IRAN – KASHAN ESFAHAN

Rappel de l’épisode précédent

je vous ai laissés sans nouvelles depuis notre départ de Téhéran. Evidemment, il s’est passé énormément de choses dans ce pays si différent. C’est le premier pays à culture « non Européenne » que nous traversons. Nous sommes toujours déboussolés dans pas mal de domaines. Les prix par exemple restent compliqués… Ils sont rarement affichés, si oui c’est en Farsi et exprimé en « Toman » qui est 1/10 du Rial, lequel vaut 1/40000 Euro…

Ce qui prédomine, c’est que même si tout est compliqué, vous pouvez TOUJOURS compter sur les Iraniens pour vous aider. C’est à peine croyable. Hier, un jeune nous aborde en parfait anglais et nous demande comment il peut nous aider. Nous lui demandons où trouver la boulangerie la plus proche. Il nous l’indique, part ensuite et revient 15 minutes plus tard nous offrir du pain… Avec des pommes en bonus.

Mais reprenons le récit, je promets d’essayer de faire court.

Après Téhéran, en route vers Kashan

Kashan est l’étape habituelle des « tour operators » entre Téhéran et Ispahan. Nous y faisons donc une halte et arrivons le soir sur un parking en pleine ville. Lors de notre ballade de repérage et approvisionnement, nous rencontrons un sympathique groupe de Français.
Le lendemain, visite de la très belle ville, du Bazar tout proche20161022_104259-medium 20161022_111708-medium, de la magnifique mosquée avec école Corannique20161022_115433-mediumdscf4989-mediumet enfin d’une maison/palace locale (On France on dirait je pense Hôtel particulier..)  dscf5031-mediumdscf5030-medium dscf5028-medium dscf5034-medium dscf5037-mediumNous y trouvons également un excellent restaurant dans un cadre ‘typique reconstitué »dscf5045-mediumDans l’après midi, nous visitons également le « fin garden », classé au patrimoine de l’Unesco. Un véritable petit havre de paix pour boire notre « délicieux nescafé »…
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Un mollah s’y trouve pour répondre aux questions sur l’Islam…chiche !dscf5062-medium dscf5053-medium dscf5048-medium
Esfahan nous voici

Ispahan, Esfahan, Isfahan… tout cela c’est pareil selon les langues mais pas pour les GPS… Bref, nous arrivons à la nuit tombante en pleine ville (encore 1,5 millions d’habitants). Nous trouvons facilement le parking habituel des blogueurs, mais l’entrée est cachée et je la manque deux fois ! Un policier me choppe avec le sourire et et m’envoie vers le parking  de l’hôtel Abassi d’où je me fais refouler ! Il est pourtant souvent utilisé aussi par d’autres CC… retour à la case départ avec succès cette fois.

Le lendemain, visite de 13Km en vue… La plus belle ville du monde (encore une ??), cela se mérite :). Comme toutes les villes d’Iran, Esfahan a été la capitale d’un empire gigantesque à une époque ou une autre, puisqu’il y a eu une dizaine d’empires dans le coin :). Nous y visitons l’immanquable place de l’imam, dscf5098-medium20161023_111435-medium20161023_111233_pano-mediumson palace 20161023_115829-mediumdscf5157-mediumdscf5122-mediumet ses magnifiques mosquées20161023_135045-medium20161023_144033-medium dscf5136-medium dscf5158-medium dscf5125-medium20161023_143852-medium20161023_142658-medium

En fin d’après midi, les grandes vont même s’offrir le tour de la place en calèche ! un vrai petit bonheur qu’elles vont partager toutes les 320161023_170115-mediumpendant que Manon charme toute la placedscf5162-mediumLe soir, nous rentrons rincés et découvrons un 4×4 de baroudeurs allemands collé à nous. Un petit bonsoir sympa et tout le monde s’écroule dans son lit :)
20161024_093404-mediumLe lendemain, ballade le long du fleuve… enfin presque vu qu’il est à sec en cette saison mais interdit de baignade quand même.dscf5169-medium Nous y admirons le pont aux 33 arches dscf5166-medium et traversons le pont Khadju.dscf5178-mediumdscf5186-medium Nous nous rendons ensuite dans le quartier Arménien visiter les églises aux fresques merveilleusement préservées (et/ou restaurées). 20161024_145140-mediumdscf5220-medium20161024_145837-medium dscf5192-mediumAprès cette ballade épuisante, retour au CC ( taxi à 2.5€) en fin d’après midi. Nous souhaitons trouver un dodo plus paisible et gazonné pour le soir. Nous passerons deux nuits en banlieue d’Esfahan près d’un parc.

Les iraniens sont formidables…

C’est là que je vais rencontrer Armir. Il m’aborde et me propose son aide. Je lui explique chercher un site de remplissage de gaz. Ni une ni deux : il me prend sur sa 125, bouteille vide à la main et m’emmène voir un « petit vieux dans un market » qui remplit les bouteilles de pique nique. Ce dernier va me prendre ma bouteille et se débrouiller à travers toute la ville pour me la remplir… le bonheur ! Et en plus pour moins de 8€. Qui plus est, après m’avoir offert le thé chez lui, Armir reviendra me chercher en voiture pour aller récupérer la bouteille. Au passage, il m’offre 3 litres de soupe iranienne préparée par sa maman pour nous. Ils sont trop fort ces Iraniens (je n’aurais pas pas dit cela des Turques moi ??).

