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VIETNAM – Tam Coc, « baie d’Halong terreste », nous voila transformés en chinois !

Comme promis, voici ici le compte rendu complet de notre journée de tourisme à la chinoise. Notre but était de voir Tam Coc, quitte à souffrir de l’effet groupe. Le moins que l’on puisse dire est que c’était cocasse…

Coincoin et son troupeau

De bon matin, on nous assoit dans un premier bus, qui nous déverse dans un second afin que nous partions… en groupe de soixante personnes et avec une heure de retard :). Là nous découvrons notre guide auto-nommé « Douk » qui refuse qu’on l’appelle « duck » car il n’est pas un canard. Evidemment, on le surnomme coincoin. Et quel fou rire lorsque quelques jours plus tard, le chauffeur d’un bus nous demande nos billets et Manon nous demande : « il dit quoi coincoin ?  »

Coincoin nous explique que nous rentrerons avec une ou deux heures de retard. Mais que nous allons malgré cela nous arrêter 30 minutes aux toilettes (sur 2h30 de route ???). Étonnement, on nous arrête sur un parking avec 25 autres bus, des centaines de touristes en short (comme nous) en pleine zone industrielle, devant un bâtiment de la société mère vendant des cafés et des souvenirs aux prix très chinois.IMG_4730C’est là que nous choisissons d’en rire plutôt que d’en pleurer :).

Les temples un peu à la noix

Une fois repartis nous roulons pour atteindre Hao Lu, la fameuse première capitale du Vietnam unifié. D’abord on écoute le briefing de Coincoin à son troupeauIMG_4732Bon pas de chance, l’union n’a duré que 40 ans et la capitale a été rasée à la fin de cette période il y a mille ans. Mais alors on visite quoi ? Des temples construits au 17e siècle en hommage aux rois de l’époque.

Autant vous le dire, des temples dix fois plus marquants sont visibles partout en Asie.  Nous pensons que cette visite sert à remplir les brochures d’agences de voyage pour une excursion d’une journée entière.

Le repas gastronomique

Ensuite, c’est l’heure tant attendue du « buffet local à volonté  » inclu dans la journée pour une petite fortune en Dongs. A nouveau nous sommes obligés de rire. Coincoin nous fait attendre car une dizaine de  groupes précédents mange.C’est notre tour ! Nous montons dans une superbe cantine avec un buffet de plats certes locaux mais qui ne vaut pas la cantine des enfants. Un flunch local ! L’ambiance « queue leu leu entre touristes en short» ajoute à la magie du moment.IMG_4753La croisière s’amuse, ou presque :)

Le repas terminé, c’est l’heure tant attendue de la « croisière romantique en barque ». Et là encore, la magie opère. Coincoin nous installe tous au soleil pendant… qu’il va acheter nos billets au comptoir. C’est en fait une usine : des centaines de barques attendent et les billets s’achètent à un guichet unique. IMG_4758Nous Nous battons tous pour obtenir des gilets de sauvetages entassés sous un arbre et on nous charge en criant comme du bétail dans les barcasses. Sylvain est le dernier du groupe à embarquer et une fois assis, la rameuse refuse de partir. Bah pourquoi ? Grande engueulade entre le guichetier et « Coincoin ». Ça dure, ça dure… Sylvain finit par hurler lui aussi que cette fois ça ne l’amuse plus, bouddhisme ou pas bouddhisme. Nous apprendrons finalement qu’ils ont voulu faire payer Manon alors que Coincoin ne l’avait pas budgétée…

Après ce petit rebondissement, tout le monde est sur l’eau. IMG_4763

Mais quand même, c’est vraiment beau !

Et là, malgré la nuée de bateaux, c’est quand même magnifique. Les paysages karstiques (on adore toujours ce mot depuis la venue de Nico et Marie) sont superbes, en grande partie grâce aux rizières d’un vert éclatant.

Petit détail, les rameurs (ses) se servent indifféremment de leurs pieds ou de leurs mains. IMG_4777Cela permet par exemple aux photographes à touristes d’avoir les mains libresIMG_4771

Une heure trente plus tard (le programme disait deux heures trente mais vous comprenez…avec le retard ;)) nous revenons au port.

La belle balade du jour

C’est l’heure de la ballade en vélo en option gratuite. « Qui veut faire du vélo ? » hurle Coincoin : 50 bras se lèvent… Même Stéphanie qui veut voir comment coincoin va s’en sortir ! Panique chez notre volaille adorée : Il n’a plus de vélo car le groupe précédent (encore eux) a tout pris ! Il disparaît trente minutes avant de revenir avec une solution et tout le monde part en balade. Histoire de jouer, Sylvain lui demande gentiment un vélo avec siège enfant. Devinez quoi : Il en trouve un ! Heureusement que ce brave type était vraiment gentil car cela nous a presque fait oublier la misère de son organisation :)

Nous passons en famille le meilleur moment de la journée sur ces vélos. Nous fuyons le groupe (après avoir expliqué à coincoin que notre groupe de six nous suffit) et roulons une demi-heure dans les rizières avec ce panorama exceptionnel.

Petit repas en vrac avant de partir

Au final, vu l’heure, nous nous organisons pour nourrir les enfants. Un vrai petit bonheur de pique niquer en vrac sur le bitume, comme nous le faisions avec tant de plaisir avec le camping car.IMG_4836La route du retour se fera sans embûche. Cette fois pas d’arrêt « pipi escroquerie ». Le bilan : Nous avons vu Tam Coc, nous nous sommes bien marrés et surtout les enfants connaissent maintenant les horreurs du tourisme en troupeau :). Peut-être qu’ils nous remercierons un jour d’avoir joué aux GO pendant une année ?

VIETNAM – Hanoi

Résumé de l’épisode précédent

Nous venons d’arriver par avion à Hanoi, première de nos trois escales au Vietnam. Ce pays est notre cerise sur le gâteau « Asie du sud-est », un extra que nous nous offrons. Le visa offert au Français est de 15 jours, nous allons donc devoir faire des choix afin de ne pas « sprinter ».

Hanoi, une vraie grosse ville

Hanoi est une ville qui grouille de deux roues, bouge, klaxonne, crie, chahute… Bref on adore. Nos premiers jours sont dédiés au tourisme à pied. Ici c’est réellement dangereux car les scooters ne s’arrêtent pas : ils contournent, quitte à frôler les enfants.

Nous sommes dans un hôtel très sympa avec espace commun très vivant. Toute la famille en profite.20170413_191223 20170413_191204Jour 1 : on découvre tout doucement

Nous commençons à arpenter la ville. D’abord pour trouver du pain et autres produits essentiels, puis pour la découverte. Sylvain est surtout marqué par les traces françaises dans l’architecture (et la nourriture puisque le sandwich est très courant ici). Les enfants pour leur part ont surtout hâte qu’on atteigne les sites de visites. Marcher ca fatigue ;).

Le premier jour nous assistons à un spectacle de marionnettes sur l’eau. C’est une tradition millénaire ! Les petits adorent, les plus grands sont surtout étonnés par ce spectacle inconnu.marionette

Le lendemain, première grande randonnée parmi les motos. Nous commençons par le musée de la femme. Il rend un hommage authentique à celles qui gèrent la famille mais aussi travaillent de leurs mains, vendent dans la rue, soutiennent les soldats et combattent elles aussi. L’image ci-dessous en dit long : Pour gagner ses guerres, le peuple entier combattait tout en travaillant. Certains groupes de femmes cachaient des batteries anti aérienne dans les rizières et les utilisaient « si un avion passait ». Pour les agresseurs, l’ennemi était partout et invisible.IMG_4551Nous filons après cela voir le temple « Quan Thanh », l’un des plus vieux temples Taoïste et Confucianiste du pays.

Ensuite en route vers la pagode « Tran Quoc », délicatement posée sur une île du grand lac de la ville.

Manon est transcendée par la spiritualité du lieu. Un des esprits traînant dans le coin l’aide même à nous lire le guide ;).

Puis nous rentrons en passant devant la pagode « du pilier unique », lieu hautement sacré que les Français ont symboliquement… détruit pendant la guerre d’Indochine. Heureusement, le bouddhisme autorise la « restauration par réincarnation », cad le remplacement par un pilier neuf en béton ;).IMG_4642Nous faisons également un petit coucou au mausolée de « l’oncle Hô », Monsieur Hô-Chi-Min, le papa de tous les vietnamiens. IMG_4640Le saint homme les a libérés du joug colonialiste, puis impérialiste, afin de les amener dans la vraie liberté du communisme !

Jour 3 : Encore des choses à voir ?!?

Hé oui, Hanoi est une capitale très riche culturellement parlant. Nous nous rendons donc dans l’ancienne prison de « Hoa Lo ». On nous raconte ici que les méchants français l’ont construite pour y maltraiter les prisonniers politiques durant la guerre. Après celle-ci, le gentil régime communisme en a fait une prison modèle dans laquelle les prisonniers américains jouaient au ping-pong devant la presse officielle et libre (je n’exagère pas il y a des photos). Pour prouver notre méchanceté, ils ont même conservé la guillotine française. Petit point rigolo, les panneaux ne disent pas exactement la même chose en anglais qu’en Français…

Conclusion, avoir l’autre son de cloche sur cette guerre est aussi enrichissant que drôle.

Nous passons ensuite faire un petit coucou à Jésus dans la cathédrale « Saint Joseph ». Il y a un moment que nous n’avions pas visité une église. Le catholicisme est la seconde religion ici, avec 8 % seulement d’adeptes, mais quand même !

Et la visite se termine par la pagode « montagne de jade » située dans le petit lac tout près du vieux quartier.

Jour 4 : Tam Coc : La « baied’Halong terreste » ou « Coincoin et son troupeau » ou les Fauvel jouent au chinois…

Grand classique, la vallée de Tam Coc est un superbe paysage karstique traversé par une rivière. IMG_4833Rien à voir géographiquement avec Ha Long, c’est juste que cela se ressemble… mais sur terre :). Cette visite, nous avions décidé de la faire en excursion organisée.

Le problème est que le récit est drôle mais un long. Nous allons donc écrire très bientôt un article à part sur le sujet.

