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FRANCE – La pause familles et les retrouvailles avec notre camping-car

Rappel de l’épisode précédent : La fin de l’Asie 

Nous quittons l’Asie après 160 jours de découvertes, de rencontres, de bouddhisme, de chaleur torride et humide, de paysages aussi différents que magnifiques.

Nous avons alterné villes bouillonnantes avec calme total. 

Nous avons essayé presque tous les moyens de transport possibles. 

Excepté quelques repas avec nos amis les camionautes,  nous avons mangé midi et soir au resto, soit plus de 300 fois. 

Nous avons dormis une bonne centaine de nuits dans des hôtels parfois minables, mais souvent extraordinaires grâce aux belles rencontres ou aux paysages extraordinaires. 

Quel pays avons-nous préféré ? 

  • Les Philippines pour le sable blanc.
  • La Malaisie pour ses belles routes, ses foodcourts présents dans les moindres villages et très variés avec la nourriture excellente malaise, indienne et chinoise, ses magnifiques spots en camping-car, l’anglais parlé par tous et la gentillesse des malais. La Malaisie, c’est facile !
  • La Thaïlande pour les paysages du nord-ouest, la rencontre avec Tonton Domi et son patrimoine historique/culturel hallucinant. Quel dommage qu’ils aient refusé notre camping-car !
  • Le Laos pour ses paysages, l’authenticité de ses habitants, son tourisme encore peu développé, ses paysages karstiques et bien sur la visite de Nico et Marie.
  • Le Cambodge pour sa population joviale. Ils se marrent tout le temps.
  • Le Vietnam pour son histoire, ses paysages karstiques dans les baies d’Halong, sa cuisine de rue. 

Bref, nous avons adoré l’Asie et nous nous sommes vraiment bien éclatés.

Retour en avion

Bon, notre camping-car s’ennuie sans nous, alors on va le récupérer au Havre… 

Départ le 25 avril à 6h du mat. La dame de l’hôtel nous fait peur, il peut y avoir pleins de bouchons, alors prendre le bus peut être très très long et risqué… « et votre taxi, il vole dans le ciel pour éviter les bouchons d’Ho chi minh ? » Nous voici dans le bus de Saïgon qui nous dépose à l’aéroport en une demi-heure… on a du avoir du bol !

Premier avion qui nous dépose à Kuala Lumpur.

20170425_163112Escale sympa et foodcourt à prix local à l’aéroport, il est vraiment génial et super facile ce pays…Second avion qui nous envoie à Djeddah. Vous ne connaissez pas ? C’est une ville à 50 km de La Mecque ! Compagnie Saudia airline.  Pantalons et chemises longues obligatoires, pas d’alcool, hôtesses voilées, séparation des hommes et femmes à l’arrivée. 

Avion et service à bord de très haute qualité. Salle de prière d’environ 20 m² dans l’avion, films floutés pour ne pas choquer Sylvain… Excepté l’escale minable et crade de trois heures au milieu de la nuit à la Mecque où Stéphanie a fait exprès de parler aux hommes pour demander une poussette et un coin fumeur… aucun regret. 

Troisième avion qui nous dépose à Paris Charles de Gaulle. RAS trop facile la France :)

L’arrivée en France

Alors commence l’horrible épreuve du congélateur. Cela fait cinq mois que des andouilles ont laissé le chauffage dehors, et bien ici, ils ont laissé la clim ces crétins. Et nous voila en pantalons de toile, claquettes, chaussettes et petits pulls à la recherche d’un bus. Les gens nous regardent bizarrement :). 

Le sketch pour les billets : Un bus va à Dieppe, on demande « il peut nous jeter à Auffay entre Rouen et Dieppe ». Et bien non, il ne s’arrête qu’aux arrêts prévus. « Mais, c’est sur la route il ne peut pas nous jeter! « Ben non ça marche pas comme cela. Nous trouvons un bus direct Charles de Gaulle – Rouen qui traverse la Picardie. Ils n’acceptent ni la carte bleue, ni les dollars… Zut, nous n’avons pas d’euros. Ils veulent qu’on paye six places… « Non, cinq !?! Le bébé a un tout petit deux ans ». Ben, il faut avoir moins de deux ans ! Ha bon. « On a des petits bagages, une petite réduction ? » Non plus… la loose sur la négo dans ce pays. De rage,  Sylvain va nous chercher deux cafés… pour le prix d’une nuit d’hôtel en Asie ! Il va nous falloir du temps pour s’acclimater ! Bon, les enfants remarquent des trucs :

  • ils nous demandent pas de bakchich pour le péage,
  • le bus est chauffé
  • nous sommes une petite dizaine dans un bus de cinquante places… mais on part quand même à l’heure,on n’attend pas le remplissage
  • on ne s’arrête pas pour prendre de nouveaux passagers, des colis ou des animaux. 

Trois heures après, nous voici à Rouen. Au froid glacial (5°) se mêle la pluie. Heureusement, le papa et la sœur de Sylvain viennent nous chercher avec deux voitures. Ben oui, en France on ne peut pas mettre deux enfants sur les genoux. 

Sâane saint Just

38 heures après notre départ, nous voila arrivés dans le village natal de Sylvain, autour d’un bon feu pour nous réchauffer. 

La joie de retrouver la famille et surtout les cousines et cousins pour les filles,20170430_151128 les repas gargantuesques que nous n’arrivons pas à terminer, le champagne, le vin rouge, la charcuterie, les fromages, la viande, les gâteaux…

Attention, nos allons repartir très vite vers le sud de l’Europe. Avec tout cette chaleur et ce confort retrouvé, nous craignons sinon de ne plus redémarrer :).

Le retour mouvementé du camping-car

Sylvain part avec son papa récupérer notre camping-car au Havre et revient dépité. Après avoir traversé la moitié de notre planète sans aucun soucis, c’est en France que de petits malins lui ont fracturé une fenêtre de toit et se sont fait plaisir. Ils ont pris tout ce qui les intéressait, même nos chaussures d’hiver. Et dire que certains s’inquiétaient pour nous en Iran ou en Turquie, c’est la France qui est dangereuse 😉IMG_5214

Du coup un nouveau défi : aller racheter les affaires d’hiver volées pour résister au froid polaire et les affaires volées de première nécessité pour la survie en cc (veilleuse de Manon, liseuse, MP3, camera de recul, …..), vider entièrement le camping car pour un inventaire et un nettoyage total, trouver un réparateur spécialisé pour remettre une fenêtre toute neuve, faire la déclaration à la police, commencer celle de l’assureur… Le tout pour repartir trois jours après.

Evidemment rien de très grave, mais que de temps, d’argent et d’objets très pratiques perdus. Merci à toute la famille pour l’aide, les transports, les réparations, la fenêtre de secours, la livraison de gaz, les tournées de lave linge, …

Elbeuf 

Avec l’aide de tous et pas mal d’efforts, nous partons dans les temps de Saint Just. Un petit détour pour aller embrasser les cousins John, Christelle, Tib, Nathan et Matthieu afin de découvrir leur nouvelle maison.

C’est fou le nombre de gens qui n’ont pas attendu les bras de Sylvain pour déménager !

Verneuil sur Avre

Un petit midweek à center parc en Normandie pour profiter des parents de Stéphanie qui ont fait le déplacement pour se mettre « sur notre route ». 

Mamie nous a trouvé un nouveau mode de transport : la voiture électrique. Un touktouk français.

On se demande si ce sont les enfants ou les adultes qui se sont le plus amusés. Vins, fromages, gâteaux, viande saignante, un peu de légumes, nourriture à profusion : nos estomacs doivent se réhabituer. Piscine pour tous, même papy a sorti son maillot pour surveiller Manon dans la pataugeoire ! centerparc-lesfillesMamy a adoré la rivière sauvage. Les petits comme les grands ont adoré ! 

Ce qui nous surprend le plus en France : 

  • Le froid polaire
  • Le froid qui nous glace les oreilles
  • Le froid qui nous gèle les pieds, même dans les maisons
  • Les prix : Romane a trouvé une glace à 8€ aujourd’hui !
  • Aucune négociation, que des prix fixes
  • Les gens ne parlent presque que de politique
  • Les touristes parlent tous français, les enfants dans les rues aussi et très bien en plus ! (ils ont du apprendre tout petits)
  • Les centaines de camping-cars que nous croisons partout
  • Les gens ne nous disent même plus bonjour, on passe inaperçus

Et après ?

