Ce que nous faisons, est ce « formidaaaaable » ?

Évidemment la phrase est une boutade. Elle fait écho à une conversation très intéressante que nous avons eue avec Matt et Jenny. Nous nous amusions ensemble de cette phrase que nous avons souvent entendu « Wouah c’est vraiment formidable ce que vous faites ». Nous savons bien sûr que les gens (famille, copains, amis etc.) forcent souvent le trait par pure gentillesse, mais cette expression revient quand même souvent. Elle pourrait même nous gêner un peu tant nous avons rencontré des gens « formidables » cette année ;).

Quoi qu’il en soit, sans fausse modestie, nous n’avons rien de formidable. Dans les faits, ce que nous avons réalisé au jour le jour n’a absolument rien de surhumain. C’est mis bout à bout que tous ces jours forment quelque chose « d’extra-ordinaire » au sens étymologique du terme. Finalement, nous avons cherché nos routes sur google maps, lu des blogs et des guides de voyage, vécu dans un camping-car français, dormi dans des hôtels… rien d’insurmontable pour quiconque a envie de le faire. A la rigueur, nous avons parfois pris de petits risques mais ils étaient mesurés dans le contexte où nous nous trouvions.

L’un des enseignements de cette année est surtout la démystification du voyage en lui-même. Alors que je lui parlais de mes surprises, Matthieu me demandait « mais tu t’attendais à quoi en partant au fait ? ». J’ai ri de bon cœur en réalisant combien je fantasmais sur les pistes de terre, les zones sauvages, les déserts, la difficulté d’avoir de l’eau… Mes fabulations n’étaient même pas cohérentes entre elles. Quand je pense avoir emmené par exemple une roue de secours (nous avons croisé plus de réparateurs de pneus que d’épiceries) ou une pompe manuelle pour filtrer de l’eau insalubre (l’eau se vend évidemment partout comme le coca)… La vérité est que voyager est très simple, que l’on trouve partout quasiment les mêmes structures et que l’on croise des voyageurs par centaines sur toutes les routes ! Bien sûr, nous avons rencontré des gens qui partent en haute montagne ou dans les déserts et qui gèrent un côté « autonomie/aventure » bien plus justifié. Mais pour nous qui sommes partis dans des endroits fréquentés, les chemins sont très bien balisés. Nous n’avons par exemple été que très rarement hors réseau cellulaire, cela en dit long.

Du coup, il en vient une certaine humilité sur notre aventure. Qui est le plus « grand voyageur » entre le camping cariste à 4 gosses, le cycliste nomade de 65 ans au Cambodge et le couple en camion 4X4 dans le désert en Iran ? La réponse n’existe pas. Rien ne se compare vraiment. En fait on trouve toujours plus taré que soi, ou pour dire mieux, on est toujours le fada d’un autre :).

Avec l’habitude, quand les gens nous disaient « courageux », « formidables » ou autre superlatif nous répondions toujours « Formidables, je ne sais pas, mais un peu dingues sûrement pour s’être lancés là-dedans en parfaits incompétents ».

Pour conclure donc, nous ne revenons pas avec le sentiment d’avoir accompli une gigantesque prouesse et c’est justement ce qui est bon. Nous ramenons tous, enfants compris, la certitude que voyager est simple, possible et que le monde est à notre portée. Alors, en route ?

Comment avez vous ressenti… la Turquie ?

Avant ce voyage, nous connaissions la Turquie, le plus mal possible, via deux séjours d’une semaine dans des clubs vacances. Une fois, prémisse de notre folie aventurière, nous avons franchi la porte du club pour louer un taxi et aller visiter Ephese… hoooouuu les dingues :).

Alors cette fois, nous la découvrons vraiment et l’adorons. C’est sans doute car elle est le premier pays vraiment dépaysant et celui de notre rencontre avec l’Islam, mais pas seulement.

Nous adorons la gentillesse des Turcs. Déjà à Istanbul, sur notre parking, ils viennent nous parler. Dans les rues, les anciens nous arrêtent pour offrir des Simits aux enfants, leur parler affectueusement ou effectuer un petit pas de danse avec eux…Magique. A notre première étape campagnarde, alors que les problèmes s’accumulaient, une jeune femme francophone m’a pris en charge et emmené dans sa voiture régler tous mes soucis en deux heures. Que dire de la réparation express de mon pneu par un pompiste ne parlant pas un mot d’aucune langue… Les Turcs, parfois un peu renfrognés au premier abord, sont serviables et généreux.

Leur sens de l’accueil se manifeste pour nous par de très belles rencontres. Murat nous croise devant une mosquée en rase campagne et nous passons deux jours avec sa famille. Eyub nous trouve au bout du rouleau au bas de son immeuble et sa famille entière nous accueille, nous câline et nous remet sur les rails. Trempé, fatigué et un peu gelé, j’entre dans un restaurant de standing près de Trabzon pour demander à rester une nuit sur son parking. Le patron nous accueille, nous fournit l’électricité, nous invite à rester trois jours et refuse que nous payons toutes nos consommations. Et nous avons beaucoup d’autres exemples. Certains moins marquants tiennent en une aide de quelques minutes ou l’offre d’un repas, de thé, de bonbons…Chez les Turcs, on ne plaisante pas avec l’hospitalité !

La laicité et la tolérance, même si je sais ces valeurs en danger, sont elles aussi impressionnantes. Aucun souci avec votre conviction religieuse : on ne vous pose pour ainsi dire jamais la question. Il est réellement courant de croiser dans la rue une jeune fille voilée donnant la main à un sosie de Shakira avec un décolleté hyper provoquant. En parallèle, il règne un profond sentiment de sécurité. Le strict respect des lois par chacun vous met en confiance. Nous dormons partout, ville ou campagne, et envoyons parfois nos deux grandes faire des courses seules dans les petites villes.

