EMIRATS – DUBAI le retour et le départ

Rappel de l’épisode précédent

Nous venions de nos installer sur la plage de Sharjah pour récupérer après notre arrivée accrobatique à Dubai.

Sharjah, se refaire la frite ?

Nous sommes  sur cette plage entourés de nos amis Allemands (Heidi, Birte, Mickael, Norbert, Gerhard…) et Français (Gabriel et Fanny). dscf5436-mediumLe camping car est garé directement sur le sable. Cela rend la vie amusante aux enfants qui vivent sans chaussures et courent partout librement.20161110_165635-medium 20161114_113404-mediumLes deux grandes vont même se voir offrir un tour de « bouée grande vitesse » par les plagistes avec qui nous avons sympathisés.20161111_101150-mediumdscf5422-medium dscf5433-medium5 jours vont s’écouler sans que nous ne fassions vraiment quelque chose. Il faut dire que nous trainons encore de petits tracas.

Toujours pas de gaz : malgré tous les efforts de nos copains locaux (Amin et Ibrahim) nous sommes condamnés à vivre sans réfrigérateur ni plaque de cuisson. Les courses  et les repas en flux tendu nous occupent pas mal… Heureusement (pour le café !!!) nos amis allemands nous dépannent en nous prêtant leur réchaud de secours. Nous passons auprès d’eux pour des amateurs finis :)

Manon est toujours malade : Après une accalmie passagère, sa diarrhée est repartie de plus belle. Nous nous réveillons la nuit et devons faire quelques lessives de drap « bien chargés » à la main. Je m’aventure donc dans une belle clinique privée Dubaienne. On se croirait dans Dr House, tant pour l’ambiance que la facture (que notre assistance va prendre en charge). J’en reviens avec 5 jours d’antibiotique.

Dans ce pays encore, il n’existe pas de laverie « à la machine ». On veut nous fait payer à la pièce, ce qui monte à des dizaines d’euros pour une seule tournée. Nous lavons donc notre linge par petits paquets à la main, cela devient une routine :).

En parallèle, nous faisons avancer le shipping du CC : il faut faire à l’économie et éviter de laisser notre maison roulante trop de jours à l’avance. J’échange par mail avec la Malaisie et par téléphone avec des Dubaii/indiens… Je galère avec mon anglais que je trouve de moins en moins « fluent » depuis le début de ce voyage :).

Néanmoins les journées sont agréables à 34° sur le sable. Comme  disait Aznavour, la misère est moins pénible au soleil ;). 20161114_113540-medium 20161114_141524-mediumNous discutons et descendons quelques verres régulièrement avec Gabriel et Fanny, nos motards globe trotter arrivés avec les renforts Allemands. Nous allons également faire la connaissance de Cécile et Florent, parents d’Antoine et Marion. dscf5435-medium dscf5440-mediumIls sont expatriés et viendront jouer sur la plage pour partager un peu de temps avec nous. Au passage, ils vont nous rendre le service d’une petite lessive :).

Repartir pour profiter de Dubai

Un beau matin, nous décidons qu’il faut quitter cette plage pour aller visiter Dubai et relancer le voyage. Nous rejoignons donc la Kyte Beach pour nous rapprocher des fameux gratte-ciels de 900m 20161114_165231-mediumet des « mall », centres commerciaux grands comme des villes.

A peine installés on nous annonce qu’il faut laisser le camping car au port pour préparer le shipping. Nous isolons donc toutes nos affaires dans la soute et partons à la recherche d’un hôtel abordable… pour J+1 :). A six personnes, c’est chaud mais trouvons finalement deux chambres dans le vieux Dubai.20161116_101530-mediumC’est de là que nous allons visiter le « Dubai Mall », 20161116_130714-mediumses fontaines et son gigantesque voisin le Burj Califat culminant à 890 mètres.  dscf5468-medium Tout est hallucinant ! A l’intérieur du Mall on trouve des parcs d’attractions, un aquarium de 20 mètres de haut,20161116_161047-mediumune patinoire, 20161116_141712-mediumdes dizaines de restaurants, des taxis internes pour se déplacer,20161116_161817-mediumet même une bonne franchise française qui vend le flan aux œufs à 5€. 20161116_181603-mediumBref, c’est démesuré :). D’ailleurs ils étiquettent les enfants comme sur les plages bondées20161116_201445-medium

Au soir, les fontaines autour du Mall offrent un spectacle d’animation grâce à leurs motorisations synchronisées. 20161116_183336_night-mediumLe tout est complété par un jeu de lumière sur le « Burj Califat ». 20161116_182458-mediumC’est presque aussi impressionnant que… la foule des perches à selfie chinoises qui filment le spectacle :).

Le shipping du cc se finalise

J’emmène un matin mon cher CC aux préparateurs qui vont m’annoncer que pour l’inspection des douanes, le CC va devoir rester ouvert et que les clés vont devoir voyager dedans… C’est carrément une opération « portes ouvertes » sur le véhicule durant 3 semaines de mer ! Il ne nous reste plus qu’à espérer car même si leur valeur est faible, nous tenons à nos simples fringues et outils. Nous relativisons grâce aux récits de voyageurs qui durant leurs shipping avaient carrément laissé tout ouvert pour éviter la fracture des fenêtres… au moins il est prêt à partircc-sur-rack La visite des douanes sera repoussée deux fois. Du coup, elle se fait le jeudi à 16h. Juste avant le combo vendredi-samedi-dimanche (WE de Dubai + WE de Malaisie). Le lendemain, pour éviter de rester deux nuits de plus, je fais le forcing pour laisser les derniers documents signés à la réception de l’hôtel. Nous voulons consulter à nouveau pour Manon et anticipons un long traitement. Il vaut mieux donc arriver vite à Manille pour nous poser et nous concentrer sur elle.

Il est donc 11h30 le vendredi 18/11. Nous pouvons enfin partir. Nous réservons alors enfin nos billets vers Manille pour le soir même puis le logement airbnb qui nous accueillera… le lendemain. Tout est bouclé ? Ça tombe bien il faut rendre la chambre à 13h00 :).

Une dernière ballade et en route

Nous visitons encore un peu le vieux Dubai, de vrais restaurants locaux abordables 20161118_133751-mediumun vieux fort tellement authentique qu’il en est louche (il rappelle l’époque des glorieux nomades de la région) 20161117_154054-mediumdscf5550-mediumSes petits bateaux qui font la traversée du canal historique de l’émirat20161117_151414-medium 20161117_151159-medium 20161117_151100-mediumson souk de l’or, dscf5562-mediumses boutiques à touristes puis partons tôt à l’aéroport. De là, nous embarquons donc (à 23h) avec notre cheptel de filles. C’est un avion de nuit, tout le monde va donc dormir… enfin presque :) La clim est bloquée à 15 degré et nous sommes tous gelés !

Arrivés à Manille,  dernière petite émotion : aucun des 6 distributeurs ne prend ma carte visa. Nous utilisons la mastercard de Stéphanie, montons dans un taxi et rejoignons notre rbnb.

La fin de l’épisode compliqué

En lisant tout cela, vous devez vous dire ce n’était pas une sinécure. Effectivement, cette période n’a pas été la plus fun du voyage. Mais rassurez vous, nous avons quand même passé de très chouettes moments et fait de très belles rencontres. Notre arrivée à Manille est le point final de pas mal de galères et le début d’une nouvelle période sympa, comme vous le lirez dans le prochain post.