Nous n’arrivons pas à changer note organisation. Nous sommes le 5 mai. Où partons-nous demain ? On ne sait pas. Allez, vers l’est pour rejoindre la Croatie. Ou vers Grenoble pour se diriger vers l’Italie ? Bah on n’a qu’à rouler et regarder en route sur google maps…

Suite au prochain numéro :)

VIETNAM – Ha Long et Ho Chi Minh

Rappel de l’épisode précédent

Nous avons quitté Hanoi le 17/04 pour l’île de Cat Ba, située dans la baie d’Ha Lan, jumelle de la baie de Ha Long. Nous avons fait le transit par bus-bateau-bus, sans trop de difficulté en environ 4 heures. Seule surprise du voyage, le chauffeur du dernier bus aboie littéralement sur des touristes qui ne sont pas assis là où il le souhaite… Surprenant après plusieurs mois d’Asie sans un seul haussement de voix.

Très vite, c’est Karstique 😉

Les jolis pains de sucre sont partout autour de nous, et les paysages lors de la traversée Nord-Sud de Cat Ba sont eux aussi surprenants. A l’arrivée dans la ville en elle-même, la vue sur la baie est très sympa.20170418_110457_PanoLes immeubles de dix étages collés les uns aux autres le sont moins, mais peu importe : Ils n’occupent qu’une partie infime de l’île et du panorama. Au passage, même si la hauteur augmente ici, les méthodes de travail du btp restent rudimentaires :).20170418_170512Premier jour : On découvre

Comme d’habitude, nous prenons contact avec notre nouveau site. Recherche de restaurant, d’épicerie, de bières à prix local etc… Elle ne vous rappelle rien celle là ?20170418_171504Cette fois c’est rapide, d’autant plus que notre hôtel inclut un copieux petit déjeuner (Et un truc de moins à gérer, un !). La rue est toujours aussi dépaysante. Le Vietnam est par exemple plein de coiffeurs de rues…20170418_170807 IMG_4910Nous partons donc, un peu au hasard, faire une balade sur une des trois plages du coin. Pas de bol, pas d’ombre sauf dans le bar de la plage privée. Mais l’endroit est sublime ! Tellement sublime que nous faisons un petit extra pour manger snack face à la mer. Un excellent moment.

Nous rentrons ensuite chercher une « croisière dans la baie ». Il nous semble difficile (on fatigue ?) d’aller voir directement les propriétaires de barques au port, deux kilomètres plus loin. Nous faisons donc le tour des prix obtenus par des blogueurs, des touristes etc. afin de négocier avec une agence. Finalement, nous optons pour la formule « une journée » car mettre la famille deux jours sur un bateau pourrait ne pas être si reposant que cela ;). Nous faisons affaire avec notre propre hôtel pour la journée du 20/04 sur un petit bateau privatisé.

Deuxième jour : Bah pas grand-chose

Un jour de flemme :). Le matin, nous sortons pourtant faire une balade et manger. Mais à treize heures tout le monde a envie d’un temps au calme pour jouer, lire ou tisser des bracelets. En fin d’après-midi, nous lançons une activité plage avec baignade mais les deux grandes se désistent… Elles veulent glandouiller. Nous passons donc un peu de temps avec nos deux petits bouchons sur le sable.

Le soir venu, nous tombons par hasard sur le coucher du soleil face au port. Très sympa avec des bières et des glaces…20170418_172719 20170418_173236_PanoTroisième jour : La fameuse croisière

Nous appréhendons un peu cette « excursion organisée» et sa qualité. En effet, bien qu’ayant pris un maximum de précautions, nous avons notre « expérience » de Tam Coc à l’esprit. Aucun problème au final, nous passons une journée formidable sur un petit bateau avec « le capitaine » et sa femme.

Ils nous emmènent sur le circuit convenu et le spectacle est impressionnant.

Nous profitons du classique tour en kayak dans la zone des trois grottes, dégustons un  excellent repas maison et hyper typique.

Les filles se baignent dans la zone « carte postale ».

avant de faire une sieste récupératrice.IMG_5026 Le seul tout petit bémol est pour « l’île au singe ». Ce n’est qu’une pauvre île comme les autres envahie d’européens en short (souvent au torse rouge pivoine) et agrémentée de 5-6 pauvres singes qui se battent pour les bananes offertes. Sans être moche, elle ne vaut pas vraiment le détour, à moins que vous n’ayez jamais vu de singe…

Le soir, nous rentrons préparer nos sacs pour la prochaine étape avec « Captain Romane » à la manœuvre. IMG_5044

Un petit coup d’avion et nous atteignons le sud du pays.

Et maintenant « Saïgon »

La ville de Ho chi minh, ou Saïgon pour les nostalgiques, est notre  dernière visite en Asie. Stéphanie a eu énormément de mal à nous trouver un hôtel convenant à tous nos critères. Au final c’est une fois sur place à 19h que nous trouvons notre bonheur.

Saïgon ne restera pas vraiment dans nos mémoires. C’est pourtant une ville comme nous les aimons mais nos têtes sont peut être déjà ailleurs. La restauration de rue ne nous semble pas aussi bon marché et l’offre est bien moins sympathique. La circulation des deux roues est encore plus incroyable qu’à Hanoï. Bien que prévenus et déjà un peu habitués nous en restons étonnés.IMG_5103La ruée vers le textile

Nos deux objectifs sont la visite de la ville et l’approvisionnement en nouveaux T-Shirts. Ceux qui ont vécu le voyage jusqu’ici arrivent en réelle fin de vie :). Nous allons passer beaucoup de temps au marché central, véritable ruche destinée à la vente aux touristes. Les filles vont y faire des progrès énormes en négociations. Il faut dire qu’elles sont motivées.

Nous payons généralement entre 2 et 4 euros la pièce alors que les vendeurs attaquent au triple.  C’est un véritable sport et nous ne doutons pas, malgré nos négos réussies, que la victoire finale soit vietnamienne :).

Le distributeur automatique de copains

Le premier jour, nous avons été surpris. De nombreux jeunes vietnamiens sont venus discuter spontanément avec nous dans le parc de notre petit déjeuner. Nous nous sommes crus de retour en Iran…

Au fil des matins, nous apprenons que c’est un point connu par ces jeunes pour venir rencontrer des touristes. Ils peuvent ainsi discuter de l’étranger et surtout s’entraîner à parler anglais. Quoiqu’il en soit, l’expérience reste très agréable. Sylvain s’est trouvé plein d’élèves pour un cours de Français et Marine a discuté longuement avec une jeune Vietnamienne.

Encore les grands méchants ennemis du peuple

Nous visitons un énième musée de la guerre qui illustre avec des photos bien choisies les horreurs commises par les méchants français et américains. Là encore, si on ne peut pas nier la barbarie et les méthodes déloyales des « agresseurs », on regrette que celles des « patriotes » ne soit même pas citées… M’enfin ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire :)

Quelques visites et des repas typiques

Nous allons également visiter la poste, construite par les français dans un style typiquement Eiffel, et La cathédrale qui se trouve juste en face.

Nous flânons également parmi les monuments et passons par les « champs Elysées » locales avec l’oncle Ho qui veille sur le peuple.

et surtout nous continuons notre découverte de la cuisine du pays. Nous goûtons notamment un « truc blanc compact » qu’on nous fait frire avec des œufs. Étrangement gavés en quelques bouchées, nous demandons de quoi il s’agit… C’est simplement de la farine de riz agglomérée en une pâte dure. Tu m’étonnes  que ça « cale » :)

Et il faut y aller !

Après ces derniers jours, il faut faire le grand saut ! Repartir vers la France pour récupérer notre cc ! 38 heures de voyages en perspective. Mais nous vous raconterons tout cela la prochaine fois…

 

VIETNAM – Tam Coc, « baie d’Halong terreste », nous voila transformés en chinois !

Comme promis, voici ici le compte rendu complet de notre journée de tourisme à la chinoise. Notre but était de voir Tam Coc, quitte à souffrir de l’effet groupe. Le moins que l’on puisse dire est que c’était cocasse…

Coincoin et son troupeau

De bon matin, on nous assoit dans un premier bus, qui nous déverse dans un second afin que nous partions… en groupe de soixante personnes et avec une heure de retard :). Là nous découvrons notre guide auto-nommé « Douk » qui refuse qu’on l’appelle « duck » car il n’est pas un canard. Evidemment, on le surnomme coincoin. Et quel fou rire lorsque quelques jours plus tard, le chauffeur d’un bus nous demande nos billets et Manon nous demande : « il dit quoi coincoin ?  »

Coincoin nous explique que nous rentrerons avec une ou deux heures de retard. Mais que nous allons malgré cela nous arrêter 30 minutes aux toilettes (sur 2h30 de route ???). Étonnement, on nous arrête sur un parking avec 25 autres bus, des centaines de touristes en short (comme nous) en pleine zone industrielle, devant un bâtiment de la société mère vendant des cafés et des souvenirs aux prix très chinois.IMG_4730C’est là que nous choisissons d’en rire plutôt que d’en pleurer :).

