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CROATIE – Amis du voyage, Split et « virés en Bosnie »

Rappel du dernier épisode

Après avoir fait deux petites étapes et traversés l’Italie, nous passons deux nuits sur notre petite plage à la frontière Italo – Slovène. Ensuite, nous partons rejoindre nos amis de route et  collègues de déroute Thaïlandaise, la Fabert Family. Après notre rencontre à Kuala Lumpur pour le nouvel an chinois, nous nous retrouvons en Europe !

Un petit coin peinard

Nous traversons la pointe ouest de la Slovénie via les petites routes afin d’économiser leur fameuse vignette d’autoroute. Nous voilà en Croatie ! Il ne reste plus qu’à filer vers la côte Adriatique pour rejoindre le camping dégotté par Matthieu pour notre rencard. La route se termine en beauté, coincée entre Mer et Montagne, avec de magnifiques virages en surplomb  et une vue splendide.

L’accueil au bout est à la hauteur. Matthieu et Louison nous attendent à l’entrée d’un « Auto Kamp » dans lequel nous sommes garés les pneus sur la plage. Les enfants sont enchantés de passer du temps ensemble et ils disparaissent des radars à peine le contact coupé.

Pour les grands, l’objectif est simple : Glandouille et apéro. Là-dessus, nous sommes compétents, pas d’angoisse. Nous allons même nous surpasser car trois folles soirées vont s’enchaîner :)…

Une petite vie de voisinage tout en douceur

Nos camions sont garés « porte à porte » et nous partageons un espace de « manouchage commun » ! Le rythme est tranquille,

les repas communs ou pas et tout est fait dans la simplicité. On fait du skate-board, du backgammon etc. DSC_5040On papote du voyage mais pas que ! Ayant déjà beaucoup échangé sur cette actualité, nos vies normales reviennent sur le tapis. Si important soient-ils, nos voyages ne sont pas notre constituant :).

Entre autre, Matt et Jenny, voyant notre organisation sur certains points, vont nous présenter « l’apeuprisme » : l’art de tout faire « à peu près » pour un résultat suffisant. Ensemble nous convenons plus tard être adeptes du « sassuffistes », l’art de se satisfaire de ce que l’on a. Et là, il faut bien avouer que notre expérience commune amène chaque jour à cette considération : On n’a pas besoin de grand chose finalement… Quand je vous dis qu’on papote :)

Mais le soir, tout s’accélère

A 18h tapante, l’horloge biologique des parents sonne l’heure du rassemblement. On fait manger les schtroumpfs et on se lance dans l’apéro. C’est à chaque fois le début d’une longue soirée de discussions, plus ou moins intelligibles et passionnées selon l’heure mais toutes hyper sympas. Quand on refait le monde, tous les sujets y passent ! Ce sont en plus des conversations durant lesquels nos opinions divergent et/ou convergent mais il y a toujours d’excellents échanges. Anecdotes, foutages de tronche, grimaces et thèmes philosophiques se mélangent pour donner un tableau très coloré !

La recherche du « Ca » de Stéphanie

Ouvrant un thème de mi soirée, Matthieu part à la quête du « Ca » et du « sur moi » de Stéphanie. Ceux qui la connaissent savent comme la philo la touche… Mais elle cherche à appréhender le concept Freudien du démon de chacun et de sa « raison sociale » comme contre-pouvoir. Nous n’avons pas fini d’en rire. Nous finissons par nous coucher sur l’idée que l’un de ses actes les plus sauvages est de se coucher une fois par an sans se laver les dents :).

Vous avez là un exemple des sujets très différents qui ont animés nos soirées, depuis les blogs trop rasoirs, le rapport au travail, la liberté personnelle des Iraniens et nos chances de sauver le monde avec des cubis de vin.

Au troisième matin, nous devons nous quitter. Matthieu et Jenny ont encore quatre grandes semaines de voyage à vivre et nous sommes encore à la recherche d’un dernier trip magique. Ils s’en vont chez eux, là-haut, vers le sud de la France alors que nous descendons vers le sud de l’Europe.

En route, sans doute vers la Grèce !

La Croatie nous parait plus accueillante cette fois, sans doute car elle débute en beauté. Les prix des auto-Kamp sont plus raisonnables et les touristes moins nombreux en ce début de saison. Nous allons donc longer la côte. Matthieu nous a filé ses bivouacs jusqu’en Grèce, nous savons où dormir, youhou !

Nous roulons jusqu’à Split et en chemin nous disons qu’il serait dommage de ne pas y faire un stop, quitte à ce qu’il soit rapide. Finalement Stéphanie nous trouve un spot en bord de Mer dans la ville et nous y passons la nuit pour aller visiter le lendemain.

Une ville superbe, mélangeant les époques, les civilisations et leurs influences.

Nous ne parcourons que le fameux quartier datant de l’époque où les habitants se sont tous repliés dans le palais de Dioclétien. Du coup, ils y ont bâti cet empilement incroyable. Pas le temps de rester trop longtemps, nous avons hâte de reprendre la route vers…

Le fameux bivouac de rêve !