EAU – DUBAI puis retour à SHARJAH

Le choc de Dubai

Les émirats Arabes unis, comme leur nom l’indique, sont une réunion de plusieurs émirats. Chacun a sa famille royale et donc ses lois. Parmi eux on trouve Dubaï. Dans ce pays, la mercedes est la voiture du pauvre. On lui préfère souvent le cayenne ou tout autre forme de 4×4 démesuré. Les routes ont toutes 3 voies (10 parfois pour l’autoroute) et les gens roulent plutôt vite. C’est une ville à l’américaine : toutes les rues font plus de 2 kilomètres et on se déplace toujours en voiture pour avoir la clim avec soi. Autant vous dire que cela change de l’Iran.

Nous arrivons encore une fois de nuit et sans GPS dans cette ville de dingue. Nous nous installons près d’une plage, trouvons un petit truc à manger (attention ici on trouve des hotdogs à 10€…) et faisons rapidement un énorme dodo. Le lendemain, c’est un peu la gueule de bois :). Plus de produits frais sous la main car l’Iran s’est terminé sans argent. Plus d’internet car nous sommes dans un nouveau pays. Notre bébé nous réveille la nuit pour vomir ou changer sa couche. Nous n’avons pas encore trouvé de shipping vers la Malaysie. Cerise sur le gateau : Nous n’avons plus de gaz donc plus de frigo ni de plaque de cuisson.

Ne pas sombrer :)

Nous nous attaquons donc aux problèmes par priorité. Nous rencontrons Paul, un belge expatrié, qui va nous indiquer où et comment acheter une carte sim. Nous serons ainsi capable de nous déplacer. Après une heure passée à nous perdre, nous trouvons le lieu et un supermarché. Deux problèmes résolus ! Nous nous attaquons alors au shipping et je contacte notre agent local. Celui ci m’apprend que nous roulons sans assurance ! Nouveau problème gratuit ! Il passe alors vingt coups de fils pour m’aider et m’apprend que je dois aller voir la régie des transports pour régulariser ma situation…

Une parenthèse inespérée

Le soir, nous sommes invités par Paul dans sa famille. Ils vont nous offrir une bouffée d’oxygène énorme en nous recevant comme des rois. Vin français, conversation sur le pays, fromage, TARTE AUX POMMES et même digestif ! 20161107_230520-mediumUne emm… de moins

Le problème d’assurance est passé en priorité une, vu les risques encourus. Je pars donc le lendemain à 7h pour les bureaux de la régie. Là bas, je vais parcourir 10 bureaux, rencontrer 30 personnes et supplier 3 managers de m’aider. Ils ne peuvent rien pour moi car je suis un cas « non prévu ». Mon véhicule a été importé aux émirats mais ne doit pas être immatriculé ici car il va repartir. Pire encore, je veux le conduire sans le faire immatriculer ici. De toute façon, pour le faire immatriculer, je devrais être résident mais alors cette  immatriculation serait définitive… Vous n’avez rien compris ? c’est normal ! En fait il n’est pas prévu qu’on fasse du tourisme ici avec sa propre voiture. Alors ils se contentent de laisser faire… J’ai donc passé 4 heures de galère… pour rien ! Nous sommes dans une tolérance qu’on m’a à peine confirmée, et encore verbalement. M’enfin ici la police a les moyens de vous intercepter…20161108_092623-medium 20161108_084050-mediumEt pour l’assurance ? Une seule compagnie ( taper « al ain ahlia » sous google) assure temporairement les voitures à plaques étrangères. Il m’aurait suffit d’aller les voir directement et le problème était réglé. Nous y allons donc vers 13h et sortons à 13h15 allégés de 125€ pour deux semaines d’assurance. Au moins sommes nous maintenant en situation de droit pour rouler !

Faire un break avant de craquer

Nous partons ensuite à la dérive vers un quartier industriel pour tenter de trouver du gaz. Nous tournons et réalisons que nous faisons n’importe quoi. Nous décidons alors de vivre quelques temps sans gaz pour d’abord récupérer notre lucidité. Nous nous rendons donc sur la plage de Sharjah, citée par plusieurs blogueurs. Nous y sommes très bien accueillis, garons le camping car direct sur le sable et prenons du repos.

20161108_164010_pano-medium 20161109_113318_pano-mediumC’est là que les choses s’améliorent un peu. D’abord les gars de la plage essaient de nous aider à trouver un remplissage de gaz… sans succès. Ensuite, nous voyons débarquer un groupe d’étranger (dont un couple de français à moto) fraichement débarqués de Bander Abbas. Ils ont enduré ensemble les mêmes souffrances que nous 3 jours avant. Nous allons passer les jours suivant tous ensemble sur la plage avec l’assistance bienveillante des propriétaires de la plage privée. 20161109_144929-mediumdscf5419-mediumCes derniers vont par exemple nous emmener faire des courses, chercher pour nous une laverie, nous fournir de l’eau etc. Ils vont même jusqu’à convaincre le loueur de plage d’offrir un tour de « bouée tirée par un scooter des mers » à nos enfants.

Bref cela fait 4 jours que nous sommes sur cette plage et que nous récupérons. 20161110_074006_pano-mediumNous sommes toujours en attente d’un bon shipping vers la Malaisie. Nous avons à priori choisi d’aller aux Philippines pendant le shipping du CC (pas cher, sympa pour les enfants et bonne météo).

A l’heure où je vous écris notre petite Manon commence elle aussi à aller mieux. Son petit ventre digèrerait il enfin le rythme de dingue des derniers jours ?

IRAN – Bander Abbas et le shipping

Sur la route de Bander Abbas

avant notre départ de Shiraz, Maziar nous a recommandé deux arrêts possibles : Fasa et Darab. Nous atteignons la première vers 12h et décidons que vu sa taille nous ne ferons qu’y manger.

Au soir, vers 17h nous faisons donc halte à Darab près d’une aire de jeux. Vers 20h, un jeune iranien vient nous trouver en disant « it is not safe here » et nous emmène en plein centre ville dans un parc plutôt sympa mais bruyant…
Les jeunes iraniens désœuvrés font les « quéqués de Bacqueville » (expression brevetée de Saâne Saint Just) avec leurs 125. A trois dessus, ils font des ronds et des courses sur tous les boulevards. Nous arrivons toutefois à dormir une fois qu’ils se sont lassés de venir nous observer.

Le lendemain, une classe d’école est sur l’aire de jeux. J’y emmène Manon qui… nous vomit tout son repas comme un geyser.
Après Marine, malade depuis 2 jours, c’est la seconde à y passer. Nous pensons que le partage de lit pourrais faciliter la transmission de virus. Après avoir fait visiter le CC à toute la classe, 20161101_110127-mediumnous partons chercher un repas dans la ville et rencontrons Farhad

Comment j’ai prêté ma fille à des iraniens

Farhad tient absolument à ce que sa fille rencontre les nôtres. Il ferme son agence de voyage pour nous rejoindre au parc. Sa fille de 11 ans est un véritable soleil, parle mieux l’anglais que lui et s’entend incroyablement bien avec Morgane. dscf5394-mediumElle demande donc si Morgane peut l’accompagner le soir à son cours de gym… chose que nous n’osons refuser tant elles semblent heureuses. C’est seulement quand Morgane est partie seule dans la voiture de la maman que nous nous sommes dit que c’était peut être léger de notre part… Mais évidemment, elle est bel et bien revenue, et enchantée qui plus est !dscf5398-medium

Le combat de Bander Abbas

Nous roulons dès le lendemain matin 5 heures pour atteindre notre port de départ. En arrivant, c’est le choc attendu : 35 degré au moins, un taux d’humidité au delà de 80% et pas de vent… Nous nous installons face à la mer sur le refuge de tous les blogueurs et y retrouvons nos amis  allemands Birte et Mickael. Ils nous  apprennent qu’un bateau part trois jours plus tard et qu’avec le we nous devons donc aller chercher et payer nos billets dès le lendemain.