5e et dernier jour de balade

En ce dimanche, programme encore chargé. Visite d’une maison traditionnelle qui nous rappelle énormément celles de Melaka en Malaisie. Rien d’étonnant car les racines chinoises sont communes aux deux endroits. IMG_4679En tout cas, Manon s’éclate dans la cuisine ;).IMG_4678

Nous filons ensuite vers le marché central « Dong Xuan », installé dans un bâtiment « made in France ». C’est un formidable foutoir dans lequel il est impossible de circuler en poussette. C’est tellement épuisant que nous n’avons même pas le courage d’acheter un T-Shirt.

Dernière étape : Le pont « Paul Doumer » qui ne s’appelle évidemment plus ainsi. Made in France lui aussi, il est de la génération Eiffel et fut longtemps le seul moyen de traverser le fleuve rouge.

Se promener dessus donne par endroits la sensation d’être à la maison, sur le métro aérien de Paris.IMG_4672Nous passons également au « temple de la littérature » dont la fonction est indiqué dans le nom. Les jeunes diplômés viennent se faire prendre en photo sur le site, une occasion en or.

Nous finissons par le « musée d’histoire militaire » portant sur les dernières guerres subies par le pays. Là encore, la vision est très partisane et nationaliste. Néanmoins, cela confirme que les Vietnamiens « ont pris cher » durant plus de quarante ans. Il y eut d’abord la guerre d’indépendance durant laquelle nous n’avons pas été très fins. Puis vint la guerre avec les américains, pleine d’horreurs, mais due au départ à la volonté du Nord de reprendre le sud (détail omis dans les panneaux). Enfin la guerre contre les Khmers rouge voisins, qui se solda par la « libération/occupation » du Cambodge. Leur réputation est justifiée : les vietnamiens sont résistants et d’une abnégation impressionnante !

Et après ?

Nous partons le lundi 17/04 pour Cat Ba, une ile dans la fameuse baie de Ha long. L’objectif est de nous installer tranquillement là-bas pour prendre le temps de découvrir cette baie de manière « moins chargée en touristes » et se reposer un peu après ces jours de fous à Hanoï. Nous ne pourrons pas y échapper totalement, mais au moins nuancer :).

CAMBODGE – Siem Reap et surtout Angkor

Résumé de l’épisode précédent

Nous quittons la ville de Kampot pour un périple qui nous mènera à Siem Reap.

Siem Reap, ca change !

Dès notre arrivée, nous sommes marqués par les nombreuses boutiques à l’Européenne, les restaurants chics et autres machines à plumer le touriste. A peine le « hello » échangé, notre premier tuk tuk nous met, gentiment quand même, la pression. Il veut savoir quand nous irons à Angkor et surtout si nous voulons qu’il nous emmène. Il semble que la concurrence  soit rude entre ces chauffeurs.

Dans la ville, de nombreux touristes en shorts arpentent des rues pleines d’enseignes en anglais…. Il y a du bon et du mauvais : La bière est plus chère mais on la sert très très fraîche ;).

Dormir avec des amis ??

Stéphanie a longuement cherché notre hôtel dans l’offre énorme de la ville. Il a des points forts : petit déjeuner inclus (pas de galère du matin) et surtout piscine. En revanche il a un point faible rédhibitoire : Nous chassons un cafard en visitant notre chambre. On nous la change pour une autre dans laquelle une bestiole n’apparaîtra que le lendemain…. On déménage !!!

Stéphanie nous emmène 300 mètres plus loin. Pas de piscine ni de petit déjeuner mais des chambres hyper sympas, un jardin arboré, IMG_4537une terrasse privative immense où nous pourrons prendre nos petits-déjeuners peinards, IMG_4538des fatboy et un bac à « fish-therapy » gratuit IMG_4535 qui va sauver nos pieds de plusieurs mois de voyage. Cerise sur le gâteau, la clim est très efficace. C’est un point fondamental ici car il fait 38 degrés et nous nous abritons aux heures les plus chaudes.

Les visites

Nous avons plusieurs jours à Siem Reap. Le premier est donc consacré à… rien. Enfin nous allons quand même trouver nos premiers restaurants, faire le petit déménagement sus cité, trouver où sont les bières les moins chères, acheter le petit déjeuner du lendemain. La routine quoi.

Le second jour, notre GO Stéphanie nous emmène visiter la « ferme atelier » à soie naturelle des « Artisans d’Angkor ». Visite en français très agréable avec démonstration à l’appui. La quantité de travail et sa minutie sont impressionnantes. Pour preuve les petites mains qui peignent les fils ou font les nœuds des motifs ci dessous. Des petites bébêtes transformées en habits magnifiques… En fin de visite, la boutique fait rêver par la qualité de l’artisanat.

Le troisième jour, il faut s’attaquer au gros morceau : la visite d’Angkor. Pour survivre à la chaleur et surtout aux vagues de chinois, il faut visiter les « références » entre 7h et 9h (heure du petit déjeuner des bus). Sylvain réserve donc la veille un tuk-tuk pour le lendemain 6h30… Le programme est prévu assez court pour les enfants : on ne vise que le triplé majeur.

Angkor jour un

Décollage de bon matin et achat des billets sur la route : nous voici à 7h en train de petit déjeuner devant Angkor Wat pendant que les chinois nous prennent en photos avec leur café à 3$ en main ! On adore ces moments qui nous rappelle notre vie en camping-car.IMG_4128Nous parcourons ensuite ce temple incroyablement bien conservé dans une relative quiétude.

Sylvain et Marine vont même monter tout en haut… attention à la marche, c’est un peu raide…IMG_4147 A notre sortie, nous filons sur Angkor Thom découvrir le Baphuon. Cette fois, la foule se fait assez dense. Cela empêche un peu de profiter du lieu mais il reste étonnant de découvrir des centaines de visages énormes.

Dernière étape : Le Ta Phrom, temple du film Tomb Raider et célèbre pour ses arbres enroulés autour des pierres. C’est ce temple qui emporte tous les suffrages familiaux. Les vieux trucs c’est beau mais les arbres coincés dedans c’est plus rigolo ;).

Nous y prenons une photo de famille « à l’échelle du lieu » : On se sent tout petit.

IMG_4227Angkor un cadeau

Le quatrième jour est un cadeau pour Sylvain : une visite en solo du site, composée à sa guise avec un chauffeur de tuk tuk recommandé. Pour les intéressés, recherchez « tim driver » sur facebook. Il parle français, connaît bien les sites et est d’une gentillesse touchante. Il a également emmené Sylvain manger loin des escrocs à touristes…

Départ à 5h15 20170410_051426pour voir le soleil se lever depuis un « temple montagne », le Phnom Bakheng.

Puis en route pour une série toute personnelle qui se terminera vers 15h. IMG_4331En passant, Sylvain a eu la larme à l’œil à la porte Nord de Angkor Thom. Le lever de soleil sur les douves est juste incroyable !

Mais ne traînons pas, voici dans l’ordre des visites :

Le Preah Khan qui rappelle le Ta Phrom en moins plein,

Le Bandeay Srei et ses décorations hyper fines,

Le Pre Rup, un temple montagne surtout apprécié au sunset

Le Kdei, tout mignon, peu restauré et surtout très calme

et sa baignoire impériale le Sra Srang de 800m par 400m 20170410_131339_Panopuis pour le final le Baphuon restauré par les français

Au retour de ce marathon, la conclusion est qu’il faut vraiment se lever tôt pour voir les sites célèbres puis privilégier les moins fréquentés pour profiter de sa visite.

Une petite journée et…

Le dernier jour est surtout dédié à la récupération et au départ en avion le soir. Changement de rythme pour les 15 derniers jours d’Asie. Et puis les bus, c’est has been !

Nous quittons notre chambre à 16h pour arriver à 23h dans notre hôtel de Hanoï. La modernité est impressionnante en sortant de l’aéroport. On se croirait presque en banlieue parisienne. Des vraies routes et même des péages!  Nous nous couchons rincés mais encore un transfert réussi :).

 

CAMBODGE – Kep et Kampot : crabe au poivre

Rappel de l’épisode précédent

Nous avons passé de très agréables journées à Phnom Penh et arrivons à Kep après une ballade en bus légèrement plus longue que prévue.

Vite vite la plage

Sitôt débarqué à Kep, nous nous précipitons sur la plage. Les tuk-tuk qui se jettent sur nous à la descente du bus sont étonnés : au lieu de foncer à notre Ghesthouse,  nous sommes là, avec nos sacs en vrac, en train de faire jouer les enfants et de contempler le sunset sur la mer. Il faut dire qu’elle nous a manqué après plusieurs semaines.

Kep, c’est vraiment tranquille

Cette ville est une station « un peu balnéaire » établie par les colons français. Elle est construite à l’américaine avec de très grandes routes/rues en angles droits.IMG_3902Le farniente y est un art de vivre et les touristes y viennent surtout pour cela. Nous y avons dégotté une petite guest house très agréable et un peu isolée.

Du coup, nous tuk-tukons très régulièrement pour aller nous balader.

On visite, on visite

A part la plage, l’attraction principale ici est le marché aux crabes, entouré de cinquante restaurants  qui vendent le fameux crabe bleu préparé avec du poivre tout aussi local. Nous y mangeons dès le deuxième jour. Question prix, ils exagèrent, mais question goût c’est simplement délicieux !

Le jour suivant, nous partons marcher dans le parc National tout proche. Très joli site mais la pente et la chaleur vont avoir raison de nous après trois kilomètres. Il faut dire que traîner la MacLaren, cela ralentit :). Nous allons quand même avoir le temps de faire des rencontres sympathiques et d’admirer la faune

Le quatrième jour, nous partons visiter une plantation de poivre. Le poivre de Kampot est le premier du Cambodge à bénéficier d’une IGP ! Superbe visite en français après 15 km de tuktuk dans une plantation bio. Nous y apprenons à quoi ressemble un plant de poivre, que le rouge est la baie arrivée à maturité (20%) alors que le vert a dû être cueilli avant. Une fois séché, le vert devient noir. Le gris, c’est du vert « épluché » une fois séché.

Au retour de cette plantation, nous dégustons avec plaisir (et surprise) nos premières seiches fraîchement grillées avant de faire une séance plage pour tout le monde.