Alors que vous dire sur le chapitre politique ? Nous entrons dans le pays un mois après le putsch manqué et rien ne s’en ressent de notre point de vue. La « purge » Erdogan est en cours mais comment savoir si elle est légitime ou pas ? Finalement, la Turquie vit ces dernières décennies de putschs militaires en élection anticipée… est-ce quelque chose de « normal » ?

Du point de vu intérieur, Erdogan est un héros pour beaucoup. Il ramène la croissance et raffermit la position internationale du pays. Il faut bien comprendre que la Turquie n’a que Cent ans et fut bâtie par la force sur un tas de cendre en 1918-1920. Aujourd’hui, elle se sent coincée entre un Iran toujours dangereux, une Europe qui la refuse, des séparatistes intérieurs comme le pkk, la Syrie et l’Afghanistan en guerre, une Russie qui lorgne sur la mer noire… Bref un homme à poigne est ce que veulent les turcs pour garantir la survie de leur état. En quittant le pays, je disais qu’il fallait arrêter de juger si mal cet homme et laisser le peuple turc s’autodéterminer. Depuis son référendum de « président plein pouvoirs à vie », je suis un peu plus partagé. J’en parlerai à mon ami Eyub à l’occasion :).

Quoi qu’il en soit, mes dernières lignes doivent le crier : Allez en Turquie les yeux fermés. Vous ne serez pas déçus !

Les magazines de Marine et Morgane

Toujours inspirées en terme de création, nos deux grandes se sont lancées dans une nouvelle entreprise. Les jeux du début de voyage sont maintenant devenus un MAGAZINE :).

Il y a un contenu fixe, des dates de sortie, du contrôle éditorial, une directrice d’édition etc.

Vous trouverez les deux premiers numéros de Marine en suivant ces deux liens pdf : THE NEWSPAPER N° 1 et THE NEWSPAPER N° 2

Vous trouverez ensuite une fusion des numéros 1 et 2 de Morgane : la gazette des Fauvel 2(+1)

SERBIE – Nis, la campagne et le retour en Croatie

D’autres choses à lire ??

Si cela vous tente, nous publions en même temps que cet article une série de textes qui étaient en attente.

Attention, dans les questions, il y a de longues proses. Ce blog est devenu notre journal de bord et nous attaquons un peu les bilans avant notre véritable rentrée.

Autre point, le business de Marine a bien marché. Elle s’est du coup procurée de quoi se diversifier. Ci dessous les exemples et la page de pub…

Maintenant que le topo est fait, passons à la suite de notre histoire.

Rappel de l’épisode précédent

Nous quittons notre dernière escale en Grèce pour amorcer la route du « retour lent ».

Pas de Macédoine, merci

Il n’y a que Sylvain qui aime cela ;). Mauvaise blague à part, le pays est tout petit et a sa propre monnaie etc… Nous décidons de faire l’impasse pour retourner dans la Serbie que nous connaissons déjà pas mal. Notre expérience macédonienne se limitera donc à un plein d’essence et deux postes frontières.

Retour en Serbie

Une fois entrés dans le pays, nous cherchons où nous arrêter sans trop sortir de la route. Les aires d’autoroute sont de simples parking sans un poil d’ombre. Nous finissons par squatter une des nombreuses stations services désaffectées pour son ombre providentielle.

Nous nous rendons ensuite à Nis (prononcer Nich), la seconde ville du pays. D’entrée, elle est hyper agréable. Nous nous garons près de la gare routière dans un quartier très animé. On y trouve un marché, des bars et des gargotes partout. Cela grouille, nous adorons. Impossible de payer sans l’appli smartphone… je choppe le « monsieur péage » et il m’accorde de rester pour une ou deux heures. En tout cas, je ne peux pas payer (même en cash) et au pire les pv n’arrivent pas en France :). Une carte sim et un ATM plus tard, nous sommes prêts. Nous explorons la proche banlieue et cherchons sur maps une zone de dodo. La faculté d’électronique nous accueille sur son parking et personne ne sourcille.

Cool, ce pays est toujours tranquille :). Juste en face, dans les champs, un tracteur tire une machine à petites bottes de foin. Plus tard, des hommes viennent les ramasser à la fourche avec une remorque tirée par des chevaux. Nous sommes à 500 mètres du centre de la seconde ville Serbe et on y travaille la terre comme il y a des lustres en France. M’enfin, ça donne du charme :). En campagne, j’ai même vu des gens faucher les foins à la main et fabriquer des meules…

Visite de la ville

Le lendemain, nous partons visiter Nis. Par un heureux hasard, notre faculté permet de tout parcourir à pied. Nous nous rendons d’abord visiter le camp de concentration adroitement nommé « la croix rouge ».

Trente mille personnes sont passées par là. Oups, il n’ouvre que de 10h à 16h. Nous patientons donc tranquillement en jouant sur la belle pelouse. Séance photo familiale.

Une fois entrés, la gardienne fait aussi office de guide en présentant le site dans un anglais parfait durant quelques minutes. Il faut dire que le bâtiment a été utilisé avant comme après la guerre, IMG_6790 (Medium)il faut donc se mettre dans le contexte pour le parcourir.

Ensuite nous traversons la forteresse (romaine puis ottomane)

pour aller parcourir la grande rue commerçante.

Un petit aller-retour puis nous revenons vers le quartier du marché pour acheter du « Rostilj ». C’est une appellation qui signifie en gros « viande grillée ». Cela peut être de la brochette, du poulet, du steak haché comme du porc entier à la broche. Le tout est, dans notre cas, servi dans du pain, mais pas à hamburger. Une fois ravitaillés, nous mangeons, exactement comme de nombreux citadins, assis dans un parc à l’ombre.

