première déception. Rien de très spécial au niveau paysage, et surtout on peine à avancer sur les trottoirs. Nous montons un petit escalier escarpé qui donne tout juste l’occasion de faire des photos.

« Ce doit être parce que ce village est le moins surprenant, passons au suivant ».

Nous remontons dans le train, enfin le second car le premier qui passe est trop plein. Nous descendons ensuite à Vernazza. Le village est en effet magnifique. Un petit port avec une église médiévale, des escaliers incroyables, des rues qui se confondent avec le palier des maisons, des terrasses en aplomb…

La foule est là, mais c’est acceptable. IMG_5605En revanche, c’est le mont saint Michel : chaque front de porte vend des souvenirs ou des pizzas. Le coté pittoresque en prend un coup ! Pour manger, nous optons rapidement pour un pique-nique improvisé. Petit moment rigolo de squat comme nous les aimons toujours tant.

Ensuite, nous partons vers le village le plus typique et le moins saturé (dixit le routard) : Corniglia. Un ou deux trains bondés plus tard, nous visitons un village suspendu au bord de la mer. La plus belle vue est d’ailleurs celle… du village suivant.

Il faudrait sans doute envisager de venir voir ces villages en bateau, il y aurait en plus moins de monde. Au retour, Sylvain a même été pris dans une « engueulade » monstre dans la queue pour la navette. Un groupe d’espagnol, honteusement spolié par le chauffeur s’étant garé devant la fin de la queue, est passé en force pour se faire justice. Résultat : hurlements, bagarre dans le bus et tous les Ibériques bloqués en attendant les Carabinieri. Nous sommes donc redescendus avec nos pieds pour rentrer nous reposer au cc. Une fois au calme, nous donnons une chance de plus aux Cinque Terre en goûtant le vin de là bas.IMG_5658Bah en fait, ce n’est pas non plus concluant.

Au bilan, ces villages nous semblent surfaits. Ils sont très jolis mais on en trouve d’aussi beaux dans d’autres d’endroits. Leur position géographique les rend particuliers, mais du coup très peu pratiques à visiter si on ne « randonne » pas. Ainsi, à visiter par le train, l’intérêt nous semble faible vu le prix. Les superbes photos de « Géo » sont très bien cadrées, prises hors saison ou tôt le matin et ne montrent pas la densité de touristes. En bref, c’est une semi déception, même si cela reste une belle balade.

Bon, nous jouons peut être aussi les blazés, mais les deux autres couples de français que nous avons rencontrés sur place partageaient ce point de vue. Il faut aussi se dire que nous avons peut être maintenant envie de facilité… alors filons vers le farniente.

Retour sur « notre » plage

Nous décidons de filer droit vers la Croatie et de faire le même arrêt qu’il y a neuf mois : La plage de Lazaret à la frontière Italo-Slovène. Nous ne sommes pas déçus. En hors saison, elle est encore plus belle et moins fréquentée. Nous passons deux nuits tranquilles pour avancer l’école, nettoyer le CC, prendre le temps de regarder le gazon pousser et le soleil se coucher.

20170521_193808_PanoRappelons que cette plage est en herbe et non en sable, ce que Stéphanie adore :).

Alors après ?

Nous y mettons aussi au point nos plans pour les prochains jours. Nous allons par chance recroiser nos amis « Matt  et Jenny » avec leurs enfants Andréa et Louison » rencontrés à Kuala Lumpur ! Ils nous ont trouvé un petit camping pour CC au bord de l’Adriatique en Croatie… tout cela à seulement trois heures de route ! Programme convenu par les deux familles : On se gare et on fait « rien » ensemble. Ça à l’air génial !!!

Camping Car capucine 2012 37000km à vendre 34500€ fin juillet 2017

Hé oui, notre chère maison roulante est à vendre. Après avoir transporté et hébergé toute la famille, elle aspire à nous quitter pour s’occuper d’une autre troupe de nomades.

Bon, pour être plus terre à terre, nous n’envisageons pas de conserver ce véhicule vu notre mode de vie en France. Nous l’utiliserions trop peu souvent pour le rentabiliser. Amis voyageurs, il est donc pour vous !

Capucine Mooveo C7AEG, 130 CV, 7 couchages, double dinette. PRIX DE VENTE : 34500 €

2 supers  « grands » lits superposés 90 cm de large à l’arrière, . Il ont accueilli nos quatre filles qui dormaient tête bêche (de 2 à 13 ans, soit de 80 cm à 1m 70) durant le voyage et elles y tiennent assises, donc salle de jeux…  pas d’échelle pour monter mais un escalier hyper pratique.

5 places carte grise, mais 6 ceintures.

Aménagements « tour du monde » :

  •  Plaque de protection moteur alu,
  • Transfo 220 volt
  • Panneau solaire 100W
  • Batterie 100Ah
  • Coffre supplémentaire sous le châssis à l’arrière, pour table camping, bidons d’eau, …
  • Suspensions pneumatiques arrière en renfort des lames,
  • SOG pour la cacabox qui permet de vidanger partout, écolo.
  • Caméra de recul
  • Antenne wifi bazooka et routeur/répéteur pour créer un wifi local dans le CC
  • Pochettes de rangement un peu partout
  • Housses des sièges de la cellule réalisées sur-mesure.

Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous poser des questions. Vous pouvez voir pleins de photos sur le blog. Nous pouvons vous en envoyer d’autres.

Annonce « grand public » sur le bon coin prochainement.

au départ : camping-car-rue-1038x576Aujourd’hui :
DSCF4020 (2)la page sur les aménagements TDM : cliquez ici

Les caractéristiques en détail. Le notre est un 130 CV.

plan-C7AEGListe constructeur de tous les éléments : caracteristiques-C7AEG (ATTENTION : Le formulaire comporte une erreur et inverse les capacités eaux propres et usées. En vérité propre = 95l usées = 50l)

 

 

Les voyages forment la jeunesse !

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