Le lendemain, nous partons pour aller visiter Persépolis, d’où je vous écris

IRAN – 2 ans… à Téhéran !

Rappel de l’épisode précédent

Nous quittons Tabriz après pas mal d’émotions pour rouler vers la mer Capsienne.

La montagne en Iran

Nous avons pas mal de kilomètres à faire en Iran et seulement 30 jours pour cela. Il faut donc rallonger les « sessions routes » afin de prendre notre temps durant les étapes.  Ce premier tronçon nous réserve une surprise de taille. A l’approche de la mer, nous allons redescendre du plateau Iranien qui se trouve à 1000m  d’altitude. C’est une formidable transition de paysage, d’un désert rocailleux à une plaine verdoyante bordant la mer ! Juste avant de descendre, nous croisons même… une incroyable mer de nuage (nous sommes juste au dessus d’eux) 20161009_211034_pano-mediumBon le hic est qu’il va falloir les traverser pour descendre. Un épais brouillard pluvieux, de nuit, avec la conduite « originale » des Iraniens. Je vous garantis qu’on ne rigolait pas dans le CC :).dscf4826-mediumUne fois en bas, nous faisons un dodo en bord de mer à Astara, ville frontalière avec l’Azerbaïdjan puis descendons vers le sud. Tout est verdoyant et on trouve même des rizières. C’est très proche des paysages du Nord Est de la Turquie, au bord de la mer Noire.
Au passage nous nous faisons contrôler un soir par la « police » :  Deux gentils barbus, en civil, dans une Ford banalisée, m’exhibent une carte de visite froissée et en Farsi. Bref, ils photocopient nos passeports et après 20 minutes nous souhaitent bonne nuit. LE lendemain, nous sommes contactés par l’agence ayant préparé nos visas : La police s’inquiète car nous ne sommes pas dans une étape prévue. Nous voici avertis : L’Iran aime savoir exactement où nous allons. Nous ferons maintenant attention.

Massouleh, le village dans les nuages

Nous nous écartons de la côte  pour visiter Massouleh, un village accroché à la montagne. Les maisons sont construites en terrasses si proches que le toit de certaines sert de rues ou de place publique aux autres. Le village se trouve à une altitude parfaite pour ce jour là : Le plafond de nuage flirte avec les cimes environnantes.dscf4832-medium dscf4837-medium dscf4858-medium dscf4855-medium Après cette visite, nous retournons vers la mer et trouvons de beaux dodos 20161017_073551_pano-mediummais… il pleut trop à notre gout. Nous accélérons donc le pas vers Téhéran et son plateau. Il nous faut donc retraverser la mer de nuage mais en montant cette fois :).

Téhéran et son « camping »

Depuis notre arrivée en Iran nous avons pu vérifier que ses habitans adorent le pique-nique/camping. Ils déboulent avec le coffre plein de tapis, théières, tentes, barbecues,bonbonnes de gaz et s’installent n’importe où pour la journée ou plus. On les voit partout ! Le très bon côté est qu’il y a partout des aires gratuites (ou très peu chère) pour cela avec eau, toilettes et parfois prise pour les portables.
A Téhéran on nous promet des bouchons et une circulation démente (14 Millions d’habitants). Nous ciblons donc un de ces « campings » près du Mausolée de l’Ayatollah Khomeini et allons visiter la ville en métro.dscf4979-medium dscf4980-medium Formidable aventure avec des plans en Farsi sans anglais, des correspondances, une poussette et 4 enfants à l’heure de pointe :). Heureusement, les Iraniens sont toujours là pour vous aider et nous sortons vivants de l’épreuve. Romane a quand même du être protégée dans un cercle que 4 Iraniens hilares et moi avons formé afin qu’elle puisse respirer :) Stéphanie et les trois autres filles étant dans le wagon réservé aux femmes….

Nous visitons le palais du Golestan dscf4896-mediumdscf4867-mediumdscf4878-mediumdscf4885-mediumet errons avec succès dans le bazar à la recherche du cadeau de Manon. 20161019_140506Puis nous terminons la journée par la « Tour de la Liberté » (oui oui). 20161019_165902-medium 20161019_170005Joyeux anniversaire Manon  

Nous sommes le 20/10/2016. Notre super « bébé 4 » a 2 ans aujourd’hui. Fêter ses 2 ans à Téhéran, c’est quand même la classe, non ? Ses sœurs lui ont chacune préparée un cadeau (Cahier d’activités, livret de personnages ou petit livre d’histoires).dscf4927-medium dscf4936-medium dscf4940-medium Elle reçoit également la fameuse « ardoise magique » dégottée la veille au Bazar.dscf4951-mediumLe gâteau est une spécialité locale, sorte de brioche dense à l’arrière gôut de noix. Ça ne vaut pas la « petite boulangerie » mais Manon adore.
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En fin de journée, nos visitons le Mausolée de l’ancien Guide Suprême Khomeini. C’est une mosquée gigantesque au centre de laquelle repose son tombeau (avec un pote barbu stocké juste à côté). Pour l’occasion, les grandes doivent enfiler une tenue plus « conforme » aux préconisations de l’Ayatollah.dscf4964-mediumIl est dans la grosse boîte au milieu. dscf4970-mediumREgardez,Stéphanie a transformé l’eau en vin… Trop chouette. Ha non ? Ce sont les fontaines du « sang des martyrs ». Zut !  dscf4961-mediumL’Iran a un culte très fort des soldats morts (sacrifiés?) durant la guerre Iran – Irak (1980-1988). Ce culte est fortement soutenu par la république Islamique qui les a élevés au titre de martyrs et affiche leurs photos partout. Elle en appelle souvent au « respect du sang des martyrs » pour ramener les gens dans le rang via leur fort amour de leur patrie.