Un petit dodo en route

Nous reprenons ensuite la route dans l’après-midi. Notre objectif est un camping (« le meilleur de Serbie ») afin de nous poser après plus de dix nuits consécutives de sauvage. Pour couper la route en dormant, nous pointons un village bordant une rivière. Sur place, Sylvain se gare devant un restaurant en bord de rivière et obtient naturellement du patron le droit d’y dormir. Au soir, nous faisons une petite balade durant laquelle nous tombons sur une fête d’école. Cela ressemble drôlement aux nôtres mais il y a une attraction très drôle : la course de bébé à quatre pattes :).

Les mamans attirent les bouts de choux avec des sucettes, doudous et autres astuces pour remporter la victoire.

Le camping aux toilettes dorées

Le lendemain, nous repartons sans traîner. Une fois arrivés, nous découvrons un petit camping

en campagne et proche d’une réserve naturelle bordant une rivière et un marécage.

Il est toutefois parfaitement fléché depuis quatre-vingt kilomètres en amont, sur l’autoroute.

Son point fort : Les sanitaires les plus propres de la planète. C’est ce qui a attiré Stéphanie. Le camping-car est garé au plus proche pour en profiter au maximum. Accessoirement, la machine à laver nous permet de laver jusqu’à nos draps : une folie :).

Nous passons deux nuits sur place, IMG_6839 (Medium)juste le temps de changer d’avis sur la route du retour. Exit la Hongrie et Budapest au profit de Zagreb et de la Slovénie via Ljubljana.

Un petit marché, un resto… la vie Serbe

Le jour de notre départ, nous nous rendons au patelin le plus proche pour le ravitaillement alimentaire et tombons par hasard sur un marché fruits/légumes/bazar.

Un vrai bonheur ! Tout est excellent (pas de culture hors sol ici) et à des prix très bas. Les filles achètent même quelques fringues puis nous mangeons dans une brasserie. Au menu Goulash, Rostilj et tarte au pomme !

Voyage en terre connue

Ce nouvel itinéraire nous fait passer à nouveau en Croatie, tout prêt d’un de nos spots de l’année dernière. Près de ses chambres d’hôtes à la ferme, une charmante dame ayant vécu en France accueille les cc. Nous y retournons donc pour passer faire escale sur la route vers Zagreb.

C’est un vrai petit bonheur : Odeurs de cochon et de moutons, mouches par centaines mais aussi électricité, salon de jardin sous abri, vidange et accès à l’eau facile et même une supérette en face. Nous passons deux belles journées là-bas et allons profiter du barbecue pour faire deux sessions de chamallows au feu…

Le paquet attendait dans le CC depuis la Malaisie :) !

Et alors, après ?

Nous partons pour Zagreb. Nous aurons finalement bien exploré la Croatie mais même si c’est la sixième fois que nous entrons dans ce pays, nous n’avions pas encore visité la capitale !

ALBANIE GRECE – Les météores et le début du retour

Rappel de l’épisode précédent

Nous quittons l’œil bleu le 17/06, source à la couleur troublante coincée au fond des montagnes Albanaises dans le sud sud du pays.

Une toute dernière étape

L’Albanie, nous la parcourons sans guide de voyage. Il faut dire que le voyage y est vraiment rigolo et facile, même si les routes sont affreuses et parfois surchargées :)20170612_142002 Nous récoltons dans des  blogs des endroits à aller voir. Parmi eux  se trouve Bhurit, une ancienne citée au passé Grec, Romain, Ottoman et enfin Vénitienne. Nous y trouvons un petit coin pour manger et visitons le site en mode balade. Le site fut abandonné au moyen-âge à cause de sa nature marécageuse, IMG_6482la verdure y a donc repris ses droits. L’aspect bucolique est d’ailleurs un des gros plus du site car mis à part l’amphithéâtre, les ruines ne sont parfois plus très parlantes :).

Apogée de notre passage en Albanie, le « bac transbordeur », ponton en bois tirés par des câbles, qui permet de faire traverser aux véhicules un petit bras de mer. Nous faisons faire la traversée au cc, avec un peu d’appréhension, et roulons les quelques kilomètres restant avant de passer en Grèce.

Excellent premier arrêt en Grèce  

Comme la Fabert Family nous l’avait promis, on peut dormir partout en Grèce. Quinze kilomètres après la frontière, la nuit approchant, nous stoppons sur une plage d’herbe totalement ouverte au camping sauvage.

Nous allons passer deux nuits sur place, y rencontrer une famille de belges francophones venue à vélo 20170617_114259et enfin découvrir un premier petit port grec.20170617_120534Et on va où maintenant ?

Nous avions toujours fixé la Grèce comme objectif du dernier raid mais… nous n’avions pas décidé quoi y faire exactement. Maintenant qu’il ne reste qu’un mois de voyage, nous allons donc rester dans le Nord/Centre avant de remonter. Nous rejoignons donc un point donné par les copains au bord de mer. Le camping tout proche étant ouvert, la zone n’est plus aussi squattable. Nous trouvons du coup une superbe crique un peu plus loin pleine de caravanes italiennes, grêcques,  etc…

Le lendemain, nous sommes entourés de cochons sauvages. Une fois bien réveillés, nous réalisons que nous sommes venus sans réel but. C’est sympathique, mais sans grande surprise à vrai dire. Nous décidons donc de lancer officiellement la route du retour à travers de nouveaux pays.

En route vers les météores

C’est une des rares étapes retenues dans le « lonely planet ». Sur la route, nous faisons un arrêt dans une autre étape retenue : un magasin LIDL. Et oui, surprenant, mais on nous a vanté les aliments typiquement grecs qu’on y trouve à petit prix : Féta, Tatsiki et autres tomates séchées. Le soir venu nous faisons un rapide et très joli dodo près du lac jouxtant la ville de Janina.