On fait un tour en ville

Le 03/04, nous décidons d’aller passer deux nuits à Kampot, la ville toute proche et un peu plus vivante. Le premier soir nous allons voir le « captain’CHIM » qui organise des excursions « sunset + lucioles ». Nous avions manqué le coche en Malaisie mais cette fois nous allons voir ces bestioles électriques ! Objectif atteint à 100% : nous sommes seuls dans le bateau, le coucher de soleil est superbe, les enfants adorent, les lucioles sont au rendez vous et… il y a  même une boisson offerte durant la balade :).

Notre capitaine va attraper une des petites bêtes et celle-ci restera dans les mains de Romane jusqu’à notre arrivée en ville. Bon là, elle a l’air éteinte mais c’est à cause du flash…IMG_4056Le lendemain, visite de Kampot et de son marché très local. Les allées sont boueuses, trop petites pour la poussette et trop basses pour la tête de Sylvain:). On y vend évidemment de tout, du poisson chat vivant au téléphone portable en passant par les T-shirts et par la viande rouge aux mouches.

Après une averse, les rues sont tout bonnement inondées durant une heure. Les enfants du coin en profitent pour nous faire une démonstration de « water football »IMG_4072L’atmosphère est très sympathique, nous retrouvons une ville marquée par la colonisation dans certaines façades20170406_071525et de bons petits restaurant de rues nous font goûter à la cuisine traditionnelleIMG_4077Et après ?

Nous avons décidé de rallier Siem Reap en une seule journée. Deux heures trente pour atteindre Phnom Penh, une escale puis six heures trente vers Siem Reap, Angkor. Durées annoncées… nous avons peur. Grosse étape mais nous avons choisi les bus les plus confortables possibles, Giant Ibis VIP Bus. Et malgré le retard d’une heure et demi sur le premier bus et donc un déjeuner très écourté, nous sommes arrivés après 10h30 de trajet avec 10 minutes d’avance. Une grande première ! Les filles ont été exceptionnelles, elles progressent de jour en jour pour les grands voyages.

Une fois arrivés, nous nous tournerons vers le point d’orgue de notre passage au Cambodge : Angkor et ses temples !

CAMBODGE – Phnom Penh

Rappel de l’épisode précédent

Nous venons de quitter Sen Monorom qui nous a beaucoup plu pour son côté « bourg de campagne » typiquement Cambodgien. Après cinq heures de « rodéo minivan », nous arrivons à Phnom Penh.

La Guesthouse fêtarde

Nous avons hésité en lisant ce terme dans le descriptif. A priori, nous cherchons à avoir de l’ambiance, mais à quel point la « mad monkey guesthouse »  va-t-elle être fêtarde ? voir photo ci dessous :)

En fait c’est gérable : la musique trop forte du bar et les cris ne nous empêchent pas de dormir mais c’est plutôt un spot pour jeunes voyageurs aisés aimant « l’aventure » douillette, fêtarde et aux standards européens. Les filles vont quand même profiter de la piscine à débordement

Et nous du bar :)20170326_205538Mais nous allons rapidement partir vers quelque chose de plus local.

Vous vous rappelez des « Khmers rouges » ?

Vos cours d’histoire du lycée sont loin ? On vous la fait rapide : En 1975, profitant de la guerre du Vietnam et de la guerre froide, Pol Pot et les Khmers rouges prennent le pouvoir. Ce taré radical veut appliquer l’utopie communiste à la lettre en faisant repartir la civilisation de zéro. Il vide de force les villes, interdit l’école et la propriété individuelle, brûle les livres, renvoie tout le monde au travail forcé dans les champs et assassine tous ceux qui ressemblent de près ou de loin à un intellectuel. Savoir lire ou porter des lunettes était suffisant pour risquer la mort…Il est interdit de se nourrir soi-même, seule la collectivité peut le faire : cueillir un fruit est donc un crime. Ce « visionnaire », qui fut membre du parti communiste français, fera assassiner (après torture style inquisition) ou mourir de faim deux millions de personnes, soit 25% de son peuple, en seulement quatre ans de pouvoir. polpotPour cela, il montera de nombreux centres de torture et d’exécution, dont le plus grand se trouve à Phnom Penh et est surnommé S-21.

La visite de la prison S-21

Par précaution, seuls Marine et les adultes y vont. Dans les faits peu de choses choquantes sont visibles,

c’est surtout l’excellent audio guide qui donne le frisson. Vingt mille personnes furent emprisonnées et torturées ici. Nous en ressortons comme beaucoup très impressionnés par les horreurs que peuvent faire perpétrer l’embrigadement massif et violent d’un peuple.

Le Cambodge est encore profondément marqué par cette période arrêtée en 1979 grâce à l’invasion Vietnamienne. Toute une génération de professeurs, ingénieurs, étudiants, polyglottes ou autres intellectuels a simplement disparu. Le pays était ruiné alors qu’il fallait tout reconstruire… Il ne faut pas oublier de plus qu’il n’y a pas eu d’exode et que les Khmers rouge d’hier sont donc redevenus des citoyens parmi les autres, quoi qu’ils aient pu faire durant leur enrôlement (forcé ou pas).

Les killing fields

Pour prendre la mesure complète des choses, nous visitons également les champs d’exécution situés à 15 kilomètres de la ville (pour être discrets). On y amenait, en camion et de nuit, les condamnés pour les abattre directement au pied de la fosse commune. Les cris étaient couverts par des chants révolutionnaires pro khmers rouges…

Les enfants restent à l’extérieur durant cette visite. Cette fois les stigmates de l’horreur sont visibles car ils remontent naturellement du sol. Les centaines de crânes fracturés à l’arme blanche « de fortune » et « l’arbre aux bébés » ont de quoi aider à méditer.

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A propos d’espoir…

Fort heureusement, la visite suivante est clairement tournée vers le meilleur. Nous rendons visite à l’association « pour un sourire d’enfant ». Il y a 20 ans, deux jeunes retraités français ont été bouleversés en découvrant les centaines d’enfants qui fouillaient la décharge de Phnom Penh, se nourrissant au passage de ce qui en sortait. Ils n’ont pas pu repartir et ont commencé en distribuant un repas par jour sur leurs économies. Aujourd’hui, les avancées donnent le vertige : 7000 enfants scolarisés, 20 filières de professionnalisation, une classe pour enfants handicapés mentaux, un service de médecine gratuit, deux repas et deux goûters par jour et j’en passe…

Nous passons une demi-journée de visite, en français, avec Danny. 20170329_144859Elle est l’une des premières petites filles ayant intégré l’école. La « machine à détruire la misère » est impressionnante ! Allez faire un tour sur « pse.ong » et surtout regardez le documentaire « les pépites » sortis au cinéma en 2016, vous en sortirez bouleversés !

Joyeux anniversaire bébé 2 !

C’est maintenant le tour de Morgane de prendre un an autour du monde. Notre « bébé 2 » a déjà 11 ans :). Pour l’occasion, un repas de rue, un cake, un briquet en guise de  bougie et quelques petits cadeaux.

Puis  une pizzeria qui ravit toute la tribu car nous mangeons rarement de la nourriture européenne.IMG_3817La cerise sur le gâteau, c’est une grosse glace « envoyée de France ».

Pour cela nous nous rendons dans un mall. Le contraste est saisissant avec la pauvreté générale du pays. Le Cambodge est un pays en plein développement  mais la vitesse n’est pas la même pour tous ;).

Et puis un peu de tourisme

La guesthouse finale dans laquelle nous nous installons est au cœur d’un quartier touristique. Nous y vivons tout doucement dans des chambres confortables, avec la vie urbaine sous nos yeux et son bruit dans nos oreilles. Les enfants travaillent et nous préparons la fin du voyage en Asie.

Les promenades dans les rues sont déjà une attraction, c’est un bordel sans nom et la vie déborde sur les trottoirs. On mécanique par exemple à même le sol sans souci.20170331_110216 20170331_110203Nous visitons également le palais royal et la pagode d’argent, des « must see ». C’est un superbe ensemble de temples qui nous rappelle celui de Bangkok, en moins blindé de Chinois ;).

Et après ?

Nous avons décidé de la fin de notre voyage en Asie du sud est. Nous partons le lendemain pour Kep et sa région. Le suite sera Siem Reap puis le Vietnam avant de nous envoler vers le camping car le 25/04.

 

CAMBODGE – Kratie, Sen Monorom et les éléphants !

Dernière minute : Help ! Les Fauvel recherchent de nouveaux locataires …help

Nos locataires quittent la maison, nous sommes donc à la recherche de nouveaux chouettes locataires à partir du 23 avril jusqu’à fin juillet. Alors quoi de mieux que le bouche à oreille.

Connaissez vous une famille qui aurait besoin d’une grande maison avec 5 chambres entièrement meublée et équipée à Nantes quartier hippodrome pour trois mois pendant ses travaux ou en attente de leur nouvelle maison ou pour toute autre raison ?  Hé bien, merci de leur faire suivre l’info. Parlez-en à vos amis, vos familles, vos voisins, votre école, vos collègues, votre club de sport, votre barman, votre boulangère, …

Nous fournissons sur demande le dossier complet de notre maison en PDF.

Un immense merci de votre aide. On peut passer aux nouvelles maintenant.

Rappel de l’épisode précédent

Nous venons de passer avec succès la frontière corrompue du Laos au Cambodge. Le minivan recruté par Facebook nous mène jusqu’à la première ville et de là, après notre premier bivouac « squat urbain » 20170321_140149nous rebondissons immédiatement vers Kratie. 20170321_152543Nous sommes le 21/03/2017.

La prise de contact

Kratie est une ville au bord du Mékong, avec de petits restes de bâtiments coloniaux. Elle est fréquentée par quelques touristes car elle se trouve « sur la route »  venant du Laos. C’est dans cette bourgade de quelques milliers d’habitants que nous allons réaliser notre habituel « apprentissage » d’un pays.