La vie en Iran : Que mangeons nous ?

Pendant nos 3 premiers jours, nous avons été quasiment nourris par les Iraniens. C’est l’effet « Achura ». Maintenant, nous devons nous gérer nous mêmes (même si nous recevons toujours quelques dons spontanés).

Nous avons d’abord découvert le pain du pays. Il y a des « lavash » proche des turques (pain aplati en fine crêpe dentelée). Il y a surtout les Barbari : de grands pains assez plats de 30*80 cm, cuits à la demande. Ils sont délicieux mais se conservent mal, à l’inverse du lavash.

Pour cuisiner, nous pouvons compter sur les tomates et concombres. Mais un repas sur deux se fait en trouvant du snack local ou en achetant à emporter. Les prix sont alors très acceptables. On peut trouver un plat complet pour 40 000 rials (1 Euro) par personne. Cela nous permet de découvrir ce que mangent vraiment les Iraniens car nous entrons dans les « bouis bouis » plein de locaux. 20161016_133439-medium20161019_133823-mediumIl y a parfois des expériences gustatives formidables et d’autres… qui sont des épreuves :). Prenons par exemple les soupes épicées enrichies aux fèves ou au lentilles. Toutes sont peu chères, préparées dans un chaudron gigantesque et ont une allure peu engageante.20161016_133456-medium 20161019_133833-medium 20161019_133842-medium Certaines sont délicieuses, d’autres sont vraiment seulement… nourrissantes :). Il faut signaler ici que les filles ne nous déçoivent pas. Elles goutent et mangent de tout alors que les saveurs sont vraiment très nouvelles.

La vie en Iran : que buvons nous ?

Hé bah devinez… de l’eau pardi, et rien d’autre. La bonne nouvelle est que l’eau potable iranienne est très saine et en libre service partout. Nous buvons donc tous l’eau du robinet depuis 10 jours sans aucun souci.

La vie en Iran : La route

Les routes sont belles car nous suivons les grands axes. En montagne, j’hallucine parfois car les routes sont construites sur des terrassement très minces, les tunnels ne sont pas bétonnés et parfois la route est creusée mais il reste du roc en surplomb ! Sur les autoroutes, il y a des zones de demi tour. On serre à gauche et on fait une boucle. Surprenant au début mais on s’y fait.

Le vrai trip, ce sont les Iraniens. On m’avait fortement averti mais je ne suis pas si effrayé que cela. Ils ne sont conduisent pas vite ou ne s’injurient pas, ils font juste n’importe quoi. Par exemple remonter l’autoroute à l’envers par la bande d’arrêt d’urgence (enfin celle à droite de la ligne blanche quoi…). Ils le font aussi de nuit, sans phare pour certains…

Dans la circulation, pas de priorité reconnue. Chacun s’avance jusqu’au bout pour voir qui va s’arrêter. Mais cela se fait sans agressivité si bien que cela fonctionne. Il n’y a d’ailleurs quasiment aucun feu qui soit opérationnel : tout se gère ainsi.

Il y a aussi un truc incroyable : traverser une route à pied est un voyage. Il faut marcher doucement et slalomer entre les voitures qui ralentissent en décalé pour vous laisser passer (poussette ou pas). Il y a bien des passages pourtant, mais comme les feux ils semblent être « pour la déco ». Quand il y a 4 files, vous zigzaguez donc entre les bagnoles lancées à 80 Km/h.

IRAN – entrée mouvementée mais quel accueil !

Entrée en Iran (pas de photo à la douane…)

On fouille très légèrement mon véhicule et on m’envoie rejoindre « les femmes » qui attendent depuis plus d’une heure au bureau des douanes. Là je retrouve la famille et nous complètons nos fiches Interpol. Puis on nous confie à un « arrangeur de procédures ». C’est un type qui, nous dit-on, « n’est pas douanier mais est connu de tous et maitrise parfaitement les procédures. Il peut nous aider pour quelques euros. Nous pouvons faire nos démarches nous même, ce sera juste long… Très long… Nous avons le choix ».
Tu parles d’un choix, la douanière lui donne directement nos six passeports et il me prend le carnet de passage en douane du camping car. Il court voir tous ses copains, fait signer à droite, des photocopies à gauche et des tampons au milieu. Puis la bouche en cœur il me propose de changer de l’argent au cours annoncé par la douanière. Je lui échange donc mon retrait d’argent turc du matin. Il se met à compter à 200 à l’heure et me file 50 billets qui valent plusieurs millions de rials (la monnaie Iranienne est un peu dévaluée…). Épuisé, je lui lâche 10 euros pour « son aide à la procédure » et nous entrons en Iran.