Quand même, c’est beau !

Le lendemain, nous atteignons le fameux site. Nous rejoignons le parking situé tout là-haut, au milieu des monastères perchés sur les pitons rocheux.

Nous allons y dormir, malgré les panneaux d’interdiction, car nous savons que les copains l’ont fait sans souci il y a un mois. Nous visitons dans l’après-midi trois monastères et plusieurs points de vue.

Les bâtiments sont presque trop rénovés (ho le râleur…), avec de belles pierres polies et des joints neufs.

L’intérieur des chapelles est couvert de fresques splendides qui nous évoquent les autres églises Orthodoxes visitées en Iran et Turquie. IMG_6619Néanmoins, pour tout vous dire, le plus beau reste la vue de l’extérieur.

Lors de la visite du second, nous avons acheté une bouteille de leur vin maison. Nous dirons simplement que le vin grec est un peu comme le rosé français  : il faut le boire frais, sinon…IMG_6694Le matin, nous profitons une dernière fois de la vue depuis notre litIMG_6702 et… en route

Et maintenant, on file dire au revoir à la mer

La route vers la Macédoine puis la Serbie passe d’abord par Thessalonique. Avant cette ville, nous nous arrêtons dormir près des vagues. Une nuit dans un camping, IMG_6717histoire de laver notre linge, ( bon sans machine, donc comme disent les filles, « on fait notre jenny » car miss Fabert adore laver son linge à la main) puis une nuit en sauvage sur une plage près d’un port. Rien de bien transcendant si ce n’est de découvrir que de nombreux étrangers et locaux campent vraiment à l’arrache partout dans ce pays. Avec de veilles tentes et du bric à brac improbable, ils sont en vacances et parfois installés durablement. nous avons même bénéficié d’un magnifique resto et de deux heures de répit où les deux grandes sont allées faire des affaires dans les « touristeries ».

Bon et alors, la suite ?

La boucle du retour passera donc (à priori bien sur) par la Macédoine, la Serbie, la Hongrie, l’Autriche et l’Allemagne. La route commence logiquement ce 22/06 pour s’achever dans un mois… Mais tout peut changer demain :)

 

 

Comment avez vous ressenti… l’Iran ?

« Oulala, vous allez en Iran ? Vous êtes dingues ? ». C’est la réaction qu’ont connue chacun des voyageurs vers ce pays. Nous faisons évidemment partie du lot. Alors pourquoi y sommes-nous allés ? La réponse est simple : tous les blogueurs en reviennent ravis et nous ne faisons pas exception. Toutefois, il faut nuancer ce ravissement. L’Iran est l’un des pays préférés des enfants et le plus marquant pour Sylvain. Pour Stéphanie, il est « son meilleur et son pire à la fois ». Je vais détailler mais on peut dire que l’Iran, pour coller à la fameuse poésie de son peuple, souffle le chaud et le froid.

Alors qu’y a-t-il de bon en Iran ?

Premier point fort : les Iraniens, qui sont de loin ce qu’il y a de meilleur dans leur pays.

Tout d’abord, les iraniens viennent vers vous chaleureusement et spontanément. C’en est déroutant, même quand vous êtes prévenus. En Iran, n’espérez pas vous asseoir et méditer sur un banc de jardin public. Deux petites minutes s’écouleront avant qu’un premier iranien vienne converser avec vous. Quand on sait qu’en plus nombre d’entre eux parlent un bon anglais, vous imaginez le sentiment d’intégration que l’on ressent. Les raisons cet accueil sont multiples :

  • Les Iraniens sont sevrés de visiteurs vu le faible nombre de touristes
  • Ils sont très chaleureux entre eux et ont l’habitude de se parler tous un peu comme à des amis
  • Ils sont curieux et souvent conscients que l’occident leur est présenté via un prisme. Ils aiment donc poser des questions aux visiteurs
  • Ils aiment leur pays et savent qu’il est mal vu à l’étranger. Ils ont donc envie de vous accueillir et de vous montrer le meilleur d’eux-mêmes.
  • Beaucoup d’entre eux ont envisagé d’aller vivre (étudier par exemple) dans un pays de l’ouest. Ils s’y sont donc intéressés et aiment échanger à ce propos

Autre aspect, ils sont incroyablement hospitaliers. Chaque jour vous pourriez dormir et manger chez un Iranien sans la moindre difficulté. S’ils ne vous reçoivent pas, ils vont souvent vous offrir de la nourriture, des douceurs etc. On retrouve là le même sens de l’hospitalité que les Turcs mais renforcé par deux éléments : la fierté de recevoir un étranger (illustrée par le nombre de selfies qu’on fait avec vous) et le fait que cette hospitalité soit un devoir comparable à la politesse chez nous.

Enfin, ils veulent absolument vous aider. Sachant tous comment leur pays est perçu dans le monde, leur souci principal est que vous repartiez de l’Iran avec une image positive. Ce sentiment allié à leur hospitalité donne des choses incroyables : on vous livre des repas, vous guide pendant des jours dans une ville, vous transporte pour faire des courses et j’en passe. Un Iranien peut aller jusqu’à transgresser certaines lois pour vous faciliter la vie (entrée de musée sans payer, achat de carte sim sans passeport, ouverture des barières de péages sans payer, etc…).

Second point fort : le patrimoine historique et culturel du pays est impressionnant.

Cinq mille ans d’histoire, ça laisse des traces ! Et les Mollah, loin d’être parfaits, font malgré tout ce qu’il faut pour conserver le patrimoine. Il faut signaler qu’on voit surtout des mosquées datant de l’empire Ottoman, mais Persépolis par exemple est très bien traité. La richesse culturelle est elle aussi très grande vu le goût des Iraniens pour la poésie, la calligraphie et l’écriture en générale.

