Rappel de l’épisode précédent
01/03/2017 : Nous venons d’arriver à Luang Prabang au Laos après une croisière de deux jours. Nous avons parcouru environ 15 guesthouses pour finalement en trouver une un peu au-dessus de notre budget et en dessous de nos attentes.
Découverte de Luang Prabang
Dès le soir, nous mangeons malgré tout au night market car il est tout proche et cela fait plaisir à tout le monde de se promener après notre long périple. Nous retrouvons les mêmes repères alimentaires qu’en Thaïlande : pad thaï et riz frits sont toujours là. Gros plus : comme annoncé dans les guides, le Laos a gardé des repères culinaires français, notamment le (bon) pain. Nous nous promettons de la baguette fraîche pour le petit déjeuner du lendemain.
Au matin, nous décidons de changer de logement pour en prendre un autre plus sympathique. Nous comptons nous reposer dans cette ville. Une fois le déménagement terminé, nous partons déambuler dans les rues, en commençant par le marché tout proche. Nous y trouvons de véritables produits locaux comme le rat séché, les grenouilles vivantes ou encore les cafards grillés…Nous glanons des informations en vue de notre prochain challenge : prendre un « sleeping bus » vers Vientiane. Mauvaise surprise, les couchettes doubles ne sont disponibles qu’une nuit sur deux. Il faudra choisir entre partir vite d’ici ou avoir peu de temps à Vientiane. Nous choisissons la première solution, bien qu’elle nous prive de la récupération escomptée, et réservons les billets.
Une fois ce problème réglé, nous visitons « tout doucement » la ville. Un passage devant le temple central (le Wat Kehk Chauz), des repas le long du Mékong et le fameux point de vue sur le soleil couchant. Le plus drôle à cet endroit est de voir combien nous sommes pour récolter une photo tristement classique ;). En vieux blasés que nous devenons nous essayons de regarder la vie locale plutôt que les monuments et autres points de vue . La ville est agréable, on y sent la douce torpeur annoncée du Laos. Romane et moi nous faisons couper les cheveux,
nous observons longuement une récréation d’école, les produits Français à disposition nous amusent… Les SI waterfall et le départ
Une « excursion » nous parait opportune pour découvrir la nature environnante : Les Si Waterfall. Elles sont à une vingtaine de kilomètres seulement et nous y allons pour pique-niquer. Une négo de touktouk et pan l’affaire est dans le sac. L’endroit est réellement magnifique !
Je fais l’ascension vers le haut de la chute d’eau avec les deux grandes. L’endroit est hyper paisible, l’atmosphère très douce et le panorama sublime. Le Laos dans toute sa splendeur. La seule à se baigner courageusement dans cette eau très fraîche sera Romane.
Le parc naturel héberge de plus des ours recueillis par une association, ce qui amuse plus particulièrement les petites, et Sylvain, l’amoureux des ours.
A plus dans le bus
Le soir nous partons par le bus. Les tickets ont été réservés via notre guesthouse car le surcoût (négocié quand même car le boulot pour un ou six billets est le même) est partiellement compensé par les économies de touktouk. En revanche tout cela a été un peu… bordellique ! Nous sommes donc enchantés de constater que nos lits nous sont bien attribués et que personne ne va dormir dans le couloir du bus :). Nous cassons une petite croûte sur le parking de la gare routière et zou !
Le point positif est que les enfants vont s’endormir très rapidement et passer une assez bonne nuit. Pour les parents c’est une autre affaire. La route est très très mauvaise, tourne sans arrêt et nous secoue en position allongée… pas évident de trouver le sommeil. De plus, le lit est prévu pour les laotiens, pas pour les bonhommes de plus de un mètre quatre-vingt… Je suis un peu plié en deux avec Manon qui me bloque la diagonale. Derniers points, la clim est réglée comme dans les avions, un véritable frigo et nous faisons de multiples arrêts pour laisser les laotiens faire pipi dans la nature !!!
Au final nous arrivons à 6h du matin plutôt fatigués. Mais l’expérience est malgré cela concluante. Ce mode de transport nous a permis parcourir une longue distance, sans gestion des enfants tout en gagnant une nuit d’hôtel.
Vientiane… une capitale « française »
Dès notre arrivée, nous nous mettons en chasse d’une guesthouse pour le soir. En arpentant les rues, nous passons devant une boulangerie très réputée ici. Les restaurants « western » et surtout frenchies sont partout ! Nous petit déjeunons devant une aire de jeu, sur un banc un peu cracra… cela nous rappelle avec nostalgie notre vie en camping-car. Une fois le ventre plein, nous partons sacs sur le dos et trouvons après sept essais notre guesthouse (« sport guesthouse » pour 100 000 Kip la chambre avec ventilo). Nous voici installés pour attendre notre surprise !