Comment j’ai perdu 300 Euros  

Une fois passé, nous soufflons un peu et nous garons près d’un square pour manger. Stéphanie prend le temps de recompter l’argent et m’annonce qu’il nous manque 300€ au compte,enfin 1000 livres turques, soit 11 000 000 rials, donc 1 100 000 tomans. Je suis alors convaincu de m’être laissé arnaquer et suis atterré. Je n’ai plus faim. On nous a tellement parlé de l’honnêteté des iraniens, le pays le plus sûr du monde, etc. Je me rebiffe, fais demi tour bien décidé à remonter le poste de douane, sa douzaine  de barrières et tenter la contestation. En Iran, il faut TOUJOURS garder son calme. Je me présente donc et fais un « scandale à voie basse » en expliquant à tous ses collègues, aux douaniers et soldats présents que « mon aide à la procédure » a du faire une erreur « qui m’étonne ». C’est le branle bas de combat, on m’offre le thé et on le rappelle en catastrophe. Tout le monde est extrêmement mal à l’aise. Je reste dans mon rôle « du brave touriste confiant qui ne comprend pas cette erreur énorme ». Après une heure, mon « ami » revient. Nous discutons et il me soutient mordicus que je ne lui ais pas donné la somme que je prétends. Je renâcle, souffle, râle mais garde mon calme. Puis je réalise n’avoir pas recompté l’argent sorti du distributeur turc et me souviens de la mendiante provoquant mon départ précipité (sans prendre le ticket). Devant témoins, je lui fais jurer sur Allah qu’il dit vrai et m’incline en moi même : j’ai simplement quitté le distributeur avant la sortie d’une seconde liasse… La boulette fatale ! Après cette expérience et plusieurs jours en Iran, je vous confirme que la réputation des iraniens est bien fondée : ce sont des gens extrêmement honnêtes.

L’iran commence mal : J’ai perdu 300€, accusé un Iranien devant les douanes et finalement remplacé un stress monumental par de la culpabilité. Fort heureusement, tout va s’arranger au contact de ce beau pays.

Achura, la principale fête religieuse Chiite
Nous arrivons pour la première veillée de Achura, la plus grande commémoration chiite en l’honneur de Hossein. Elle dure 4 jours durant lesquels on évoque partout le martyr du petit fils du prophète mort au combat pour défendre l’Islam (chiite) contre ses hérétiques de l’époque. On nous recommande de vite rejoindre une grande ville car en campagne « tout sera fermé » durant ces jours. Nous dormons donc dans une gare routière pour filer dès le lendemain vers Tabriz (1 500 000 habitants). La nuit est agitée car les Iraniens forment des processions avec grosses caisses et haut-parleurs. dscf4744-medium dscf4738-mediumIls psalmodient et se frappent la poitrine en rythme en mémoire de Hossein. C’est impressionnant et me rappelle les processions catholiques aujourd’hui presque disparues.

Tabriz, les Iraniens, Mohammed et Asma ainsi qu’Armin

Nous filons dès le matin vers Tabriz (1 400 000 Habitants) pour visiter son bazar et ses environs. Nous arrivons le soir et sommes lâchés par le GPS qui ne nous détecte plus en pleine ville.
Ma copilote, sa carte et la boussole vont tout tenter durant 1h30. Durant cette ballade, plusieurs personnes viennent nous offrir des paquets entiers de nourriture… Sympa les Tabriziens ! Nous découvrirons plus tard que Achura est une période de don alimentaire en mémoire de Hossein et de ses guerriers affamés par l’ennemi. Finalement, grâce à un taxi qui nous aborde puis nous guide nous atteignons le charmant parc « El Goli » et son lac, recommandé dans le blog de nos chers précurseurs du tour à cinq.20161009_162749_pano-medium 20161009_162732-medium 20161009_162616-medium 20161009_163119-mediumLà encore, on nous offre de la nourriture. Il ne nous manque que du pain pour le lendemain et Stéphanie m’explique « pas grave, on viendra surement nous l’apporter ».
C’est alors que nous sommes abordés par un « Bonsoir Monsieur ». Mohammed et sa femme Asma parlent le français.dscf4740-medium Ils passent le début de soirée avec nous dans le parc. C’est une occasion exceptionnelle d’échanger sur nos pays, comprendre l’Iran et ses coutumes.
Le lendemain matin, je pars chercher du pain et demande à des passants (le taux d’anglophones est très fort ici). Ils cherchent avec moi mais tout est fermé, c’est Achura ! Je rentre donc bredouille mais pas pour longtemps. ils reviennent 10 minutes m’offrir du pain qu’ils ont finalement trouvé. Cinq minutes derrière eux, un brave homme nous amène un « kit maison petit déj Azeri » avec pain chaud, fromage frais sucré et miel… dscf4742-mediumStéphanie avait raison ! Je fais au passage avant de partir la connaissance de Armin, un jeune Tabrizien de 17 ans à l’excellent anglais qui souhaite étudier la médecine en Europe de l’ouest l’année prochaine. Il est 10h quand nous sommes tous prêt à partir quand Mohammed réapparait. Libre en ce jour de Achura, il se propose de nous accompagner dans nos visites ! Nous partons donc tous ensemble vers Kandovan, un village troglodytique toujours habité. dscf4787-medium dscf4785-medium dscf4780-medium dscf4775-medium dscf4772-medium dscf4764-medium dscf4766-medium dscf4756-medium dscf4749-mediumLe midi, notre guide d’un jour nous « a trouvé » une maison d’accueil pour nous offrir le repas d’Achura. En ce jour, les gens accueillent et nourrissent chez eux tous ceux qui le souhaite. Nous sommes séparés, « les femmes » et moi et passons un agréable moment d’immersion. Achura est la commémoration d’un triste moment mais il n’en reste pas moins un fort moment de communion. Nous visitons ensuite quelques endroits clés de Tabriz et quittons Mohammed qui nous aura même ramené jusqu’au Parc !  dscf4798-medium dscf4803-mediumle jour suivant, nous retournons dans Tabriz voir ce qui était fermé la veille pour Achura. La mosquée bleue et le grand bazar. (photo)
J’en profite pour acheter une carte 3G en échange d’une copie de mon passeport, de mes empreintes digitales et d’une fiche Interpol :). Le midi, nous sommes interpellés par un groupe d’hommes qui font la queue. On nous fait passer en priorité pour nous offrir un repas sur le trottoir, entouré de 150 personnes de la communauté. C’est toujours l’effet Achura. Certains offrent le pain, d’autres les patates et les œufs, d’autres leur service afin d’organiser un grand repas gratuit pour tous. Nous terminons ensuite la ballade et les visites en ville. 20161009_133843-medium 20161009_141140-mediumNous passons par la fameuse Mosquée Bleue qui a été à 90% reconstruite après un tremblement de terre. On admire surtout les céramiques et les proportions impressionnantesdscf4810-medium dscf4805-medium Enfin nous rentrons « chez nous » pour que les filles travaillent leurs cours et que nous préparions le départ du lendemain.