Troisième point fort : Le coût de la vie est très bas en Iran

Pour être plus terre à terre, il faut reconnaître que l’Iran ne coûte rien en camping-car. L’essence vaut à peine le prix de l’eau en bouteille, l’eau des robinets y est presque partout potable, la délicieuse nourriture si parfumée ne coûte pratiquement rien et les gens passent leur temps à vous en offrir. C’est tout bête, mais cela permet vraiment de profiter du pays. Un des aspects étranges est que les prix sont fixés par l’état et que le cours intérieur de la monnaie diffère de l’international. L’inflation est incontrôlable ! Ce bas coût se ressent un peu moins pour les entrées de monuments dont le tarif pour les étragers monte assez vite à 5€ par personne.

Alors, quel est le revers de la médaille ?

Premier point noir : la condition de la femme et le poids des traditions.

En soi, porter un voile et des manches longues n’est pas le plus gênant. Ce qui a le plus pesé à Stéphanie est que les hommes ne s’adressent pas à elle. En effet, que ce soit par conviction religieuse ou par respect de la coutume, les hommes ne lui parlaient jamais « sans moi ». Cela signifie que si j’étais en train d’utiliser le PC dans le camping-car et elle dehors avec les enfants, les hommes l’évitaient et entraient me parler. Et les femmes ? Dans les faits elles sont rarement dehors et quasiment toujours accompagnées de leur mari, lequel parle à leur place dans ce cas :). Fort heureusement, il y avait quelques exceptions, mais c’était vraiment à la marge.

Second point noir : « l’espionnage collectif potentiel».

En préambule je dois vous expliquer un truc. En gros, en Iran, il existe trois « forces de l’ordre » : La police qui gère les trucs à la noix comme la circulation, l’armée régulière qui obéit au gouvernement et « les gardiens de la révolution » qui obéissent uniquement et directement aux Ayatollah. Cette dernière se promène en civil et dispose de tous les pouvoirs, surtout quand elle débusque un « ennemi de la révolution» ou, pire, un ennemi de Allah. Maintenant quel est l’impact ? Vous ne savez jamais si vous pouvez parler librement. Certains Iraniens commencent leurs conversation en crachant sur les mollahs et d’autres ont l’Ayatollah Khomeiny comme image de fond sur leur Iphone. Pour autant, tout cela peut être de la façade ! Alors allez-vous y retrouver quand un gars vient vous demander si votre femme aime le voile, si vous croyez en Dieu ou essayer de vous faire dire que la république Islamique spolie le peuple. Ajoutez à cela que vous obtenez votre carte sim en échange d’une fiche Interpol avec vos empreintes et scan du passeport, vous commencerez à ressentir ce dont je vous parle. Ce n’est pas bloquant, mais ça pèse à la longue ! On ne parle plus librement, comme un Iranien en fait !

Point complémentaire : la profonde désinformation et adhérence aux traditions dont certains font preuve.

L’Iranien vous pleure rapidement sur l’épaule que son gouvernement est mauvais. En revanche, il est incapable de dire ce qui serait mieux. De plus, ce qu’il reproche aux Mollah n’est pas vraiment ce qui vous viendrait en premier à l’esprit. La condition de la femme par exemple n’est pas en fait un gros problème à leurs yeux. Celle-ci repose finalement sur la tradition plus que sur la loi ! Les hommes se verraient bien avoir plusieurs maîtresses mais sont prêt à renier leur sœur si elle ne se marie pas vierge ! Et c’est la même chose dans énormément de domaine. La tradition et tous les préceptes arriérés qui vont avec leurs sont inculqués dès la maternelle par les gardiens de la révolution qui sont présents dans chaque école. Pour bien enfoncer le clou, les mollahs expliquent dans leur propagande que les occidentaux vivent dans la dépravation la plus totale. On m’a ainsi parlé plusieurs fois (avec sérieux) d’échangisme entre amis, de beuveries quotidiennes et autres choses rigolotes qui seraient courantes dans nos mœurs françaises :). J’ai dû plusieurs fois leur expliquer que, à ma grande déception, les choses ne se passaient pas de la sorte en France ;). Il faut bien se rendre compte que cela fait trente ans que les Mollah manipulent ce peuple : Tous les jeunes n’ont en conséquence jamais connu que ce régime !

Troisième point noir : Il y a des choses où des sujets qui « n’existent pas ou plus » : Alcool interdit, homosexualité « qui n’existe pas en Iran », insulte que de se dire athée ou agnostique etc. Quand les jours passent, vous auriez bien envie d’une longue soirée à refaire le monde histoire de savoir si la cène était bien le premier apéritif du monde ou si Mahomet avait prévu l’interdiction de conduire pour les femmes saoudites du 20eme siècle…

Dernier point noir : Étrangement, le super accueil fini par vous fatiguer

Il y a un moment où vous êtes fatigués d’autant de promiscuité. C’est troublant quand on sait combien le plaisir du voyage réside dans l’échange, mais c’est une réalité. Au bout de plusieurs semaines, vous aimeriez parfois repasser inaperçu :). J’ai par exemple parfois attendu caché dans le camping-car qu’un gars s’éloigne avant de sortir installer mes cales. Sans cela, j’étais condamné à manger froid.

