Rappel de l’épisode précédent
Nous roulions vers la mer Noire à travers les montagnes (ce pays n’est il fait que de montagnes ???).avec quelques sueurs froides pour Stéphanie dans les virages. Il faut admettre que ça peut mal tourner,comme pour ce camion dont nous découvrons la récente chute :).
Giresun ou l’enfer météorologique
Plus nous approchons de cette petite ville de la mer Noire et plus le climat est humide. Nous avions négligé cet aspect : Sur cette côte, il pleut 270 jours par an. C’est de là que vient sa magnifique végétation. Les nuages noirs qui viennent du nord butent sur la côte de montagnes abruptes et PAN ! La flotte. Résultat, nous essuyons 3 jours de pluie battante, ce qui est LE cauchemar du camping-cariste avec enfants. Nous nous garons sous un pont d’autoroute afin d’être à l’abri et surtout de miroiter une aire de jeu géante en face. Elle sera inutilisable puisque toujours trempée…
L’espoir est sur la route
En plus de l’humidité, la pluie baisse le rendement du panneau solaire. Nous sommes donc contraints au mouvement afin d’avoir de la lumière (la Turquie a un seul fuseau horaire si bien qu’il fait nuit à 17h30 ici). Nous roulons donc tout doucement vers Trabzon car nous attendons une autorisation de visa pour nous présenter au consulat Iranien. Nous passons une nuit à Espiye sur un parking en plein centre. C’est l’occasion de faire des courses entre deux averses et de découvrir notre premier pub Turc, en face duquel nous sommes garés.
Le lendemain, nous faisons route vers Tirebolu (un peu plus à l’Est) et passons une nouvelle journée sous le déluge. Nos chaussures sont trempées, nos draps humides de condensation… c’est la loose.Après une nuit au pied d’un château Ottoman, nous nous déplaçons vers une allée face à la mer et bordée d’une aire de jeu (google maps toujours). Bonne nouvelle, le temps s’améliore.
Encore une rencontre formidable, Eyub et sa famille.
Nous dormons face à notre nouveau jardin, et, au matin, le soleil est de retour. Alors que nous buvons un café en surveillant les enfants dans les toboggans, on nous interpelle en français depuis les immeubles derrière nous : « Salut les français, je descends vous voir et vous allez monter boire le thé ». Eyub vit à la Rochelle et est en Turquie pour aider ses parents à avancer les travaux de leur maison au village. Nous rencontrons également ses cousines. Ils vivent en France depuis 1980 et nous reçoivent comme des rois. Ils nous expliquent que cela leur fait plaisir d’accueillir des Français après avoir été accueillis en France. Nous sommes invités à déjeuner, faisons une superbe visite du village natal de la Maman en haut de la montagne et passons des heures formidables à discuter. Eyub, et sa soeur Aïla, vont nous rendre de nombreux services et rendre notre attente de visas hyper agréable.
Romane et nos enfants en général sont accueillis avec une gentillesse infinie. Eyub nous explique qu’ils apportent de la vie dans l’appartement de ses parents. Ils sont choyés et gâtés comme rarement.Encore une fois l’accueil des Turcs et leur côté famille nous impressionnent. Eyub m’explique que la culture Turc et également l’Islam sont les fondements de cette hospitalité incroyable.
Vivre comme des Turcs ?
Tirebolu est une petite ville très agréable. Nous y passons 4 jours et finissons par tout connaitre. Nous y faisons donc nos courses facilement, profitons de « notre » jardin aire de jeux et regardons les vagues le soir. Nous allons boire le « çay » dans les « bars à thé », acheter du vin dans les « büfe », chercher du pain tous les matins et même me faire raser chez le « Kuafor ». Nous mangeons différents döner et pide (plat turc à base de pain fourré façon pizza) et laissons même une fois les deux grandes partir en ballade seules pendant 20 minutes (avec Talkie Walkie, youpi ). Les enfants se régalent avec toutes les sucreries, les poires et noisettes offertes.
Cerise sur le gâteau : retrouver des français.
Un beau matin, nous découvrons au loin un camping car. Nous nous approchons et réveillons un couple de français revenant de Russie. Nous descendons quelques verres en mangeant ensemble face à la mer. L’occasion de discuter voyage et camping car « en francais dans le texte ». Ah, au fait, Antoine et Angeline sont de Seine-Maritime, de Bolbec et du Havre précisément… le monde est si petit :). Une très agréable rencontre comme une petite « bouffée de France »
Les pré-visas arrivent enfin
Nos recevons finalement nos numéros d’autorisation et partons pour Trabzon dans l’espoir d’obtenir nos visas avant 10 jours. En effet, nous sommes mardi et il faut 3 jours avant que le consulat ne les enregistre. Après ces 3 jours, nous pourrons faire nos demandes qui mettront 4 jours à être traitées. Le souci est que jeudi et vendredi sont chômés en Iran puis que samedi et dimanche le sont en Turquie : Nous pouvons perdre 5 jours à une journée près !
L’humain est le rayon de soleil de ce post ! Ça rassure … Bonne continuation Merci
C’est cool toutes ces rencontres …
J’imagine un peu l’horreur de la pluie en camping car … après avoir accompagné les CE2 à la piscine cet après-midi sous des trombes d’eau je suis trempée et ne rêve que d’un bain chaud ! Mais je ne le ferai pas pour compatir avec vous
Au plaisir de suivre votre périple grâce à ce blog !
Merci de partager ces moments avec nous
Bisous à vous 6
Amélie
Gros bisous les copains !
Que de belles rencontres … Vous vivez une belle tranche d humanité !
Magnifique photo des trois filles devant les vagues. C’est toujours avec le même bonheur que nous lisons les nouvelles de Sylvain. Bon courage pour les visas. Nous sommes dans l’île de Céphalonie… Temps superbe et paysages magnifiques … Changement de décor total après Athènes et Thèbes. Nous vous embrassons tous.
Coucou
Message d’Enzo pour Romane: pour quoi dans ce pays tu bois tout le temps du the? tu sais Romane dans notre école il y a une nouvelle maitresse qui s’appelle Valerie; je suis assis à côte de Lise. tu reviens quand? l’après-midi jeux c’est bientôt tu pourras venir et repartir après si tu veux .
chao, je vais lire mon histoire de Zorro.
bisous Enzo
Hello la grande famille !
Vraiment très dépaysant ! ça fait du bien quand on rentre du boulot …. j’ai encore l’impression d’être un peu en vacances ! lol !
Sylvain, tu es un narrateur hors pair et votre histoire est très vivante (dans tous les sens….) Allez on prendra un p’tit verre (de thé) demain à votre santé !
Ici il fait encore très beau. Les baignades sont finies mais on n’a pas besoin encore des « doudounes ».
A bientôt de lire la suite. Bises