Nous cherchons notre guesthouse une fois arrivés et trouvons assez rapidement une chambre avec clim, nouveau critère  établi pour notre survie :). Nous partons ensuite en quête de nos premiers repas et ce qu’on nous avait annoncé se confirme : les prix sont étrangement hauts. Dans la rue il est possible de manger pour un dollar par personne mais dans les restaurants, on monte très vite à 3-4 dollars la tête ! De plus, l’offre dans la rue est bien plus faible que dans nos précédents pays… Nous nous offrons un chouette restaurant d’application pour la réinsertion de jeunes du pays.20170322_134223

Un truc nous saute aux yeux : les deux roues sont encore plus nombreux et surtout encore plus « polyvalents ». Les cambodgiens y installent carrément des crochets d’attelage comme sur un tracteur. IMG_3813Ensuite, ils peuvent remorquer n’importe quelle charrette.IMG_3810 Il y a même des « motos poids lourds » avec un châssis adaptéIMG_3676Il nous faut nous habituer ici au deal permanent des monnaies : les échanges se font en dollars comme en riels, voire en mixant les deux. Aucune arnaque, le taux est fixe (1 dollar=4000 riels). En dessous d’un dollar, on joue forcement en riels car il n’y a pas de « pièces dollars ». Ainsi, 2,5 dollars se paient 2 dollars et 2000 riels… vous nous suivez :). Pour nous qui avons encore des kips et des bahts sur nous,  ça devient rigolo cette histoire.

D’entrée les Cambodgiens nous semblent très sympas. Ils sont très souriants, chaleureux et même rigolards. Dans la rue ils nous saluent et s’intéressent beaucoup aux enfants. Plusieurs personnes nous avaient décrit les relations commerciales comme douloureuses mais nous avons le sentiment inverse. Même les négociations nous semblent finalement faciles !

Une fois ces bases établies, nous sommes prêts pour partir vers l’Est et Sen Monorom. Cette  contrée encore peu touristique nous attend pour notre grande surprise : une journée avec les éléphants le 24/03 !

Encore une route bien pénible

Nous réservons pour le lendemain matin un minivan local. A 7h du matin nous embarquons pour  5h30 de route mais commençons par attendre une heure avant de partir car il faut d’abord remplir le bus et surtout… installer le poisson et la moto dans le bus.20170323_081043 Nous surveillons de près le chargement des caisses de poissons qui vont voyager avec nos sacs à dos ! Ouf elles sont placées pour couler directement dehors, nous sommes super rassurés ;). Nous le sommes un peu moins pour les clients qui vont les recevoir après des heures de route au soleil.

La route va nous sembler interminable mais nous y arrivons finalement avec beaucoup de retard.

Sen Monorom c’est tranquille

La relative fraîcheur due à l’altitude nous fait du bien et les habitants sont là aussi très accueillants. Encore moins de touristes qu’à Kratie, nous nous sentons en immersion dans le pays. Notre guesthouse est si cheap qu’ils ont enlevé les lavabos :). Nous avons là encore du mal à trouver à manger dans la rue. Ce coin est plus pauvre et nous découvrons même de véritable squelette de camion, usés et réparés jusqu’à l’os. Le moteur est même pour certain « non d’origine » et surtout fixé « ailleurs » qu’à l’endroit prévu20170323_153411 20170323_153418Le jeudi nous devons nous lancer à la recherche de chaussures pour Morgane qui n’a plus que des claquettes depuis trois semaines (La ballade du lendemain fait entre 7 et 9 kilomètres dans la forêt). Au moment du départ Romane casse les siennes… coup double. Nous arpentons donc le marché local avec les enfants et le dépaysement est total. IMG_3672La rue du marché est un boyau coincé entre deux rues accessibles aux voitures, les égouts coulent au milieu du chemin en terre battue, toutes les cahutes sont en planche grossièrement assemblées… Mais la poussette Mac Laren passe très bien ;). Nous trouvons deux paires de fausses Nike lamentables qui vont nous sauver la mise.

Les éléphants !

Le vendredi matin, rendez vous au café dans le centre ville pour partir vers « Elephant valley project ». Nous en profitons pour remercier grand-mamie grâce à qui cette superbe journée a pu avoir lieu et nous te souhaitons un joyeux anniversaire, on n’a pas tous les jours 95 ans…IMG_3678 Notre super guide nommé Tyler nous regarde un peu de travers avec un bébé de deux ans et toute une famille en chaussures ouvertes :-(. Sylvain le rassure, nous sommes robustes et en plus, nous avons des chaussettes…. Il reste sceptique mais conclut que finalement c’est nous qui gèrons.

A l’entrée de la réserve, Tyler nous fait un briefing d’anglophone que sylvain arrive à peine à suivre et donc encore moins à traduire en temps réel :(. C’est le moment que choisit Manon pour vomir dans un coin (et sur son T-shirt au passage)… Youpi ! Tyler est de moins en moins convaincu ;). Nous marchons 3 kilomètres. Manon est sur les épaules et Romane assistée par un charmant couple australien du groupe. A l’arrivée, les cousines de Dumbo nous attendent.

Une fois les bestioles contemplées, notre bébé vomit deux fois… Tyler et son collègue sont très attentionnés. Nous gérons avec eux le meilleur moment pour le repli de Sylvain et Manon vers le bivouac du midi. L’un d’eux les accompagne et Sylvain attend tranquillement le retour du groupe pour le repas. Durant ce temps, les nausées se calment finalement et Manon se repose.

Après le repas du midi, Stéphanie prend le relais et Sylvain accompagne les trois grandes dans la forêt. Au passage savez vous à quoi sert le fruit de la dernière photo ? Nous l’avons découvert ce jour là pour notre part. Indices : 1) sa forme peut vous aider 2) on en mange la noix.

A 17h, retour en ville et bilan. L’expérience était super sympa, reste comme petit défaut le guide anglophone « native » qui ne sait pas ralentir. Malgré ses tentatives, la vitesse revenait toujours et nous n’avons donc pas tout compris.  Pour les enfants, c’est beaucoup moins spectaculaire que la grimpette sur le dos de la bête. Nous avons, après longue hésitation, privilégié le côté respect de l’animal et financement d’une véritable association de protection de ces mastodontes. Pas de blabla : tous ceux qui vous font monter sur eux, qu’ils s’appellent sanctuaires ou autre nom bien marketté, ne font que du business et de la surexploitation.

Cette journée restera un des moments mémorables de notre voyage.

Le soir, nous retrouvons nos co-routards Stéphanie et Cyril, rencontrés aux 4000 îles chez Jim et Julie. Nous discutons à nouveau autour d’une bière et étrangement ils sont heureux eux aussi de partager leurs difficultés… de gestion des enfants :).

En route à nouveau

Le lendemain, vaccinés par notre voyage aller, nous réservons pour Phnom Penh un minivan confortable ne faisant que peu d’arrêts. Le départ est prévu à 13h pour 5h30 de route. Premier bon point, nous partons à l’heure précise, du jamais vu encore !

En revanche google maps, généralement assez précis, prévoit quasiment huit heures de route… L’explication est simple : le chauffeur roule comme un véritable taré ! Dépassement sans visibilité, par la droite, 110 km/h dans les villages, freinage brutaux et klaxon tout le long de la route sont au programme. Mais nous arrivons à l’heure…pour rejoindre notre guesthouse « fétarde » : Mad monkey guesthouse.

Et après ?

Nous sommes à Phnom penh et cette ville nous plaît. Elle est moins grosse que Bangkok et plus vivante que Vientiane. Il y règne un incroyable bordel de motos, d’agitation et de bruit. Nous prévoyons d’y passer pas mal de jours…

 

 

 

LAOS – 4000 iles, la frontière corrompue et en route !

Rappel de l’épisode précédent

Après une semaine d’aventures avec les jeunes, nous voici pour deux jours à Pakse pour laver le linge, mettre à jour le blog, imprimer les cours du cned, découvrir quelques temples et restaurants et survivre à  la chaleur.

Dire que certains le font en camping-car avec des ventilos de pc, ils sont fous 😉

Le bidule

Nous avons eu la joie de retrouver Nico et Marie pour une nouvelle chouette soirée. Nouveau défi :  ouvrir une bouteille sans tire-bouchon ! Dans ce bled personne n’a jamais vu une bouteille pareille :)20170315_223002Trop facile, il suffit de le faire à la laotienne, tout doucement mais sûrement ! Sylvain s’y colle et réussit à ouvrir en 1/2 heure sa bouteille avec son « couteau d’aventurier Leatherman » qui coupe surtout des tartines dans ce voyage :)…

Ah, le fameux Bidule, vin blanc en dégustation uniquement dans le petit bar du même nom, très réputé à Pornichet et ouvert seulement de 18h à 21h, ils ont peut être des gènes Laotiens ? 

Les 4000 îles 

Une fois requinqués nous partons rejoindre les jeunes aux 4000 îles. 2h30 de bus et 30 minutes de pirogue pour atteindre le paradis sur terre, l’île de Don Khone. 

Des voyageurs nous avaient parlé de la guesthouse Sunset Paradise avec une magnifique terrasse donnant sur le Mékong. Elle est tenue par Jim, Julie et leur fille Mila de 15 mois.

Nous prenons quartier dans nos bungalows et tombons par hasard sur nos voisins, une famille française : Stéphanie, Cyrille, Lauric (10 ans) et Faustine (8ans). A nous dix, nous occupons les 4 bungalows de l’hôtel… 

20170319_102758Nous passons quelques jours donc sur la terrasse donnant sur le Mékong et les 3999 autres îles. Il faut profiter de cette famille qui voyage depuis 9 mois en sac à dos et bien sûr de Nicolas et Marie qui ont choisi un bungalow un peu plus loin de nous, enfin des enfants surtout.

L’île est prévue pour les touristes mais reste très majoritairement habitée par des Laotiens. On y cultive le riz, y pêche, va à l’école et y vit comme partout dans le pays. Nous avons donc la chance de voir le pays défiler sous nos yeux, sans voiture et dans la torpeur typique :).

A part cela : Tubing, apéro, resto, les vacances quoi ! 

Après trois jours arrive le grand départ des jeunes car il paraît que tous les voyageurs ne partent pas pour un an !

Un immense merci à Nicolas et Marie d’avoir traversé le monde pour venir passer du bon temps avec nous.