Les temples un peu à la noix

Une fois repartis nous roulons pour atteindre Hao Lu, la fameuse première capitale du Vietnam unifié. D’abord on écoute le briefing de Coincoin à son troupeauIMG_4732Bon pas de chance, l’union n’a duré que 40 ans et la capitale a été rasée à la fin de cette période il y a mille ans. Mais alors on visite quoi ? Des temples construits au 17e siècle en hommage aux rois de l’époque.

Autant vous le dire, des temples dix fois plus marquants sont visibles partout en Asie.  Nous pensons que cette visite sert à remplir les brochures d’agences de voyage pour une excursion d’une journée entière.

Le repas gastronomique

Ensuite, c’est l’heure tant attendue du « buffet local à volonté  » inclu dans la journée pour une petite fortune en Dongs. A nouveau nous sommes obligés de rire. Coincoin nous fait attendre car une dizaine de  groupes précédents mange.C’est notre tour ! Nous montons dans une superbe cantine avec un buffet de plats certes locaux mais qui ne vaut pas la cantine des enfants. Un flunch local ! L’ambiance « queue leu leu entre touristes en short» ajoute à la magie du moment.IMG_4753La croisière s’amuse, ou presque :)

Le repas terminé, c’est l’heure tant attendue de la « croisière romantique en barque ». Et là encore, la magie opère. Coincoin nous installe tous au soleil pendant… qu’il va acheter nos billets au comptoir. C’est en fait une usine : des centaines de barques attendent et les billets s’achètent à un guichet unique. IMG_4758Nous Nous battons tous pour obtenir des gilets de sauvetages entassés sous un arbre et on nous charge en criant comme du bétail dans les barcasses. Sylvain est le dernier du groupe à embarquer et une fois assis, la rameuse refuse de partir. Bah pourquoi ? Grande engueulade entre le guichetier et « Coincoin ». Ça dure, ça dure… Sylvain finit par hurler lui aussi que cette fois ça ne l’amuse plus, bouddhisme ou pas bouddhisme. Nous apprendrons finalement qu’ils ont voulu faire payer Manon alors que Coincoin ne l’avait pas budgétée…

Après ce petit rebondissement, tout le monde est sur l’eau. IMG_4763

Mais quand même, c’est vraiment beau !

Et là, malgré la nuée de bateaux, c’est quand même magnifique. Les paysages karstiques (on adore toujours ce mot depuis la venue de Nico et Marie) sont superbes, en grande partie grâce aux rizières d’un vert éclatant.

Petit détail, les rameurs (ses) se servent indifféremment de leurs pieds ou de leurs mains. IMG_4777Cela permet par exemple aux photographes à touristes d’avoir les mains libresIMG_4771

Une heure trente plus tard (le programme disait deux heures trente mais vous comprenez…avec le retard ;)) nous revenons au port.

La belle balade du jour

C’est l’heure de la ballade en vélo en option gratuite. « Qui veut faire du vélo ? » hurle Coincoin : 50 bras se lèvent… Même Stéphanie qui veut voir comment coincoin va s’en sortir ! Panique chez notre volaille adorée : Il n’a plus de vélo car le groupe précédent (encore eux) a tout pris ! Il disparaît trente minutes avant de revenir avec une solution et tout le monde part en balade. Histoire de jouer, Sylvain lui demande gentiment un vélo avec siège enfant. Devinez quoi : Il en trouve un ! Heureusement que ce brave type était vraiment gentil car cela nous a presque fait oublier la misère de son organisation :)

Nous passons en famille le meilleur moment de la journée sur ces vélos. Nous fuyons le groupe (après avoir expliqué à coincoin que notre groupe de six nous suffit) et roulons une demi-heure dans les rizières avec ce panorama exceptionnel.

Petit repas en vrac avant de partir

Au final, vu l’heure, nous nous organisons pour nourrir les enfants. Un vrai petit bonheur de pique niquer en vrac sur le bitume, comme nous le faisions avec tant de plaisir avec le camping car.IMG_4836La route du retour se fera sans embûche. Cette fois pas d’arrêt « pipi escroquerie ». Le bilan : Nous avons vu Tam Coc, nous nous sommes bien marrés et surtout les enfants connaissent maintenant les horreurs du tourisme en troupeau :). Peut-être qu’ils nous remercierons un jour d’avoir joué aux GO pendant une année ?

VIETNAM – Hanoi

Résumé de l’épisode précédent

Nous venons d’arriver par avion à Hanoi, première de nos trois escales au Vietnam. Ce pays est notre cerise sur le gâteau « Asie du sud-est », un extra que nous nous offrons. Le visa offert au Français est de 15 jours, nous allons donc devoir faire des choix afin de ne pas « sprinter ».

Hanoi, une vraie grosse ville

Hanoi est une ville qui grouille de deux roues, bouge, klaxonne, crie, chahute… Bref on adore. Nos premiers jours sont dédiés au tourisme à pied. Ici c’est réellement dangereux car les scooters ne s’arrêtent pas : ils contournent, quitte à frôler les enfants.

Nous sommes dans un hôtel très sympa avec espace commun très vivant. Toute la famille en profite.20170413_191223 20170413_191204Jour 1 : on découvre tout doucement

Nous commençons à arpenter la ville. D’abord pour trouver du pain et autres produits essentiels, puis pour la découverte. Sylvain est surtout marqué par les traces françaises dans l’architecture (et la nourriture puisque le sandwich est très courant ici). Les enfants pour leur part ont surtout hâte qu’on atteigne les sites de visites. Marcher ca fatigue ;).

Le premier jour nous assistons à un spectacle de marionnettes sur l’eau. C’est une tradition millénaire ! Les petits adorent, les plus grands sont surtout étonnés par ce spectacle inconnu.marionette

Le lendemain, première grande randonnée parmi les motos. Nous commençons par le musée de la femme. Il rend un hommage authentique à celles qui gèrent la famille mais aussi travaillent de leurs mains, vendent dans la rue, soutiennent les soldats et combattent elles aussi. L’image ci-dessous en dit long : Pour gagner ses guerres, le peuple entier combattait tout en travaillant. Certains groupes de femmes cachaient des batteries anti aérienne dans les rizières et les utilisaient « si un avion passait ». Pour les agresseurs, l’ennemi était partout et invisible.IMG_4551Nous filons après cela voir le temple « Quan Thanh », l’un des plus vieux temples Taoïste et Confucianiste du pays.

Ensuite en route vers la pagode « Tran Quoc », délicatement posée sur une île du grand lac de la ville.

Manon est transcendée par la spiritualité du lieu. Un des esprits traînant dans le coin l’aide même à nous lire le guide ;).

Puis nous rentrons en passant devant la pagode « du pilier unique », lieu hautement sacré que les Français ont symboliquement… détruit pendant la guerre d’Indochine. Heureusement, le bouddhisme autorise la « restauration par réincarnation », cad le remplacement par un pilier neuf en béton ;).IMG_4642Nous faisons également un petit coucou au mausolée de « l’oncle Hô », Monsieur Hô-Chi-Min, le papa de tous les vietnamiens. IMG_4640Le saint homme les a libérés du joug colonialiste, puis impérialiste, afin de les amener dans la vraie liberté du communisme !

Jour 3 : Encore des choses à voir ?!?

Hé oui, Hanoi est une capitale très riche culturellement parlant. Nous nous rendons donc dans l’ancienne prison de « Hoa Lo ». On nous raconte ici que les méchants français l’ont construite pour y maltraiter les prisonniers politiques durant la guerre. Après celle-ci, le gentil régime communisme en a fait une prison modèle dans laquelle les prisonniers américains jouaient au ping-pong devant la presse officielle et libre (je n’exagère pas il y a des photos). Pour prouver notre méchanceté, ils ont même conservé la guillotine française. Petit point rigolo, les panneaux ne disent pas exactement la même chose en anglais qu’en Français…

Conclusion, avoir l’autre son de cloche sur cette guerre est aussi enrichissant que drôle.

Nous passons ensuite faire un petit coucou à Jésus dans la cathédrale « Saint Joseph ». Il y a un moment que nous n’avions pas visité une église. Le catholicisme est la seconde religion ici, avec 8 % seulement d’adeptes, mais quand même !

Et la visite se termine par la pagode « montagne de jade » située dans le petit lac tout près du vieux quartier.

Jour 4 : Tam Coc : La « baied’Halong terreste » ou « Coincoin et son troupeau » ou les Fauvel jouent au chinois…

Grand classique, la vallée de Tam Coc est un superbe paysage karstique traversé par une rivière. IMG_4833Rien à voir géographiquement avec Ha Long, c’est juste que cela se ressemble… mais sur terre :). Cette visite, nous avions décidé de la faire en excursion organisée.

Le problème est que le récit est drôle mais un long. Nous allons donc écrire très bientôt un article à part sur le sujet.

5e et dernier jour de balade

En ce dimanche, programme encore chargé. Visite d’une maison traditionnelle qui nous rappelle énormément celles de Melaka en Malaisie. Rien d’étonnant car les racines chinoises sont communes aux deux endroits. IMG_4679En tout cas, Manon s’éclate dans la cuisine ;).IMG_4678

Nous filons ensuite vers le marché central « Dong Xuan », installé dans un bâtiment « made in France ». C’est un formidable foutoir dans lequel il est impossible de circuler en poussette. C’est tellement épuisant que nous n’avons même pas le courage d’acheter un T-Shirt.

Dernière étape : Le pont « Paul Doumer » qui ne s’appelle évidemment plus ainsi. Made in France lui aussi, il est de la génération Eiffel et fut longtemps le seul moyen de traverser le fleuve rouge.

Se promener dessus donne par endroits la sensation d’être à la maison, sur le métro aérien de Paris.IMG_4672Nous passons également au « temple de la littérature » dont la fonction est indiqué dans le nom. Les jeunes diplômés viennent se faire prendre en photo sur le site, une occasion en or.

Nous finissons par le « musée d’histoire militaire » portant sur les dernières guerres subies par le pays. Là encore, la vision est très partisane et nationaliste. Néanmoins, cela confirme que les Vietnamiens « ont pris cher » durant plus de quarante ans. Il y eut d’abord la guerre d’indépendance durant laquelle nous n’avons pas été très fins. Puis vint la guerre avec les américains, pleine d’horreurs, mais due au départ à la volonté du Nord de reprendre le sud (détail omis dans les panneaux). Enfin la guerre contre les Khmers rouge voisins, qui se solda par la « libération/occupation » du Cambodge. Leur réputation est justifiée : les vietnamiens sont résistants et d’une abnégation impressionnante !

Et après ?

Nous partons le lundi 17/04 pour Cat Ba, une ile dans la fameuse baie de Ha long. L’objectif est de nous installer tranquillement là-bas pour prendre le temps de découvrir cette baie de manière « moins chargée en touristes » et se reposer un peu après ces jours de fous à Hanoï. Nous ne pourrons pas y échapper totalement, mais au moins nuancer :).

CAMBODGE – Siem Reap et surtout Angkor

Résumé de l’épisode précédent

Nous quittons la ville de Kampot pour un périple qui nous mènera à Siem Reap.

Siem Reap, ca change !

Dès notre arrivée, nous sommes marqués par les nombreuses boutiques à l’Européenne, les restaurants chics et autres machines à plumer le touriste. A peine le « hello » échangé, notre premier tuk tuk nous met, gentiment quand même, la pression. Il veut savoir quand nous irons à Angkor et surtout si nous voulons qu’il nous emmène. Il semble que la concurrence  soit rude entre ces chauffeurs.

Dans la ville, de nombreux touristes en shorts arpentent des rues pleines d’enseignes en anglais…. Il y a du bon et du mauvais : La bière est plus chère mais on la sert très très fraîche ;).

Dormir avec des amis ??

Stéphanie a longuement cherché notre hôtel dans l’offre énorme de la ville. Il a des points forts : petit déjeuner inclus (pas de galère du matin) et surtout piscine. En revanche il a un point faible rédhibitoire : Nous chassons un cafard en visitant notre chambre. On nous la change pour une autre dans laquelle une bestiole n’apparaîtra que le lendemain…. On déménage !!!

Stéphanie nous emmène 300 mètres plus loin. Pas de piscine ni de petit déjeuner mais des chambres hyper sympas, un jardin arboré, IMG_4537une terrasse privative immense où nous pourrons prendre nos petits-déjeuners peinards, IMG_4538des fatboy et un bac à « fish-therapy » gratuit IMG_4535 qui va sauver nos pieds de plusieurs mois de voyage. Cerise sur le gâteau, la clim est très efficace. C’est un point fondamental ici car il fait 38 degrés et nous nous abritons aux heures les plus chaudes.

Les visites

Nous avons plusieurs jours à Siem Reap. Le premier est donc consacré à… rien. Enfin nous allons quand même trouver nos premiers restaurants, faire le petit déménagement sus cité, trouver où sont les bières les moins chères, acheter le petit déjeuner du lendemain. La routine quoi.

Le second jour, notre GO Stéphanie nous emmène visiter la « ferme atelier » à soie naturelle des « Artisans d’Angkor ». Visite en français très agréable avec démonstration à l’appui. La quantité de travail et sa minutie sont impressionnantes. Pour preuve les petites mains qui peignent les fils ou font les nœuds des motifs ci dessous. Des petites bébêtes transformées en habits magnifiques… En fin de visite, la boutique fait rêver par la qualité de l’artisanat.

Le troisième jour, il faut s’attaquer au gros morceau : la visite d’Angkor. Pour survivre à la chaleur et surtout aux vagues de chinois, il faut visiter les « références » entre 7h et 9h (heure du petit déjeuner des bus). Sylvain réserve donc la veille un tuk-tuk pour le lendemain 6h30… Le programme est prévu assez court pour les enfants : on ne vise que le triplé majeur.

Angkor jour un

Décollage de bon matin et achat des billets sur la route : nous voici à 7h en train de petit déjeuner devant Angkor Wat pendant que les chinois nous prennent en photos avec leur café à 3$ en main ! On adore ces moments qui nous rappelle notre vie en camping-car.IMG_4128Nous parcourons ensuite ce temple incroyablement bien conservé dans une relative quiétude.

Sylvain et Marine vont même monter tout en haut… attention à la marche, c’est un peu raide…IMG_4147 A notre sortie, nous filons sur Angkor Thom découvrir le Baphuon. Cette fois, la foule se fait assez dense. Cela empêche un peu de profiter du lieu mais il reste étonnant de découvrir des centaines de visages énormes.

Dernière étape : Le Ta Phrom, temple du film Tomb Raider et célèbre pour ses arbres enroulés autour des pierres. C’est ce temple qui emporte tous les suffrages familiaux. Les vieux trucs c’est beau mais les arbres coincés dedans c’est plus rigolo ;).

Nous y prenons une photo de famille « à l’échelle du lieu » : On se sent tout petit.

IMG_4227Angkor un cadeau

Le quatrième jour est un cadeau pour Sylvain : une visite en solo du site, composée à sa guise avec un chauffeur de tuk tuk recommandé. Pour les intéressés, recherchez « tim driver » sur facebook. Il parle français, connaît bien les sites et est d’une gentillesse touchante. Il a également emmené Sylvain manger loin des escrocs à touristes…

Départ à 5h15 20170410_051426pour voir le soleil se lever depuis un « temple montagne », le Phnom Bakheng.

Puis en route pour une série toute personnelle qui se terminera vers 15h. IMG_4331En passant, Sylvain a eu la larme à l’œil à la porte Nord de Angkor Thom. Le lever de soleil sur les douves est juste incroyable !

Mais ne traînons pas, voici dans l’ordre des visites :

Le Preah Khan qui rappelle le Ta Phrom en moins plein,

Le Bandeay Srei et ses décorations hyper fines,

Le Pre Rup, un temple montagne surtout apprécié au sunset

Le Kdei, tout mignon, peu restauré et surtout très calme

et sa baignoire impériale le Sra Srang de 800m par 400m 20170410_131339_Panopuis pour le final le Baphuon restauré par les français

Au retour de ce marathon, la conclusion est qu’il faut vraiment se lever tôt pour voir les sites célèbres puis privilégier les moins fréquentés pour profiter de sa visite.

Une petite journée et…

Le dernier jour est surtout dédié à la récupération et au départ en avion le soir. Changement de rythme pour les 15 derniers jours d’Asie. Et puis les bus, c’est has been !

Nous quittons notre chambre à 16h pour arriver à 23h dans notre hôtel de Hanoï. La modernité est impressionnante en sortant de l’aéroport. On se croirait presque en banlieue parisienne. Des vraies routes et même des péages!  Nous nous couchons rincés mais encore un transfert réussi :).

 

CAMBODGE – Kep et Kampot : crabe au poivre

Rappel de l’épisode précédent

Nous avons passé de très agréables journées à Phnom Penh et arrivons à Kep après une ballade en bus légèrement plus longue que prévue.

Vite vite la plage

Sitôt débarqué à Kep, nous nous précipitons sur la plage. Les tuk-tuk qui se jettent sur nous à la descente du bus sont étonnés : au lieu de foncer à notre Ghesthouse,  nous sommes là, avec nos sacs en vrac, en train de faire jouer les enfants et de contempler le sunset sur la mer. Il faut dire qu’elle nous a manqué après plusieurs semaines.

Kep, c’est vraiment tranquille

Cette ville est une station « un peu balnéaire » établie par les colons français. Elle est construite à l’américaine avec de très grandes routes/rues en angles droits.IMG_3902Le farniente y est un art de vivre et les touristes y viennent surtout pour cela. Nous y avons dégotté une petite guest house très agréable et un peu isolée.

Du coup, nous tuk-tukons très régulièrement pour aller nous balader.

On visite, on visite

A part la plage, l’attraction principale ici est le marché aux crabes, entouré de cinquante restaurants  qui vendent le fameux crabe bleu préparé avec du poivre tout aussi local. Nous y mangeons dès le deuxième jour. Question prix, ils exagèrent, mais question goût c’est simplement délicieux !

Le jour suivant, nous partons marcher dans le parc National tout proche. Très joli site mais la pente et la chaleur vont avoir raison de nous après trois kilomètres. Il faut dire que traîner la MacLaren, cela ralentit :). Nous allons quand même avoir le temps de faire des rencontres sympathiques et d’admirer la faune

Le quatrième jour, nous partons visiter une plantation de poivre. Le poivre de Kampot est le premier du Cambodge à bénéficier d’une IGP ! Superbe visite en français après 15 km de tuktuk dans une plantation bio. Nous y apprenons à quoi ressemble un plant de poivre, que le rouge est la baie arrivée à maturité (20%) alors que le vert a dû être cueilli avant. Une fois séché, le vert devient noir. Le gris, c’est du vert « épluché » une fois séché.

Au retour de cette plantation, nous dégustons avec plaisir (et surprise) nos premières seiches fraîchement grillées avant de faire une séance plage pour tout le monde.

On fait un tour en ville

Le 03/04, nous décidons d’aller passer deux nuits à Kampot, la ville toute proche et un peu plus vivante. Le premier soir nous allons voir le « captain’CHIM » qui organise des excursions « sunset + lucioles ». Nous avions manqué le coche en Malaisie mais cette fois nous allons voir ces bestioles électriques ! Objectif atteint à 100% : nous sommes seuls dans le bateau, le coucher de soleil est superbe, les enfants adorent, les lucioles sont au rendez vous et… il y a  même une boisson offerte durant la balade :).

Notre capitaine va attraper une des petites bêtes et celle-ci restera dans les mains de Romane jusqu’à notre arrivée en ville. Bon là, elle a l’air éteinte mais c’est à cause du flash…IMG_4056Le lendemain, visite de Kampot et de son marché très local. Les allées sont boueuses, trop petites pour la poussette et trop basses pour la tête de Sylvain:). On y vend évidemment de tout, du poisson chat vivant au téléphone portable en passant par les T-shirts et par la viande rouge aux mouches.

Après une averse, les rues sont tout bonnement inondées durant une heure. Les enfants du coin en profitent pour nous faire une démonstration de « water football »IMG_4072L’atmosphère est très sympathique, nous retrouvons une ville marquée par la colonisation dans certaines façades20170406_071525et de bons petits restaurant de rues nous font goûter à la cuisine traditionnelleIMG_4077Et après ?

Nous avons décidé de rallier Siem Reap en une seule journée. Deux heures trente pour atteindre Phnom Penh, une escale puis six heures trente vers Siem Reap, Angkor. Durées annoncées… nous avons peur. Grosse étape mais nous avons choisi les bus les plus confortables possibles, Giant Ibis VIP Bus. Et malgré le retard d’une heure et demi sur le premier bus et donc un déjeuner très écourté, nous sommes arrivés après 10h30 de trajet avec 10 minutes d’avance. Une grande première ! Les filles ont été exceptionnelles, elles progressent de jour en jour pour les grands voyages.

Une fois arrivés, nous nous tournerons vers le point d’orgue de notre passage au Cambodge : Angkor et ses temples !

CAMBODGE – Phnom Penh

Rappel de l’épisode précédent

Nous venons de quitter Sen Monorom qui nous a beaucoup plu pour son côté « bourg de campagne » typiquement Cambodgien. Après cinq heures de « rodéo minivan », nous arrivons à Phnom Penh.

La Guesthouse fêtarde

Nous avons hésité en lisant ce terme dans le descriptif. A priori, nous cherchons à avoir de l’ambiance, mais à quel point la « mad monkey guesthouse »  va-t-elle être fêtarde ? voir photo ci dessous :)

En fait c’est gérable : la musique trop forte du bar et les cris ne nous empêchent pas de dormir mais c’est plutôt un spot pour jeunes voyageurs aisés aimant « l’aventure » douillette, fêtarde et aux standards européens. Les filles vont quand même profiter de la piscine à débordement

Et nous du bar :)20170326_205538Mais nous allons rapidement partir vers quelque chose de plus local.

Vous vous rappelez des « Khmers rouges » ?

Vos cours d’histoire du lycée sont loin ? On vous la fait rapide : En 1975, profitant de la guerre du Vietnam et de la guerre froide, Pol Pot et les Khmers rouges prennent le pouvoir. Ce taré radical veut appliquer l’utopie communiste à la lettre en faisant repartir la civilisation de zéro. Il vide de force les villes, interdit l’école et la propriété individuelle, brûle les livres, renvoie tout le monde au travail forcé dans les champs et assassine tous ceux qui ressemblent de près ou de loin à un intellectuel. Savoir lire ou porter des lunettes était suffisant pour risquer la mort…Il est interdit de se nourrir soi-même, seule la collectivité peut le faire : cueillir un fruit est donc un crime. Ce « visionnaire », qui fut membre du parti communiste français, fera assassiner (après torture style inquisition) ou mourir de faim deux millions de personnes, soit 25% de son peuple, en seulement quatre ans de pouvoir. polpotPour cela, il montera de nombreux centres de torture et d’exécution, dont le plus grand se trouve à Phnom Penh et est surnommé S-21.

La visite de la prison S-21

Par précaution, seuls Marine et les adultes y vont. Dans les faits peu de choses choquantes sont visibles,

c’est surtout l’excellent audio guide qui donne le frisson. Vingt mille personnes furent emprisonnées et torturées ici. Nous en ressortons comme beaucoup très impressionnés par les horreurs que peuvent faire perpétrer l’embrigadement massif et violent d’un peuple.

Le Cambodge est encore profondément marqué par cette période arrêtée en 1979 grâce à l’invasion Vietnamienne. Toute une génération de professeurs, ingénieurs, étudiants, polyglottes ou autres intellectuels a simplement disparu. Le pays était ruiné alors qu’il fallait tout reconstruire… Il ne faut pas oublier de plus qu’il n’y a pas eu d’exode et que les Khmers rouge d’hier sont donc redevenus des citoyens parmi les autres, quoi qu’ils aient pu faire durant leur enrôlement (forcé ou pas).

Les killing fields

Pour prendre la mesure complète des choses, nous visitons également les champs d’exécution situés à 15 kilomètres de la ville (pour être discrets). On y amenait, en camion et de nuit, les condamnés pour les abattre directement au pied de la fosse commune. Les cris étaient couverts par des chants révolutionnaires pro khmers rouges…

Les enfants restent à l’extérieur durant cette visite. Cette fois les stigmates de l’horreur sont visibles car ils remontent naturellement du sol. Les centaines de crânes fracturés à l’arme blanche « de fortune » et « l’arbre aux bébés » ont de quoi aider à méditer.

IMG_3798

A propos d’espoir…

Fort heureusement, la visite suivante est clairement tournée vers le meilleur. Nous rendons visite à l’association « pour un sourire d’enfant ». Il y a 20 ans, deux jeunes retraités français ont été bouleversés en découvrant les centaines d’enfants qui fouillaient la décharge de Phnom Penh, se nourrissant au passage de ce qui en sortait. Ils n’ont pas pu repartir et ont commencé en distribuant un repas par jour sur leurs économies. Aujourd’hui, les avancées donnent le vertige : 7000 enfants scolarisés, 20 filières de professionnalisation, une classe pour enfants handicapés mentaux, un service de médecine gratuit, deux repas et deux goûters par jour et j’en passe…

Nous passons une demi-journée de visite, en français, avec Danny. 20170329_144859Elle est l’une des premières petites filles ayant intégré l’école. La « machine à détruire la misère » est impressionnante ! Allez faire un tour sur « pse.ong » et surtout regardez le documentaire « les pépites » sortis au cinéma en 2016, vous en sortirez bouleversés !

Joyeux anniversaire bébé 2 !

C’est maintenant le tour de Morgane de prendre un an autour du monde. Notre « bébé 2 » a déjà 11 ans :). Pour l’occasion, un repas de rue, un cake, un briquet en guise de  bougie et quelques petits cadeaux.

Puis  une pizzeria qui ravit toute la tribu car nous mangeons rarement de la nourriture européenne.IMG_3817La cerise sur le gâteau, c’est une grosse glace « envoyée de France ».

Pour cela nous nous rendons dans un mall. Le contraste est saisissant avec la pauvreté générale du pays. Le Cambodge est un pays en plein développement  mais la vitesse n’est pas la même pour tous ;).

Et puis un peu de tourisme

La guesthouse finale dans laquelle nous nous installons est au cœur d’un quartier touristique. Nous y vivons tout doucement dans des chambres confortables, avec la vie urbaine sous nos yeux et son bruit dans nos oreilles. Les enfants travaillent et nous préparons la fin du voyage en Asie.

Les promenades dans les rues sont déjà une attraction, c’est un bordel sans nom et la vie déborde sur les trottoirs. On mécanique par exemple à même le sol sans souci.20170331_110216 20170331_110203Nous visitons également le palais royal et la pagode d’argent, des « must see ». C’est un superbe ensemble de temples qui nous rappelle celui de Bangkok, en moins blindé de Chinois ;).

Et après ?

Nous avons décidé de la fin de notre voyage en Asie du sud est. Nous partons le lendemain pour Kep et sa région. Le suite sera Siem Reap puis le Vietnam avant de nous envoler vers le camping car le 25/04.

 

CAMBODGE – Kratie, Sen Monorom et les éléphants !

Dernière minute : Help ! Les Fauvel recherchent de nouveaux locataires …help

Nos locataires quittent la maison, nous sommes donc à la recherche de nouveaux chouettes locataires à partir du 23 avril jusqu’à fin juillet. Alors quoi de mieux que le bouche à oreille.

Connaissez vous une famille qui aurait besoin d’une grande maison avec 5 chambres entièrement meublée et équipée à Nantes quartier hippodrome pour trois mois pendant ses travaux ou en attente de leur nouvelle maison ou pour toute autre raison ?  Hé bien, merci de leur faire suivre l’info. Parlez-en à vos amis, vos familles, vos voisins, votre école, vos collègues, votre club de sport, votre barman, votre boulangère, …

Nous fournissons sur demande le dossier complet de notre maison en PDF.

Un immense merci de votre aide. On peut passer aux nouvelles maintenant.

Rappel de l’épisode précédent

Nous venons de passer avec succès la frontière corrompue du Laos au Cambodge. Le minivan recruté par Facebook nous mène jusqu’à la première ville et de là, après notre premier bivouac « squat urbain » 20170321_140149nous rebondissons immédiatement vers Kratie. 20170321_152543Nous sommes le 21/03/2017.

La prise de contact

Kratie est une ville au bord du Mékong, avec de petits restes de bâtiments coloniaux. Elle est fréquentée par quelques touristes car elle se trouve « sur la route »  venant du Laos. C’est dans cette bourgade de quelques milliers d’habitants que nous allons réaliser notre habituel « apprentissage » d’un pays.

Nous cherchons notre guesthouse une fois arrivés et trouvons assez rapidement une chambre avec clim, nouveau critère  établi pour notre survie :). Nous partons ensuite en quête de nos premiers repas et ce qu’on nous avait annoncé se confirme : les prix sont étrangement hauts. Dans la rue il est possible de manger pour un dollar par personne mais dans les restaurants, on monte très vite à 3-4 dollars la tête ! De plus, l’offre dans la rue est bien plus faible que dans nos précédents pays… Nous nous offrons un chouette restaurant d’application pour la réinsertion de jeunes du pays.20170322_134223

Un truc nous saute aux yeux : les deux roues sont encore plus nombreux et surtout encore plus « polyvalents ». Les cambodgiens y installent carrément des crochets d’attelage comme sur un tracteur. IMG_3813Ensuite, ils peuvent remorquer n’importe quelle charrette.IMG_3810 Il y a même des « motos poids lourds » avec un châssis adaptéIMG_3676Il nous faut nous habituer ici au deal permanent des monnaies : les échanges se font en dollars comme en riels, voire en mixant les deux. Aucune arnaque, le taux est fixe (1 dollar=4000 riels). En dessous d’un dollar, on joue forcement en riels car il n’y a pas de « pièces dollars ». Ainsi, 2,5 dollars se paient 2 dollars et 2000 riels… vous nous suivez :). Pour nous qui avons encore des kips et des bahts sur nous,  ça devient rigolo cette histoire.

D’entrée les Cambodgiens nous semblent très sympas. Ils sont très souriants, chaleureux et même rigolards. Dans la rue ils nous saluent et s’intéressent beaucoup aux enfants. Plusieurs personnes nous avaient décrit les relations commerciales comme douloureuses mais nous avons le sentiment inverse. Même les négociations nous semblent finalement faciles !

Une fois ces bases établies, nous sommes prêts pour partir vers l’Est et Sen Monorom. Cette  contrée encore peu touristique nous attend pour notre grande surprise : une journée avec les éléphants le 24/03 !

Encore une route bien pénible

Nous réservons pour le lendemain matin un minivan local. A 7h du matin nous embarquons pour  5h30 de route mais commençons par attendre une heure avant de partir car il faut d’abord remplir le bus et surtout… installer le poisson et la moto dans le bus.20170323_081043 Nous surveillons de près le chargement des caisses de poissons qui vont voyager avec nos sacs à dos ! Ouf elles sont placées pour couler directement dehors, nous sommes super rassurés ;). Nous le sommes un peu moins pour les clients qui vont les recevoir après des heures de route au soleil.

La route va nous sembler interminable mais nous y arrivons finalement avec beaucoup de retard.

Sen Monorom c’est tranquille

La relative fraîcheur due à l’altitude nous fait du bien et les habitants sont là aussi très accueillants. Encore moins de touristes qu’à Kratie, nous nous sentons en immersion dans le pays. Notre guesthouse est si cheap qu’ils ont enlevé les lavabos :). Nous avons là encore du mal à trouver à manger dans la rue. Ce coin est plus pauvre et nous découvrons même de véritable squelette de camion, usés et réparés jusqu’à l’os. Le moteur est même pour certain « non d’origine » et surtout fixé « ailleurs » qu’à l’endroit prévu20170323_153411 20170323_153418Le jeudi nous devons nous lancer à la recherche de chaussures pour Morgane qui n’a plus que des claquettes depuis trois semaines (La ballade du lendemain fait entre 7 et 9 kilomètres dans la forêt). Au moment du départ Romane casse les siennes… coup double. Nous arpentons donc le marché local avec les enfants et le dépaysement est total. IMG_3672La rue du marché est un boyau coincé entre deux rues accessibles aux voitures, les égouts coulent au milieu du chemin en terre battue, toutes les cahutes sont en planche grossièrement assemblées… Mais la poussette Mac Laren passe très bien ;). Nous trouvons deux paires de fausses Nike lamentables qui vont nous sauver la mise.

Les éléphants !

Le vendredi matin, rendez vous au café dans le centre ville pour partir vers « Elephant valley project ». Nous en profitons pour remercier grand-mamie grâce à qui cette superbe journée a pu avoir lieu et nous te souhaitons un joyeux anniversaire, on n’a pas tous les jours 95 ans…IMG_3678 Notre super guide nommé Tyler nous regarde un peu de travers avec un bébé de deux ans et toute une famille en chaussures ouvertes :-(. Sylvain le rassure, nous sommes robustes et en plus, nous avons des chaussettes…. Il reste sceptique mais conclut que finalement c’est nous qui gèrons.

A l’entrée de la réserve, Tyler nous fait un briefing d’anglophone que sylvain arrive à peine à suivre et donc encore moins à traduire en temps réel :(. C’est le moment que choisit Manon pour vomir dans un coin (et sur son T-shirt au passage)… Youpi ! Tyler est de moins en moins convaincu ;). Nous marchons 3 kilomètres. Manon est sur les épaules et Romane assistée par un charmant couple australien du groupe. A l’arrivée, les cousines de Dumbo nous attendent.