Comment j’ai perdu 47 € (je progresse m’enfin…)

Le soir, impossible de faire fonctionner ma carte. Je teste sur le téléphone de Stéphanie sans plus de succès (et pour cause ma carte n’est pas encore activée) mais oublie après coup de lui couper le réseau. Je m’en rends compte 5h plus tard, alors que le MégaOctet est facturé 10€ en roaming (oui oui!) et que ce téléphone  a 3 mois de mails en retard. J’en dors à peine, me voyant avec une facture de 10000€ sur le dos, voire beaucoup plus…. Affolé le lendemain, je demande à plusieurs passants de me prêter leur téléphone avant de réussir à découvrir sur le site de Free un montant de 47€… je suis soulagé .Pour me remettre, je bois un thé avec Armin (arrivé entre temps) qui refuse de me voir payer…  Hospitalité oblige !

Après toutes ces émotions, nous partons vers la Mer Caspienne pour l’ajouter à notre palmarès ;).

 

Les extras du monde à six : Des BD à thème

A la demande de mes chères filles, je publie ici leurs dernières œuvres.

Marine est un peu « frappée » par la géométrie du CNED :)

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Alors que Morgane s’amuse sur des sujets liés au voyage. Si vous avez du mal à lire les bulles, c’est qu’elle débute 😉

Version corrigée (il manquait la bulle finale qui est devenue un cri de ralliement familial)

muezzinPour les copines de classe, n’hésitez pas à encourager Morgane car les détails étonnant de notre environnement se racontent parfois mieux ainsi !

TURQUIE – En route vers l’Iran

Où en étions nous ??

Oups il y a 10 jours que nous n’avons pas écrit… La faute en incombe à notre précipitation pour passer la frontière et à la difficulté d’obtenir internet en Iran…

Nous en étions donc à notre départ de Trabzon, visas Iraniens en poche, pour filer vers la frontière.

Vite vite, la frontière

Nos visas en poche, nous roulons donc vers Erzurum, la ville la plus froide de Turquie. Après une petite étape dodo dans un bled, nous arrivons dans cette ville de 500 000 Habitants. Notre objectif : laver notre linge, y compris nos draps car on commence à voir l’empreinte de nos corps dessus :). Comme d’habitude, nous galérons dans le centre ville avec notre CC. Je fais même un demi tour à un angle du bazar, assisté par une trentaine de Turcs hilares. Nous trouvons, grâce à un « office du tourisme », une laverie mais il faut patienter une journée. Impossible de se garer où que ce soit, mais en passant dans le centre nous repérons un chantier à l’arrêt (pour le we au moins). Nous squattons près d’un voisin de charme20161008_091619-mediumet à deux pas des sites à visiter. Manon en profite pour faire une « manucure à la manouche » 20161008_092551-medium et nous visitons cette ville de nuit comme de jour.20161008_103331_night-medium 20161008_104657-medium 20161008_110443-medium 20161008_121334-medium 20161007_195357-medium 20161007_195034-medium 20161007_194700-mediumLe lendemain, nous récupérons notre linge miraculeusement très propre. Même les tâches les plus effrayantes sont parties. A se demander avec quoi ils ont lavé nos vêtements !?! Quoi qu’il en soit, nous partons fissa vers l’étape suivante dont l’objectif est l’achat de vêtements féminins conformes aux règles iraniennes.

Agri, de la pauvreté au shopping

En arrivant dans cette ville, nous nous arrêtons en plein centre près d’une heure de jeu. Pour la première fois, à notre grande surprise, des enfants viennent mendier. Ils mendient non pas de l’argent mais de la nourriture. Une charmante Turque nous offre le thé et nous explique que nous venons de rencontrer nos premiers réfugiés Syriens. C’est une brusque confrontation à une histoire qui nous paraissait « lointaine » jusque là. Nous désertons le centre pour une aire de jeu en périphérie et dormons tranquillement avant l’épreuve du lendemain…

A 11h, nous sommes sur le site du défi : l’artère commerçante de la ville. 20161009_114550-mediumCela se passe plutôt bien, en à peine deux heures Marine et Stéphanie sont équipées de tenues de combat. 20161009_121116-medium 20161009_120735-mediumNous partons donc en début d’après midi vers Dogubayazit et son « CaravanSerail » réputé dans tout le pays.

Dogubayazit

Une heure de route et nous voici devant le palais de « Ishak Pacha » répertorié dans tous les blogs de routards. En chemin Stéphanie annonce « nous allons sans doute rencontrer des français ». Nous la charrions tous avant d’apercevoir… un convoi de 5 voitures françaises. Pour la première fois, nous sommes même reconnus par certains qui suivent notre blog, ce qui amuse beaucoup les enfants ! Nous échangeons quelques précieuses minutes avec eux car ils sortent juste d’Iran et doivent rouler pour rentrer vite en France.
Nous les quittons pour la visite de ce formidable édifice, au meilleur moment car la lumière est déclinante.20161009_163945_pano-medium Les enfants s’amusent comme des fous dans les oubliettes, le Harem et autres pièces « mystère ».20161009_161530-medium dscf4715-mediumau passage, nous vérifions que les toilettes Turques, cela ne date pas d’hier…dscf4713-medium dscf4708-medium dscf4707-medium dscf4679-medium dscf4678-medium 20161009_163332-medium 20161009_162048-mediumNous croisons plusieurs mariés venus pour les photos et ils sont enchantés de poser pour nous… poulette française incluse :)dscf4672-medium Puis nous partons pour la ville en elle même et choisissons une aire de jeu loin du centre. Nous nous arrêtons et sommes submergés instantanément d’enfants Syriens qui escaladent le camping car, s’accrochent partout et tapent aux carreaux. Nous repartons dare dare et les plus téméraires restent accrochés au porte vélo. Un peu nerveux, Je les fais lâcher prise en freinant ce qui n’était sans doute pas la meilleure méthode….

La ville est en fait sans dessus dessous, pleine de checkpoints et de postes fortifiés. Les rues sont animées et le commerce fonctionne, mais on sent que tout est sous surveillance. Nous dormons en plein centre, sur un parking bien éclairé et proche de la police.

Le lendemain, nous décidons de quitter rapidement le pays pour l’Iran. Il nous manque malheureusement du liquide car en Iran aucune carte bleue internationale ne fonctionne. Je vais donc faire un dernier gros retrait en Livres Turques. Pendant celui ci, je suis perturbé par une mendiante et je pars très vite (cela aura des conséquences dans le prochain épisode…). Le CC est dans les startingblocks et m’attend.

Sortie de Turquie,

Bien qu’ayant prévu tous les documents, nous nous attendions à quelques complications. Nous ne sommes pas déçus :).
Tout d’abord, à la sortie de la Turquie, je me fais refouler par un officier dont l’ordinateur ne connait pas mon CC. Il ne parle rien d’autre que le grognement et me renvoie élégamment « là bas » avec le bras. Dieu merci, j’ai fait copain copain avec un autre douanier qui parle qq mots d’anglais. Il me prend sous son aile et m’accompagne 500 mètres plus bas un poste de contrôle des véhicules. Quand je suis passé la barrière était ouverte, le feu était vert et le poste vide. Mais il aurait fallu que je m’y arrête et attende qu’un gars viennent saisir mon passage…
Bref après une petite heure de câlin verbaux, je quitte la Turquie avec mon véhicule pour le « no man’s land entre les deux pays ».

Et alors ?

La suite, je vous la raconte très bientôt car l’entrée en Iran a été riche en émotion. Néanmoins nous y sommes depuis 5 jours maintenant et tout est redevenu très très calme :)

Rappel : La carte de notre périple est à jour et disponible ici : http://lemondeasix.fr/la-carte-reelle-du-monde-a-six/

2 mois : Troisième point voyage

Troisième point technique alors que nous sommes en train de passer de touristes à voyageurs et de vacanciers à nomades.

Camping car

La machine va toujours bien côté porteur. Nous faisons tellement de montagne que j’ai parfois l’impression qu’il n’avance plus :). Je suis parfois contraint de monter des pentes en seconde.

Nous avons récolté un étrange bing qui a enfoncé 1 cm2 de notre revêtement externe de cellule. Je ne me l’explique toujours pas vu son emplacement… Je me demande se ce n’est quelque chose qui est venu nous percuter  (Branche, Caillou, corne de rhinocéros …)

Déplacements (Fréquence et rythme)

Depuis notre retour sur la Mer noire, nous ne faisons que des sauts de puce. En effet rien ne nous sert d’aller trop vite tant que nous n’avons pas nos autorisations de visa pour l’Iran. Le plus c’est qu’on maitrise notre endroit (commerces, lieux sympas, gens autour) et le moins est que nous avons l’impression de faire du sur place.

Fourniture et alimentation

La Turquie nous a fait changé un peu nos menus mais la base est toujours la salade tomate + melon d’eau (voire pastèque). Le chocolat en tablette se fait rare pour les gôuters.

Nous allons plus souvent au restaurant ou chercher à manger car nous sommes dans une zone de prix non touristique. Manger à 6 pour 10-15 € est très faisable.

Le vin et la bière, disparus un temps, se trouvent à nouveau dans cette zone « turco touristique ».

Types de dodos

Nous sommes maintenant bien au point sur les types d’arrêts posibles.

Grande ville : Anonymat, pas ou peu de contacts et des visites à faire.

Village : Contact maximal assuré en quelques heures voire minutes.