Il faut vite trouver des activités pour ne pas sombrer dans le chagrin. Randonnées, ballades à vélo, promenades en pirogue et baignades dans le Mékong s’enchaînent.

L’île est reliée à sa voisine par un pont construit par… les impôts de vos grands parents :). Une voie ferrée a été installée par les français pour faire éviter les cascades à des bateaux que l’on montait sur wagon.

Les rails ont été démontés et réutilisés depuis, par exemple pour construire de petits ponts comme celui ci, peu rassurant en vélo…

Nous nous offrons une petite « excursion de groupe » mutualisée avec nos co résidents pour aller voir le coucher de soleil sur le mékong. Après une petit ballade et la découverte d’un alambic à Lao-lao artisanal (alcool de riz au goût particulier),

nous sommes installés sur un banc de sable au milieu du fleuve pour attendre le sunset. Les enfants s’éclatent, les couleurs tournent encore plus au rouge,

  puis les jeux d’ombres commencent.

Un moment super sympa !

Au passage, je ne vous ai pas encore dis que nous avons chaud, très chaud. Nous commençons également à préparer notre voyage au Cambodge en appréhendant la chaleur encore plus forte parait-il. Bon, il faut commencer par y rentrer. Ha zut, c’est une des frontières très corrompues.

La traversée de la fameuse frontière terrestre entre le Laos et le Cambodge.

En fait, c’est hyper simple. Le visa coûte 30$ par personne (pour info pour les prochains, les visas des enfants étaient gratuits jusqu’en 2016, mais payants depuis 2017). On paye un bus du port des 4000 îles au Laos à la ville de notre choix au Cambodge, on confie notre passeport au « gentil assistant du chauffeur » avec 40$ glissés dedans et zou, trop facile ! Même pas besoin de sortir du bus les douaniers lui font « confiance »… Vous avez compris  ? logo-douane

Certains petits malins qui refusent cette corruption gardent leur passeport et demandent à passer la frontière par eux-mêmes. Attention, hyper dangereux ! Ha bon ? Pourquoi ? Le bus ne les attend pas et part avec leurs sacs… Nous sommes très hésitants jusqu’au dernier moment…  Nous ne voulons pas cautionner cette corruption et rêvons plutôt d’intégrité (la campagne politique française du moment nous donne un peu la nausée à distance). Le problème est que nous ne savons pas si de l’autre côté de la frontière il y aura des transports en commun pour rallier une ville. Le  complot est bien organisé.

Allez, motivation Le monde à six !

Nous décidons de prendre un peu de risque pour au moins résister. Nous cherchons un tuktuk ou un taxi, un tracteur ou tout moyen de locomotion pour nous emmener juste à la frontière. Mais l’arnaque commence déjà. Etrangement, personne ne veut nous y emmener car c’est interdit de court-circuiter le bus et son « gentil assistant ». Un couple de deux jeunes français arrive à le faire, mais nous : à six, pas facile de monter discrètement dans un tuktuk sans que ses copains nous remarquent.

On reste motivés . On prend 4 places pour le bus mais seulement jusqu’à la frontière. Le « gentil assistant du chauffeur » refuse de nous donner les formulaires de la douane malgré nos nombreuses demandes appuyées des sourires des petites. Il en aurait juste le nombre exact pour les clients qui vont rentrer au Cambodge avec lui (chiffre inconnu avant le départ du bus).

Ensuite nous partons et nous arrivons enfin à cette frontière ! Au final peu de monde au guichet, la soixantaine de touristes restant tranquillement dans leurs bus pendant que le « gentil assistant » s’occupe de tout.

Une dizaine de personnes tentent de faire les papiers eux-mêmes mais un bus les attend au bout, ils cèdent donc plus ou moins rapidement.

Et nous six… nous n’avons pas de bus participant à l’arnaque de l’autre côté, nous avons donc tout notre temps et pas l’intention de céder.

Étape 1 : sortie du Laos. cotelaosPas évident d’être honnête alors que les copains s’en mettent pleins les poches 100 mètres plus loin. Ils nous demandent donc 2$ par personne pour le tampon de sortie. Nous leur expliquons gentiment que pour nous, c’est free. Ils nous demandent alors de payer que pour les adultes. Ah ben non, on ne paye pour personne…  bon, 5 minutes à peine et ils nous disent ok, en nous demandant de le dire à personne. Ok et merci. 

Étape 2 : la visite médicale à 2$ avec un faux thermomètre, un faux médecin et tout le tralala… medecinon ne s’y arrête même pas. Ben oui, on va bien nous, nous sommes en pleine forme. Pas même un geste pour nous retenir.

Étape 3 : le visa. Le douanier nous demande de payer. Nous lui tendons nos 180$, guichetmais il nous tend sa calculatrice avec ses 210 $. Ben on refait le calcul avec lui et nous tombons bien sûr 180 $ ? il s’énerve le douanier et nous renvoie nos passeport à la figure en disant des mots pas très sympas ! Nous installons notre petite famille devant le guichet, sortons jeux de carte, bananes, crayons et pas mal de bazar puis laissons Romane et Manon jouer à sauter et rigoler partout… Bref, on emménage. Une table de ping-pong nous nargue dans une salle à côté, on leur demande si on peut faire une petite partie ? On retente toutes les 10-20 minutes, les douaniers toujours pas contents et nous toujours cools. Nous avons prévu de quoi manger des sandwichs le midi, donc stress=0. 

Pendant ce temps, le douanier fait le grand jeu aux résistants du bus, déchire leurs formulaires, hurle, enlève les formulaires vierges du comptoir…guignol C’est ce genre d’actes qui crée la « légende » de ces frontières et amène les gens à céder d’avance. 5$ de plus ce n’est pas grand chose pour une personne…

La négociation avance petit à petit.

 Sylvain a trouvé entre temps par facebook un mini van de l’autre côté pour nous emmener vers Stung Treng (société AVT au Cambodge). Il faudra ensuite trouver un bus local de minimum 2h30 pour rejoindre notre destination Kratie. Il fait super chaud dehors et on a quatre enfants…Allez, petite déception pour Stéphanie, mais il faut être raisonnable et trouver une porte de sortie.

Le gars nous appelle gentiment une fois que nous sommes les derniers. Il ne veut pas lâcher pour rien, il lui faut sans doute au moins sa part à lui… Nous lui lâchons l’équivalent de 5$ en argent Lao pour nous six et zou.  En attendant encore un peu, on n’aurait rien donné, c’est certain. Allez, c’est déjà une belle victoire. (55$ de gagnés par rapport au gentil monsieur du bus et surtout une certaine fierté)patron

Et pendant ce temps là en Normandie…

Hé oui, nous avons notre bon cc qui est arrivé en Normandie le 16/03. flatLa famille Fauvel s’est mobilisée pour nous. Elise (la soeur de Sylvain) et son papa ont accepté d’aller le récupérer au port du Havre, avec les embrouilles potentielles que cela peut comporter. Frédéric (le grand frère mécano) nous fera la révision et les petits travaux d’entretien à prévoir. Ce sont là des services formidable pour nous car cela va jouer sur notre capacité à reprendre le voyage à notre arrivée.

La paperasserie se passe bien mais voilà qu’au débarquement le cc ne démarre plus ! L’équipe de choc se rend sur place et tente tout pour le mettre en route sans succès.

Au passage, dotés du même don pour se faire des amis que Sylvain, ils se font aider par tous les dockers de la zone.lesgarsOn se dit vraiment que les gens sont les mêmes partout dans le monde, toujours prêt à aider dans les coups dur et contre un peu de gentillesse et un sourire.

L’assistance est donc venue récupérer notre maison roulante. Il semble qu’on s’oriente vers un problème de « déprogrammation de clés » assez classique quand la batterie est débranchée longtemps (pour le shipping).

Nous attendons impatiemment des nouvelles !

Et après

A nous le Cambodge ! Nous allons commencer par l’est (le mondulkiri) bien moins touristique. Cela va nous permettre de rencontrer les cambodgiens sans la relation mercantile.

Les questions : Le cc mieux que le sac à dos… ou pas ?

Le voyage, c’est mieux en camping car ou en sac à dos ? une bonne réponse de normand : ça dépend.

Les avantages du Cc face à la baroude

Tout d’abord le camping car a un énorme point fort : il vous plonge au cœur du pays que vous traversez. Même si vous allez d’un site majeur à l’autre, vous faites forcément des arrêts au petit bonheur pour vous reposer, faire le plein, dormir, manger ou autre. C’est la que le pays se dévoile à vous. Les gens se demandent ce que vous faites là, viennent voir le Cc et pan vous n’êtes plus un touriste mais un visiteur. C’est alors que n’importe quoi peut arriver… surtout des rencontres mémorables. De guesthouse en guesthouse, vous vous retrouvez immanquablement avec des touristes (parfois par centaines dans les grandes villes) et encerclés de gens qui ont des choses à vendre. On se sent vraiment moins dépaysés et au contact du pays.

Ensuite certains des points faibles du cc lui donnent des avantages.  Devoir cuisiner vous plonge dans les commerces locaux et vous amène sur les marchés, chercher à faire le plein d’eau vous pousse à vous adresser au gens, vider les toilettes vous fait découvrir plein d’endroits secrets ;), effectuer les réparations et entretiens vous fait découvrir la mécanique à l’ancienne…

De plus le camping car peut vous emmener un peu partout, à l’exception de certaines grandes villes … et encore nous avons dormi garés dans le china Town de Kuala Lumpur avec notre Cc. Cet avantage est énorme car aucun endroit n’est compliqué à rejoindre, fûsse-t-il perdu au bout d’une route sans retour. En baroude, il vous faut sélectionner pour quel site vous êtres prêts à faire 9h de bus…

Enfin la maison camping-car se transporte avec vous. Vos enfants et vous avez donc des habitudes, de l’outillage, des ressources toujours à disposition. Je pense par exemple à l’école, le bricolage, les lits des enfants, les guides de voyage, le pc, l’eau et les bières. Pour les enfants, cela crée un contexte stable qui nous paraissait important.  En sac à dos tout doit justement tenir dans les sacs et cela impose de n’emporter que le strict strict minimum, de déplier et surtout de replier toute votre vie très très souvent…

Les défauts du camping car face au sac à dos

Étrangement vos allez retrouver ici des points positifs tournés en défauts, mais cela se comprend assez bien.

