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TURQUIE, sur la route de Trabzon

Rappel de l’épisode précédent,

Après un dernier arrêt à Avanos, nous quittons la Cappadoce pour nous diriger en plusieurs étapes vers Trabzon. L’objectif est de demander nos visas là-bas. Il nous faut obtenir en amont des autorisations via une agence de voyage en ligne. La cible est donc une ville et un réseau acceptable.

S’arrêter, c’est rencontrer

Nous roulons depuis 2h quand, en bon français formés par la sécurité routière, nous décidons de faire un break. Nous quittons donc l’autoroute (enfin la grande route quoi…) pour chercher de l’ombre dans un village tout proche car les arbres se font rares. Nous sommes à l’ombre de la mosquée lorsqu’un motard s’arrête pour nous offrir un melon. Il est francophone, s’appelle Murat et a travaillé 7 ans à Angers. Nous papotons quelques minutes puis il nous salue et nous souhaite bonne route.

Rencontrer, c’est être invité

Deux minutes après le départ de Murat, deux hommes viennent nous saluer. Ils ne parlent que Turc et je sors donc Google translate quand… Murat repasse. Il traduit et finalement nous invite à boire le thé chez lui et ses parents. Ils tiennent un « Market » dans le village et nous garons le CC devant. Pendant le thé, Romane et surtout Manon ont un succès incroyable. De manière générale, les turcs adorent les enfants, nous l’avons maintenant bien remarqué.dscf4545-medium dscf4546-medium Même Manon goute le thé turc (très très dilué je vous rassure). dscf4561-mediumDans la foulée, Murat nous propose de rester le soir pour un barbecue… Ça ne se refuse pas tant l’accueil est chaleureux ! Nous passons donc l’après midi avec eux dscf4558-mediumtandis que sa maman revient de Cappadoce pour s’occuper de nous !dscf4549-mediumLe soir venu, nous dégustons un délicieux menu de produits maison. Les filles raffolent du « Monti », dscf4553-mediumdes ravioles de viande pétries et fermées à la main. Entre temps, Romane a fait jouer son charme auprès des femmes  qui préparaient le repas. Elle mange du coup toute seule sur un tapis devant la télé (en Turc bien sur)… dscf4556le rêve quoi…

Après le repas, le thé est prêt et j’ai même le droit à un formidable café turc Maison.

Vous avez dit « petit » déjeuner ?

Le lendemain matin, nous sommes invités à un petit déjeuner composé pour nous. Nous y mangeons des Lavas (prononcer Lavach), du fromage, des frites, de la viande hachée mélangée à des œufs, différents pains… Le tout est majoritairement fait maison et excellent. dscf4564-mediumVers 10h nous sommes repus pour la journée !

Mais ne partez pas les mains vides

Nous sommes de plus couverts de cadeaux : Stéphanie a reçu un foulard brodé à la main et des sculptures de Cappadoce. dscf4555-mediumNous partons également avec des melons, poivrons et piments. Cerise sur le gâteau, notre bouteille de gaz s’est terminée durant la nuit et nos hôtes m’en vendent une à prix d’ami sur le coup. Nous sommes maintenant équipés de bouteilles 100% Turques !

Au fait, vous connaissez la région ?

Durant la soirée, le tonton de Murat nous a recommandé des cascades à aller voir dans le coin. Au matin, Murat nous annonce qu’il va nous accompagner là-bas et nous mettre sur la route de Trabzon ensuite. Nous passons ainsi un super moment au soleil dans un cadre superbe 20160918_110715-mediumen buvant un thé bien sur…20160918_112628-mediumNous passons même dans une « pisciculture restaurant » dans laquelle les enfants observent les milliers de truitesdscf4576-medium dscf4573-medium en attente du grill :).

Sivas, une vraie ville Turque

Depuis notre passage à Istanbul nous n’avons en fait pas  visité une ville Turque non touristique. Sivas est une grande ville et compte 300 000 habitants. Nous nous installons sur un parking gratuit proche du centre ville dans lequel nous croisons des hordes de… turcs (nous sommes dimanche). Les trottoirs sont bondés et on se croirait en France pendant les soldes ! C’est un vrai plaisir de gouter à la vraie vie urbaine Turque.dscf4587-medium dscf4591-medium Nous achetons des simit (bretzels) et faisons quelques emplettes avant de rentrer dormir.

Le lendemain matin, les 3 grands enfants travaillent pendant que Stéphanie, Manon et moi allons nous offrir un thé dans un joli petit « kavhé » du centre. 20160919_095355_pano-mediumUn vrai petit havre de paix.20160919_095424

Le midi, notre parking est  le lieu d’un combat féroce entre minibus, camions, mobylettes, R12 Break et autres taxis. C’est la rentrée scolaire et nous sommes face au collège ! Plusieurs voitures manquent (au centimètre près) de rayer mon beau CC… Cette angoisse vient s’ajouter à une plus dévorante : impossible de trouver de la bière dans cette ville ! Il me faudra finalement, après des heures d’errance, demander à des autochtones afin de trouver une boutique très confidentielle vendant les fameux breuvages.20160919_121025-medium J’en prends 9 litres… par précaution ;).