Et en conclusion

C’est pour toutes ces raisons que j’en viens à dire que l’Iran est mon pays le plus marquant. Il nous émerveille et nous pousse en même temps à réfléchir sur les régimes autocratiques, la propagande et la manipulation des masses. C’est surtout vrai quand un Iranien vient vous expliquer que c’est vous qui êtes manipulés par les médias et que seul l’Iran dit vrai par la voix de son Ayatollah…

En réelle conclusion, je dirai simplement « allez en Iran ! ». Ça vaut vraiment le détour, l’accueil est formidable, le pays fait réfléchir et la sécurité y est totale. Vous pourrez ainsi mesurer combien ce pays est complexe. De plus, plus nous serons nombreux à y aller, plus nous lutterons contre l’isolement de son peuple.

MONTENEGRO ALBANIE – De nouveau des frissons

En préambule

Vous vous souvenez de nos copains de voyage avec lesquels nous avons passé trois jours de folie en entrant en Croatie. Ils tiennent un blog, en vidéo principalement. Leur dernière publication relate notre rencontre. Vous pourrez trouver la vidéo en suivant ce lien et leur site complet en suivant celui ci.

Autre point, Sylvain a écrit un article consacré à l’Iran. La démarche vient du fait que la plupart du temps, c’est à propos de ce pays qu’on nous interroge. L’article est peu illustré mais vise à raconter notre vision de ce pays si passionnant. Il est disponible ici.

Rappel du dernier épisode

Le mercredi 03/06, nous retournons donc passer la frontière du montenegro tous les six une fois Virginie déposée à l’aéroport de Dubrovnik.

Retour au Monténégro

La frontière, affaire pliée en 10 minutes top chrono. Nous reprenons le ferry pour la troisième fois : shipping encore gérée de main de maître par Stéphanie.

Nous descendons cette fois plus dans le sud du pays et découvrons une autre facette du Montenegro, avec des barres d’immeubles et des plages privatisées remplies de parasols. Nous finissons par nous arrêter sur une grande plage un peu roots et semi-sauvage pour la nuit.

Alors allons chercher loin des côtes !

Nous nous levons remontés à bloc contre le « bétonnisme » des plages et avides de nouvelles aventures. Direction le lac Skadarsko, à l’est. Trop beau ! Nous allons le longer du nord au sud pour nous trouver un chouette spot sauvage et admirer ses couleurs émeraudes et turquoises. Après une vingtaine de kilomètres très délicats dans la montagne sur une toute petite route exceptionnelle et escarpée…

le voyant de la jauge d’essence s’allume. Ben oui, toujours aussi organisé le monde à six. Nous nous arrêtons en haut, devant le lac et en profitons pour manger et réfléchir. Avancer ou reculer ? Nous arrêtons les monténégrins qui nous annoncent encore 40 km de montagne avant la station. À contre cœur, nous sommes donc obligés de redescendre et de quitter cet endroit magique. Nous nous redirigeons donc dormir vers la mer face aux vagues. Nous trouvons un petit camping en travaux avant son ouverture. Ils nous font un prix d’amis et nous passons une petite nuit roues dans le sable.IMG_6294Bon bah alors on fait quoi ?

Puisque c’est ainsi,  nous changeons de pays…direction l’Albanie. Et surprise, nous nous retrouvons de l’autre côté du lac abandonné la veille et profitons de cette vue magnifique pendant deux jours. Seul problème, nous avons choisi un camping pour nos premières nuits et… Il est gigantesque et très fréquenté : nous nous sentons un peu « en club de vacances camping-caristes européens ».

Il faudrait peut être reprendre les bonnes habitudes

Le dimanche, nous quittons le camping résolus à nous immerger dans l’Albanie. Direction Shkoder pour retirer des Leks (1€=133Leks) et acheter une carte sim, premières étapes d’adaptation selon nos habitudes. Google Map est notre meilleur allié dans ce voyage.

Nous sommes dimanche et tout est animé, plein de marchés et de boutiques de rues. Nous cherchons à en profiter et errons une bonne demi-heure dans la ville avant de trouver une place. Le commerçant d’en face sort m’aider à manœuvrer : Nous commençons déjà à aimer l’Albanie et ses habitants. Ce pays nous rappelle la Turquie. Nous en profitons donc pour faire comme les albanais, boire un café pendant que les enfants jouent sur l’aire de jeux, déguster leurs tourtes (les Byrek) fourrées à la viande, au fromage ou aux épinards, nous promener dans les marchés…

A nouveau équipés et charmés par le pays, nous retrouvons l’énergie et le désir de découvrir l’Albanie hors des sentiers touristiques. Fini l’isolement en campings, nous retrouvons la joie d’accepter des cadeaux des villageois, de manger du vrai fromage local vendu sur la route, de vider la caca-box dans la nature (rappelez-vous elle est écolo), …IMG_6450

Nous partons vers Koman pour aller voir son lac artificiel, terminus de 35 kilomètres de pseudo route pleine de nids de poule. Là bas, au bout d’un tunnel « grotte » un peu effrayant, nous rencontrons le « vrai prince d’Albanie », spolié par la dictature et recyclé en tour-opérator bas de gamme… IMG_6321Bon après deux trois phrases dans son sens, il nous avoue qu’il est le nouveau messie et va bientôt lancer une troisième guerre mondiale de l’amour afin d’unir tous les peuples. Ok, génial, mais en attendant il nous propose d’atteindre le Nirvâna grâce à sa balade sur le lac à la recherche de son château : Même pas peur, on achète !

Nous le quittons pour aller dormir sur un remblai face à la rivière, en mode pépère et sauvage. Nous serons seulement dérangés par les chèvres et un voisin venu nous offrir du poisson..

La débâcle gagnante

Au matin du lundi, le disciple de dieu qui devait venir nous chercher vers 9h30 n’était plus si fidèle que cela. Nous avons donc repris pour la troisième fois la grotte de l’enfer avec notre bon vieux Cc : 500 m creusée à même la roche où deux véhicules ne peuvent se croiser. Il pourrait y avoir un feu à chaque entrée, mais cela ne serait pas l’Albanie. IMG_6326Bon, nous sommes les plus gros, donc les autres feront les 500 m en marche arrière ! Allez, nous devons avoir une bonne étoile et ne croisons aucun « véhicule ».