En premier lieu le camping-car revient vite cher. Comptez très vite trente mille euros pour une occasion récente. Vous pouvez objecter qu’il en existe des vieux et c’est vrai, mais il n’en reste pas moins les autres coûts qui sont liés comme le CPD ou les shippings. Le CPD, carnet de passage en douane, est une caution que vous mettez sous séquestre pour pouvoir entrer dans certains pays avec votre Cc. Le montant est de une fois et demi la valeur du véhicule (voire plus selon les pays que vous souhaitez visiter). On vous rendra l’argent, mais il faut le donner au départ… Les shippings sont à la fois chers et compliqués à gérer. Il faut compter mille cinq-cent euros au port de départ, autant dans celui d’arrivée et de mille cinq-cent à quatre mille euros pour le fret en mer selon distance. Si vous divisez cela par le prix d’une nuit d’hôtel et des billets d’avion, cela rend l’amortissement difficile selon les pays. Attention, il semble que les shippings vers les Amériques soient beaucoup moins chers. Il faut donc moduler mon discours.

De plus, le camping car amène des procédures supplémentaires. Ce n’est en soi pas si compliqué mais si vous prenez notre cas avec la Thaïlande nous n’avons finalement pas pu entrer dans le pays… Les visas et procédures pour les personnes sont souvent bien plus simples que pour votre maison roulante. Ces procédures se cumulent automatiquement aux histoires de shippings car vous changez de pays.

Autre point : La gestion des ressources énergétiques est souvent très serrée. Quasiment tous les voyageurs en cc que nous avons  rencontrés ont comme nous appris à passer leur smartphone en mode avion dès  que possible, limiter leur nombre de douches, éviter d’allumer les lumières avant le noir total, chercher au maximum les toilettes publiques pour économiser la box et on en passe. C’est une formidable expérience mais il faut bien en être conscient. Quand il fait 35 degrés et que vous n’avez le droit qu’à un petit ventilateur USB (à se partager) pour vous rafraîchir, vous êtes moins philosophe et vous prendriez bien une bonne douche si… vous aviez plus d’eau :). Dans le même registre, le gaz n’est pas simple à se procurer en remplissage ou en bouteille de remplacement car les connecteurs divergent. Pas de gaz, pas d’eau chaude ni de frigo… On vit sans et nous l’avons fait plusieurs semaines, mais cela change la donne. Dans une vie d’hôtel vous n’aurez aucun de ces soucis.

Il faut ajouter que dans le camping car, vous vivez tous ensemble jour et nuit. Sans parler de l’intimité « corporelle », cela vous prive un peu aussi de celle des discussions sans enfants. Difficile parfois de se garder du temps pour débriefer les journées ou préparer les voyages à court et moyen terme. En guesthouse, nous avons deux chambres et cela change pas mal de choses.

Enfin, votre camping car vous emmène partout, nous l’avons même cité comme un avantage. Mais il faut bien reconnaître aussi que cela vous prive parfois d’expérience (ou les rend plus difficiles). Nous pouvons  citer le plaisir de faire deux jours de croisière d’un site à l’autre, de prendre des bus locaux, de négocier tous vos tarifs… Ce sont aussi des choses qui vous rapprochent d’un pays quand vous vous promenez en sac à dos.

Conclusion de Sylvain  ?

C’est hyper subjectif et je vous donnerai donc ma position. Le cc est plus consommateur en énergie (Je veux parler de la vôtre) mais il est la meilleure façon de s’imprégner d’un pays.

Il est plus économique dans les pays développés mais pas dans les pays cheap.

Il est plus stable pour votre vie de famille mais après six mois de voyage cc et deux de baroude les quatre filles gèrent très bien de changer 10 fois de guesthouse en 12 nuits. Cela les amuse même pas mal…

Si je devais refaire ma route, je ferais à nouveau du CC en Europe et au Moyen Orient. En revanche, je ferais du sac à dos en Asie du sud est. Grâce au budget plus bas je louerais des véhicules assez fréquemment pour être plus autonome. On perd la possibilité de dormir dans les villages mais finalement baladez-vous à six ou sept rues de votre guesthouse dans un village de 1000 habitants avec 4 enfants  et vous croiserez le vrai pays…

Je vous ai tout dit, enfin je crois… s’il le faut je ferai des mise à jour de cet article. Si vous y ressentez parfois des avis trop tranchés, c’est seulement que j’ai voulu indiquer clairement ma propre opinion. Il y a autant de façon de voyager que de voyageurs !

Conclusion de Steph

Le Cc, c’était génial. Que de belles rencontres… Une stabilité, un certain confort, des habitudes… Nous avons investi un temps de dingue à le trouver, le préparer, l’adapter, lui confectionner ses pochettes, lui préparer ses papiers, … et également beaucoup de sous.  Sylvain s’occupait beaucoup de la logistique (rôle que j’ai un peu repris avec les réservations des guesthouses, la recherche des horaires et des moyens de transports) et je trouvais sympa de me reposer sur lui…

Je suis donc triste de l’avoir quitté.

Mais bon, pas le choix, alors Positivons. Il fait vraiment très très  chaud et les chambres ventilées ou climatisées avec les douches sont vraiment un grand luxe. On rencontre moins de locaux, mais un paquet de baroudeurs très sympas.

A refaire ? Aujourd’hui, on n’est devenus assez baroudeurs pour repartir sans Cc et les complications qui vont avec. En louant des voitures ou des vans avec chauffeurs…

Donc ? Le prochain voyage serait en sac à dos, mais merci beaucoup à notre Cc sans qui on n’aurait jamais entrepris ce voyage.

Le mot de Marine : Le Cc c’est plus cool pour rencontrer les gens des villages, mais la clim, c’est super chouette.

Le mot de Morgane : je préfère le sac à dos car je ne dors pas avec Romane dans mon lit et on prend pleins de tuktuks.

Le mot de Romane : je préfère le sac à dos, car on fait pleins de randonnées la nuit pour trouver des hôtels et je peux voir les étoiles, j’admire les paysages dans les trains, les bus et les bateaux, je peux jouer à m’installer. La seule chose que je n’aime pas, c’est porter mon sac à dos.

Le mot de Manon : elle est où ma nouvelle chambre ? Par terre dans le bus ? En plus, je n’ai pas de sac à dos…

 

 

Gros bécots d’une guesthouse au fin fond du Laos, à Tha Lang.

LAOS – Luang Prabang et Vientiane

Rappel de l’épisode précédent

01/03/2017 : Nous venons d’arriver à Luang Prabang au Laos après une croisière de deux jours. Nous avons parcouru environ 15 guesthouses pour finalement en trouver une un peu au-dessus de notre budget et en dessous de nos attentes.

Découverte de Luang Prabang

Dès le soir, nous mangeons malgré tout au night market car il est tout proche et cela fait plaisir  à tout le monde de se promener après notre long périple. Nous retrouvons les mêmes repères alimentaires qu’en Thaïlande : pad thaï et riz  frits sont toujours là. Gros plus : comme annoncé dans les guides, le Laos a gardé des repères culinaires français, notamment le (bon) pain. Nous nous promettons de la baguette fraîche pour le petit déjeuner du lendemain.

Au matin, nous décidons de changer de logement pour en prendre un autre plus sympathique. Nous comptons nous reposer dans cette ville. Une fois le déménagement terminé, nous partons déambuler dans les rues, en commençant par le marché tout proche. Nous y trouvons de véritables produits locaux comme le rat séché, les grenouilles vivantes ou encore les cafards grillés…IMG_3181Nous glanons des informations en vue de notre prochain challenge : prendre un « sleeping bus » vers Vientiane. Mauvaise surprise, les couchettes doubles ne sont disponibles qu’une nuit sur deux. Il faudra choisir entre partir vite d’ici ou avoir peu de temps à Vientiane. Nous choisissons la première solution, bien qu’elle nous prive de la récupération escomptée, et réservons les billets.

Une fois ce problème réglé, nous visitons « tout doucement » la ville. Un passage devant le temple central (le Wat Kehk Chauz), IMG_3182des repas le long du Mékong et le fameux point de vue sur le soleil couchant. Le plus drôle à cet endroit est de voir combien nous sommes pour récolter une photo tristement classique ;).IMG_3216 IMG_3222En vieux blasés que nous devenons nous essayons de regarder la vie locale plutôt que les monuments et autres points de vue . La ville est agréable, on y sent la douce torpeur annoncée du Laos. Romane et moi nous faisons couper les cheveux,

nous observons longuement une récréation d’école,IMG_3197 les produits Français à disposition nous amusent…IMG_3184 IMG_3351Les SI waterfall et le départ

Une « excursion » nous parait opportune pour découvrir la nature environnante : Les Si Waterfall. Elles sont à une vingtaine de kilomètres seulement et nous y allons pour pique-niquer. Une négo de touktouk et pan l’affaire est dans le sac. L’endroit est réellement magnifique !

Je fais l’ascension vers le haut de la chute d’eau avec les deux grandes. L’endroit est hyper paisible, l’atmosphère très douce et le panorama sublime. Le Laos dans toute sa splendeur. La seule à se baigner courageusement dans cette eau très fraîche sera Romane.

Le parc naturel héberge de plus des ours recueillis par une association, ce qui amuse plus particulièrement les petites, et Sylvain, l’amoureux des ours.

A plus dans le bus

Le soir nous partons par le bus. Les tickets ont été réservés via notre guesthouse car le surcoût  (négocié quand même car le boulot pour un ou six billets est le même) est partiellement compensé par les économies de touktouk. En revanche tout cela a été un peu… bordellique ! Nous sommes donc enchantés de constater que nos lits nous sont bien attribués et que personne ne va dormir dans le couloir du bus :). Nous cassons une petite croûte sur le parking de la gare routière et zou !