La calme revenu, nous quittons le parking de la mort et rejoignons un parc avec aire de jeux repéré sur Maps. Nous y passerons la journée et la nuit suivante, c’est le temps nécessaire pour croiser un francophone et se faire offrir des pommes :).

Sur ma route

Nous partons ensuite vers Giresun, sur la côte de la mer Noire. Un petit arrêt intermédiaire se fait à « Şebinkarahisar » devant un restaurant, près d’une aire de jeux et près de l’hopital (Manon s’est salement cogné la tête le matin sur un toboggan et on ne sait jamais 😉). Le tout a été repéré par Stéphanie via maps (nous devenons des experts…). Lassé de chercher où dormir, je demande simplement au patron si je peux m’installer sur son parking pour une nuit. Il me répond chaleureusement oui, me serre la louche, m’installe à table et m’offre un thé… l’hospitalité Turque quoi :o)

Le lendemain, nous roulons vers Giresun avec un nouvel épisode du « salaire de la peur » pour Stéphanie. Je monte et descends des cols, enchaine boucles et lacets avec le vide comme glissière : magnifique mais frissonnant parfois. Le frein moteur est ton ami :)

Chère petite souris

Le midi, nous faisons une halte rapide dans un village de montagne pour cuisiner. Dans la nuit, la petite souris est passée car Morgane a perdu une prémolaire. Nous envoyons les deux grandes seules au « market » d’en-face pour dépasser les 5 livres déposées par celle-ci. Inquiet au bout de 15 minutes, je vais voir et les trouve… en pleine conversation avec toute la boutique et un turc ayant travaillé 15 ans en France ! Elles me demandent littéralement ce que je fais là… Le monde leur appartient :)

PS : Vous n’aviez peut être pas remarqué, mais la page qui permet de suivre notre trajet réel contenait un lien qui ne fonctionnait pas (Merci Joli Papa pour le signalement). C’est maintenant corrigé, vous pouvez via « mymaps » voir notre historique de déplacement. Vérifiez en cliquant ici

8 réflexions sur “ TURQUIE, sur la route de Trabzon ”

    1. Salut Pépée, effectivement le pays est super paisible. On croise bien parfois des tanks à un checkpoint (véridique) mais bon quand tu sors d’un coup d’état, t’as le droit d’être vigilant :).

  1. Coucou Steph et sylvain,
    On lit votre aventure comme un bon roman ! Magique, les rencontres, les paysages, c’est vraiment une belle aventure ce que vous vivez en famille, elles ont du bol ces petites !
    Gros baisers
    Manu, Emilie and co

    1. Salut les amis, sympa de passer par ici. Nous espérons que ça roule pour vous. N’hésitez pas à nous envoyer de vos nouvelles par mail, ça nous fait à chaque fois hyper plaisir de lire des nouvelles de France.

    1. Salut Sandrine, effectivement plus nous allons vers l’est plus le voyage est enrichissant. Merci pour tes commentaires réguliers, ça nous fait plaisir d’avoir de vos nouvelles et ainsi de penser à vous. Nous avons hâte d’entrer en Iran car là…ça va dépayser grave et il semble que ce pays soit une terre d’accueil formidable. En plus, il ne pleuvra plus (voir épisode prochain).
      La grosse bise !

  2. Salut les grands voyeurs!
    Nous suivons en famille photos et récits; vos aventures donnent bien envie de bouger! Ici c’est plutôt le train train scolaire. Le rythme a été dur à prendre à la rentrée, c’est vrai que la 6ième, dans un grand collège, après une petite école primaire, c’est le grand saut! Plein de géants partout, il faut se frayer des passages pour arriver à prendre le tram et faire la queue à la cantine (bref presque se battre pour survivre). Il y a des tas de règles à connaître et à respecter sous peine de sanction immédiate et autres mots dans le cahier de liaison et des profs (…). Et puis surtout beaucoup de nouvelles copines :). Sur quel mail Juliette pourrait-elle faire un petit compte rendu à Morgane? bises. Camille & Seb

  3. Salut,

    Je continue à lire régulièrement, j’attends les nouvelles étapes et rencontres.
    cela donne envie de voyager dans ces pays qui actuellement, selon les médias, ne seraient pas des destinations sûres. Par vos écrits, nous découvrons une autre facette que celle du 20h, avec des gens accueillants, chaleureux et généreux.

    A bientôt
    Marion

    PS : tu es parti au bon moment avec toute ta famille 😉

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