Une fois arrivé, le prince-roi-messie veut nous faire embarquer dans une barcasse sans garde corps ni ombre et avec deux tables de salon Henri III comme mobilier. IMG_6320Sécurité oblige, nous refusons gentiment et il nous rembourse sportivement en tant que braves gens ayant compris sa mission sur terre. Alors que faire ? Nous attendons le ferry et montons notre CC à bord pour la balade vers Ferza : Encore un shipping réussi malgré un chargement à la limite du sketch vu la petitesse du quai d’embarquement :).

Nous faisons une belle balade sur le lac entre les falaises abruptes avant de débarquer pas loin du Kosovo.

Nous décidons de repartir vers l’ouest en dormant dans les villages. La route est bonne mais vertigineuse.IMG_6367 IMG_6368Après trois heures de route, nous nous posons sur le bord de la route dans un endroit désert : un vrai bonheur.

Et à nouveau l’hospitalité en action

Stéphanie fait du bras aux rares voitures qui passe sur notre  misérable route. Tout le monde répond avec un grand sourire. Puis un camion s’arrête et un jeune homme vient nous saluer en anglais. Il papote deux minutes puis repart, avant de revenir une heure plus tard. Il s’agit de Arber, du village tout proche. Il nous offre deux bières, de l’orangeade et s’installe avec nous et son copain Sylvan pour échanger. IMG_6378En nous quittant, il nous invite le lendemain midi chez ses parents.IMG_6379Nous déjeunons 100% maison, des légumes à la viande en passant par les alcools plus ou moins fort. Nous repartons même chargés de concombres pour deux semaines. IMG_6383Notre attachement pour ce pays ne cesse de croître, tous les habitants sont hyper accueillants.

Essayons la capitale pour voir

Tirana, à en croire les blogs que nous avons lus, ne présente pas un grand intérêt au point de vue culturel. Ça tombe bien, nous cherchons maintenant plutôt à capter l’ambiance et les trucs rigolos. Sur la route, nous faisons un petit dodo dans une aire d’autoroute équipée pour accueillir les cc : électricité, eau et vidange gratuite. Il semble que les albanais mise sur l’accueil des campeurs dans leur offre d’accueil. Nous avons croisé de nombreux restaurants ou hôtels offrant des zones adaptées.

Nous arrivons de bon matin dans la ville pour la parcourir. A l’image du pays, la capitale est plutôt tranquille.

Nous y errons quelques heures et trouvons enfin des chaussures de qualité à Manon : il y a quand même un mall flambant neuf.IMG_6399Le midi nous dégustons quelques Byreks dans un parc en plein centre. Famille nourrie pour moins de 4 euros, record de Malaisie égalé ! Nous montons ensuite le téléphérique pour contempler la ville. En haut, une petite aire jeux occupe les schtroumfs.

Une fois redescendu nous enchaînons sur un « bunk’art ». Le pays comporte plus de 150 000 bunkers construits par le dictateur paranoïaque qui a fermé le pays durant 50 ans (Il craignait une invasion). L’Albanie fait maintenant visiter les bunkers et les enrichit d’œuvre d’art.

Notre cc ne rentre pas dans le tunnel menant au parking. Qu’importe, le soldat de faction nous dit de rester garés sur la route en face de lui : il le surveillera… Vive l’Albanie :).

On va voir la mer ?

En fin d’après midi nous filons vers la côte et la ville de Durres. Plages de sable fin et eaux cristallines qui séduisent les touristes. Malheureusement du coup on bétonne à vitesse grand V. Nous dormons garés derrière une plage privée et décidons de passer notre tour.

L’oeil bleu de Stéphanie

Nous descendons donc plein sud vers la Grèce avec une dernière étape en vue : Une source en pleine montagne dans un parc national. On dit que le bleu de son eau est hypnotisant. Nous nous y rendons et passons une nuit garé tout prêt, au calme dans le parc en question. Il faut admettre que c’est beau, cela mérite les 20 kilomètres de lacets pour l’atteindre !

Bye bye Albania  et merci !!!

Le lendemain matin, nous décidons qu’il est temps de passer en Grèce. L’Albanie aura vraiment été un pays formidable. De nombreux anglophones, une hospitalité incroyable et des paysages qui valent ceux des voisins à l’industrie touristique déjà moins humaine.  Beaucoup de gens sont venus nous accueillir et discuter. Ils nous ont souvent parlé de la mauvaise et injustifiée réputation qu’on leur faisait à l’étranger. La conclusion de cet article est qu’elle est vraiment sans fondement et que nous vous recommandons à tous de visiter ce pays, pendant qu’il est encore aussi authentique !

CROATIE MONTENEGRO – Dubrovnik et Kotor : le monde à 7

Rappel de l’épisode précédent

Après nous être fait virer du bivouac de rêve en Croatie, nous avons décidé de prendre un peu de repos ailleurs. Nous repassons donc en Croatie au delà de la « bandelette » de territoire Bosniaque pour aller attendre tranquillement notre visiteuse surprise.

Au bord de l’eau, tout tranquille

Stéphanie trouve dans cette partie d’Europe beaucoup de camping grâce à un site allemand. Ils sont forts ces Allemands ! Et puis ils sont partout où nous allons ! C’est à se demander s’ils ont tous le voyage dans le sang.

Bref, Stéphanie nous guide donc sur une minuscule route coincée entre la mer turquoise et les murets de pierre. Au bout, le camping « Rogac », tenu par une famille qui gère son camping comme une zone d’accueil pour amis. Les clients sont tous des copains et l’ambiance est très chaleureuse. Nous sommes entourés de retraités allemands et de familles slovènes, autrichiennes ou italiennes de passage. Au bout de deux jours, la petite bande nous a quasiment adoptés : les enfants sont couverts de gourmandises, on fait goûter le schnaps à Sylvain et tout le monde veille sur nous…. Les petits  jeunes ;).

Il y a même un restaurant à deux cents mètres. Les parents vont y faire des escapades nocturnes en disant bien aux enfants « en cas de souci, demande de l’aide à Hildegarde et Hans » ;). Nous passons ainsi quatre nuits à vivoter et à boucler l’année scolaire des deux grandes. Mais il est temps de partir vers l’aéroport de Dubrovnik pour récupérer…

Ninie, notre visite surprise, le monde à sept !

Elle en avait parlé plusieurs fois : « je viendrais bien vous voir ». Et puis, ces dernières semaines, le manque de chaleur l’a motivée et elle a finalement pris un billet pour un voyage en camping-car. Il faut un certain courage pour venir s’installer comme septième locataire dans une maison roulante. Même si le lit/dînette est plutôt grand, dormir avec quatre gosses là-dedans demande pas mal d’abnégation. Mais rien n’arrête Ninie pour voir les amis… et un beau pays ensoleillé :). Nous la récupérons donc et commençons directement à planifier nos jours à venir.IMG_5915

Dubrovnik ou « Kings Landing »

Nous l’avions manquée au premier passage ! Cette fois, la ville est un « must see », d’autant que nous sommes hors saison. M’enfin, en approchant, nous avons quand même noté que les visiteurs arrivent par lots de plusieurs milliers via des bateaux de croisière.IMG_5905A l’intérieur, ça circule plutôt pas mal. Il y a du monde, bien sûr, mais les rues sont assez larges et on ne se marche pas dessus. Nous ne visitons que la ville et pas ses musées, donc pas de file d’attente. Virginie et Sylvain s’offrent un café sur une terrasse somptueuse IMG_5940et nous arpentons les escaliers vertigineux. Tout est réellement sublime. La cohérence architecturale est impressionnante.

Il faut dire que l’Unesco a réparé/reconstruit une bonne partie de la ville après la guerre. Nous avions un peu oublié mais Dubrovnik a été assiégée et bombardée par les Serbes pendant six mois…

En fin de journée, Virginie, Sylvain et Morgane se font les remparts. Le prix est honteux mais la balade est vraiment sympathique. C’est l’occasion de voir où Ned Stark s’est fait couper la tête ou de trouver d’où est pris le plan de la fontaine si récurrent dans la série Game of thrones.

De là-haut, on voit le petit café accroché à la paroi rocheuse de la ville côté mer. L’endroit est branché et on peut sauter du rocher à la mer comme ci dessous. IMG_6079Le soir, nous reprenons le bus pour notre camping bien rincés mais satisfaits. Nous célébrons la venue de Ninie. Demain, nous l’emmenerons sur les routes vivre notre nomadisme maladif.

Le Monténégro, la baie de Kotor

Bon, le lendemain matin, on ne vend pas encore de rêve. Nous quittons notre camping « sardine à cc » pour aller… faire deux heures de queue aux postes frontières Croate et Monténégrin. Puis nous roulons à la recherche d’un coin pour déjeuner. Nous nous installons à l’arrache en bord de mer près d’un terrain de basket désaffecté. Jusque-là, rien de terrible quoique la vue soit déjà sympa.

L’après-midi, gros progrès : D’abord démonstration de shipping par Stéphanie.

Soit, il s’agit d’un « bac ». Mais elle ne peut s’empêcher de chambrer en comparant avec le transport Dubaï – Malaisie. Ensuite, nous roulons vers un camping  génial !

Bato, le patron, nous installe en soulevant les branches de ses arbres et nous profitons immédiatement de la vue sur Perast, de l’autre côté d’une mer turquoise, dans la baie de Kotor.

Le petit resto de Bato, la cuisine locale, les tarifs tout doux, notre plage privée et la vue nous séduisent immédiatement. D’autant plus qu’il y a un bus pour Kotor qui s’arrête devant le camping.

Kotor, « ho c’est beau »

La ville est engoncée tout au fond de sa baie, adossée à une montagne vertigineuse. Grande cité du commerce maritime, elle fut autonome, Grecque, Vénitienne, Turque etc. Ses points forts : un urbanisme des différentes époques (un peu entre Dubrovnik et Split) et des remparts vertigineux escaladant la montagne pour entourer la ville. Pour la famille, belle balade et pizzeria dans la ville.

Pour Sylvain, gros plus en solitaire avec l’ascension par le chemin extérieur aux remparts

selfie crispé d’en haut (bah oui il est monté tout seul…)20170605_015957et enfin redescente par les escaliers intérieurs des dits remparts.

Le lendemain de cette visite, au lieu de bouger, nous décidons de passer la dernière journée de Virginie ici. L’endroit allie pour elle visite, farniente et bonne bouffe : les vacances à leur paroxysme.

Retour à l’envoyeur :)

Au matin du mercredi 07, nous reprenons la route vers l’aéroport de Dubrovnik pour renvoyer notre chère nantaise vers sa ville de cœur. Au passage, petit repas rapide dans la petite ville de Molunat pour profiter d’un dernier panorama.

Nous nous séparons ensuite devant le terminal et le monde à six repart sur ses pas pour reprendre sa route.

Et alors, après ?

Nous comptons traîner un peu au Monténégro et peut-être nous éloigner des côtes touristiques. De plus, il faut préparer et organiser calmement l’Albanie, histoire de trouver au moins notre route :).