Depuis des mois, nous le cherchons sans relâche ! Cet endroit sauvage mais pas trop, proche d’une mer sans danger et avec du soleil. Matthieu nous a donné ses coordonnées GPS et il est connu comme site classique d’arrêt. Nous nous y installons et c’est le pied ! Ce spot de kyte surf est parfait. Manon joue dans le sable, Morgane fait du skate sur le bitume et les parents vont faire des siestes. Nous allons y passer trois jours au moins.

Oh monde cruel !

Alors que le soleil darde ses derniers rayons (et que c’est trop beau comme souvent),

trois camping-cars français se présentent. Pas d’enfants évidemment en cette période mais de la compagnie, c’est toujours rigolo. Le hic c’est qu’ils sont suivis par un Cronnard (mélange du Croate et du Connard) en coupé Mercedes rouge (aucun lien mais là peut-être quand même…). Il leur aboie littéralement dessus et un seul mot est compréhensible : « illégal, illégal !!!! ». Il note ostensiblement leurs plaques et part en trombe tout en hurlant « Police police ». C’est la loose : il est absolument interdit, sous peine d’amende, de dormir hors camping dans toute la Croatie. Si ce crétin nous dénonce, il va falloir décamper.

« Les cons, ça ose tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît. ». La maxime d’Audiard va se vérifier. Deux heures plus tard une voiture banalisée s’arrête et nous ordonne de déguerpir assez rapidement vers… le camping. Nos amis français, ainsi qu’un autre van avec trois jeunes français, soupçonnent qu’il appartienne au Cronnard et que celui-ci les ait pistés quand il a vu du chiffre d’affaire passer tout droit vers cette plage sauvage…

On file par surprise à l’étranger

Il est 20h10 et le jour baisse. Nous voici obligés de rouler vers un autre point choisi à la vavite sur « park4night » et surtout pas le camping du Cronnard… Il parait « un peu » payant donc légal. Nous roulons vingt minutes et pan ! Un poste de péage ? Non une frontière ! Ben, c’est quoi ce délire ? Les enfants dorment à moitié, où sont nos passeports ? Ouah nous avions oublié que nous étions juste au nord de la saillie Bosniaque d’accès à la côte. Notre spot est en fait en  Bosnie-Herzégovine. Quoi qu’il en soit, nous nous y arrêtons bien heureux de le trouver prêt à nous recevoir à la nuit tombée. Nous sommes d’ailleurs les seuls sur un terrain quasiment à l’abandon au début duquel l’horodateur rutilant fait un peu déplacé. De toute façon, nous n’avons pas un kopeck local sur nous (Le Mark Convertible pour être précis). Nous décidons donc de dormir sans payer. Nous passons une nuit paisible, très tristes d’avoir dû quitter notre super campement.

L’épilogue et le retour en Croatie

Au petit matin, nous nous levons tard. Encore un peu fatigués par nos trois jours de folie et les évènements de la veille. C’est la fête des mères et les filles ont préparés des dessins et un distributeur à bonbons fabriqué en carton (garni) et pleins de beaux dessins. Comme cadeau, la municipalité nous a offert un PV sur le pare-brise :) : Cinquante Marks (25 €) que nous n’avons pas qui se transformeront en vingt marks  (que nous n’avons pas plus) si nous payons le jour même. Allez, soyons sports ! Nous étions bien contents de trouver cette aire hier soir. Sylvain va donc sans rechigner tirer les vingt marks dans un ATM et faire amende honorable.

La Croatie vient de perdre un point et   nous restons trop déçus du merveilleux spot de farniente manqué. Nous décidons donc de descendre un peu pour re-rentrer en Croatie et nous offrir quelques jours d’un petit camping (fini l’illégalité !) pour glandouiller et nous reposer. Extra, mais on vous en parle au prochain épisode…

Et alors, après ??

Cerise sur le gâteau, nous apprenons que nous allons sans doute récupérer une visiteuse surprise à Dubrovnik pour quelques jours. Chouette, tout cela va encore créer du voyage dans le voyage !

5 réflexions sur “ CROATIE – Amis du voyage, Split et « virés en Bosnie » ”

  1. Oh la vache, zavez tout, ou presque tout raconte….en tout cas j en rigole encore a la lecture de ces lignes!!! Énorme le chapitre sur le ça et le surmoi!!! Ça va devenir culte!!
    Si y a moyen je veux bien des fotos car go pro a la main je me suis rendu compte que j en avais pas fait beaucoup
    Big bisous a vous 6, bonne route et bonne trouvailles de bivouacs de rêve, ils seront au rendez vous en grece

  2. Apeuprisme ou suffisisme je sais pas mais un peu alcoolisme vu le nombre d apéro
    C est top vous avez trouvé un site de kite vous allé vous y mettre)
    Biz

  3. hello ! Ça doit être top cette route à cette période ! Pas encore la foule estivale ! On vous envie !
    Allez bonne route !
    Bises

  4. bonjour
    je souhaite partir en croatie mais je voudrais éviter de payer la vignette mais je arrive pas a savoir quelle routes exactement prendre afin de me rendre dans l strie
    c est vraiment un casse tete j en arriverai femme abandonne l idée de partir en croatie
    cela fait deux heures que je lie les forums mais impossible de savoir abattement certains disent qu il est très difficile de trouver la bonne route départementale bref si vous pourriez indiquer exactement les routes a prendre sachant que ja arriverai de venise
    merc davance

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