Le point positif est que les enfants vont s’endormir très rapidement et passer une assez bonne nuit. Pour les parents c’est une autre affaire. La route est très très mauvaise, tourne sans arrêt et nous secoue en position allongée… pas évident de trouver le sommeil. De plus, le lit est prévu pour les laotiens, pas pour les bonhommes de plus de un mètre quatre-vingt… Je suis un peu plié en deux avec Manon qui me bloque la diagonale. Derniers points, la clim est réglée comme dans les avions, un véritable frigo et nous faisons de multiples arrêts pour laisser les laotiens faire pipi dans la nature !!!

Au final nous arrivons à 6h du matin plutôt fatigués. Mais l’expérience est malgré cela concluante. Ce mode de transport nous a permis parcourir une longue distance, sans gestion des enfants tout en gagnant une nuit d’hôtel.

Vientiane… une capitale « française »

Dès notre arrivée, nous nous mettons en chasse d’une guesthouse pour le soir. En arpentant les rues, nous passons devant une boulangerie très réputée ici. Les restaurants « western » et surtout frenchies sont partout ! Nous petit déjeunons devant une aire de jeu, sur un banc un peu cracra… cela nous rappelle avec nostalgie notre vie en camping-car. Une fois le ventre plein, nous partons sacs sur le dos et trouvons après sept essais notre guesthouse (« sport guesthouse » pour 100 000 Kip la chambre avec ventilo). Nous voici installés pour attendre notre surprise !

Dans la rue, à l’hôtel ou au restaurant, les français sont partout. Soit, cela nous donne à nouveau le sentiment de « tourisme de masse » mais reste agréable et permet des rencontres très sympathiques. Les échanges d’informations pratiques sont également grandement facilités (tarifs, distances, négociations possibles, bonnes adresses….). Nous faisons la connaissance de Jean Claude qui arpente le Laos plusieurs mois par an pour exercer sa passion de la photographie. Il nous indique de nombreux bon plans qui vont orienter la suite du voyage.

A propos de rencontre

Avant  notre arrivée au Laos, notre chère tatie Bijou nous a donné un super contact. Pierrick, le fils de son amie, est expatrié au Laos depuis 6 ans. Nous nous sommes déjà rencontrés en France mais il est temps de mieux nous connaître :). Sa femme Path et lui nous donnent rendez-vous le lendemain soir dans un restaurant pour papoter. IMG_3315Un très bon moment durant lequel nous en apprenons autant sur Pierrick que sur son pays d’adoption et découvrons sa femme adorable.

Et sinon les activités ?

Nous passons en tout 4 jours à Vientiane. Le but cette fois est très clairement de nous poser un peu. Nous pensons avoir changé dix fois de guesthouse en douze jours. Nous retrouvons donc de petites habitudes dans notre quartier : acheter du pain tous les matins, IMG_3340utiliser les transports en commun, arpenter les différents marchés, maltraiter les touktouk escrocs durant les négociations, manger dans un restaurant français nommé Le Vendome, préparer la suite de notre voyage vers le sud…

Les filles passent plus de temps ensemble et elles se sont mise à se tatouer au stylo bille… mimétisme face aux baroudeurs que nous cotoyons ??IMG_3346Outre nos passages dans quelques temples, nous nous rendons également au local de l’association « COPE ». Celle-ci équipe gratuitement de prothèses les victimes des mines anti personnelles et autres bombes à fragmentation cachées dans le sol depuis la guerre dite « du Vietnam ».

580 000 raids américains ont été recensés sur le pays pour plus de 2 millions de tonnes de bombe. La fameuse « route Ho Chi Min » a coûté cher au pays…

Notre autre visite sera pour le « Buddha Park ». C’est un assemblage hétéroclite de statues bouddhistes et hindouistes collecté par un gentil illuminé souhaitant concilier les deux religions. Dans les faits c’est un peu un terrain vague avec des statues plus ou moins entretenues.

Rien de fascinant mais… sympathique pour les petits et surtout accessible en bus public sur une route « presque piste », ce qui est le vrai fun de la ballade :).

La surprise, la surprise !!!

Le lendemain, mercredi 08/03, nous allons chercher notre surprise… à l’aéroport. Nicolas, le petit frère de Stéphanie, et Marie, sa moitié, viennent passer deux semaines avec nous. Nous sommes tous impatients de les accueillir et leur réservons un accueil de folie dans le terminal.

C’est une nouvelle occasion de nous faire remarquer et de sympathiser avec des laotiens qui craquent tous pour Manon. Ils adorent faire jouer leurs petits avec elle.IMG_3396Après une bonne heure d’attente, ils arrivent enfin. IMG_3410Nous les ramenons rapidement à la guesthouse pour qu’ils récupèrent. Dans la soirée, nous déballons tous les cadeaux qu’ils nous amènent de France : Magazines pour les enfants, autocollants pour transformer notre nouveau PC Querty en azerty, bonbons, saucisson, vin, comté, fils à bracelet brésilien, bières et même une bouteille du fameux Bidule de  Pornichet. Un immense merci aux grands-parents, à Catherine et Jean François, à Cindy et Vincent, et bien sûr Nico et Marie.

Bon et après ???

Nous décidons ensemble de partir vers le sud en petites étapes. La première nécessite 7 heures de bus mais nous (et les enfants surtout) sommes maintenant robustes. De plus, nos nouveaux compagnons de voyage adhèrent à notre désorganisation volontaire. Ils sont prêts à faire un peu n’importe quoi au jour le jour. C’est ainsi qu’après une bonne nuit de sommeil nous décollons donc tous les huit vers la gare routière, sans tickets ni réservation car sinon ce ne serait pas rigolo :).

  • Morgane : « Et s’ils n’ont pas huit places dans le bus, on fera quoi Papa ?? « 
  • « T’inquiète pas ma poulette, on prendra le suivant »
  • « Et s’il n’y a pas de suivant ? « 
  • « Eh bien on improvisera, t’inquiète « 
  • « ha ok »

Moi je vous le dis, à huit, nous allons encore bien plus nous amuser 😉

 

 

 

THAILANDE – Bye bye Thaïlande, hello Laos !

Rappel de l’épisode précédent

Nous sommes en plein dans notre boucle au Nord de la Thaïlande à bord de notre voiture de location. Cet article relate les faits jusqu’au 01/03/2017. Il est écrit en grande majorité par Stéphanie !

La boucle à boucler

Un petit resort de rêve

Nous arrivons dans la toute petite ville de Khum Yuam. Nous nous rendons plus précisément dans un petit hôtel recommandé par nos amis de couvalventure pour son rapport qualité prix et l’accueil de son propriétaire. Nous ne sommes pas déçus. C’est un vrai petit nid avec une vue formidable sur la vallée.

Le matin, au lever du soleil c’est une féerie. Les brumes éclairées par le soleil se dissipent pour laisser la place à des couleurs rougeoyantes d’automne. Une fois le jour levé, le vert flamboyant des rizières l’emporte définitivement avant que le jeu ne reprenne au soir venu. Un vrai tableau impressionniste en live !

A part la contemplation, nous profiterons de cette toute petite ville pour y découvrir un peu plus la vraie vie Thai, avec notamment l’épandage de bois émietté afin de préparer le brûlis et la culture sur cendre20170224_124836Nous y visitons également un étrange musée relatant la « fraternité Nippo-Thai durant la seconde guerre mondiale »… Ou comment un ancien occupant adoucit l’histoire en finançant lui même un musée qui la raconte. Le contenu en lui même ne vaut pas le détour mais il a l’avantage d’exposer la vie et l’histoire proche de la région.

La dernière étape

Mae Chaem est vraiment l’endroit le moins touristique que nous ayons visité. Sur sa route nous faisons un rapide arrêt dans l’une des nombreuse sources d’eau chaude de la région. Un petit bain à 40 degré au milieu des montages, le tout pour 20 Baht par personne… très sympa.

Le night market est par exemple exclusivement destiné aux locaux. Les gens sont amusés de nous voir en famille. Romane se voit même offrir un petit bol de larve une fois qu’elle et moi avons eu le courage de les goûter… Nous ne ferons qu’y dormir une rapide nuit mais cette étape terminera de remplir notre objectif : rencontrer la vraie Thaïlande.

Retour à Chiang Mai puis… Plan A ou plan B ? 

Après notre ballade d’une semaine en voiture à découvrir la frontière birmane, nous devons prendre les bonnes décisions pour atteindre Vientiane le 8 mars car une grosse surprise nous y attend. Nous comptons donc entrer au Laos par le nord pour découvrir Luang Prabang sur notre route. Nous rendons donc notre voiture à l’aéroport de Chiang Mai et devons choisir entre deux plans.

Plan A : prendre l’avion Chiang Mai – Luang Pralang, 60 minutes de vol.

Plan B :

1) prendre un taxi jusqu’à la gare routière de Chiang Mai, 30 minutes,

2) profiter d’un bus tout confort, Chiang Mai-Chiang Rai, 3 heures,

3) monter dans un bus local Chiang Rai-Chiang Khong, 2h30

4)  faire un petit tour de tuk tuk pour rejoindre la frontière, 10 minutes,

5) traverser le pont de la frontière dans une navette, 5 minutes,

6) prendre nos visas, rapide,

7)  remonter dans un tuk tuk de la mafia des tuk tuks pour aller à Huay Xai, 25 minutes,

8)  profiter d’une croisière sur le le Mékong jusqu’à Pak Beng, 7 heures,

9) voguer une seconde journée sur ce magnifique fleuve jusqu’à Luang Prabang, 8 heures,

10) remonter dans un tuk tuk de la mafia des tuk tuks pour rejoindre le centre, 20 Minutes.

11) C’est tout. Se reposer et découvrir Luang Prabang.

Et vous, qu’auriez-vous choisi comme plan ? Nous allons évidemment tenter le plan B, il a l’air trop génial…

Chiang Rai : White temple, Night-markets, coiffeur et massages thai.