De peur d’être perdus, nous avons pris un agent via un ami de Marzian. Le lendemain, il m’emmène au bureau de la compagnie et je découvre que je dois payer en cash. Par chance, le montant correspond à… tout l’argent qu’il nous reste à 25€ près (je mettrai le détail en bas du post pour de futurs voyageurs (*) ). Ces 25€ devront nous faire vivre durant 3 jours et nous devons « faire apparaitre » 100€ pour payer notre agent.

Nous allons donc vivoter durant 3 jours sur cette plage hyper fréquentée par les iraniens en quête de fraîcheur. Ils viennent y dormir dehors sur leurs tapis.20161103_214144_night-medium dscf5401-medium Nous y ferons de nombreuses rencontres plus ou moins collantes, marrantes mais toujours enrichissantes !

La douleur du shipping

Le samedi matin, rendez vous à 9h avec toute la famille au port pour faire les papiers. Il faut bien cela car le bateau part à… 21h ! Pour y aller, la route passe par… une plage à 6 voies !20161105_091108-mediumJe colle au train de mon agent qui va mettre trois heures top chrono pour faire les 150 bureaux et signatures requis. C’est exactement le même temps que Birte et Mickael mettent pour le faire sans agent :).
Vers 12h, nous commençons donc à attendre car on va nous appeler vers… 18h !! pour charger les véhicules. Durant ce petit moment de plaisir, nous rencontrons d’autres voyageurs avec qui nous allons vivre « ce voyage extraordinaire ». Pour les enfants, c’est long, très long, et empiré par le fait que nous les nourrissons exclusivement au pain afin de garder nos derniers deniers en cas de « backshish surprise ». Heureusement, le charme des petites agit encore : Un douanier zappe les informations nationales pour passer aux dessins animés avant de se mettre à jouer pendant deux heures avec Manon.20161105_161003-mediumEnfin, il est 21h ! Mais le système informatique a planté. Il faut attendre l’impression de deux derniers billets…
A 22h, nous démarrons finalement le voyage dans un ferry digne des années 70 françaises, sale au possible et embaumant le mazout. 20161105_211933-mediumOn nous sert un « poulet/riz » en nous passant (en Farsi non sous titré) un film historique de 1967 racontant le massacre des musulmans Libyens par les méchants italiens. Malgré cela, nos courageux enfants vont dormir correctement dans leurs duvets (y compris Manon) et nous avec du coup…20161105_233334-medium

Mais ce n’est pas fini…

A 9h le lendemain, nous arrivons au port de Sharjah (près de Dubaï). 20161106_083246-medium20161106_093748-mediumNous avons 4 véhicules touristes avec nous : Birte et Mickael, un jeune couple belge et deux jeunes motards en vadrouille. Nous décidons de faire toutes les démarches ensemble. Cela va nous prendre… 7h !!! et 268 € !!!! Et pendant ce temps, Stéphanie et les enfants attendent dans une salle (climatisée ouf). Quand nous sommes libérés le soir par les douanes, c’est la délivrance et les grandes effusions :). Nous avons au final passé quasiment 36h consécutives à poireauter dans ce transit : un enfer pour les enfants qui dans notre cas ont malgré tout bien joué le jeu !dscf5409-medium

(*) Détail des prix du shipping

Bander Abbas :

tickets famille 2 900 000 Rials par adulte et 1 450 000 Rials par enfant de moins de 10 ans (prix officiel partout)

Ticket véhicule environ 800€ sans aucune explication du calcul ni négociation possible

100 € pour l’agent inutile car vous pouvez tout faire vous même en prenant vos tickets aux bureaux de la compagnie.

Sharjah

425 Dirhams pour la fin des frais de la compagnie de shipping (on ne vous en parlera pas en Iran : ils disent « ne pas savoir s’il y a des frais de l’autre côté »

20 + 80 Dirahms pour des coup de tampon et une visite du camping car par un douanier

550 Dirahms pour des frais dans le port (du « handling » principalement) alors que c’est vous qui conduirez votre véhicule de bout en bout…

 

 

IRAN – PERSEPOLIS SHIRAZ

Rappel du dernier épisode

Nous avons quitté Esfahan guillerets pour aller visiter Pasargades et surtout Persépolis.

Pasargades… vite fait

Cette ville dont j’ignorais l’existence était la capitale de l’empire Perse avant que Persépolis ne soit crée. Sur le papier, ça en jette, mais pour les yeux, il ne reste que pas mal de cailloux au sol et… la méga tombe de Cyrus, seul bâtiment resté debout.20161027_120502-mediumLe monsieur fut le premier à unifier les empires Perses et Mèdes il y a 2500 ans. Du coup, on comprend qu’il ait pu prendre un peu la grosse tête et se préparer une tombe de 17m de haut…20161027_121651-mediumTout cela, c’est Manon qui nous l’a traduit car c’est écrit en Farsi sur les panneaux ;).

Persépolis, la ville millénaire

Nous arrivons en fin d’après midi sur le site le plus réputé d’Iran. La ville a été fondée et embellie par les successeur de Cyrus pour marquer les changements de leur empire. Nous décidons une visite en deux temps. Stéphanie et les trois grandes découvrent ces magnifiques pierres et terminent par une grosse glace pour se féliciter de cette « superbe visite ».

Sylvain pour sa part préfère attendre le lendemain à l’aube pour choper un groupe de français, profiter des longues explications de leur guide et passer trois heures à contempler les cailloux millénaires.
dscf5300-mediumdscf5251-medium dscf5293-mediumNous avons même retrouvé la faïence de la cuisine de Mamy à Nantes !dscf5264-mediumLors de la visite « courte », Marine, par l’odeur des glaces alléchée, en oublie notre guide de l’Iran sur un banc. Perdu! Catastrophe ! L’Iran (avec nos difficultés de connexion internet) sans guide… youpi ! Stéphanie trouve alors un vendeur parlant un peu le français et part avec lui faire le tour de toutes les échoppes de Persépolis. Mais personne ne l’a récupéré. Ému par son désarroi,  il lui promet d’en rapporter un le lendemain, en français qui plus est…
« Perse et Police », l’Iran parfois dur à comprendre
Nous allons nous coucher un peu triste sur le parking de Persépolis lorsque la police arrive. « Impossible de rester ici, on vide tout le parking. Dehors! » (Enfin en iranien bien-sûr). Tous les gens replient leurs tentes et leurs tonnes de matériel pour pique-niquer. On nous envoie vers un second endroit. Le gardien d’environ 15 ans et demi (mais armé jusqu’aux dents) nous met littéralement dehors en nous hurlant dessus et sûrement en nous insultant, mais bon… heureusement… nous ne comprenons toujours pas le Farsi.
Nous partons donc dans un troisième endroit,et là encore la police nous vire… Les armes fleurissent dans tous les sens. Que se passe-t-il ?  Nous avons également perdu notre connexion internet. Est ce que le guide suprême viendrait visiter Persépolis demain. Si c’est le cas, nous allons essayer de réaliser un selfie avec lui !
Un jeune iranien nous vient en aide. Il papote 5 minutes avec les derniers policiers rencontrés et nous conduit en vélo… au second endroit d’où nous venons de nous faire virer en beauté. Et cette fois, le garde à peine pubère nous accepte dans les gardens de Persépolis. Bref, la grande classe. Nous apprendrons plus tard que le lendemain était l’anniversaire de Cyrus, le fameux empereur perse. Les iraniens profitent de cette fête « pré islamique » pour venir manifester leur mécontentement. Plus d’un million de personnes seront présentes le lendemain (d’après nos rapporteurs).
Au petit matin, Sylvain fait sa visite avant d’aller voir le copain de Stéphanie qui effectivement, tout fier, nous offre un guide de l’Iran. C’est une édition 2016  très intéressante que des touristes avaient oubliée eux aussi. Ils sont trop forts ces iraniens.
 Shiraz, dernière grande étape
Nous avons bien préparé notre installation. Nous partons serein et passons une partie de la route  à chanter avec les enfants. Notre cible : le superbe jardin Azadi avec parc d’attraction intégré. Mais le camping car fait dix centimètres de trop en largeur pour rentrer dans le parking officiel.  Second parking, « the boss » ne veut pas de nous. Troisième parking d’un très grand hôtel : 20 dollars la nuit malgré la présence de Manon et le « lèche botte blues » légendaire de Sylvain. Nous voila sur un parking pourri au bord d’un boulevard hyper bruyant. Zut ! Bon, les enfants profitent malgré tout très bien des manèges (désolé pour les photos, il faisait nuit :) ).

