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IRAN – 2 ans… à Téhéran !

Rappel de l’épisode précédent

Nous quittons Tabriz après pas mal d’émotions pour rouler vers la mer Capsienne.

La montagne en Iran

Nous avons pas mal de kilomètres à faire en Iran et seulement 30 jours pour cela. Il faut donc rallonger les « sessions routes » afin de prendre notre temps durant les étapes.  Ce premier tronçon nous réserve une surprise de taille. A l’approche de la mer, nous allons redescendre du plateau Iranien qui se trouve à 1000m  d’altitude. C’est une formidable transition de paysage, d’un désert rocailleux à une plaine verdoyante bordant la mer ! Juste avant de descendre, nous croisons même… une incroyable mer de nuage (nous sommes juste au dessus d’eux) 20161009_211034_pano-mediumBon le hic est qu’il va falloir les traverser pour descendre. Un épais brouillard pluvieux, de nuit, avec la conduite « originale » des Iraniens. Je vous garantis qu’on ne rigolait pas dans le CC :).dscf4826-mediumUne fois en bas, nous faisons un dodo en bord de mer à Astara, ville frontalière avec l’Azerbaïdjan puis descendons vers le sud. Tout est verdoyant et on trouve même des rizières. C’est très proche des paysages du Nord Est de la Turquie, au bord de la mer Noire.
Au passage nous nous faisons contrôler un soir par la « police » :  Deux gentils barbus, en civil, dans une Ford banalisée, m’exhibent une carte de visite froissée et en Farsi. Bref, ils photocopient nos passeports et après 20 minutes nous souhaitent bonne nuit. LE lendemain, nous sommes contactés par l’agence ayant préparé nos visas : La police s’inquiète car nous ne sommes pas dans une étape prévue. Nous voici avertis : L’Iran aime savoir exactement où nous allons. Nous ferons maintenant attention.

Massouleh, le village dans les nuages

Nous nous écartons de la côte  pour visiter Massouleh, un village accroché à la montagne. Les maisons sont construites en terrasses si proches que le toit de certaines sert de rues ou de place publique aux autres. Le village se trouve à une altitude parfaite pour ce jour là : Le plafond de nuage flirte avec les cimes environnantes.dscf4832-medium dscf4837-medium dscf4858-medium dscf4855-medium Après cette visite, nous retournons vers la mer et trouvons de beaux dodos 20161017_073551_pano-mediummais… il pleut trop à notre gout. Nous accélérons donc le pas vers Téhéran et son plateau. Il nous faut donc retraverser la mer de nuage mais en montant cette fois :).

Téhéran et son « camping »

Depuis notre arrivée en Iran nous avons pu vérifier que ses habitans adorent le pique-nique/camping. Ils déboulent avec le coffre plein de tapis, théières, tentes, barbecues,bonbonnes de gaz et s’installent n’importe où pour la journée ou plus. On les voit partout ! Le très bon côté est qu’il y a partout des aires gratuites (ou très peu chère) pour cela avec eau, toilettes et parfois prise pour les portables.
A Téhéran on nous promet des bouchons et une circulation démente (14 Millions d’habitants). Nous ciblons donc un de ces « campings » près du Mausolée de l’Ayatollah Khomeini et allons visiter la ville en métro.dscf4979-medium dscf4980-medium Formidable aventure avec des plans en Farsi sans anglais, des correspondances, une poussette et 4 enfants à l’heure de pointe :). Heureusement, les Iraniens sont toujours là pour vous aider et nous sortons vivants de l’épreuve. Romane a quand même du être protégée dans un cercle que 4 Iraniens hilares et moi avons formé afin qu’elle puisse respirer :) Stéphanie et les trois autres filles étant dans le wagon réservé aux femmes….

Nous visitons le palais du Golestan dscf4896-mediumdscf4867-mediumdscf4878-mediumdscf4885-mediumet errons avec succès dans le bazar à la recherche du cadeau de Manon. 20161019_140506Puis nous terminons la journée par la « Tour de la Liberté » (oui oui). 20161019_165902-medium 20161019_170005Joyeux anniversaire Manon  

Nous sommes le 20/10/2016. Notre super « bébé 4 » a 2 ans aujourd’hui. Fêter ses 2 ans à Téhéran, c’est quand même la classe, non ? Ses sœurs lui ont chacune préparée un cadeau (Cahier d’activités, livret de personnages ou petit livre d’histoires).dscf4927-medium dscf4936-medium dscf4940-medium Elle reçoit également la fameuse « ardoise magique » dégottée la veille au Bazar.dscf4951-mediumLe gâteau est une spécialité locale, sorte de brioche dense à l’arrière gôut de noix. Ça ne vaut pas la « petite boulangerie » mais Manon adore.
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En fin de journée, nos visitons le Mausolée de l’ancien Guide Suprême Khomeini. C’est une mosquée gigantesque au centre de laquelle repose son tombeau (avec un pote barbu stocké juste à côté). Pour l’occasion, les grandes doivent enfiler une tenue plus « conforme » aux préconisations de l’Ayatollah.dscf4964-mediumIl est dans la grosse boîte au milieu. dscf4970-mediumREgardez,Stéphanie a transformé l’eau en vin… Trop chouette. Ha non ? Ce sont les fontaines du « sang des martyrs ». Zut !  dscf4961-mediumL’Iran a un culte très fort des soldats morts (sacrifiés?) durant la guerre Iran – Irak (1980-1988). Ce culte est fortement soutenu par la république Islamique qui les a élevés au titre de martyrs et affiche leurs photos partout. Elle en appelle souvent au « respect du sang des martyrs » pour ramener les gens dans le rang via leur fort amour de leur patrie.

La vie en Iran : Que mangeons nous ?

Pendant nos 3 premiers jours, nous avons été quasiment nourris par les Iraniens. C’est l’effet « Achura ». Maintenant, nous devons nous gérer nous mêmes (même si nous recevons toujours quelques dons spontanés).

Nous avons d’abord découvert le pain du pays. Il y a des « lavash » proche des turques (pain aplati en fine crêpe dentelée). Il y a surtout les Barbari : de grands pains assez plats de 30*80 cm, cuits à la demande. Ils sont délicieux mais se conservent mal, à l’inverse du lavash.

Pour cuisiner, nous pouvons compter sur les tomates et concombres. Mais un repas sur deux se fait en trouvant du snack local ou en achetant à emporter. Les prix sont alors très acceptables. On peut trouver un plat complet pour 40 000 rials (1 Euro) par personne. Cela nous permet de découvrir ce que mangent vraiment les Iraniens car nous entrons dans les « bouis bouis » plein de locaux. 20161016_133439-medium20161019_133823-mediumIl y a parfois des expériences gustatives formidables et d’autres… qui sont des épreuves :). Prenons par exemple les soupes épicées enrichies aux fèves ou au lentilles. Toutes sont peu chères, préparées dans un chaudron gigantesque et ont une allure peu engageante.20161016_133456-medium 20161019_133833-medium 20161019_133842-medium Certaines sont délicieuses, d’autres sont vraiment seulement… nourrissantes :). Il faut signaler ici que les filles ne nous déçoivent pas. Elles goutent et mangent de tout alors que les saveurs sont vraiment très nouvelles.

La vie en Iran : que buvons nous ?

Hé bah devinez… de l’eau pardi, et rien d’autre. La bonne nouvelle est que l’eau potable iranienne est très saine et en libre service partout. Nous buvons donc tous l’eau du robinet depuis 10 jours sans aucun souci.

La vie en Iran : La route

Les routes sont belles car nous suivons les grands axes. En montagne, j’hallucine parfois car les routes sont construites sur des terrassement très minces, les tunnels ne sont pas bétonnés et parfois la route est creusée mais il reste du roc en surplomb ! Sur les autoroutes, il y a des zones de demi tour. On serre à gauche et on fait une boucle. Surprenant au début mais on s’y fait.

Le vrai trip, ce sont les Iraniens. On m’avait fortement averti mais je ne suis pas si effrayé que cela. Ils ne sont conduisent pas vite ou ne s’injurient pas, ils font juste n’importe quoi. Par exemple remonter l’autoroute à l’envers par la bande d’arrêt d’urgence (enfin celle à droite de la ligne blanche quoi…). Ils le font aussi de nuit, sans phare pour certains…

Dans la circulation, pas de priorité reconnue. Chacun s’avance jusqu’au bout pour voir qui va s’arrêter. Mais cela se fait sans agressivité si bien que cela fonctionne. Il n’y a d’ailleurs quasiment aucun feu qui soit opérationnel : tout se gère ainsi.

Il y a aussi un truc incroyable : traverser une route à pied est un voyage. Il faut marcher doucement et slalomer entre les voitures qui ralentissent en décalé pour vous laisser passer (poussette ou pas). Il y a bien des passages pourtant, mais comme les feux ils semblent être « pour la déco ». Quand il y a 4 files, vous zigzaguez donc entre les bagnoles lancées à 80 Km/h.

IRAN – entrée mouvementée mais quel accueil !

Entrée en Iran (pas de photo à la douane…)

On fouille très légèrement mon véhicule et on m’envoie rejoindre « les femmes » qui attendent depuis plus d’une heure au bureau des douanes. Là je retrouve la famille et nous complètons nos fiches Interpol. Puis on nous confie à un « arrangeur de procédures ». C’est un type qui, nous dit-on, « n’est pas douanier mais est connu de tous et maitrise parfaitement les procédures. Il peut nous aider pour quelques euros. Nous pouvons faire nos démarches nous même, ce sera juste long… Très long… Nous avons le choix ».
Tu parles d’un choix, la douanière lui donne directement nos six passeports et il me prend le carnet de passage en douane du camping car. Il court voir tous ses copains, fait signer à droite, des photocopies à gauche et des tampons au milieu. Puis la bouche en cœur il me propose de changer de l’argent au cours annoncé par la douanière. Je lui échange donc mon retrait d’argent turc du matin. Il se met à compter à 200 à l’heure et me file 50 billets qui valent plusieurs millions de rials (la monnaie Iranienne est un peu dévaluée…). Épuisé, je lui lâche 10 euros pour « son aide à la procédure » et nous entrons en Iran.

Comment j’ai perdu 300 Euros  

Une fois passé, nous soufflons un peu et nous garons près d’un square pour manger. Stéphanie prend le temps de recompter l’argent et m’annonce qu’il nous manque 300€ au compte,enfin 1000 livres turques, soit 11 000 000 rials, donc 1 100 000 tomans. Je suis alors convaincu de m’être laissé arnaquer et suis atterré. Je n’ai plus faim. On nous a tellement parlé de l’honnêteté des iraniens, le pays le plus sûr du monde, etc. Je me rebiffe, fais demi tour bien décidé à remonter le poste de douane, sa douzaine  de barrières et tenter la contestation. En Iran, il faut TOUJOURS garder son calme. Je me présente donc et fais un « scandale à voie basse » en expliquant à tous ses collègues, aux douaniers et soldats présents que « mon aide à la procédure » a du faire une erreur « qui m’étonne ». C’est le branle bas de combat, on m’offre le thé et on le rappelle en catastrophe. Tout le monde est extrêmement mal à l’aise. Je reste dans mon rôle « du brave touriste confiant qui ne comprend pas cette erreur énorme ». Après une heure, mon « ami » revient. Nous discutons et il me soutient mordicus que je ne lui ais pas donné la somme que je prétends. Je renâcle, souffle, râle mais garde mon calme. Puis je réalise n’avoir pas recompté l’argent sorti du distributeur turc et me souviens de la mendiante provoquant mon départ précipité (sans prendre le ticket). Devant témoins, je lui fais jurer sur Allah qu’il dit vrai et m’incline en moi même : j’ai simplement quitté le distributeur avant la sortie d’une seconde liasse… La boulette fatale ! Après cette expérience et plusieurs jours en Iran, je vous confirme que la réputation des iraniens est bien fondée : ce sont des gens extrêmement honnêtes.

L’iran commence mal : J’ai perdu 300€, accusé un Iranien devant les douanes et finalement remplacé un stress monumental par de la culpabilité. Fort heureusement, tout va s’arranger au contact de ce beau pays.

Achura, la principale fête religieuse Chiite
Nous arrivons pour la première veillée de Achura, la plus grande commémoration chiite en l’honneur de Hossein. Elle dure 4 jours durant lesquels on évoque partout le martyr du petit fils du prophète mort au combat pour défendre l’Islam (chiite) contre ses hérétiques de l’époque. On nous recommande de vite rejoindre une grande ville car en campagne « tout sera fermé » durant ces jours. Nous dormons donc dans une gare routière pour filer dès le lendemain vers Tabriz (1 500 000 habitants). La nuit est agitée car les Iraniens forment des processions avec grosses caisses et haut-parleurs. dscf4744-medium dscf4738-mediumIls psalmodient et se frappent la poitrine en rythme en mémoire de Hossein. C’est impressionnant et me rappelle les processions catholiques aujourd’hui presque disparues.

Tabriz, les Iraniens, Mohammed et Asma ainsi qu’Armin

Nous filons dès le matin vers Tabriz (1 400 000 Habitants) pour visiter son bazar et ses environs. Nous arrivons le soir et sommes lâchés par le GPS qui ne nous détecte plus en pleine ville.
Ma copilote, sa carte et la boussole vont tout tenter durant 1h30. Durant cette ballade, plusieurs personnes viennent nous offrir des paquets entiers de nourriture… Sympa les Tabriziens ! Nous découvrirons plus tard que Achura est une période de don alimentaire en mémoire de Hossein et de ses guerriers affamés par l’ennemi. Finalement, grâce à un taxi qui nous aborde puis nous guide nous atteignons le charmant parc « El Goli » et son lac, recommandé dans le blog de nos chers précurseurs du tour à cinq.20161009_162749_pano-medium 20161009_162732-medium 20161009_162616-medium 20161009_163119-mediumLà encore, on nous offre de la nourriture. Il ne nous manque que du pain pour le lendemain et Stéphanie m’explique « pas grave, on viendra surement nous l’apporter ».
C’est alors que nous sommes abordés par un « Bonsoir Monsieur ». Mohammed et sa femme Asma parlent le français.dscf4740-medium Ils passent le début de soirée avec nous dans le parc. C’est une occasion exceptionnelle d’échanger sur nos pays, comprendre l’Iran et ses coutumes.
Le lendemain matin, je pars chercher du pain et demande à des passants (le taux d’anglophones est très fort ici). Ils cherchent avec moi mais tout est fermé, c’est Achura ! Je rentre donc bredouille mais pas pour longtemps. ils reviennent 10 minutes m’offrir du pain qu’ils ont finalement trouvé. Cinq minutes derrière eux, un brave homme nous amène un « kit maison petit déj Azeri » avec pain chaud, fromage frais sucré et miel… dscf4742-mediumStéphanie avait raison ! Je fais au passage avant de partir la connaissance de Armin, un jeune Tabrizien de 17 ans à l’excellent anglais qui souhaite étudier la médecine en Europe de l’ouest l’année prochaine. Il est 10h quand nous sommes tous prêt à partir quand Mohammed réapparait. Libre en ce jour de Achura, il se propose de nous accompagner dans nos visites ! Nous partons donc tous ensemble vers Kandovan, un village troglodytique toujours habité. dscf4787-medium dscf4785-medium dscf4780-medium dscf4775-medium dscf4772-medium dscf4764-medium dscf4766-medium dscf4756-medium dscf4749-mediumLe midi, notre guide d’un jour nous « a trouvé » une maison d’accueil pour nous offrir le repas d’Achura. En ce jour, les gens accueillent et nourrissent chez eux tous ceux qui le souhaite. Nous sommes séparés, « les femmes » et moi et passons un agréable moment d’immersion. Achura est la commémoration d’un triste moment mais il n’en reste pas moins un fort moment de communion. Nous visitons ensuite quelques endroits clés de Tabriz et quittons Mohammed qui nous aura même ramené jusqu’au Parc !  dscf4798-medium dscf4803-mediumle jour suivant, nous retournons dans Tabriz voir ce qui était fermé la veille pour Achura. La mosquée bleue et le grand bazar. (photo)
J’en profite pour acheter une carte 3G en échange d’une copie de mon passeport, de mes empreintes digitales et d’une fiche Interpol :). Le midi, nous sommes interpellés par un groupe d’hommes qui font la queue. On nous fait passer en priorité pour nous offrir un repas sur le trottoir, entouré de 150 personnes de la communauté. C’est toujours l’effet Achura. Certains offrent le pain, d’autres les patates et les œufs, d’autres leur service afin d’organiser un grand repas gratuit pour tous. Nous terminons ensuite la ballade et les visites en ville. 20161009_133843-medium 20161009_141140-mediumNous passons par la fameuse Mosquée Bleue qui a été à 90% reconstruite après un tremblement de terre. On admire surtout les céramiques et les proportions impressionnantesdscf4810-medium dscf4805-medium Enfin nous rentrons « chez nous » pour que les filles travaillent leurs cours et que nous préparions le départ du lendemain.

Comment j’ai perdu 47 € (je progresse m’enfin…)

Le soir, impossible de faire fonctionner ma carte. Je teste sur le téléphone de Stéphanie sans plus de succès (et pour cause ma carte n’est pas encore activée) mais oublie après coup de lui couper le réseau. Je m’en rends compte 5h plus tard, alors que le MégaOctet est facturé 10€ en roaming (oui oui!) et que ce téléphone  a 3 mois de mails en retard. J’en dors à peine, me voyant avec une facture de 10000€ sur le dos, voire beaucoup plus…. Affolé le lendemain, je demande à plusieurs passants de me prêter leur téléphone avant de réussir à découvrir sur le site de Free un montant de 47€… je suis soulagé .Pour me remettre, je bois un thé avec Armin (arrivé entre temps) qui refuse de me voir payer…  Hospitalité oblige !

Après toutes ces émotions, nous partons vers la Mer Caspienne pour l’ajouter à notre palmarès ;).

 

Les extras du monde à six : Des BD à thème

A la demande de mes chères filles, je publie ici leurs dernières œuvres.

Marine est un peu « frappée » par la géométrie du CNED :)

marine-bd-1

Alors que Morgane s’amuse sur des sujets liés au voyage. Si vous avez du mal à lire les bulles, c’est qu’elle débute 😉

Version corrigée (il manquait la bulle finale qui est devenue un cri de ralliement familial)

muezzinPour les copines de classe, n’hésitez pas à encourager Morgane car les détails étonnant de notre environnement se racontent parfois mieux ainsi !

TURQUIE – En route vers l’Iran

Où en étions nous ??

Oups il y a 10 jours que nous n’avons pas écrit… La faute en incombe à notre précipitation pour passer la frontière et à la difficulté d’obtenir internet en Iran…

Nous en étions donc à notre départ de Trabzon, visas Iraniens en poche, pour filer vers la frontière.

Vite vite, la frontière

Nos visas en poche, nous roulons donc vers Erzurum, la ville la plus froide de Turquie. Après une petite étape dodo dans un bled, nous arrivons dans cette ville de 500 000 Habitants. Notre objectif : laver notre linge, y compris nos draps car on commence à voir l’empreinte de nos corps dessus :). Comme d’habitude, nous galérons dans le centre ville avec notre CC. Je fais même un demi tour à un angle du bazar, assisté par une trentaine de Turcs hilares. Nous trouvons, grâce à un « office du tourisme », une laverie mais il faut patienter une journée. Impossible de se garer où que ce soit, mais en passant dans le centre nous repérons un chantier à l’arrêt (pour le we au moins). Nous squattons près d’un voisin de charme20161008_091619-mediumet à deux pas des sites à visiter. Manon en profite pour faire une « manucure à la manouche » 20161008_092551-medium et nous visitons cette ville de nuit comme de jour.20161008_103331_night-medium 20161008_104657-medium 20161008_110443-medium 20161008_121334-medium 20161007_195357-medium 20161007_195034-medium 20161007_194700-mediumLe lendemain, nous récupérons notre linge miraculeusement très propre. Même les tâches les plus effrayantes sont parties. A se demander avec quoi ils ont lavé nos vêtements !?! Quoi qu’il en soit, nous partons fissa vers l’étape suivante dont l’objectif est l’achat de vêtements féminins conformes aux règles iraniennes.

Agri, de la pauvreté au shopping

En arrivant dans cette ville, nous nous arrêtons en plein centre près d’une heure de jeu. Pour la première fois, à notre grande surprise, des enfants viennent mendier. Ils mendient non pas de l’argent mais de la nourriture. Une charmante Turque nous offre le thé et nous explique que nous venons de rencontrer nos premiers réfugiés Syriens. C’est une brusque confrontation à une histoire qui nous paraissait « lointaine » jusque là. Nous désertons le centre pour une aire de jeu en périphérie et dormons tranquillement avant l’épreuve du lendemain…

A 11h, nous sommes sur le site du défi : l’artère commerçante de la ville. 20161009_114550-mediumCela se passe plutôt bien, en à peine deux heures Marine et Stéphanie sont équipées de tenues de combat. 20161009_121116-medium 20161009_120735-mediumNous partons donc en début d’après midi vers Dogubayazit et son « CaravanSerail » réputé dans tout le pays.

Dogubayazit

Une heure de route et nous voici devant le palais de « Ishak Pacha » répertorié dans tous les blogs de routards. En chemin Stéphanie annonce « nous allons sans doute rencontrer des français ». Nous la charrions tous avant d’apercevoir… un convoi de 5 voitures françaises. Pour la première fois, nous sommes même reconnus par certains qui suivent notre blog, ce qui amuse beaucoup les enfants ! Nous échangeons quelques précieuses minutes avec eux car ils sortent juste d’Iran et doivent rouler pour rentrer vite en France.
Nous les quittons pour la visite de ce formidable édifice, au meilleur moment car la lumière est déclinante.20161009_163945_pano-medium Les enfants s’amusent comme des fous dans les oubliettes, le Harem et autres pièces « mystère ».20161009_161530-medium dscf4715-mediumau passage, nous vérifions que les toilettes Turques, cela ne date pas d’hier…dscf4713-medium dscf4708-medium dscf4707-medium dscf4679-medium dscf4678-medium 20161009_163332-medium 20161009_162048-mediumNous croisons plusieurs mariés venus pour les photos et ils sont enchantés de poser pour nous… poulette française incluse :)dscf4672-medium Puis nous partons pour la ville en elle même et choisissons une aire de jeu loin du centre. Nous nous arrêtons et sommes submergés instantanément d’enfants Syriens qui escaladent le camping car, s’accrochent partout et tapent aux carreaux. Nous repartons dare dare et les plus téméraires restent accrochés au porte vélo. Un peu nerveux, Je les fais lâcher prise en freinant ce qui n’était sans doute pas la meilleure méthode….

La ville est en fait sans dessus dessous, pleine de checkpoints et de postes fortifiés. Les rues sont animées et le commerce fonctionne, mais on sent que tout est sous surveillance. Nous dormons en plein centre, sur un parking bien éclairé et proche de la police.

Le lendemain, nous décidons de quitter rapidement le pays pour l’Iran. Il nous manque malheureusement du liquide car en Iran aucune carte bleue internationale ne fonctionne. Je vais donc faire un dernier gros retrait en Livres Turques. Pendant celui ci, je suis perturbé par une mendiante et je pars très vite (cela aura des conséquences dans le prochain épisode…). Le CC est dans les startingblocks et m’attend.

Sortie de Turquie,

Bien qu’ayant prévu tous les documents, nous nous attendions à quelques complications. Nous ne sommes pas déçus :).
Tout d’abord, à la sortie de la Turquie, je me fais refouler par un officier dont l’ordinateur ne connait pas mon CC. Il ne parle rien d’autre que le grognement et me renvoie élégamment « là bas » avec le bras. Dieu merci, j’ai fait copain copain avec un autre douanier qui parle qq mots d’anglais. Il me prend sous son aile et m’accompagne 500 mètres plus bas un poste de contrôle des véhicules. Quand je suis passé la barrière était ouverte, le feu était vert et le poste vide. Mais il aurait fallu que je m’y arrête et attende qu’un gars viennent saisir mon passage…
Bref après une petite heure de câlin verbaux, je quitte la Turquie avec mon véhicule pour le « no man’s land entre les deux pays ».

Et alors ?

La suite, je vous la raconte très bientôt car l’entrée en Iran a été riche en émotion. Néanmoins nous y sommes depuis 5 jours maintenant et tout est redevenu très très calme :)

Rappel : La carte de notre périple est à jour et disponible ici : http://lemondeasix.fr/la-carte-reelle-du-monde-a-six/

2 mois : Troisième point voyage

Troisième point technique alors que nous sommes en train de passer de touristes à voyageurs et de vacanciers à nomades.

Camping car

La machine va toujours bien côté porteur. Nous faisons tellement de montagne que j’ai parfois l’impression qu’il n’avance plus :). Je suis parfois contraint de monter des pentes en seconde.

Nous avons récolté un étrange bing qui a enfoncé 1 cm2 de notre revêtement externe de cellule. Je ne me l’explique toujours pas vu son emplacement… Je me demande se ce n’est quelque chose qui est venu nous percuter  (Branche, Caillou, corne de rhinocéros …)

Déplacements (Fréquence et rythme)

Depuis notre retour sur la Mer noire, nous ne faisons que des sauts de puce. En effet rien ne nous sert d’aller trop vite tant que nous n’avons pas nos autorisations de visa pour l’Iran. Le plus c’est qu’on maitrise notre endroit (commerces, lieux sympas, gens autour) et le moins est que nous avons l’impression de faire du sur place.

Fourniture et alimentation

La Turquie nous a fait changé un peu nos menus mais la base est toujours la salade tomate + melon d’eau (voire pastèque). Le chocolat en tablette se fait rare pour les gôuters.

Nous allons plus souvent au restaurant ou chercher à manger car nous sommes dans une zone de prix non touristique. Manger à 6 pour 10-15 € est très faisable.

Le vin et la bière, disparus un temps, se trouvent à nouveau dans cette zone « turco touristique ».

Types de dodos

Nous sommes maintenant bien au point sur les types d’arrêts posibles.

Grande ville : Anonymat, pas ou peu de contacts et des visites à faire.

Village : Contact maximal assuré en quelques heures voire minutes.

Petite ville : hé bah… entre les deux :). Des contacts, mais au bout de la deuxième nuit seulement

Nature : Planqué dans un coin, seule solution quand nous avons envie de faire un peu les sauvages. Handicap : pas de réseau.

Du coup, nous alternons ces catégories selon nos humeurs, envies et besoins.

Journée type

Le rythme reste le même si ce n’est que nous nous levons plutôt tous vers 8h maintenant.

Comment vont les parents ?

Le moral a connu un coup de mou à l’arrivée sur la Mer noire. Nous avons connu 3-4 jours de grosses pluies. C’est très vite déprimant et hyper compliqué à gérer dans le petit volume. Nous avons eu de la condensation à trop rester enfermés et les draps humides à faire sécher, c’est un vrai souci. Heureusement le soleil nous est revenu et un peu de baume au cœur avec lui.

Nous avons aussi des soucis d’électricité. Comme nous roulons peu, la batterie de la cellule est toujours limite limite… J’aurais du faire ajouter un second panneau solaire car avec un seul c’est trop juste. Nous devons donc économiser les minutes d’ipad :) et réfléchir à la pose d’un second à Trabzon par exemple.

Il nous tarde en fait de nous relancer via l’Iran qui semble vraiment être une destination formidable. La Turquie est hyper accueillante et agréable, mais nous avons comme toujours « le feu aux fesses » !

Envoyez nous vos bisous, ça nous réchauffera les jours sans soleil :). Lire vos commentaires est toujours un plaisir qui nous stimule. Recevoir de vos nouvelles Perso par mail est un bonheur.

Comment vont les enfants ?

Les filles supportent toujours bien le voyage. Les complications des parents ne les touchent encore que dans une moindre mesure. Romane regrette encore parfois Nantes mais le temps fait son œuvre et le voyage devient son habitude. Elle s’attache beaucoup aux gens que nous rencontrons et découvre avec tristesse que le voyage impose de toujours partir.

Stéphanie a eu l’idée étrange d’interdire les liseuses durant la journée. C’est un comble quand tant de gens ont du mal à faire lire leurs enfants, mais chez nous cela générait trop d’isolement. Du coup, les filles se sont mises à jouer aux dames ensemble, nous avons fait des « quirkles » et même un peu d’échecs. Rassurez vous, il reste une grande séance de lecture le soir :).

Marine a fait un gros effort pour positiver son attitude dans ce contexte de voyage. Elle participait déjà beaucoup via la gestion de Manon le matin mais elle s’attache maintenant en plus à aider au « bon fonctionnement » de la famille. Elle prend une place de grande et nous facilite la gestion. Il reste évidemment des moments délicats mais nous allons vers le meilleur.

Morgane et Romane ont perdu des dents. Figurez vous que la petite souris passe en Turquie, et dans la monnaie locale s’il vous plait :)

TURQUIE – On patiente à Trabzon et enfin…

Rappel de l’épisode précédent

Nous recevons nos codes d’autorisation pour demander nos visas au consulat Iranien de Trabzon. Il faut 3 jours ouvrés pour qu’ils soient enregistrés dans le système informatique (oui j’ai beaucoup ris…) et nous avons espoir qu’ils soient enregistrés avant le double we Iran + Turquie.

Trabzon et son consulat

Trabzon pèse environ 300 000 habitant. C’est une ville qui remonte à « longtemps avant JC » et qui s’est fait passer dessus par un paquet de peuples (les grecs, huns, arméniens, macédoniens et autres turcs se la sont arrachée). Le grand Ataturk lui même y venait parfois en villégiature, c’est tout dire ! Comme toute les villes de la mer Noire, elle est construite à flanc de montagne et séparée de la mer par… l’autoroute : Génial pour vivre en camping car :).

Bref, nous arrivons au consulat avec peine et nous faisons très gentiment recaler car notre numéro n’est pas encore dans le système… « Nous sommes Mercredi appelez nous demain ». Nous voilà partis pour une errance d’une journée en nous disant qu’il faudra peut être revenir le lendemain. Nous dormons donc sur un parking un peu miteux de la ville mais profitons de l’occasion pour manger notre première fondue turque (le Kuymak).

Le lendemain, coup de fil en anglais « Your number is not in the system, call back tomorrow afternoon ». Youpi, et en plus il pleut pour deux jours encore ! Nous partons chercher un spot plus accueillant pour une nouvelle nuit.

L’oasis du camping cariste

Nous errons le long de l’autoroute et la nuit approche. Le meilleur point repéré s’avère être en fait un restaurant chic avec plage privée. 20160930_100612_pano-mediumDe plus en plus confiant dans l’hospitalité Turque, je prends deux filles avec moi et vais demander l’asile pour une nuit. Bingo ! On nous accueille sur de beaux pavés autobloquants, avec accès aux toilettes et surtout une prise électrique !!!! Le bonheur pour recharger sans rouler quand il pleut. 20160930_092036-medium 20160930_092104-mediumDu coup les enfants regardent leur premier dessin animé depuis le départ et le « c’est pas sorcier » sur Istanbul. Cerise sur le gâteau, durant nos deux jours devant chez lui, le patron refusera (malgré notre gêne) que nous payons nos consommations.20160930_174347_pano-mediumDernier appel avant le we

Lorsque nous appelons le consulat, un espoir apparait : ils demandent nos numéros de passeport pour vérifier quelque chose… mais finalement nous disent « OK venez lundi matin ». Nous avons donc 2 jours à tuer mais nous partons sous le soleil (promis pour les 5 jours suivants).

Tourisme local

Nous allons donc tourner en rond autour de Trabzon et cherchons quoi visiter. La zone est turcotouristique, il y a donc des « choses à faire ». Nous retenons « shopping in Trabzon » et le monastère de Sumela (semi trogolytique et perché au milieu d’une falaise de 120 mètres). La première activité nous permet de commander une liseuse supplémentaire, leçon retenue des jours de pluie.Nous découvrons dans les centres commerciaux que les enseignes françaises sont une référence :)20160929_115953-mediumet qu’ici, on ne plaisante pas avec le Döner Kebap (regardez la taille) !20161003_110746-mediumLa seconde nous permet de perdre 10 degrés par l’altitude et de faire une petite randonnée vers… dscf4641-mediumun monastère fermé pour travaux :). Peu importe : j’ai fait grimper les filles à flanc de montagne, c’est encore une belle journée de passée. dscf4637-medium dscf4636-medium dscf4631-mediumEn redescendant, nous dormons dans une petite ville face à son aire de jeux.20161002_162102-medium 20161001_173904-mediumNous achetons également ma recharge préférée d’eau potable : le modèle 19 litres !!!20161002_154035-medium ll fait beau, nous mangeons des simitis, la vie est belle quoi !

Retour au consulat

Nous arrivons à 9h00 pétantes avec tous les documents et photos. On nous accueille juste après un sympathique Iranien anglophone. On nous demande donc d’attendre et de nous assoir. Nous allons attendre 2 heures avec les enfants… pour qu’on nous remette juste les 8 formulaires recto-verso à remplir. Stéphanie va les compléter pendant que je pars à la banque déposer en liquide 6*50 € de frais sur le compte du consulat : facile !

Sauf qu’en Turquie, la banque c’est comme la sécurité sociale en France dans les années 80. 20161003_120700-mediumJe poireaute donc 45 minutes dans une agence de la banque en question pour qu’on m’annonce qu’il faut aller dans une autre agence… refaire la même queue. Je suis fou ! Finalement je réussi mon épreuve, nos rendons les papiers à 14:30 (le consulat ferme de 12h à 14h30) et on nous dit « revenez jeudi vers 16h-16h30. Trois nouveaux jours à tuer, mais il fait toujours beau !

Petit restau en amoureux

Nous visitons donc dans la foulée la mosquée AYA SOFIA (oui oui, « Sainte Sophie » comme celle d’Istanbul  mais au 1/100eme). 20161003_165306-mediumElle aussi est une ancienne église orthodoxe et ne s’est jamais appelée Sainte Sophie. Nous partons ensuite dormir vers la mer en cherchant un coin écarté de l’autoroute. Nous trouvons un petit port 20161004_102849_pano-medium dscf4642-medium(Sans accès à la mer ????) et le parking d’un restaurant. Question habituelle au patron, réponse positive et nous voilà installés avec un thé offert. Le soir, nous décidons de nous offrir ce restau un peu chic mais qui propose du poisson. 20161003_203131-mediumC’est un vrai bonheur car la cuisine est excellente et on nous sert  même du vin blanc. Le tout, qui plus est, à prix d’ami :).

Les grottes de çal

Le lendemain, nous partons voir des grottes (cal magarasi) La route est un cauchemard car les pentes sont énormes mais la visite est formidable. Cette grotte est parmi les plus grandes au monde et le torrent qui l’a creusée y serpente toujours. 20161004_144536-medium20161004_152046_night-medium 20161004_145323_night-medium 20161004_145819_night-medium20161004_152647_night-mediumNous y observons des cascades souterraines, stalactites et autres dépôts de sédiments bluffants. La géologie en démonstration pour les enfants.

Deux derniers jours de patience

Nous décidons de passer le jour suivant dans le centre de Trabzon et trouvons pour la nuit un port plein de cachet face à la ville et ses pentes impressionnantes20161005_121009 20161005_105933_panoNous reviendrons même y dormir pour notre (espérée) dernière nuit Trabzonnienne. Le lendemain nous allons récupérer notre nouvelle liseuse, visitons vite fait la résidence d’été du fondateur de la nation Attaturk. En fait, il y est venu 3 fois, mais vu son charisme cela suffit à marquer les murs ;).20161006_142328 20161006_143001Et c’est la fin du suspense

Nous nous rendons au consulat à l’heure donnée. On nous remet en 5 minutes nos 6 visas youpi !!!!!! 

Nos visas en résumé. Début des démarches le 17 septembre. Avec les jours fériés d’Iran, l’attente, les délais, malgré la demande en urgence (heureusement?), réception des numéros d’invitation le 27 septembre. Bon nous sommes des invités de marque, alors, le temps de bien préparer notre arrivée… Plus les trois jours du système informatique plus les week-ends iraniens et turques encore, dépôt des formulaires le lundi 3 octobre pour une réception des visas jeudi 6. Bref, 21 jours! OK, si nous avions anticipé, 4 jours auraient suffi. Mais nous n’aurions pas autant visité la Turquie de l’est. (Et cela  nous a servi de leçon, nous avons déjà entamé les démarches pour la ballade en bateau de notre camping-car de Dubai vers la Malaisie)

Nous partons l’instant qui suit vers la frontière qui n’est qu’à… 800 kilomètres :). Il nous reste un peu de Turquie à vivre et le temps d’écrire un point sur ce pays et le voyage.

TURQUIE – Mer Noire en attendant les visas

Rappel de l’épisode précédent

Nous roulions vers la mer Noire à travers les montagnes (ce pays n’est il fait que de montagnes ???).dscf4603-mediumavec quelques sueurs froides pour Stéphanie dans les virages. Il faut admettre que ça peut mal tourner,dscf4595-mediumcomme pour ce camion dont nous découvrons la récente chute :).

Giresun ou l’enfer météorologique

Plus nous approchons de cette petite ville de la mer Noire et plus le climat est humide. Nous avions négligé cet aspect : Sur cette côte, il pleut 270 jours par an. C’est de là que vient sa magnifique végétation. Les nuages noirs qui viennent du nord butent sur la côte de montagnes abruptes  et PAN ! La flotte. Résultat, nous essuyons 3 jours de pluie battante, ce qui est LE cauchemar du camping-cariste avec enfants. Nous nous garons sous un pont d’autoroute afin d’être à l’abri et surtout de miroiter une aire de jeu géante en face. Elle sera inutilisable puisque toujours trempée…

L’espoir est sur la route

En plus de l’humidité, la pluie baisse le rendement du panneau solaire. Nous sommes donc contraints au mouvement afin d’avoir de la lumière (la Turquie a un seul fuseau horaire si bien qu’il fait nuit à 17h30 ici). Nous roulons donc tout doucement vers Trabzon car nous attendons une autorisation de visa pour nous présenter au consulat Iranien. Nous passons une nuit à Espiye sur un parking en plein centre. C’est l’occasion de faire des courses entre deux averses et de découvrir notre premier pub Turc, en face duquel nous sommes garés.

Le lendemain, nous faisons route vers Tirebolu (un peu plus à l’Est) et passons une nouvelle journée sous le déluge. Nos chaussures sont trempées, dscf4607-mediumnos draps humides de condensation… c’est la loose.dscf4609-mediumAprès une nuit au pied d’un château Ottoman, 20160924_102930-medium 20160926_161449-mediumnous nous déplaçons vers une allée face à la mer et bordée d’une aire de jeu (google maps toujours). Bonne nouvelle, le temps s’améliore.

Encore une rencontre formidable, Eyub et sa famille.

Nous dormons face à notre nouveau jardin, dscf4618-medium dscf4610-mediumet, au matin, le soleil est de retour. Alors que nous buvons un café en surveillant les enfants dans les toboggans, on nous interpelle en français depuis les immeubles derrière nous : « Salut les français, je descends vous voir et vous allez monter boire le thé ». Eyub vit à la Rochelle et est en Turquie pour aider ses parents à avancer les travaux de leur maison au village. Nous rencontrons également ses cousines. Ils vivent en France depuis 1980 et nous reçoivent comme des rois. Ils nous expliquent que cela leur fait plaisir d’accueillir des Français après avoir été accueillis en France.  Nous sommes invités à déjeuner, faisons une superbe visite du village natal de la Maman en haut de la montagne et passons des heures formidables à discuter. Eyub,20160928_113750-medium et sa soeur Aïla, 20160927_114623-mediumvont nous rendre de nombreux services et rendre notre attente de visas hyper agréable.

Romane et nos enfants en général sont accueillis avec une gentillesse infinie. Eyub nous explique qu’ils apportent de la vie dans l’appartement de ses parents. Ils sont choyés et gâtés comme rarement.20160928_113710-mediumEncore une fois l’accueil des Turcs et leur côté famille nous impressionnent. Eyub m’explique que la culture Turc et également l’Islam sont les fondements de cette hospitalité incroyable.

Vivre comme des Turcs ?

Tirebolu est une petite ville très agréable. 20160926_160521-mediumNous y passons 4 jours et finissons par tout connaitre. Nous y faisons donc nos courses facilement, profitons de « notre » jardin aire de jeux et regardons les vagues le soir. 20160924_141523-mediumNous allons boire le « çay » dans les « bars à thé », acheter du vin dans les « büfe », chercher du pain tous les matins et même me faire raser chez le « Kuafor ». Nous mangeons différents döner et pide (plat turc à base de pain fourré façon pizza) et laissons même une fois les deux grandes partir en ballade seules pendant 20 minutes (avec Talkie Walkie, youpi :) ). Les enfants se régalent avec toutes les sucreries, les poires et noisettes offertes.

Cerise sur le gâteau : retrouver des français.

Un beau matin, nous découvrons au loin un camping car. Nous nous approchons et réveillons un couple de français revenant de Russie. Nous descendons quelques verres en mangeant ensemble face à la mer. L’occasion de discuter voyage et camping car « en francais dans le texte ». Ah, au fait, Antoine et Angeline  sont de Seine-Maritime, de Bolbec et du Havre précisément… le monde est si petit :). Une très agréable rencontre comme une petite « bouffée de France » :)dscf4622-medium

Les pré-visas arrivent enfin

Nos recevons finalement nos numéros d’autorisation et partons pour Trabzon dans l’espoir d’obtenir nos visas avant 10 jours. En effet, nous sommes mardi et il faut 3 jours avant que le consulat ne les enregistre. Après ces 3 jours, nous pourrons faire nos demandes qui mettront 4 jours à être traitées. Le souci est que jeudi et vendredi sont chômés en Iran puis que samedi et dimanche le sont en Turquie : Nous pouvons perdre 5 jours à une journée près !

 

 

TURQUIE, sur la route de Trabzon

Rappel de l’épisode précédent,

Après un dernier arrêt à Avanos, nous quittons la Cappadoce pour nous diriger en plusieurs étapes vers Trabzon. L’objectif est de demander nos visas là-bas. Il nous faut obtenir en amont des autorisations via une agence de voyage en ligne. La cible est donc une ville et un réseau acceptable.

S’arrêter, c’est rencontrer

Nous roulons depuis 2h quand, en bon français formés par la sécurité routière, nous décidons de faire un break. Nous quittons donc l’autoroute (enfin la grande route quoi…) pour chercher de l’ombre dans un village tout proche car les arbres se font rares. Nous sommes à l’ombre de la mosquée lorsqu’un motard s’arrête pour nous offrir un melon. Il est francophone, s’appelle Murat et a travaillé 7 ans à Angers. Nous papotons quelques minutes puis il nous salue et nous souhaite bonne route.

Rencontrer, c’est être invité

Deux minutes après le départ de Murat, deux hommes viennent nous saluer. Ils ne parlent que Turc et je sors donc Google translate quand… Murat repasse. Il traduit et finalement nous invite à boire le thé chez lui et ses parents. Ils tiennent un « Market » dans le village et nous garons le CC devant. Pendant le thé, Romane et surtout Manon ont un succès incroyable. De manière générale, les turcs adorent les enfants, nous l’avons maintenant bien remarqué.dscf4545-medium dscf4546-medium Même Manon goute le thé turc (très très dilué je vous rassure). dscf4561-mediumDans la foulée, Murat nous propose de rester le soir pour un barbecue… Ça ne se refuse pas tant l’accueil est chaleureux ! Nous passons donc l’après midi avec eux dscf4558-mediumtandis que sa maman revient de Cappadoce pour s’occuper de nous !dscf4549-mediumLe soir venu, nous dégustons un délicieux menu de produits maison. Les filles raffolent du « Monti », dscf4553-mediumdes ravioles de viande pétries et fermées à la main. Entre temps, Romane a fait jouer son charme auprès des femmes  qui préparaient le repas. Elle mange du coup toute seule sur un tapis devant la télé (en Turc bien sur)… dscf4556le rêve quoi…

Après le repas, le thé est prêt et j’ai même le droit à un formidable café turc Maison.

Vous avez dit « petit » déjeuner ?

Le lendemain matin, nous sommes invités à un petit déjeuner composé pour nous. Nous y mangeons des Lavas (prononcer Lavach), du fromage, des frites, de la viande hachée mélangée à des œufs, différents pains… Le tout est majoritairement fait maison et excellent. dscf4564-mediumVers 10h nous sommes repus pour la journée !

Mais ne partez pas les mains vides

Nous sommes de plus couverts de cadeaux : Stéphanie a reçu un foulard brodé à la main et des sculptures de Cappadoce. dscf4555-mediumNous partons également avec des melons, poivrons et piments. Cerise sur le gâteau, notre bouteille de gaz s’est terminée durant la nuit et nos hôtes m’en vendent une à prix d’ami sur le coup. Nous sommes maintenant équipés de bouteilles 100% Turques !

Au fait, vous connaissez la région ?

Durant la soirée, le tonton de Murat nous a recommandé des cascades à aller voir dans le coin. Au matin, Murat nous annonce qu’il va nous accompagner là-bas et nous mettre sur la route de Trabzon ensuite. Nous passons ainsi un super moment au soleil dans un cadre superbe 20160918_110715-mediumen buvant un thé bien sur…20160918_112628-mediumNous passons même dans une « pisciculture restaurant » dans laquelle les enfants observent les milliers de truitesdscf4576-medium dscf4573-medium en attente du grill :).

Sivas, une vraie ville Turque

Depuis notre passage à Istanbul nous n’avons en fait pas  visité une ville Turque non touristique. Sivas est une grande ville et compte 300 000 habitants. Nous nous installons sur un parking gratuit proche du centre ville dans lequel nous croisons des hordes de… turcs (nous sommes dimanche). Les trottoirs sont bondés et on se croirait en France pendant les soldes ! C’est un vrai plaisir de gouter à la vraie vie urbaine Turque.dscf4587-medium dscf4591-medium Nous achetons des simit (bretzels) et faisons quelques emplettes avant de rentrer dormir.

Le lendemain matin, les 3 grands enfants travaillent pendant que Stéphanie, Manon et moi allons nous offrir un thé dans un joli petit « kavhé » du centre. 20160919_095355_pano-mediumUn vrai petit havre de paix.20160919_095424

Le midi, notre parking est  le lieu d’un combat féroce entre minibus, camions, mobylettes, R12 Break et autres taxis. C’est la rentrée scolaire et nous sommes face au collège ! Plusieurs voitures manquent (au centimètre près) de rayer mon beau CC… Cette angoisse vient s’ajouter à une plus dévorante : impossible de trouver de la bière dans cette ville ! Il me faudra finalement, après des heures d’errance, demander à des autochtones afin de trouver une boutique très confidentielle vendant les fameux breuvages.20160919_121025-medium J’en prends 9 litres… par précaution ;).

La calme revenu, nous quittons le parking de la mort et rejoignons un parc avec aire de jeux repéré sur Maps. Nous y passerons la journée et la nuit suivante, c’est le temps nécessaire pour croiser un francophone et se faire offrir des pommes :).

Sur ma route

Nous partons ensuite vers Giresun, sur la côte de la mer Noire. Un petit arrêt intermédiaire se fait à « Şebinkarahisar » devant un restaurant, près d’une aire de jeux et près de l’hopital (Manon s’est salement cogné la tête le matin sur un toboggan et on ne sait jamais 😉). Le tout a été repéré par Stéphanie via maps (nous devenons des experts…). Lassé de chercher où dormir, je demande simplement au patron si je peux m’installer sur son parking pour une nuit. Il me répond chaleureusement oui, me serre la louche, m’installe à table et m’offre un thé… l’hospitalité Turque quoi :o)

Le lendemain, nous roulons vers Giresun avec un nouvel épisode du « salaire de la peur » pour Stéphanie. Je monte et descends des cols, enchaine boucles et lacets avec le vide comme glissière : magnifique mais frissonnant parfois. Le frein moteur est ton ami :)

Chère petite souris

Le midi, nous faisons une halte rapide dans un village de montagne pour cuisiner. Dans la nuit, la petite souris est passée car Morgane a perdu une prémolaire. Nous envoyons les deux grandes seules au « market » d’en-face pour dépasser les 5 livres déposées par celle-ci. Inquiet au bout de 15 minutes, je vais voir et les trouve… en pleine conversation avec toute la boutique et un turc ayant travaillé 15 ans en France ! Elles me demandent littéralement ce que je fais là… Le monde leur appartient :)

PS : Vous n’aviez peut être pas remarqué, mais la page qui permet de suivre notre trajet réel contenait un lien qui ne fonctionnait pas (Merci Joli Papa pour le signalement). C’est maintenant corrigé, vous pouvez via « mymaps » voir notre historique de déplacement. Vérifiez en cliquant ici

TURQUIE, la Cappadoce

Rappel de l’épisode précédent :

Nous venons de faire réparer notre pneu grâce à l’aide miraculeuse d’un pompiste zélé !

En route vers Ankara, escale terroir

Nous sommes si remontés que nous décidons de prolonger la route  prévue et d’atteindre Ankara. Les enfants en profitent pour avancer le travail scolaire. Une fois arrivés à proximité, nous n’avons pas très envie de nous faire une capitale réputée pour n’avoir que peu de cachet. Nous la contournons donc et faisons escale dans un petit village au bord de l’autoroute. Stéphanie y a repéré via maps une aire de jeu face à laquelle nous dormirons. Nous faisons un petit tour de village à sa recherche et nous garons.

Dès notre arrivée, nous attirons les enfants du village et Manon est rapidement la coqueluche des fillettes.20160911_181330-mediumLe bouche à oreille faisant, les garçons viennent eux aussi faire les braves autour de nous. Alors qu’ils deviennent fatiguants, notre voisin le plus proche vient les houspiller et m’invite à boire le thé dans sa ferme. Ahmet ne parle absolument que le turc, mais je serais capable de parler avec un arbre :). Par chance, nous avons appris que Google Traduction (encore eux…) permet de traduire en live ce que dit une personne. Nous testons et me voilà parti pour deux heures de mimes et de clics ! dscf4392-mediumNous buvons finalement le thé avec Stéphanie et les grandes, tout en dégustant ses « Lavash » faits maison(sortes de crêpes de blé légèrement sucrées). Nous recevons également la visite d’un jeune homme de 20 ans qui nous amène gateaux et boissons offerts par « the shériff of the village », en anglais dans le texte :o).

Le lendemain, c’est le début de la « fête du sacrifice ». 4 jours  pour commémorer le sacrifice évité du fils d’Abraham. Ahmet nous fait visiter sa ferme et surtout nous prépare un repas à base du mouton tué sous nos yeux pour la fête. Toute sa famille défile et nous salue, en « turc only » bien sur !dscf4386-medium dscf4405-medium dscf4401-medium

La Cappadoce

A midi, nous partons repus vers de nouvelles aventure en Cappadoce. Guide du routard en poche, nous allons dormir dans les différents villages recommandés. Nous visitons donc d’abord  Uchisar et son pic rocheux contenant une ville troglodytique20160912_181316-medium 20160912_181457_pano-medium

Viennent ensuite trois villes souterraines (Tatlarin, Kaymakli puis Derinkuyu). Nous avons adoré Kaymakli car nous étions seuls et qu’elle est pleine  de boyaux à visiter sur 4 niveaux souterrains.dscf4458-medium dscf4440-medium dscf4443-medium dscf4463-medium dscf4451-mediumDerinkuyu possède 4 sous sols de plus mais la visite est plus « dirigée » et surtout les bus de chinois (qu’ils soient Turcs ou Russes, c’est évidemment pareil) y créent des embouteillages insupportables !

Nous nous posons ensuite dans un camping avec piscine à Goreme pour faire nos lessives (5€ la machine, quels bachi-bouzouks !!!) et glandouiller un peu. Le matin, à 6h, je suis réveillé par des bruits de souffles intenses. Je tilte et sors voir l’envol des dizaines de montgolfières permettant aux touristes la vue d’en haut. Je réveille toute la famille et nous en prenons plein les mirettes !20160915_062439-medium 20160915_063021_pano-medium dscf4469-medium

Du coup, à 7h nous sommes d’attaque pour aller visiter les monastères rupestres de Goreme avant l’arrivée des différents chinois. Je loue un audioguide et le fait partager par Morgane et Marine, c’est de la « thérapie de fratrie » :). Le musée de plein air en question est tellement blindé qu’il y a des durées par grotte à visiter. Par chance, nous l’avons pour nous seuls durant une bonne heure…dscf4474-mediumNous passons ensuite la journée au camping à récupérer. Le lendemain, nous partons pour trouver la fameuse « love valley » et ses cheminées de fées. Randonnée et les filles sont formées à la géologie. Au passage, elles retiennent d’autant plus que le « c’est pas sorcier » sur la Cappadoce a vraiment fait mouche.dscf4509-medium 20160916_153851-medium 20160916_153842-mediumAu passage une dédicace pour Flo, la directrice du sexe des pays de la Loire,  et toutes mes copines, « Ici, il y en a pour tous les gouts, des rondes, des carrées, des grosses, des fines, des grandes et des petites. » dscf4495-mediumEt une jolie pose immanquable :)dscf4498-mediumPour Saint Félix, nous cherchons toujours à dépasser les limites de la capucine o;)

La bonne nouvelle c’est que la Cappadoce a un sol volcanique et est ensoleillée. Le raisin s’y exprime pleinement et nous retrouvons de petits vins très sympas issus de cépages locaux20160914_212632-mediumNotre dernière nuit en Cappadoce se déroule dans le village de Cavusin. Nous y visitons une dernière ville troglodytique et dormons directement face à elle.20160916_175937-medium 20160916_171545-medium

Avanos, le début de la fin

Le lendemain nous quittons le coin par Avanos, une petite ville plus « Turc que touriste ». Cela nous fait du bien et nous y découvrons des aspects déroutants de la vie locale comme ce chargeur public de fauteuil électrique dscf4527-mediumdes boissons venues d’un autre tempsdscf4544-mediumdes affichages en français car pas mal de maisons sont possédées par des compatriotesdscf4522-mediumet même un restaurant américain d’un type inconnu que les enfants veulent absolument essayerdscf4532-medium dscf4539-mediumAu passage, nous remarquons que la maison est loin…dscf4531-medium

La prochaine fois, je vous raconterai que s’arrêter 10 minutes boire un café sur la route peut vous emmener bien plus loin :).

 

 

 

TURQUIE, la grande Istanbul avant la plage

En route vers 18 millions de voisins

L’arrivée à Istanbul en dit déjà long. Les 20 derniers kilomètres se font en bouchon sur une 2*3 voies. Entre les files, on trouve des vendeurs de pains, de toupies ou de bouteilles d’eau fraiche. Ils serrent les fesses entre deux camions et courent pour se faire payer quand les voitures redémarrent.

Une fois « tout près » du parking connu de tous les CCaristes passés là bas, nous sommes bloqués par une limitation à 3m (qui en faisait en fait 3,9…). Nous voilà réorienté par le GPS dans des ruelles de la largeur de 2 vélos anorexiques… Une nouvelle fois, la grande ville nous donne des sueurs froides pendant une bonne demi heure et nous arrivons enfin. La zone de dodo est bitumée, mais au bord de la mer et avec vue sur la mosquée bleue.dscf4276-medium dscf4274-medium

Les visites tiennent leurs promesses

Nous partons dans la foulée manger en ville puis visiter cette fameuse mosquée bleue et le « grand bazar ». Point positif : on ne se bouscule pas à Istanbul en ce moment. Nous entrons sans aucune attente dans tous les sites ! La chaleur est étouffante dès qu’on perd le vent de la mer. Je vous épargne de longs commentaires  sur les sites en eux mêmes, vous savez déjà que c’est splendide et impressionnant. Même Morgane est passionnée :)dscf4257-medium Ça fait réfléchir cette histoire d’Islam :) dscf4262-mediumdscf4244-mediumEt les femmes, elles ont… disparu ? regardez bien elles ont laissé une trace lors de l’effacement :)dscf4250-mediumLe lendemain, en route pour le doublé Sainte Sophie (qui n’a jamais été dédiée à cette sainte ai je appris) et palais Topkapi. Tout comme la veille, c’est splendide.dscf4279-medium dscf4281-medium dscf4302-medium dscf4313-medium Le soir venu, nous fêtons en famille mes 40 ans et je suis couvert de cadeaux. Nous avons même trouvé des pâtisseries qui m’ont coutées le triple qu’en France pour un gout très local 😉dscf4325-medium dscf4327-mediumNous découvrons avec plaisir les petits « bretzels » (pain simit) que grignotent partout les Stambouliotes et les filles mangent leurs premiers « Kebabs ». Cela fait des années que je les prépare à déguster ce fruit de l’art de la grillade verticale. Elles sont conquises par le duo avec les légumes frais et croquants : prêtes pour la fac 😉

Le 8 au matin, c’est l’anniversaire de Romane. Je fais une petite visite uniquement avec elle  : La « basilique citerne ». Il s’agit d’une réserve d’eau souterraine construite au VIe siècle. Le toit, c’est à dire la chaussée d’Istanbul, est supporté par quelques 600 colonnes. Magique. basilica-cisternNous buvons ensemble un petit verre sous terre. Les grandes durant ce temps ont avancé leurs travaux d’école. A notre retour nous quittons la ville pour la mer Noire. Comme d’habitude, après les visites en ville nous allons nous détendre sur la côte :).

Joyeux anniversaire Romane

Nous faisons une halte sur l’autoroute afin de manger des grillades et surtout déguster un quatre-quart d’anniversaire français agrémenté de sucettes locales et de bougies. dscf4342-medium dscf4346-medium dscf4349-mediumRomane reçoit 5 ou 6 petits cadeaux dont la plupart sont sous licence « Reine des neiges ». Elle reçoit également des scoubidous et dessins de ses soeurs. Elle est comblée, surtout par le gel douche « Frozen bubble gum » ;).

La mer est privée dans ce monde !

La mer noire nous déçoit un peu car nous nous trouvons là aussi face à une succession de plages privées. On nous demande 30€ juste pour passer la nuit sur le parking ! Nous roulons longuement jusqu’à trouver une impasse menant sur des hauteurs d’où on voit la mer. Les voisins m’acceptent de bon cœur pour une nuit et nous dormons au calme.

Un petit espace libre pour 6 personnes ?

Le lendemain, nous découvrons qu’au pied de notre impasse se trouve une crique accessible par une route cachée. dscf4352-mediumNous déménageons, faisons quelques courses et nous installons sur le sable. Comble du bonheur, la crique semble habituée aux feux de camps (d’ailleurs nous trouvons une grille dans le sable parmi les 300 000 détritus jonchant le sol) . Nous prévoyons donc des grillades et réalisons notre premier barbeuc « home made » depuis la France !  dscf4356-medium dscf4363-mediumÇa mérite bien une pause neuneu devant l’appareil :) dscf4372-mediumLe lendemain matin, des voitures arrivent. Nous sommes samedi et il y a des plagistes ! Nous rencontrons Ismail avec lequel Romane sympathise très vite. dscf4378-mediumIl a enseigné en France il y a 20 ans. Après un café nous papotons longuement autour d’une pastèque et de thé. Il nous quitte au moment du repas et un autre plagiste vient alors nous offrir deux poissons grillés. La chaleur de l’accueil Turc se confirme !

Et encore une galère… résolue par une rencontre

Au moment du départ, nous notons que notre pneu arrière droit est bien peu gonflé. Et pour cause ! Il a une belle tête de « clou » aplatie à sa surface… Nous voilà forts inquiets car la ville est à 1h30 de route en lacet. Nous partons donc en roulant très prudemment vers celle ci. Sur la route, nous trouvons d’abord un réparateur fermé avant que la magie de ce pays ne s’active à nouveau.

Je m’arrête dans une station service pour au moins regonfler ce pneu. Voyant que je ne comprends pas la machine, le patron vient m’expliquer (tout en Turc donc en langue des signes) avant de me proposer un thé. Je lui montre alors mon clou et lui fais signe « où réparer à a ronde ?? » (on tourne le doigt en l’air). Et là, il prend son téléphone, passe deux coups de fils et me fait patienter en m’offrant des biscuits. Il invite ensuite toute la famille pendant que son employé me guide en scooter chez un réparateur qui m’attend. Le gars répare mon pneu dscf4379-mediumpour 10€ et je suis de retour 35 m plus tard. Alors que je paye mon plein, mon bon samaritain m’offre des peaux de chamois ! Quand enfin je lui demande s’il sait où je peux prendre de l’eau pour le CC, il sort et interpelle la station de nettoyage voisine qui monte un tuyau pour moi. Ces Turcs, ils sont bluffants !!

Gonflés à bloc (désolé pour le jeu de mot) nous partons vers Ankara (enfin surtout vers la Cappadoce).

Un petit mot pour Sainte Claire D’assise…

Nous nous unissons à toute l’école et nous pensons fort à vous tous.