Nous rendons donc notre voiture sans encombre et trouvons un taxi grâce à notre copain Uber. L’avantage de ce moyen de transport est qu’il n’y a pas de longues négociations, que nous payons le vrai prix local et que ces véhicules sont climatisés. Nous avons beaucoup utilisé cette application et son petit frère Grab depuis notre arrivée en Asie. Comme toujours à Chiang Mai, les bouchons nous retardent et il nous faudra bien trois quart d’heure pour rejoindre la gare routière…

Au passage, les Fauvel en déplacement cela donne cela : Trois sacs à dos et deux sacs de « petit bazar », le tout pour un total de 21Kg.IMG_2940Nous voila donc à la gare routière pour trouver ce fameux bus tout confort climatisé, de la compagnie green bus. Bon, tout confort = clim à 28° + bouteilles d’eau et petits gâteaux offerts. C’est parti pour trois grosses heures sur une route magnifique pleine de virages. Pour la première fois, nous n’avons pas réservé de chambres à Chiang Rai, nous partons donc à six trouver le nid de nos rêves pour ce soir. Succès, nous trouvons au bout de la seconde guesthouse. Après avoir supprimé la climatisation de nos critères depuis quelques semaines, nous supprimons la salle de bain privative. Comme disent les enfants, « c’est la même chose, il suffit de sortir pour aller aux toilettes et se laver ».

Nous aimons beaucoup cette petite ville, à taille humaine avec des habitants super sympas.  Nous en profitons pour regarder quelques temples, une belle horloge et le white temple très moderne (et un peu barré on adore !) à une dizaine de kilomètres.

Nous  testons les différents night-markets. IMG_2945Stéphanie s’offre le coiffeur : le sketch pour trouver la bonne coiffure, environ 700 modèles asiatiques dans le book et une seule page avec quatre ou cinq modèles américains et européens. Le choix se porte donc sur Meg Rian des années 90. Résultat convainquant ?  Tout cela repoussera. Un massage thaï pour les quatre grandes : selon les âges, cela provoque douleurs ou éclats de rires

L’arrivée au  Laos.

IL faut repartir, nous allons donc chercher notre bus local, rafraîchi grâce aux ventilateurs accrochés au plafond et surtout aux fenêtres et portes grandes ouvertes. Comme d’habitude, nous laissons Manon dans sa poussette pour qu’elle puisse dormir allongée. Nous fixons la poussette avec un tendeur à vélo pour qu’elle ne roule par la porte, sécurité oblige :)

Les locaux montent et descendent n’importe où, avec n’importe quoi : sacs, bébés, lapins, gros cartons…

Nous voila prêts pour la frontière : sans camping-car, trop facile…  un tour de tuk tuk, un tampon de sortie, une navette, des formulaires, un autre tuk tuk et zou ! Nous voila au Laos.

Trouver deux chambres, trop facile pour nous maintenant. Un petit hôtel avec deux terrasses : vue sur le Mékong à l’arrière et sur la rue à l’avant.IMG_3046Il ne nous reste donc qu’à découvrir ce nouveau pays. Voici en vrac nos premières impressions.

Ils adorent les enfants, en tout cas, nos deux petites ont un succès incroyable.

Ils sont super sympas et souriants.

Il ne faut pas être pressé : nous allons peut être commander le même plat pour toute la famille, sinon on mangera chacun notre tour. Ben oui, ils cuisinent un plat puis un plat puis un plat, etc. Avec une pause-café entre chaque ???

Petite déception pour la bière, la laobeer ne tient pas ses promesses, nous préférons la Tiger, mais bon, notre palais va s’y faire.

La croisière s’amuse sur le Mékong ???

Première journée. Nous voici de bonne heure pour réserver les meilleures places du bateau.IMG_3055 Trop génial, un bateau avec une quarantaine de places,  une table pour quatre, on va pouvoir travailler, mettre à jour le blog, jouer, manger, … quelques laotiens avec enfants qui vont pouvoir jouer avec les nôtres assis vers le fond. Le rêve.

Des passagers occidentaux montent… pas assez de place. Pas de problème, le capitaine envoie les laotiens dans la salle du bout, par terre avec les moteurs et des gros trous qui donnent directement sur le Mékong… Zut, rappé pour les jeux entre enfants.IMG_3068Des passagers occidentaux montent encore et encore… Pas de problème, on supprime toutes les tables, on bouge toutes les banquettes, on rajoute des sièges de bus vissés sur des tasseaux. Double zut, plus de place pour mettre ses jambes, on ne peut plus bouger,  cela pue.IMG_3067Des passagers de plus en plus nombreux montent encore et encore… toujours des occidentaux, avec des sacs en plastiques non étanches plein de glaçons qui coulent par terre pour maintenir leurs bières au frais. Et du whisky et d’autres alcools forts. Triple zut. Mais on va les mettre où ? On frôle les 200 personnes. Un marché aux bestiaux? Le Lonely dit : « attention, ne pas dépasser 70 personnes sur ce type de bateau ». Pas de problème. On en met partout, dans les allées, sur les côtés, dans la salle du moteur, devant, derrière, sur les côtés… La croisière coule ? Nous sommes dans le bateau depuis plus trois heures, toujours à quai, la journée va être longue. Il est midi, l’alcool coule à flot mais le bateau lui a l’air de tenir, on peut donc partir.

Deux facettes pour cette croisière, des paysages magnifiques à n’en plus finir avec les femmes qui lavent leur linge, les hommes qui pêchent, les enfants qui se baignent…. mais la honte d’être mélangés à ces occidentaux ivres et chantant trop fort pendant que les locaux s’entassent à l’arrière. Et pourtant, nous ne sommes pas allergiques à l’alcool… Malgré cela toute la famille tient le coup en lisant, jouant un peu etc.

Bon, on finit par arriver à notre étape de nuit, Pakbeng. Un village désert le jour qui reçoit des centaines de touristes pour une nuit, chaque soir. Des dizaines de laotiens sont présents à l’arrivée du bateau pour « accueillir » ces touristes d’un soir et les « diriger » dans les guesthouses avec des enfants sales et tristes, parfois nus, quémandant nos restes de bananes ou de gâteaux. Stéphanie nous dégote  assez facilement dans ce capharnaüm deux chambres. Ces villageois n’hésitent pas à nous vendre un petit sandwich 2€, un café à 1€, … on n’a pas le choix mais on leur pardonne quand on voit les dizaines d’euros dépensés en alcool, ils doivent nous penser riches et on relativise en pensant  au prix d’un panier repas dans le TGV Paris Nantes.

Seconde journée.

On se lève aux aurores pour au moins être assis sur des sièges et non éparpillés par terre à six points différents du bateau. Nous voilà dans le bateau dès 7h30 du matin. Pas de table, mais les sièges ont l’air plus espacés. La rumeur d’un second bateau serait-elle vraie? Pas de fausse joie, attendons tranquillement… IMG_3101Ouf, le second bateau existe. L’alcool dans ce village coûtant le même prix que sur le bateau, les voyageurs arrivent les mains vides, chouette. De plus, les alcolos doivent être dans le deuxième bateau. Nous démarrons tranquillement ( rappelez-vous, nous sommes au Laos) vers 10h30.

Le couloir est presque vide, les enfants vont pouvoir bouger, travailler ou dormir par terre et nous, nous reposer et profiter des paysages.

En fin d’après-midi nous arrivons à un quai prévu assez loin de la ville pour que les touk touk ayant l’exclusivité du site puissent y faire tous payer un prix exorbitant. Nous hésitons le temps de regarder une partie de « pétong »IMG_3178puis décidons de faire nos fortes têtes ! Nous allons marcher et un touk touk classique finira bien par passer. Bingo ! après 800 mètres nous nous faisons ramasser par un petit monsieur qui gagne encore très bien sa vie malgré les 50% économisés. Nous galérons ensuite un peu dans notre recherche de guesthouse car tous les prix sont hallucinants pour nous. Nous finissons tous épuisés mais installés vers 20h30 pour nous remettre de nos émotions. On espère que ces quatre jours ont vacciné Morgane et qu’elle ne nous demandera pas dès demain un tour sur un baille à ploucs, un tuk tuk ou un songthew…

Infos pratiques pour ceux qui choisissent le plan B  : famille de six, les enfants ayant 2, 7, 10 et 13 ans.

Taxi Uber aéroport vers gare routière pour six : 150 baths.

Green bus Chiang Mai – Chiang Rai, 3h : (4*166) + (1*120) car moins de 130 cm + (1*0) = 784 baths. Site internet Green bus en anglais très clair avec horaires et tarifs et types de bus. Il existe un bus direct Chiang Mai – Chiang Khong.

Bus local Chiang Rai – Chiang Khong, 2h30, 3h : (65*3) + (65*50%*2) + (0*1) = 260 baths.

Tuk tuk arrêt de bus à la frontière : prix annoncé = 50 bahts par personne. Négociation facile à 200 baths pour la famille.

Navette pont de la frontière : 20 baths par personne, ou 25 baths car pause du midi entre 12h et 13h. Si vous passez vers 12h 30, attendez 13h avant de payer, de toutes les façons, le chauffeur doit manger… (25*5) + (0*1)= 125 baths.

Visa : 30$ *6 =180 $ pour les francais. Paiement en dollars uniquement. 2 formulaires + 1 photo identité fond blanc par personne. Hyper facile, aucune négociation, ils rendent même la monnaie en dollars. Essayer de prendre les formulaires côté thaï, vous aurez le temps de les remplir en attendant le bus navette. Attention, 5$ de plus si passage le week-end, certains jours et à certains horaires…

Tuk tuk frontière vers Huay Xai : 100 baths par personne annoncé, soit environ 2,50€… une honte, mais on le savait. Steph en grande forme a négocié 360 baths pour la famille, négo difficile.

Nuit à Huay Xai : pas besoin de réserver, beaucoup moins cher sans réservation, petite ville et beaucoup de choix. Négociation facile pour 1 chambre de deux ventilée et une chambre de trois climatisée pour 180000 kips. Saybadee guesthouse.

Slowboat : 210 000 kips par personne pour Luang Prabang. Manon gratuite. On aurait peut-être pu négocier mi tarif pour Morgane et Romane, mais on a préféré avoir de la place. 1 050 000 kips.

Nuit à Pakbeng : pas besoin de réserver, beaucoup moins cher sur place. Des dizaines de rabatteurs nous attendent à la sortie du bateau.  Donevilasak guesthouse. 600 baths pour les deux chambres.

Sortie du bateau- centre Luang Prabang : prix annoncé, 20000 kips par personne, soit environ 2,30€, on le savait. Ben oui, cela serait trop facile si le bateau s’arrêtait dans le centre. Prix payé: