La fin de la Serbie

Au matin d’une soirée avec nos hôtes Serbo-Bordelais, nous nous réveillons donc sur la parking de la piscine qui nous a rafraichis la veille. Nous avons décidé la veille de partir vers le lac indiqué par nos acolytes. Nous roulons environ 1h pour arriver dans une sorte de station balnéaire Serbe : Srebrno Jezero. Le bon point est qu’il n’y que des plaques d’immatriculations locales et aucun allemand en short en vue. En revanche, le camping est du coup en standing « local ». Il est habité par des quasi permanents ayant construit des cahutes en bois plus où moins délabrées. Nous avons même vue sur un cimetière de caravane ( à gauche sur la photo) qui me donne fort envie d’aller prélever des pièces… au cas où…C’est toutefois un camping largement suffisant, à prix très correct et nous pouvons préparer la suite du voyage. Par exemple en lançant l’année scolaire Ou encore en coupant quelques cheveux. Stéphanie avait un compte à régler avec mes cheveux et moi suite à la coupe un peu « sauvage » des siens. C’est maintenant chose faite, vous verrez le résultat sur d’autres photos :). Nous nous offrons également un resto au bord du lac avec les enfants et découvrons que dans ce beau pays, la bière est moins chère que l’eau et que le plus petit verre fait 50clLe problème est que la pluie arrive… Vu qu’il n’y a rien de génial à faire, nous décidons de partir dès le lendemain midi pour longer le Danube et voir ces merveilleuses « Portes de Fer » qu’on nous a si justement recommandées :).

Nous stoppons pour le gouter dans une petite ville sympa (Golubac ?) qui nous donne envie d’y passer la nuit. Nous posons le CC face au Danube et à un restaurant, et PAN repas en amoureux avec vue sur CC et enfants au cœur des portes de fer

Nous passons nos dernières heures dans une Serbie qui nous aura vraiment laissé une très bonne impression. Pour ma part, je me souviendrai des nombreuses meutes de chiens quasi abandonnés et des voitures venues d’un autre temps qui côtoient les luxueuses berlines allemandes. La Roumanie en fanfare !!!

Le lendemain, Nous passons un barrage/frontière dans les portes de Fer pour passer en Roumanie. Nous faisons une halte « gouter/visite » dans un petite ville : Drobeta Severin. Nous partons ensuite à la quête d’un dodo. Après une errance de 20 bornes, vu qu’il est 19h, nous choisissons un village au hasard sur Maps : Ostruvu Corbului « Nous dormirons ici quoi que nous y trouvions ». Nous entrons avec hésitation dans un village non goudronné et sans commerce. Nous tournons en tergiversant dans les rues pendant que tout le monde nous regarde. « Visons l’église », dis-je à Stéphanie ! Et nous voilà sur une place avec deux balançoires « artisanales ». Nous croisons une habitante, baissons la vitre et lançons : « on peut dormir ici ? ». « Da da !!! » et nous voici installés Les villageois passent en faisant mine de se promener et nous leur lançons de beaux sourires. Puis alors que nous commençons à manger, une vieille dame nous aborde (enfin si on peut dire, elle ne parle rien d’autre que Roumain ). Nous gesticulons ensemble, elle repart et revient avec des fruits de son jardin. Puis elle fait un autre voyage et m’amène un verre et une bouteille d’alcool à gouter. Je goute puis constate que la bouteille est une fiole d’alcool à bruler recyclée :). M’enfin, le nouveau contenu était fort mais ne m’a pas tué…Elle nous quitte après 20 minutes mais aussitôt un autre habitant nous rejoint : Marian. Il parle un peu anglais, est policier et nous offre ses tomates et une petite fiole de son alcool de prune. Je suis évidemment sommé de le gouter avec lui…

Il nous quitte assez rapidement et nous terminons le repas lorsqu’un 4×4 passe près de nous. Stéphanie me lance « Il est immatriculé en 44 ?!? ». Une marche arrière plus tard, nous voici en train de boire un verre avec Vali et sa femme, deux roumains vivants à Nantes depuis 15 ans, dans une maison quartier Mellinet. Nous nous quittons vers minuit et je suis invité « au café » le lendemain matin. C’est un rendez vous convivial et important pour nos amis Roumains.

Le lendemain je cherche donc la maison de Vali mais je suis « court circuité » par une autre famille qui m’invite au café. Ils me parlent Allemand et Portugais et me font boire un whisky dès 9h30…

Nous sommes invités pour le repas du soir par Vali et Daniella. Ils nous convainquent (assez facilement) de rester pour partager un barbecue. Romane profitera toute la journée de leur fils, le petit Denis qui est bilingue. Ensemble ils vont alterner gestion des poules, ramassage des oeufs, balançoire, courses sur pneus et télévision. Le repas du soir, quant à lui, est délicieux. Il est à base de produits locaux voire issus de leur jardin ou tonneaux. Il a été préparé longuement par nos hôtes. Ils nous font entre autres découvrir les « Mitch » :  de la viande hachée aux herbes moulée en forme de nems  et juste grillée ce qu’il faut.Marine profite de l’occasion pour accomplir un vieux rêve : actionner un vrai puits. Toutes les maisons du village en possède encore un.

Le lendemain, ils nous offrent des œufs par dizaine, des poivrons, du vin et nous repartons le moral et le frigo gonflés à bloc pour notre prochaine étape : Craiova et son décathlon (Morgane a cassé sa claquette d’origine)