Une fois les bestioles contemplées, notre bébé vomit deux fois… Tyler et son collègue sont très attentionnés. Nous gérons avec eux le meilleur moment pour le repli de Sylvain et Manon vers le bivouac du midi. L’un d’eux les accompagne et Sylvain attend tranquillement le retour du groupe pour le repas. Durant ce temps, les nausées se calment finalement et Manon se repose.

Après le repas du midi, Stéphanie prend le relais et Sylvain accompagne les trois grandes dans la forêt. Au passage savez vous à quoi sert le fruit de la dernière photo ? Nous l’avons découvert ce jour là pour notre part. Indices : 1) sa forme peut vous aider 2) on en mange la noix.

A 17h, retour en ville et bilan. L’expérience était super sympa, reste comme petit défaut le guide anglophone « native » qui ne sait pas ralentir. Malgré ses tentatives, la vitesse revenait toujours et nous n’avons donc pas tout compris.  Pour les enfants, c’est beaucoup moins spectaculaire que la grimpette sur le dos de la bête. Nous avons, après longue hésitation, privilégié le côté respect de l’animal et financement d’une véritable association de protection de ces mastodontes. Pas de blabla : tous ceux qui vous font monter sur eux, qu’ils s’appellent sanctuaires ou autre nom bien marketté, ne font que du business et de la surexploitation.

Cette journée restera un des moments mémorables de notre voyage.

Le soir, nous retrouvons nos co-routards Stéphanie et Cyril, rencontrés aux 4000 îles chez Jim et Julie. Nous discutons à nouveau autour d’une bière et étrangement ils sont heureux eux aussi de partager leurs difficultés… de gestion des enfants :).

En route à nouveau

Le lendemain, vaccinés par notre voyage aller, nous réservons pour Phnom Penh un minivan confortable ne faisant que peu d’arrêts. Le départ est prévu à 13h pour 5h30 de route. Premier bon point, nous partons à l’heure précise, du jamais vu encore !

En revanche google maps, généralement assez précis, prévoit quasiment huit heures de route… L’explication est simple : le chauffeur roule comme un véritable taré ! Dépassement sans visibilité, par la droite, 110 km/h dans les villages, freinage brutaux et klaxon tout le long de la route sont au programme. Mais nous arrivons à l’heure…pour rejoindre notre guesthouse « fétarde » : Mad monkey guesthouse.

Et après ?

Nous sommes à Phnom penh et cette ville nous plaît. Elle est moins grosse que Bangkok et plus vivante que Vientiane. Il y règne un incroyable bordel de motos, d’agitation et de bruit. Nous prévoyons d’y passer pas mal de jours…

 

 

 

LAOS – 4000 iles, la frontière corrompue et en route !

Rappel de l’épisode précédent

Après une semaine d’aventures avec les jeunes, nous voici pour deux jours à Pakse pour laver le linge, mettre à jour le blog, imprimer les cours du cned, découvrir quelques temples et restaurants et survivre à  la chaleur.

Dire que certains le font en camping-car avec des ventilos de pc, ils sont fous 😉

Le bidule

Nous avons eu la joie de retrouver Nico et Marie pour une nouvelle chouette soirée. Nouveau défi :  ouvrir une bouteille sans tire-bouchon ! Dans ce bled personne n’a jamais vu une bouteille pareille :)20170315_223002Trop facile, il suffit de le faire à la laotienne, tout doucement mais sûrement ! Sylvain s’y colle et réussit à ouvrir en 1/2 heure sa bouteille avec son « couteau d’aventurier Leatherman » qui coupe surtout des tartines dans ce voyage :)…

Ah, le fameux Bidule, vin blanc en dégustation uniquement dans le petit bar du même nom, très réputé à Pornichet et ouvert seulement de 18h à 21h, ils ont peut être des gènes Laotiens ? 

Les 4000 îles 

Une fois requinqués nous partons rejoindre les jeunes aux 4000 îles. 2h30 de bus et 30 minutes de pirogue pour atteindre le paradis sur terre, l’île de Don Khone. 

Des voyageurs nous avaient parlé de la guesthouse Sunset Paradise avec une magnifique terrasse donnant sur le Mékong. Elle est tenue par Jim, Julie et leur fille Mila de 15 mois.

Nous prenons quartier dans nos bungalows et tombons par hasard sur nos voisins, une famille française : Stéphanie, Cyrille, Lauric (10 ans) et Faustine (8ans). A nous dix, nous occupons les 4 bungalows de l’hôtel… 

20170319_102758Nous passons quelques jours donc sur la terrasse donnant sur le Mékong et les 3999 autres îles. Il faut profiter de cette famille qui voyage depuis 9 mois en sac à dos et bien sûr de Nicolas et Marie qui ont choisi un bungalow un peu plus loin de nous, enfin des enfants surtout.

L’île est prévue pour les touristes mais reste très majoritairement habitée par des Laotiens. On y cultive le riz, y pêche, va à l’école et y vit comme partout dans le pays. Nous avons donc la chance de voir le pays défiler sous nos yeux, sans voiture et dans la torpeur typique :).

A part cela : Tubing, apéro, resto, les vacances quoi ! 

Après trois jours arrive le grand départ des jeunes car il paraît que tous les voyageurs ne partent pas pour un an !

Un immense merci à Nicolas et Marie d’avoir traversé le monde pour venir passer du bon temps avec nous.

Il faut vite trouver des activités pour ne pas sombrer dans le chagrin. Randonnées, ballades à vélo, promenades en pirogue et baignades dans le Mékong s’enchaînent.

L’île est reliée à sa voisine par un pont construit par… les impôts de vos grands parents :). Une voie ferrée a été installée par les français pour faire éviter les cascades à des bateaux que l’on montait sur wagon.

Les rails ont été démontés et réutilisés depuis, par exemple pour construire de petits ponts comme celui ci, peu rassurant en vélo…

Nous nous offrons une petite « excursion de groupe » mutualisée avec nos co résidents pour aller voir le coucher de soleil sur le mékong. Après une petit ballade et la découverte d’un alambic à Lao-lao artisanal (alcool de riz au goût particulier),

nous sommes installés sur un banc de sable au milieu du fleuve pour attendre le sunset. Les enfants s’éclatent, les couleurs tournent encore plus au rouge,

  puis les jeux d’ombres commencent.

Un moment super sympa !

Au passage, je ne vous ai pas encore dis que nous avons chaud, très chaud. Nous commençons également à préparer notre voyage au Cambodge en appréhendant la chaleur encore plus forte parait-il. Bon, il faut commencer par y rentrer. Ha zut, c’est une des frontières très corrompues.

La traversée de la fameuse frontière terrestre entre le Laos et le Cambodge.

En fait, c’est hyper simple. Le visa coûte 30$ par personne (pour info pour les prochains, les visas des enfants étaient gratuits jusqu’en 2016, mais payants depuis 2017). On paye un bus du port des 4000 îles au Laos à la ville de notre choix au Cambodge, on confie notre passeport au « gentil assistant du chauffeur » avec 40$ glissés dedans et zou, trop facile ! Même pas besoin de sortir du bus les douaniers lui font « confiance »… Vous avez compris  ? logo-douane

Certains petits malins qui refusent cette corruption gardent leur passeport et demandent à passer la frontière par eux-mêmes. Attention, hyper dangereux ! Ha bon ? Pourquoi ? Le bus ne les attend pas et part avec leurs sacs… Nous sommes très hésitants jusqu’au dernier moment…  Nous ne voulons pas cautionner cette corruption et rêvons plutôt d’intégrité (la campagne politique française du moment nous donne un peu la nausée à distance). Le problème est que nous ne savons pas si de l’autre côté de la frontière il y aura des transports en commun pour rallier une ville. Le  complot est bien organisé.

Allez, motivation Le monde à six !

Nous décidons de prendre un peu de risque pour au moins résister. Nous cherchons un tuktuk ou un taxi, un tracteur ou tout moyen de locomotion pour nous emmener juste à la frontière. Mais l’arnaque commence déjà. Etrangement, personne ne veut nous y emmener car c’est interdit de court-circuiter le bus et son « gentil assistant ». Un couple de deux jeunes français arrive à le faire, mais nous : à six, pas facile de monter discrètement dans un tuktuk sans que ses copains nous remarquent.

On reste motivés . On prend 4 places pour le bus mais seulement jusqu’à la frontière. Le « gentil assistant du chauffeur » refuse de nous donner les formulaires de la douane malgré nos nombreuses demandes appuyées des sourires des petites. Il en aurait juste le nombre exact pour les clients qui vont rentrer au Cambodge avec lui (chiffre inconnu avant le départ du bus).