Petite ville : hé bah… entre les deux :). Des contacts, mais au bout de la deuxième nuit seulement

Nature : Planqué dans un coin, seule solution quand nous avons envie de faire un peu les sauvages. Handicap : pas de réseau.

Du coup, nous alternons ces catégories selon nos humeurs, envies et besoins.

Journée type

Le rythme reste le même si ce n’est que nous nous levons plutôt tous vers 8h maintenant.

Comment vont les parents ?

Le moral a connu un coup de mou à l’arrivée sur la Mer noire. Nous avons connu 3-4 jours de grosses pluies. C’est très vite déprimant et hyper compliqué à gérer dans le petit volume. Nous avons eu de la condensation à trop rester enfermés et les draps humides à faire sécher, c’est un vrai souci. Heureusement le soleil nous est revenu et un peu de baume au cœur avec lui.

Nous avons aussi des soucis d’électricité. Comme nous roulons peu, la batterie de la cellule est toujours limite limite… J’aurais du faire ajouter un second panneau solaire car avec un seul c’est trop juste. Nous devons donc économiser les minutes d’ipad :) et réfléchir à la pose d’un second à Trabzon par exemple.

Il nous tarde en fait de nous relancer via l’Iran qui semble vraiment être une destination formidable. La Turquie est hyper accueillante et agréable, mais nous avons comme toujours « le feu aux fesses » !

Envoyez nous vos bisous, ça nous réchauffera les jours sans soleil :). Lire vos commentaires est toujours un plaisir qui nous stimule. Recevoir de vos nouvelles Perso par mail est un bonheur.

Comment vont les enfants ?

Les filles supportent toujours bien le voyage. Les complications des parents ne les touchent encore que dans une moindre mesure. Romane regrette encore parfois Nantes mais le temps fait son œuvre et le voyage devient son habitude. Elle s’attache beaucoup aux gens que nous rencontrons et découvre avec tristesse que le voyage impose de toujours partir.

Stéphanie a eu l’idée étrange d’interdire les liseuses durant la journée. C’est un comble quand tant de gens ont du mal à faire lire leurs enfants, mais chez nous cela générait trop d’isolement. Du coup, les filles se sont mises à jouer aux dames ensemble, nous avons fait des « quirkles » et même un peu d’échecs. Rassurez vous, il reste une grande séance de lecture le soir :).

Marine a fait un gros effort pour positiver son attitude dans ce contexte de voyage. Elle participait déjà beaucoup via la gestion de Manon le matin mais elle s’attache maintenant en plus à aider au « bon fonctionnement » de la famille. Elle prend une place de grande et nous facilite la gestion. Il reste évidemment des moments délicats mais nous allons vers le meilleur.

Morgane et Romane ont perdu des dents. Figurez vous que la petite souris passe en Turquie, et dans la monnaie locale s’il vous plait :)

TURQUIE – On patiente à Trabzon et enfin…

Rappel de l’épisode précédent

Nous recevons nos codes d’autorisation pour demander nos visas au consulat Iranien de Trabzon. Il faut 3 jours ouvrés pour qu’ils soient enregistrés dans le système informatique (oui j’ai beaucoup ris…) et nous avons espoir qu’ils soient enregistrés avant le double we Iran + Turquie.

Trabzon et son consulat

Trabzon pèse environ 300 000 habitant. C’est une ville qui remonte à « longtemps avant JC » et qui s’est fait passer dessus par un paquet de peuples (les grecs, huns, arméniens, macédoniens et autres turcs se la sont arrachée). Le grand Ataturk lui même y venait parfois en villégiature, c’est tout dire ! Comme toute les villes de la mer Noire, elle est construite à flanc de montagne et séparée de la mer par… l’autoroute : Génial pour vivre en camping car :).

Bref, nous arrivons au consulat avec peine et nous faisons très gentiment recaler car notre numéro n’est pas encore dans le système… « Nous sommes Mercredi appelez nous demain ». Nous voilà partis pour une errance d’une journée en nous disant qu’il faudra peut être revenir le lendemain. Nous dormons donc sur un parking un peu miteux de la ville mais profitons de l’occasion pour manger notre première fondue turque (le Kuymak).

Le lendemain, coup de fil en anglais « Your number is not in the system, call back tomorrow afternoon ». Youpi, et en plus il pleut pour deux jours encore ! Nous partons chercher un spot plus accueillant pour une nouvelle nuit.

L’oasis du camping cariste

Nous errons le long de l’autoroute et la nuit approche. Le meilleur point repéré s’avère être en fait un restaurant chic avec plage privée. 20160930_100612_pano-mediumDe plus en plus confiant dans l’hospitalité Turque, je prends deux filles avec moi et vais demander l’asile pour une nuit. Bingo ! On nous accueille sur de beaux pavés autobloquants, avec accès aux toilettes et surtout une prise électrique !!!! Le bonheur pour recharger sans rouler quand il pleut. 20160930_092036-medium 20160930_092104-mediumDu coup les enfants regardent leur premier dessin animé depuis le départ et le « c’est pas sorcier » sur Istanbul. Cerise sur le gâteau, durant nos deux jours devant chez lui, le patron refusera (malgré notre gêne) que nous payons nos consommations.20160930_174347_pano-mediumDernier appel avant le we

Lorsque nous appelons le consulat, un espoir apparait : ils demandent nos numéros de passeport pour vérifier quelque chose… mais finalement nous disent « OK venez lundi matin ». Nous avons donc 2 jours à tuer mais nous partons sous le soleil (promis pour les 5 jours suivants).