20161028_202219-medium20161028_201844_night-mediumNous sommes à peine couchés lorsque qu’on frappe à la porte. Des cadeaux à cette heure-ci ? Non… la police. Le parking ferme à 20h. « mais il est23h là ». Après négociations (« les enfants dorment »), nous pouvons rester, mais départ à 8h. Le lendemain, « Toc toc » Hein? Il est 7h 40,tout le monde dort. Steph enfile son voile, Sylvain un pantalon et zou nous partons nous garer dans la rue avec les enfants encore dans leurs lits. Le moral est moyen. Et devinez quoi? La magie iranienne agit encore. « Hello, you can’t sleep here the police will faire chier you » Steph est trop contente, un homme lui adresse la parole ! Maziar, notre sauveur, monte et nous conduit dans son passage privé qui donne sur le parc. Avec un gardien au bout. Elle n’est pas belle la vie? Encore une superbe rencontre qui nous fera découvrir l’Iran, nous invitera dans son restaurant où nous aurons de vrais conversations de société impossibles  à raconter dans ce blog. 20161031_093525-mediumNous découvrons surtout que nous ne sommes pas les seuls à avoir des clichés ! Si vous saviez quels mœurs nous prêtent certains iraniens :). Nous passerons ainsi deux jours à visiter Shiraz, son château, dscf5312-mediumses mosquées, dscf5337-medium20161029_162146-medium20161029_161815-medium20161029_161700-medium20161029_163131-medium son bazar (j’adore leurs portes en bois gigantesques),dscf5334-medium ses jardins (« Eram garden » ci-dessous).dscf5382-mediumdscf5384-mediumdscf5348-mediumNous allons rencontrer dans ce jardin de jeunes artistes qui nous demandent un barbouillis exprimant ce que nous ressentons de l’Iran (bon ou mauvais). Les enfants s’y collent avant moi. L’occasion d’une franche rigolade sur le pays :). Nous espérons recevoir par email le résultat final de nos travaux « revus et corrigés ».

dscf5379-medium
Petite tranche de vie locale
Pour la petite histoire, les boulangeries n’ouvrent ici qu’aux heures « pré repas ». Elles vendent alors soit des lavash (crêpes de pain pressées à la machine) ou de délicieux pains cuits au feu de bois (sorte de Barbaris). Nous les achetons chauds au passage comme « gagne temps » pour chercher notre pitance sans subir les hurlements des estomacs infantiles. Tout le monde adore !dscf5307-medium
Et après ?
Après deux jours à Shiraz nous faisons nos adieux à Maziar qui nous conseille deux étapes vers Bandar Abbas. Dernière ligne droite vers Dubaï.
Nous sommes relativement inquiets car notre plan « bien préparé » pour quitter l’Iran part en cacahouètes. Nous avons donc envie d’être très vite sur place pour gérer tout cela.

IRAN – KASHAN ESFAHAN

Rappel de l’épisode précédent

je vous ai laissés sans nouvelles depuis notre départ de Téhéran. Evidemment, il s’est passé énormément de choses dans ce pays si différent. C’est le premier pays à culture « non Européenne » que nous traversons. Nous sommes toujours déboussolés dans pas mal de domaines. Les prix par exemple restent compliqués… Ils sont rarement affichés, si oui c’est en Farsi et exprimé en « Toman » qui est 1/10 du Rial, lequel vaut 1/40000 Euro…

Ce qui prédomine, c’est que même si tout est compliqué, vous pouvez TOUJOURS compter sur les Iraniens pour vous aider. C’est à peine croyable. Hier, un jeune nous aborde en parfait anglais et nous demande comment il peut nous aider. Nous lui demandons où trouver la boulangerie la plus proche. Il nous l’indique, part ensuite et revient 15 minutes plus tard nous offrir du pain… Avec des pommes en bonus.

Mais reprenons le récit, je promets d’essayer de faire court.

Après Téhéran, en route vers Kashan

Kashan est l’étape habituelle des « tour operators » entre Téhéran et Ispahan. Nous y faisons donc une halte et arrivons le soir sur un parking en pleine ville. Lors de notre ballade de repérage et approvisionnement, nous rencontrons un sympathique groupe de Français.
Le lendemain, visite de la très belle ville, du Bazar tout proche20161022_104259-medium 20161022_111708-medium, de la magnifique mosquée avec école Corannique20161022_115433-mediumdscf4989-mediumet enfin d’une maison/palace locale (On France on dirait je pense Hôtel particulier..)  dscf5031-mediumdscf5030-medium dscf5028-medium dscf5034-medium dscf5037-mediumNous y trouvons également un excellent restaurant dans un cadre ‘typique reconstitué »dscf5045-mediumDans l’après midi, nous visitons également le « fin garden », classé au patrimoine de l’Unesco. Un véritable petit havre de paix pour boire notre « délicieux nescafé »…
20161022_160142-medium dscf5063-medium

Un mollah s’y trouve pour répondre aux questions sur l’Islam…chiche !dscf5062-medium dscf5053-medium dscf5048-medium
Esfahan nous voici

Ispahan, Esfahan, Isfahan… tout cela c’est pareil selon les langues mais pas pour les GPS… Bref, nous arrivons à la nuit tombante en pleine ville (encore 1,5 millions d’habitants). Nous trouvons facilement le parking habituel des blogueurs, mais l’entrée est cachée et je la manque deux fois ! Un policier me choppe avec le sourire et et m’envoie vers le parking  de l’hôtel Abassi d’où je me fais refouler ! Il est pourtant souvent utilisé aussi par d’autres CC… retour à la case départ avec succès cette fois.

Le lendemain, visite de 13Km en vue… La plus belle ville du monde (encore une ??), cela se mérite :). Comme toutes les villes d’Iran, Esfahan a été la capitale d’un empire gigantesque à une époque ou une autre, puisqu’il y a eu une dizaine d’empires dans le coin :). Nous y visitons l’immanquable place de l’imam, dscf5098-medium20161023_111435-medium20161023_111233_pano-mediumson palace 20161023_115829-mediumdscf5157-mediumdscf5122-mediumet ses magnifiques mosquées20161023_135045-medium20161023_144033-medium dscf5136-medium dscf5158-medium dscf5125-medium20161023_143852-medium20161023_142658-medium

En fin d’après midi, les grandes vont même s’offrir le tour de la place en calèche ! un vrai petit bonheur qu’elles vont partager toutes les 320161023_170115-mediumpendant que Manon charme toute la placedscf5162-mediumLe soir, nous rentrons rincés et découvrons un 4×4 de baroudeurs allemands collé à nous. Un petit bonsoir sympa et tout le monde s’écroule dans son lit :)
20161024_093404-mediumLe lendemain, ballade le long du fleuve… enfin presque vu qu’il est à sec en cette saison mais interdit de baignade quand même.dscf5169-medium Nous y admirons le pont aux 33 arches dscf5166-medium et traversons le pont Khadju.dscf5178-mediumdscf5186-medium Nous nous rendons ensuite dans le quartier Arménien visiter les églises aux fresques merveilleusement préservées (et/ou restaurées). 20161024_145140-mediumdscf5220-medium20161024_145837-medium dscf5192-mediumAprès cette ballade épuisante, retour au CC ( taxi à 2.5€) en fin d’après midi. Nous souhaitons trouver un dodo plus paisible et gazonné pour le soir. Nous passerons deux nuits en banlieue d’Esfahan près d’un parc.

Les iraniens sont formidables…

C’est là que je vais rencontrer Armir. Il m’aborde et me propose son aide. Je lui explique chercher un site de remplissage de gaz. Ni une ni deux : il me prend sur sa 125, bouteille vide à la main et m’emmène voir un « petit vieux dans un market » qui remplit les bouteilles de pique nique. Ce dernier va me prendre ma bouteille et se débrouiller à travers toute la ville pour me la remplir… le bonheur ! Et en plus pour moins de 8€. Qui plus est, après m’avoir offert le thé chez lui, Armir reviendra me chercher en voiture pour aller récupérer la bouteille. Au passage, il m’offre 3 litres de soupe iranienne préparée par sa maman pour nous. Ils sont trop fort ces Iraniens (je n’aurais pas pas dit cela des Turques moi ??).

Le lendemain, nous partons pour aller visiter Persépolis, d’où je vous écris

IRAN – 2 ans… à Téhéran !

Rappel de l’épisode précédent

Nous quittons Tabriz après pas mal d’émotions pour rouler vers la mer Capsienne.

La montagne en Iran

Nous avons pas mal de kilomètres à faire en Iran et seulement 30 jours pour cela. Il faut donc rallonger les « sessions routes » afin de prendre notre temps durant les étapes.  Ce premier tronçon nous réserve une surprise de taille. A l’approche de la mer, nous allons redescendre du plateau Iranien qui se trouve à 1000m  d’altitude. C’est une formidable transition de paysage, d’un désert rocailleux à une plaine verdoyante bordant la mer ! Juste avant de descendre, nous croisons même… une incroyable mer de nuage (nous sommes juste au dessus d’eux) 20161009_211034_pano-mediumBon le hic est qu’il va falloir les traverser pour descendre. Un épais brouillard pluvieux, de nuit, avec la conduite « originale » des Iraniens. Je vous garantis qu’on ne rigolait pas dans le CC :).dscf4826-mediumUne fois en bas, nous faisons un dodo en bord de mer à Astara, ville frontalière avec l’Azerbaïdjan puis descendons vers le sud. Tout est verdoyant et on trouve même des rizières. C’est très proche des paysages du Nord Est de la Turquie, au bord de la mer Noire.
Au passage nous nous faisons contrôler un soir par la « police » :  Deux gentils barbus, en civil, dans une Ford banalisée, m’exhibent une carte de visite froissée et en Farsi. Bref, ils photocopient nos passeports et après 20 minutes nous souhaitent bonne nuit. LE lendemain, nous sommes contactés par l’agence ayant préparé nos visas : La police s’inquiète car nous ne sommes pas dans une étape prévue. Nous voici avertis : L’Iran aime savoir exactement où nous allons. Nous ferons maintenant attention.

Massouleh, le village dans les nuages

Nous nous écartons de la côte  pour visiter Massouleh, un village accroché à la montagne. Les maisons sont construites en terrasses si proches que le toit de certaines sert de rues ou de place publique aux autres. Le village se trouve à une altitude parfaite pour ce jour là : Le plafond de nuage flirte avec les cimes environnantes.dscf4832-medium dscf4837-medium dscf4858-medium dscf4855-medium Après cette visite, nous retournons vers la mer et trouvons de beaux dodos 20161017_073551_pano-mediummais… il pleut trop à notre gout. Nous accélérons donc le pas vers Téhéran et son plateau. Il nous faut donc retraverser la mer de nuage mais en montant cette fois :).

Téhéran et son « camping »

Depuis notre arrivée en Iran nous avons pu vérifier que ses habitans adorent le pique-nique/camping. Ils déboulent avec le coffre plein de tapis, théières, tentes, barbecues,bonbonnes de gaz et s’installent n’importe où pour la journée ou plus. On les voit partout ! Le très bon côté est qu’il y a partout des aires gratuites (ou très peu chère) pour cela avec eau, toilettes et parfois prise pour les portables.
A Téhéran on nous promet des bouchons et une circulation démente (14 Millions d’habitants). Nous ciblons donc un de ces « campings » près du Mausolée de l’Ayatollah Khomeini et allons visiter la ville en métro.dscf4979-medium dscf4980-medium Formidable aventure avec des plans en Farsi sans anglais, des correspondances, une poussette et 4 enfants à l’heure de pointe :). Heureusement, les Iraniens sont toujours là pour vous aider et nous sortons vivants de l’épreuve. Romane a quand même du être protégée dans un cercle que 4 Iraniens hilares et moi avons formé afin qu’elle puisse respirer :) Stéphanie et les trois autres filles étant dans le wagon réservé aux femmes….

Nous visitons le palais du Golestan dscf4896-mediumdscf4867-mediumdscf4878-mediumdscf4885-mediumet errons avec succès dans le bazar à la recherche du cadeau de Manon. 20161019_140506Puis nous terminons la journée par la « Tour de la Liberté » (oui oui). 20161019_165902-medium 20161019_170005Joyeux anniversaire Manon  

Nous sommes le 20/10/2016. Notre super « bébé 4 » a 2 ans aujourd’hui. Fêter ses 2 ans à Téhéran, c’est quand même la classe, non ? Ses sœurs lui ont chacune préparée un cadeau (Cahier d’activités, livret de personnages ou petit livre d’histoires).dscf4927-medium dscf4936-medium dscf4940-medium Elle reçoit également la fameuse « ardoise magique » dégottée la veille au Bazar.dscf4951-mediumLe gâteau est une spécialité locale, sorte de brioche dense à l’arrière gôut de noix. Ça ne vaut pas la « petite boulangerie » mais Manon adore.
dscf4923-medium
En fin de journée, nos visitons le Mausolée de l’ancien Guide Suprême Khomeini. C’est une mosquée gigantesque au centre de laquelle repose son tombeau (avec un pote barbu stocké juste à côté). Pour l’occasion, les grandes doivent enfiler une tenue plus « conforme » aux préconisations de l’Ayatollah.dscf4964-mediumIl est dans la grosse boîte au milieu. dscf4970-mediumREgardez,Stéphanie a transformé l’eau en vin… Trop chouette. Ha non ? Ce sont les fontaines du « sang des martyrs ». Zut !  dscf4961-mediumL’Iran a un culte très fort des soldats morts (sacrifiés?) durant la guerre Iran – Irak (1980-1988). Ce culte est fortement soutenu par la république Islamique qui les a élevés au titre de martyrs et affiche leurs photos partout. Elle en appelle souvent au « respect du sang des martyrs » pour ramener les gens dans le rang via leur fort amour de leur patrie.

La vie en Iran : Que mangeons nous ?

Pendant nos 3 premiers jours, nous avons été quasiment nourris par les Iraniens. C’est l’effet « Achura ». Maintenant, nous devons nous gérer nous mêmes (même si nous recevons toujours quelques dons spontanés).

Nous avons d’abord découvert le pain du pays. Il y a des « lavash » proche des turques (pain aplati en fine crêpe dentelée). Il y a surtout les Barbari : de grands pains assez plats de 30*80 cm, cuits à la demande. Ils sont délicieux mais se conservent mal, à l’inverse du lavash.

Pour cuisiner, nous pouvons compter sur les tomates et concombres. Mais un repas sur deux se fait en trouvant du snack local ou en achetant à emporter. Les prix sont alors très acceptables. On peut trouver un plat complet pour 40 000 rials (1 Euro) par personne. Cela nous permet de découvrir ce que mangent vraiment les Iraniens car nous entrons dans les « bouis bouis » plein de locaux. 20161016_133439-medium20161019_133823-mediumIl y a parfois des expériences gustatives formidables et d’autres… qui sont des épreuves :). Prenons par exemple les soupes épicées enrichies aux fèves ou au lentilles. Toutes sont peu chères, préparées dans un chaudron gigantesque et ont une allure peu engageante.20161016_133456-medium 20161019_133833-medium 20161019_133842-medium Certaines sont délicieuses, d’autres sont vraiment seulement… nourrissantes :). Il faut signaler ici que les filles ne nous déçoivent pas. Elles goutent et mangent de tout alors que les saveurs sont vraiment très nouvelles.

La vie en Iran : que buvons nous ?

Hé bah devinez… de l’eau pardi, et rien d’autre. La bonne nouvelle est que l’eau potable iranienne est très saine et en libre service partout. Nous buvons donc tous l’eau du robinet depuis 10 jours sans aucun souci.

La vie en Iran : La route

Les routes sont belles car nous suivons les grands axes. En montagne, j’hallucine parfois car les routes sont construites sur des terrassement très minces, les tunnels ne sont pas bétonnés et parfois la route est creusée mais il reste du roc en surplomb ! Sur les autoroutes, il y a des zones de demi tour. On serre à gauche et on fait une boucle. Surprenant au début mais on s’y fait.

Le vrai trip, ce sont les Iraniens. On m’avait fortement averti mais je ne suis pas si effrayé que cela. Ils ne sont conduisent pas vite ou ne s’injurient pas, ils font juste n’importe quoi. Par exemple remonter l’autoroute à l’envers par la bande d’arrêt d’urgence (enfin celle à droite de la ligne blanche quoi…). Ils le font aussi de nuit, sans phare pour certains…

Dans la circulation, pas de priorité reconnue. Chacun s’avance jusqu’au bout pour voir qui va s’arrêter. Mais cela se fait sans agressivité si bien que cela fonctionne. Il n’y a d’ailleurs quasiment aucun feu qui soit opérationnel : tout se gère ainsi.

Il y a aussi un truc incroyable : traverser une route à pied est un voyage. Il faut marcher doucement et slalomer entre les voitures qui ralentissent en décalé pour vous laisser passer (poussette ou pas). Il y a bien des passages pourtant, mais comme les feux ils semblent être « pour la déco ». Quand il y a 4 files, vous zigzaguez donc entre les bagnoles lancées à 80 Km/h.

IRAN – entrée mouvementée mais quel accueil !

Entrée en Iran (pas de photo à la douane…)

On fouille très légèrement mon véhicule et on m’envoie rejoindre « les femmes » qui attendent depuis plus d’une heure au bureau des douanes. Là je retrouve la famille et nous complètons nos fiches Interpol. Puis on nous confie à un « arrangeur de procédures ». C’est un type qui, nous dit-on, « n’est pas douanier mais est connu de tous et maitrise parfaitement les procédures. Il peut nous aider pour quelques euros. Nous pouvons faire nos démarches nous même, ce sera juste long… Très long… Nous avons le choix ».
Tu parles d’un choix, la douanière lui donne directement nos six passeports et il me prend le carnet de passage en douane du camping car. Il court voir tous ses copains, fait signer à droite, des photocopies à gauche et des tampons au milieu. Puis la bouche en cœur il me propose de changer de l’argent au cours annoncé par la douanière. Je lui échange donc mon retrait d’argent turc du matin. Il se met à compter à 200 à l’heure et me file 50 billets qui valent plusieurs millions de rials (la monnaie Iranienne est un peu dévaluée…). Épuisé, je lui lâche 10 euros pour « son aide à la procédure » et nous entrons en Iran.

Comment j’ai perdu 300 Euros  

Une fois passé, nous soufflons un peu et nous garons près d’un square pour manger. Stéphanie prend le temps de recompter l’argent et m’annonce qu’il nous manque 300€ au compte,enfin 1000 livres turques, soit 11 000 000 rials, donc 1 100 000 tomans. Je suis alors convaincu de m’être laissé arnaquer et suis atterré. Je n’ai plus faim. On nous a tellement parlé de l’honnêteté des iraniens, le pays le plus sûr du monde, etc. Je me rebiffe, fais demi tour bien décidé à remonter le poste de douane, sa douzaine  de barrières et tenter la contestation. En Iran, il faut TOUJOURS garder son calme. Je me présente donc et fais un « scandale à voie basse » en expliquant à tous ses collègues, aux douaniers et soldats présents que « mon aide à la procédure » a du faire une erreur « qui m’étonne ». C’est le branle bas de combat, on m’offre le thé et on le rappelle en catastrophe. Tout le monde est extrêmement mal à l’aise. Je reste dans mon rôle « du brave touriste confiant qui ne comprend pas cette erreur énorme ». Après une heure, mon « ami » revient. Nous discutons et il me soutient mordicus que je ne lui ais pas donné la somme que je prétends. Je renâcle, souffle, râle mais garde mon calme. Puis je réalise n’avoir pas recompté l’argent sorti du distributeur turc et me souviens de la mendiante provoquant mon départ précipité (sans prendre le ticket). Devant témoins, je lui fais jurer sur Allah qu’il dit vrai et m’incline en moi même : j’ai simplement quitté le distributeur avant la sortie d’une seconde liasse… La boulette fatale ! Après cette expérience et plusieurs jours en Iran, je vous confirme que la réputation des iraniens est bien fondée : ce sont des gens extrêmement honnêtes.

L’iran commence mal : J’ai perdu 300€, accusé un Iranien devant les douanes et finalement remplacé un stress monumental par de la culpabilité. Fort heureusement, tout va s’arranger au contact de ce beau pays.

Achura, la principale fête religieuse Chiite
Nous arrivons pour la première veillée de Achura, la plus grande commémoration chiite en l’honneur de Hossein. Elle dure 4 jours durant lesquels on évoque partout le martyr du petit fils du prophète mort au combat pour défendre l’Islam (chiite) contre ses hérétiques de l’époque. On nous recommande de vite rejoindre une grande ville car en campagne « tout sera fermé » durant ces jours. Nous dormons donc dans une gare routière pour filer dès le lendemain vers Tabriz (1 500 000 habitants). La nuit est agitée car les Iraniens forment des processions avec grosses caisses et haut-parleurs. dscf4744-medium dscf4738-mediumIls psalmodient et se frappent la poitrine en rythme en mémoire de Hossein. C’est impressionnant et me rappelle les processions catholiques aujourd’hui presque disparues.

Tabriz, les Iraniens, Mohammed et Asma ainsi qu’Armin

Nous filons dès le matin vers Tabriz (1 400 000 Habitants) pour visiter son bazar et ses environs. Nous arrivons le soir et sommes lâchés par le GPS qui ne nous détecte plus en pleine ville.
Ma copilote, sa carte et la boussole vont tout tenter durant 1h30. Durant cette ballade, plusieurs personnes viennent nous offrir des paquets entiers de nourriture… Sympa les Tabriziens ! Nous découvrirons plus tard que Achura est une période de don alimentaire en mémoire de Hossein et de ses guerriers affamés par l’ennemi. Finalement, grâce à un taxi qui nous aborde puis nous guide nous atteignons le charmant parc « El Goli » et son lac, recommandé dans le blog de nos chers précurseurs du tour à cinq.20161009_162749_pano-medium 20161009_162732-medium 20161009_162616-medium 20161009_163119-mediumLà encore, on nous offre de la nourriture. Il ne nous manque que du pain pour le lendemain et Stéphanie m’explique « pas grave, on viendra surement nous l’apporter ».
C’est alors que nous sommes abordés par un « Bonsoir Monsieur ». Mohammed et sa femme Asma parlent le français.dscf4740-medium Ils passent le début de soirée avec nous dans le parc. C’est une occasion exceptionnelle d’échanger sur nos pays, comprendre l’Iran et ses coutumes.
Le lendemain matin, je pars chercher du pain et demande à des passants (le taux d’anglophones est très fort ici). Ils cherchent avec moi mais tout est fermé, c’est Achura ! Je rentre donc bredouille mais pas pour longtemps. ils reviennent 10 minutes m’offrir du pain qu’ils ont finalement trouvé. Cinq minutes derrière eux, un brave homme nous amène un « kit maison petit déj Azeri » avec pain chaud, fromage frais sucré et miel… dscf4742-mediumStéphanie avait raison ! Je fais au passage avant de partir la connaissance de Armin, un jeune Tabrizien de 17 ans à l’excellent anglais qui souhaite étudier la médecine en Europe de l’ouest l’année prochaine. Il est 10h quand nous sommes tous prêt à partir quand Mohammed réapparait. Libre en ce jour de Achura, il se propose de nous accompagner dans nos visites ! Nous partons donc tous ensemble vers Kandovan, un village troglodytique toujours habité. dscf4787-medium dscf4785-medium dscf4780-medium dscf4775-medium dscf4772-medium dscf4764-medium dscf4766-medium dscf4756-medium dscf4749-mediumLe midi, notre guide d’un jour nous « a trouvé » une maison d’accueil pour nous offrir le repas d’Achura. En ce jour, les gens accueillent et nourrissent chez eux tous ceux qui le souhaite. Nous sommes séparés, « les femmes » et moi et passons un agréable moment d’immersion. Achura est la commémoration d’un triste moment mais il n’en reste pas moins un fort moment de communion. Nous visitons ensuite quelques endroits clés de Tabriz et quittons Mohammed qui nous aura même ramené jusqu’au Parc !  dscf4798-medium dscf4803-mediumle jour suivant, nous retournons dans Tabriz voir ce qui était fermé la veille pour Achura. La mosquée bleue et le grand bazar. (photo)
J’en profite pour acheter une carte 3G en échange d’une copie de mon passeport, de mes empreintes digitales et d’une fiche Interpol :). Le midi, nous sommes interpellés par un groupe d’hommes qui font la queue. On nous fait passer en priorité pour nous offrir un repas sur le trottoir, entouré de 150 personnes de la communauté. C’est toujours l’effet Achura. Certains offrent le pain, d’autres les patates et les œufs, d’autres leur service afin d’organiser un grand repas gratuit pour tous. Nous terminons ensuite la ballade et les visites en ville. 20161009_133843-medium 20161009_141140-mediumNous passons par la fameuse Mosquée Bleue qui a été à 90% reconstruite après un tremblement de terre. On admire surtout les céramiques et les proportions impressionnantesdscf4810-medium dscf4805-medium Enfin nous rentrons « chez nous » pour que les filles travaillent leurs cours et que nous préparions le départ du lendemain.

Comment j’ai perdu 47 € (je progresse m’enfin…)

Le soir, impossible de faire fonctionner ma carte. Je teste sur le téléphone de Stéphanie sans plus de succès (et pour cause ma carte n’est pas encore activée) mais oublie après coup de lui couper le réseau. Je m’en rends compte 5h plus tard, alors que le MégaOctet est facturé 10€ en roaming (oui oui!) et que ce téléphone  a 3 mois de mails en retard. J’en dors à peine, me voyant avec une facture de 10000€ sur le dos, voire beaucoup plus…. Affolé le lendemain, je demande à plusieurs passants de me prêter leur téléphone avant de réussir à découvrir sur le site de Free un montant de 47€… je suis soulagé .Pour me remettre, je bois un thé avec Armin (arrivé entre temps) qui refuse de me voir payer…  Hospitalité oblige !

Après toutes ces émotions, nous partons vers la Mer Caspienne pour l’ajouter à notre palmarès ;).

 

Les extras du monde à six : Des BD à thème

A la demande de mes chères filles, je publie ici leurs dernières œuvres.

Marine est un peu « frappée » par la géométrie du CNED :)

marine-bd-1

Alors que Morgane s’amuse sur des sujets liés au voyage. Si vous avez du mal à lire les bulles, c’est qu’elle débute 😉

Version corrigée (il manquait la bulle finale qui est devenue un cri de ralliement familial)

muezzinPour les copines de classe, n’hésitez pas à encourager Morgane car les détails étonnant de notre environnement se racontent parfois mieux ainsi !

TURQUIE – En route vers l’Iran

Où en étions nous ??

Oups il y a 10 jours que nous n’avons pas écrit… La faute en incombe à notre précipitation pour passer la frontière et à la difficulté d’obtenir internet en Iran…

Nous en étions donc à notre départ de Trabzon, visas Iraniens en poche, pour filer vers la frontière.

Vite vite, la frontière

Nos visas en poche, nous roulons donc vers Erzurum, la ville la plus froide de Turquie. Après une petite étape dodo dans un bled, nous arrivons dans cette ville de 500 000 Habitants. Notre objectif : laver notre linge, y compris nos draps car on commence à voir l’empreinte de nos corps dessus :). Comme d’habitude, nous galérons dans le centre ville avec notre CC. Je fais même un demi tour à un angle du bazar, assisté par une trentaine de Turcs hilares. Nous trouvons, grâce à un « office du tourisme », une laverie mais il faut patienter une journée. Impossible de se garer où que ce soit, mais en passant dans le centre nous repérons un chantier à l’arrêt (pour le we au moins). Nous squattons près d’un voisin de charme20161008_091619-mediumet à deux pas des sites à visiter. Manon en profite pour faire une « manucure à la manouche » 20161008_092551-medium et nous visitons cette ville de nuit comme de jour.20161008_103331_night-medium 20161008_104657-medium 20161008_110443-medium 20161008_121334-medium 20161007_195357-medium 20161007_195034-medium 20161007_194700-mediumLe lendemain, nous récupérons notre linge miraculeusement très propre. Même les tâches les plus effrayantes sont parties. A se demander avec quoi ils ont lavé nos vêtements !?! Quoi qu’il en soit, nous partons fissa vers l’étape suivante dont l’objectif est l’achat de vêtements féminins conformes aux règles iraniennes.

Agri, de la pauvreté au shopping

En arrivant dans cette ville, nous nous arrêtons en plein centre près d’une heure de jeu. Pour la première fois, à notre grande surprise, des enfants viennent mendier. Ils mendient non pas de l’argent mais de la nourriture. Une charmante Turque nous offre le thé et nous explique que nous venons de rencontrer nos premiers réfugiés Syriens. C’est une brusque confrontation à une histoire qui nous paraissait « lointaine » jusque là. Nous désertons le centre pour une aire de jeu en périphérie et dormons tranquillement avant l’épreuve du lendemain…

A 11h, nous sommes sur le site du défi : l’artère commerçante de la ville. 20161009_114550-mediumCela se passe plutôt bien, en à peine deux heures Marine et Stéphanie sont équipées de tenues de combat. 20161009_121116-medium 20161009_120735-mediumNous partons donc en début d’après midi vers Dogubayazit et son « CaravanSerail » réputé dans tout le pays.

Dogubayazit

Une heure de route et nous voici devant le palais de « Ishak Pacha » répertorié dans tous les blogs de routards. En chemin Stéphanie annonce « nous allons sans doute rencontrer des français ». Nous la charrions tous avant d’apercevoir… un convoi de 5 voitures françaises. Pour la première fois, nous sommes même reconnus par certains qui suivent notre blog, ce qui amuse beaucoup les enfants ! Nous échangeons quelques précieuses minutes avec eux car ils sortent juste d’Iran et doivent rouler pour rentrer vite en France.
Nous les quittons pour la visite de ce formidable édifice, au meilleur moment car la lumière est déclinante.20161009_163945_pano-medium Les enfants s’amusent comme des fous dans les oubliettes, le Harem et autres pièces « mystère ».20161009_161530-medium dscf4715-mediumau passage, nous vérifions que les toilettes Turques, cela ne date pas d’hier…dscf4713-medium dscf4708-medium dscf4707-medium dscf4679-medium dscf4678-medium 20161009_163332-medium 20161009_162048-mediumNous croisons plusieurs mariés venus pour les photos et ils sont enchantés de poser pour nous… poulette française incluse :)dscf4672-medium Puis nous partons pour la ville en elle même et choisissons une aire de jeu loin du centre. Nous nous arrêtons et sommes submergés instantanément d’enfants Syriens qui escaladent le camping car, s’accrochent partout et tapent aux carreaux. Nous repartons dare dare et les plus téméraires restent accrochés au porte vélo. Un peu nerveux, Je les fais lâcher prise en freinant ce qui n’était sans doute pas la meilleure méthode….

La ville est en fait sans dessus dessous, pleine de checkpoints et de postes fortifiés. Les rues sont animées et le commerce fonctionne, mais on sent que tout est sous surveillance. Nous dormons en plein centre, sur un parking bien éclairé et proche de la police.

Le lendemain, nous décidons de quitter rapidement le pays pour l’Iran. Il nous manque malheureusement du liquide car en Iran aucune carte bleue internationale ne fonctionne. Je vais donc faire un dernier gros retrait en Livres Turques. Pendant celui ci, je suis perturbé par une mendiante et je pars très vite (cela aura des conséquences dans le prochain épisode…). Le CC est dans les startingblocks et m’attend.

Sortie de Turquie,

Bien qu’ayant prévu tous les documents, nous nous attendions à quelques complications. Nous ne sommes pas déçus :).
Tout d’abord, à la sortie de la Turquie, je me fais refouler par un officier dont l’ordinateur ne connait pas mon CC. Il ne parle rien d’autre que le grognement et me renvoie élégamment « là bas » avec le bras. Dieu merci, j’ai fait copain copain avec un autre douanier qui parle qq mots d’anglais. Il me prend sous son aile et m’accompagne 500 mètres plus bas un poste de contrôle des véhicules. Quand je suis passé la barrière était ouverte, le feu était vert et le poste vide. Mais il aurait fallu que je m’y arrête et attende qu’un gars viennent saisir mon passage…
Bref après une petite heure de câlin verbaux, je quitte la Turquie avec mon véhicule pour le « no man’s land entre les deux pays ».

Et alors ?

La suite, je vous la raconte très bientôt car l’entrée en Iran a été riche en émotion. Néanmoins nous y sommes depuis 5 jours maintenant et tout est redevenu très très calme :)

Rappel : La carte de notre périple est à jour et disponible ici : http://lemondeasix.fr/la-carte-reelle-du-monde-a-six/

2 mois : Troisième point voyage

Troisième point technique alors que nous sommes en train de passer de touristes à voyageurs et de vacanciers à nomades.

Camping car

La machine va toujours bien côté porteur. Nous faisons tellement de montagne que j’ai parfois l’impression qu’il n’avance plus :). Je suis parfois contraint de monter des pentes en seconde.

Nous avons récolté un étrange bing qui a enfoncé 1 cm2 de notre revêtement externe de cellule. Je ne me l’explique toujours pas vu son emplacement… Je me demande se ce n’est quelque chose qui est venu nous percuter  (Branche, Caillou, corne de rhinocéros …)

Déplacements (Fréquence et rythme)

Depuis notre retour sur la Mer noire, nous ne faisons que des sauts de puce. En effet rien ne nous sert d’aller trop vite tant que nous n’avons pas nos autorisations de visa pour l’Iran. Le plus c’est qu’on maitrise notre endroit (commerces, lieux sympas, gens autour) et le moins est que nous avons l’impression de faire du sur place.

Fourniture et alimentation

La Turquie nous a fait changé un peu nos menus mais la base est toujours la salade tomate + melon d’eau (voire pastèque). Le chocolat en tablette se fait rare pour les gôuters.

Nous allons plus souvent au restaurant ou chercher à manger car nous sommes dans une zone de prix non touristique. Manger à 6 pour 10-15 € est très faisable.

Le vin et la bière, disparus un temps, se trouvent à nouveau dans cette zone « turco touristique ».

Types de dodos

Nous sommes maintenant bien au point sur les types d’arrêts posibles.

Grande ville : Anonymat, pas ou peu de contacts et des visites à faire.

Village : Contact maximal assuré en quelques heures voire minutes.

Petite ville : hé bah… entre les deux :). Des contacts, mais au bout de la deuxième nuit seulement

Nature : Planqué dans un coin, seule solution quand nous avons envie de faire un peu les sauvages. Handicap : pas de réseau.

Du coup, nous alternons ces catégories selon nos humeurs, envies et besoins.

Journée type

Le rythme reste le même si ce n’est que nous nous levons plutôt tous vers 8h maintenant.

Comment vont les parents ?

Le moral a connu un coup de mou à l’arrivée sur la Mer noire. Nous avons connu 3-4 jours de grosses pluies. C’est très vite déprimant et hyper compliqué à gérer dans le petit volume. Nous avons eu de la condensation à trop rester enfermés et les draps humides à faire sécher, c’est un vrai souci. Heureusement le soleil nous est revenu et un peu de baume au cœur avec lui.

Nous avons aussi des soucis d’électricité. Comme nous roulons peu, la batterie de la cellule est toujours limite limite… J’aurais du faire ajouter un second panneau solaire car avec un seul c’est trop juste. Nous devons donc économiser les minutes d’ipad :) et réfléchir à la pose d’un second à Trabzon par exemple.

Il nous tarde en fait de nous relancer via l’Iran qui semble vraiment être une destination formidable. La Turquie est hyper accueillante et agréable, mais nous avons comme toujours « le feu aux fesses » !

Envoyez nous vos bisous, ça nous réchauffera les jours sans soleil :). Lire vos commentaires est toujours un plaisir qui nous stimule. Recevoir de vos nouvelles Perso par mail est un bonheur.

Comment vont les enfants ?

Les filles supportent toujours bien le voyage. Les complications des parents ne les touchent encore que dans une moindre mesure. Romane regrette encore parfois Nantes mais le temps fait son œuvre et le voyage devient son habitude. Elle s’attache beaucoup aux gens que nous rencontrons et découvre avec tristesse que le voyage impose de toujours partir.

Stéphanie a eu l’idée étrange d’interdire les liseuses durant la journée. C’est un comble quand tant de gens ont du mal à faire lire leurs enfants, mais chez nous cela générait trop d’isolement. Du coup, les filles se sont mises à jouer aux dames ensemble, nous avons fait des « quirkles » et même un peu d’échecs. Rassurez vous, il reste une grande séance de lecture le soir :).

Marine a fait un gros effort pour positiver son attitude dans ce contexte de voyage. Elle participait déjà beaucoup via la gestion de Manon le matin mais elle s’attache maintenant en plus à aider au « bon fonctionnement » de la famille. Elle prend une place de grande et nous facilite la gestion. Il reste évidemment des moments délicats mais nous allons vers le meilleur.

Morgane et Romane ont perdu des dents. Figurez vous que la petite souris passe en Turquie, et dans la monnaie locale s’il vous plait :)

Les voyages forment la jeunesse !

Close Bitnami banner
Bitnami