Craiova (vous connaissiez vous ?)
En quittant nos hôtes Roumains, nous partons droit vers la prochaine grande ville nommée Craiova. C’est une ville industrielle qui comportait de grandes usines automobiles ayant produit différents modèles de Renault dans les années 80. Nous y visitons le centre ville à pied assistons à la sortie d’un mariage orthodoxe avec lâcher de colombes et initions Manon à la malbouffe la plus infâme avec un hotdog au « dulce ketchup »Là encore elle ne bronche pas et se fait à ce qu’on lui propose :). Le soir venu, nous essayons de dormir dans une rue mais la conduite sportive des Roumains rend toute rue très bruyante. Nous trouvons donc en errant un parking d’engin de chantier aux abords d’une zone pavillonnaire (si j’ose dire). Je sors, interpelle un gars qui traine et lui demande si « ok for one night here ? ». Il me baragouine « Yes Yes Da da, takabien regardezzz c toukool ici » (enfin je crois). Nous voici installés pour une nuit au calme et un départ vers Bucarest au petit matin.
Sur la route, « Le salaire de la peur » semble une balade de santé
« Rouler en Roumanie, c’est parcourir les routes de campagne de France dans les années 70 un samedi soir où tous les fangios se seraient donnés rendez vous ». Ce n’est pas du Prévert, c’est du Fauvel dans le texte.
Il y avait longtemps que je n’avais plus vu de conduite pareille. Ils doublent quitte à faire ralentir ce qui vient en face ou de passer à 3 sur une 2 voie. ils klaxonnent comme ils respirent et peuvent s’arrêter sur la voie de droite spontanément pour se recoiffer.
Si j’ajoute que ce qu’on appelle une autoroute en Roumanie c’est parfois cela vous comprendrez mon ultra vigilance au volant.
Bucarest
Nous arrivons en début d’après midi à Bucarest. Dans cette vile, la folie des conducteurs dépasse tout. La ville, sous la houlette des privilégiés du communisme, a privilégié la voiture à tout. Résultat en 2008 il y avait 900 morts par an dans les rues (surtout des piétons et cyclistes). Notre but est d’aller à la laverie avant de rejoindre le « camping pépère » que Stéphanie a dégotté sur Internet. La laverie est introuvable ! Il s’avère que c’est en fait un service réservé aux étudiants. Ils sont ébahis que Stéphanie les ai trouvés sur Internet et acceptent gentiment que nous lavions notre linge. Nous partons ensuite au camping, tous détendus de savoir où dormir peinard. A l’entrée, la détente nous quitte quand on nous annonce 46 € la nuit. Tandis que je m’évanouis, Stéphanie se plaint et explique au type de l’accueil qu’à ce prix là, elle a un enfant de moins. Le gars, salarié démissionnaire et compréhensif, nous fait donc un petit prix en oubliant un enfant.
Le lendemain, ayant découvert que les bus ne viennent même pas au camping de Crésus, nous partons chichement en camping car pour le centre ville (oui oui). Nous nous garons du coup en face de la « Maison du peuple » du Ceaucescu.Le palais est le délire du dictateur : le plus grand bâtiment en pierre du monde. Il a absorbé, pour sa construction, jusqu’à 40% du PIB du pays sur une année. Nous trouvons juste en face une version « aire de jeu » du délire : la plus grande que nous ayons encore rencontré (en attendant la Malaysie)les enfants se perdent dedans.Nous visitons ensuite le gigantesque parc contenant entre autre une étonnante étoile à la mémoire d’un grand homme (ou presqu’homme): Mickaël Jackson (Elise si tu nous lis )il y a aussi un gigantesque lac traversé par un vrai pont suspendu miniature, En ville ensuite, nous trouvons des statues et têtes géantes,un arc de triompheet aussi des trucs plus simples et rigolos La Roumanie est pleine d’affiches de pub pour la pose de prothèses dentaires
Nous visitons également un musée « des campagnes Roumaines » où ont été déplacées d’anciennes habitations typiques du pays pour les conserver (pas bête plutôt que de se trainer dans tous les bled 😉 )
les mariés viennent tous s’y faire prendre en photo (ça fait plus vintage)
Le soir, nous partons vers la côte et décidons d’une escale sauvage dans un bled justement. Le lieu est choisi via maps. J’y trouve un terrain vague au bord du Danube et vois un péon dessus. Je l’aborde « Ok one night here ?? » et il me baragouine « Yes Yes Da Da mépour koipapré dlapoliss ? ». Je réponds donc « dlapoliss, bonne idée » et je me rend à 200 mètres là où il m’indiquait, près d’un poste de douane fluviale avec vue sur le Danube.Le lendemain nous partons tranquillement vers Constanta au bord de la mer noire et d’où je vous écris. Nous sommes au camping depuis 2 nuits et partons demain. Petites vacances pour tout le monde après le tumulte des villes. Il fait beau, chaud, les enfants se baignent…bref tout va bien
A bientôt, sans doute pour de premières nouvelles Turques !