Tourisme local

Nous allons donc tourner en rond autour de Trabzon et cherchons quoi visiter. La zone est turcotouristique, il y a donc des « choses à faire ». Nous retenons « shopping in Trabzon » et le monastère de Sumela (semi trogolytique et perché au milieu d’une falaise de 120 mètres). La première activité nous permet de commander une liseuse supplémentaire, leçon retenue des jours de pluie.Nous découvrons dans les centres commerciaux que les enseignes françaises sont une référence :)20160929_115953-mediumet qu’ici, on ne plaisante pas avec le Döner Kebap (regardez la taille) !20161003_110746-mediumLa seconde nous permet de perdre 10 degrés par l’altitude et de faire une petite randonnée vers… dscf4641-mediumun monastère fermé pour travaux :). Peu importe : j’ai fait grimper les filles à flanc de montagne, c’est encore une belle journée de passée. dscf4637-medium dscf4636-medium dscf4631-mediumEn redescendant, nous dormons dans une petite ville face à son aire de jeux.20161002_162102-medium 20161001_173904-mediumNous achetons également ma recharge préférée d’eau potable : le modèle 19 litres !!!20161002_154035-medium ll fait beau, nous mangeons des simitis, la vie est belle quoi !

Retour au consulat

Nous arrivons à 9h00 pétantes avec tous les documents et photos. On nous accueille juste après un sympathique Iranien anglophone. On nous demande donc d’attendre et de nous assoir. Nous allons attendre 2 heures avec les enfants… pour qu’on nous remette juste les 8 formulaires recto-verso à remplir. Stéphanie va les compléter pendant que je pars à la banque déposer en liquide 6*50 € de frais sur le compte du consulat : facile !

Sauf qu’en Turquie, la banque c’est comme la sécurité sociale en France dans les années 80. 20161003_120700-mediumJe poireaute donc 45 minutes dans une agence de la banque en question pour qu’on m’annonce qu’il faut aller dans une autre agence… refaire la même queue. Je suis fou ! Finalement je réussi mon épreuve, nos rendons les papiers à 14:30 (le consulat ferme de 12h à 14h30) et on nous dit « revenez jeudi vers 16h-16h30. Trois nouveaux jours à tuer, mais il fait toujours beau !

Petit restau en amoureux

Nous visitons donc dans la foulée la mosquée AYA SOFIA (oui oui, « Sainte Sophie » comme celle d’Istanbul  mais au 1/100eme). 20161003_165306-mediumElle aussi est une ancienne église orthodoxe et ne s’est jamais appelée Sainte Sophie. Nous partons ensuite dormir vers la mer en cherchant un coin écarté de l’autoroute. Nous trouvons un petit port 20161004_102849_pano-medium dscf4642-medium(Sans accès à la mer ????) et le parking d’un restaurant. Question habituelle au patron, réponse positive et nous voilà installés avec un thé offert. Le soir, nous décidons de nous offrir ce restau un peu chic mais qui propose du poisson. 20161003_203131-mediumC’est un vrai bonheur car la cuisine est excellente et on nous sert  même du vin blanc. Le tout, qui plus est, à prix d’ami :).

Les grottes de çal

Le lendemain, nous partons voir des grottes (cal magarasi) La route est un cauchemard car les pentes sont énormes mais la visite est formidable. Cette grotte est parmi les plus grandes au monde et le torrent qui l’a creusée y serpente toujours. 20161004_144536-medium20161004_152046_night-medium 20161004_145323_night-medium 20161004_145819_night-medium20161004_152647_night-mediumNous y observons des cascades souterraines, stalactites et autres dépôts de sédiments bluffants. La géologie en démonstration pour les enfants.

Deux derniers jours de patience

Nous décidons de passer le jour suivant dans le centre de Trabzon et trouvons pour la nuit un port plein de cachet face à la ville et ses pentes impressionnantes20161005_121009 20161005_105933_panoNous reviendrons même y dormir pour notre (espérée) dernière nuit Trabzonnienne. Le lendemain nous allons récupérer notre nouvelle liseuse, visitons vite fait la résidence d’été du fondateur de la nation Attaturk. En fait, il y est venu 3 fois, mais vu son charisme cela suffit à marquer les murs ;).20161006_142328 20161006_143001Et c’est la fin du suspense

Nous nous rendons au consulat à l’heure donnée. On nous remet en 5 minutes nos 6 visas youpi !!!!!! 

Nos visas en résumé. Début des démarches le 17 septembre. Avec les jours fériés d’Iran, l’attente, les délais, malgré la demande en urgence (heureusement?), réception des numéros d’invitation le 27 septembre. Bon nous sommes des invités de marque, alors, le temps de bien préparer notre arrivée… Plus les trois jours du système informatique plus les week-ends iraniens et turques encore, dépôt des formulaires le lundi 3 octobre pour une réception des visas jeudi 6. Bref, 21 jours! OK, si nous avions anticipé, 4 jours auraient suffi. Mais nous n’aurions pas autant visité la Turquie de l’est. (Et cela  nous a servi de leçon, nous avons déjà entamé les démarches pour la ballade en bateau de notre camping-car de Dubai vers la Malaisie)

Nous partons l’instant qui suit vers la frontière qui n’est qu’à… 800 kilomètres :). Il nous reste un peu de Turquie à vivre et le temps d’écrire un point sur ce pays et le voyage.