Dans la rue, à l’hôtel ou au restaurant, les français sont partout. Soit, cela nous donne à nouveau le sentiment de « tourisme de masse » mais reste agréable et permet des rencontres très sympathiques. Les échanges d’informations pratiques sont également grandement facilités (tarifs, distances, négociations possibles, bonnes adresses….). Nous faisons la connaissance de Jean Claude qui arpente le Laos plusieurs mois par an pour exercer sa passion de la photographie. Il nous indique de nombreux bon plans qui vont orienter la suite du voyage.
A propos de rencontre
Avant notre arrivée au Laos, notre chère tatie Bijou nous a donné un super contact. Pierrick, le fils de son amie, est expatrié au Laos depuis 6 ans. Nous nous sommes déjà rencontrés en France mais il est temps de mieux nous connaître :). Sa femme Path et lui nous donnent rendez-vous le lendemain soir dans un restaurant pour papoter. Un très bon moment durant lequel nous en apprenons autant sur Pierrick que sur son pays d’adoption et découvrons sa femme adorable.
Et sinon les activités ?
Nous passons en tout 4 jours à Vientiane. Le but cette fois est très clairement de nous poser un peu. Nous pensons avoir changé dix fois de guesthouse en douze jours. Nous retrouvons donc de petites habitudes dans notre quartier : acheter du pain tous les matins, utiliser les transports en commun, arpenter les différents marchés, maltraiter les touktouk escrocs durant les négociations, manger dans un restaurant français nommé Le Vendome, préparer la suite de notre voyage vers le sud…
Les filles passent plus de temps ensemble et elles se sont mise à se tatouer au stylo bille… mimétisme face aux baroudeurs que nous cotoyons ??Outre nos passages dans quelques temples, nous nous rendons également au local de l’association « COPE ». Celle-ci équipe gratuitement de prothèses les victimes des mines anti personnelles et autres bombes à fragmentation cachées dans le sol depuis la guerre dite « du Vietnam ».
580 000 raids américains ont été recensés sur le pays pour plus de 2 millions de tonnes de bombe. La fameuse « route Ho Chi Min » a coûté cher au pays…
Notre autre visite sera pour le « Buddha Park ». C’est un assemblage hétéroclite de statues bouddhistes et hindouistes collecté par un gentil illuminé souhaitant concilier les deux religions. Dans les faits c’est un peu un terrain vague avec des statues plus ou moins entretenues.
Rien de fascinant mais… sympathique pour les petits et surtout accessible en bus public sur une route « presque piste », ce qui est le vrai fun de la ballade :).
La surprise, la surprise !!!
Le lendemain, mercredi 08/03, nous allons chercher notre surprise… à l’aéroport. Nicolas, le petit frère de Stéphanie, et Marie, sa moitié, viennent passer deux semaines avec nous. Nous sommes tous impatients de les accueillir et leur réservons un accueil de folie dans le terminal.
C’est une nouvelle occasion de nous faire remarquer et de sympathiser avec des laotiens qui craquent tous pour Manon. Ils adorent faire jouer leurs petits avec elle.Après une bonne heure d’attente, ils arrivent enfin. Nous les ramenons rapidement à la guesthouse pour qu’ils récupèrent. Dans la soirée, nous déballons tous les cadeaux qu’ils nous amènent de France : Magazines pour les enfants, autocollants pour transformer notre nouveau PC Querty en azerty, bonbons, saucisson, vin, comté, fils à bracelet brésilien, bières et même une bouteille du fameux Bidule de Pornichet. Un immense merci aux grands-parents, à Catherine et Jean François, à Cindy et Vincent, et bien sûr Nico et Marie.
Bon et après ???
Nous décidons ensemble de partir vers le sud en petites étapes. La première nécessite 7 heures de bus mais nous (et les enfants surtout) sommes maintenant robustes. De plus, nos nouveaux compagnons de voyage adhèrent à notre désorganisation volontaire. Ils sont prêts à faire un peu n’importe quoi au jour le jour. C’est ainsi qu’après une bonne nuit de sommeil nous décollons donc tous les huit vers la gare routière, sans tickets ni réservation car sinon ce ne serait pas rigolo :).
- Morgane : « Et s’ils n’ont pas huit places dans le bus, on fera quoi Papa ?? «
- « T’inquiète pas ma poulette, on prendra le suivant »
- « Et s’il n’y a pas de suivant ? «
- « Eh bien on improvisera, t’inquiète «
- « ha ok »
Moi je vous le dis, à huit, nous allons encore bien plus nous amuser 😉