Ensuite nous partons et nous arrivons enfin à cette frontière ! Au final peu de monde au guichet, la soixantaine de touristes restant tranquillement dans leurs bus pendant que le « gentil assistant » s’occupe de tout.

Une dizaine de personnes tentent de faire les papiers eux-mêmes mais un bus les attend au bout, ils cèdent donc plus ou moins rapidement.

Et nous six… nous n’avons pas de bus participant à l’arnaque de l’autre côté, nous avons donc tout notre temps et pas l’intention de céder.

Étape 1 : sortie du Laos. cotelaosPas évident d’être honnête alors que les copains s’en mettent pleins les poches 100 mètres plus loin. Ils nous demandent donc 2$ par personne pour le tampon de sortie. Nous leur expliquons gentiment que pour nous, c’est free. Ils nous demandent alors de payer que pour les adultes. Ah ben non, on ne paye pour personne…  bon, 5 minutes à peine et ils nous disent ok, en nous demandant de le dire à personne. Ok et merci. 

Étape 2 : la visite médicale à 2$ avec un faux thermomètre, un faux médecin et tout le tralala… medecinon ne s’y arrête même pas. Ben oui, on va bien nous, nous sommes en pleine forme. Pas même un geste pour nous retenir.

Étape 3 : le visa. Le douanier nous demande de payer. Nous lui tendons nos 180$, guichetmais il nous tend sa calculatrice avec ses 210 $. Ben on refait le calcul avec lui et nous tombons bien sûr 180 $ ? il s’énerve le douanier et nous renvoie nos passeport à la figure en disant des mots pas très sympas ! Nous installons notre petite famille devant le guichet, sortons jeux de carte, bananes, crayons et pas mal de bazar puis laissons Romane et Manon jouer à sauter et rigoler partout… Bref, on emménage. Une table de ping-pong nous nargue dans une salle à côté, on leur demande si on peut faire une petite partie ? On retente toutes les 10-20 minutes, les douaniers toujours pas contents et nous toujours cools. Nous avons prévu de quoi manger des sandwichs le midi, donc stress=0. 

Pendant ce temps, le douanier fait le grand jeu aux résistants du bus, déchire leurs formulaires, hurle, enlève les formulaires vierges du comptoir…guignol C’est ce genre d’actes qui crée la « légende » de ces frontières et amène les gens à céder d’avance. 5$ de plus ce n’est pas grand chose pour une personne…

La négociation avance petit à petit.

 Sylvain a trouvé entre temps par facebook un mini van de l’autre côté pour nous emmener vers Stung Treng (société AVT au Cambodge). Il faudra ensuite trouver un bus local de minimum 2h30 pour rejoindre notre destination Kratie. Il fait super chaud dehors et on a quatre enfants…Allez, petite déception pour Stéphanie, mais il faut être raisonnable et trouver une porte de sortie.

Le gars nous appelle gentiment une fois que nous sommes les derniers. Il ne veut pas lâcher pour rien, il lui faut sans doute au moins sa part à lui… Nous lui lâchons l’équivalent de 5$ en argent Lao pour nous six et zou.  En attendant encore un peu, on n’aurait rien donné, c’est certain. Allez, c’est déjà une belle victoire. (55$ de gagnés par rapport au gentil monsieur du bus et surtout une certaine fierté)patron

Et pendant ce temps là en Normandie…

Hé oui, nous avons notre bon cc qui est arrivé en Normandie le 16/03. flatLa famille Fauvel s’est mobilisée pour nous. Elise (la soeur de Sylvain) et son papa ont accepté d’aller le récupérer au port du Havre, avec les embrouilles potentielles que cela peut comporter. Frédéric (le grand frère mécano) nous fera la révision et les petits travaux d’entretien à prévoir. Ce sont là des services formidable pour nous car cela va jouer sur notre capacité à reprendre le voyage à notre arrivée.

La paperasserie se passe bien mais voilà qu’au débarquement le cc ne démarre plus ! L’équipe de choc se rend sur place et tente tout pour le mettre en route sans succès.

Au passage, dotés du même don pour se faire des amis que Sylvain, ils se font aider par tous les dockers de la zone.lesgarsOn se dit vraiment que les gens sont les mêmes partout dans le monde, toujours prêt à aider dans les coups dur et contre un peu de gentillesse et un sourire.

L’assistance est donc venue récupérer notre maison roulante. Il semble qu’on s’oriente vers un problème de « déprogrammation de clés » assez classique quand la batterie est débranchée longtemps (pour le shipping).

Nous attendons impatiemment des nouvelles !

Et après

A nous le Cambodge ! Nous allons commencer par l’est (le mondulkiri) bien moins touristique. Cela va nous permettre de rencontrer les cambodgiens sans la relation mercantile.

LAOS – Thakhek et sa boucle, le monde à 8 !

Rappel de l’épisode précédent

Nous venons de récupérer Nicolas et Marie à l’aéroport et nous avons décidé ensemble de descendre vers le sud du pays.

Jeudi 9

Après une chouette première soirée, nous mettons Nico et Marie dans notre rythme zen de backpackers laotiens. Nous allons tranquillement trouver un bus, sans nous mettre de pression… Nos quatre (enfin seize) cafés avalés paisiblement, nous voila donc tous les huit avec nos sacs à dos à la recherche d’un tuk tuk pas cher. Après quelques dizaines de mètres à pied et quelques palabres, nous voilà en direction de la gare routière de Vientiane pour trouver un bus local très lent qui nous mènera tout doucement dans la petite ville de Thakhek.IMG_7641Nous voila assis peinards dans ce bus, avec quelques personnes assises sur des tabourets en plastique au milieu des rangées de sièges. Au passage vous noterez que Manon sait vraiment dormir n’importe où… cherchez bien.

Gros stress pour Sylvain, car nous sommes partis sans ravitaillement… mais Stéphanie le rassure, on ne va pas passer sept heures dans un bus non équipé de toilettes sans faire de pause ; il élabore quand même une stratégie, je saute du bus, j’achète huit sandwiches et hop, tu bloques le chauffeur et je suis de retour. Bon, la pause pipi arrive dans la nature, chacun choisit son buisson… Marie adore ! Sylvain a faim, il essaye de ne pas faire ressentir sa grosse angoisse aux filles. Les paysages magnifiques, la lecture des guides, les énigmes de Marie et la papote agrémentent ce voyage.

Tout a coup, inespéré ! Pause déjeuner avec le choix entre trois restaurants de rue… Sylvain est aussi heureux qu’après l’accouchement de Romane lorsque après avoir cru qu’on lui avait volé son yaourt, il le retrouva dans le frigo de la chambre de la maternité. Le voyage peut donc continuer sereinement…

Nous voila enfin arrivés vers 18h. Comme d’habitude, nous laissons les touristes se faire avoir avec la mafia des tuktuks et sortons de la gare pour en trouver un moins mafieux que les autres.

Objectif 1 : trouver une guesthouse avec trois chambres maintenant. Nous sommes fatigués et après quelques essais infructueux, Stéphanie se dévoue pour garder les enfants et les faire dîner pendant que Sylvain, Nico et Marie partent trouver une superbe guesthouse en face d’un karaoké chinois, on les aime toujours autant ceux-là ! La nuit sera courte.

Objectif 2: trouver un tire-bouchon, c’est mieux pour ouvrir le rouge. Nico échoue chez les chinois (vraiment ils n’ont rien pour eux ceux-là), Sylvain et Marie relèvent le défi avec brio et un resto au bout du village leur ouvre la bouteille. La soirée peut commencer avec du saucisson aux truffes, des rillettes Hénaf, de l’anchoïade, …

Vendredi 10

Journée tranquille à Thakhet, balade sur le Mékong,

planification de la suite du voyage, tour de scooter pour les jeunes, parties de « pétang, » …IMG_7722

Romane reçoit bêtement une boule sur la cheville, heureusement nous avons toujours du froid à portée !IMG_7721

Nous décidons de faire dès le lendemain la fameuse boucle des karst dans les coins reculés de la province de Khammouane en louant un van pour trois jours.

Samedi 11

Nous voilà debout à l’aube hyper motivés pour partir avec notre van mais il n’est plus là… ben oui, la parole d’un laotien reste la parole d’un laotien. Il a disparu dans la nuit ??? Allez, nous envoyons une équipe de choc trouver une solution bis. Après avoir courageusement sous un soleil de plomb parcouru tous les magasins de la ville et discuté avec tous les habitants, super Nico et super Sylvain reviennent avec un van et un chauffeur trop gentil. Ils sont forts ces mecs…IMG_7955

Nous voila donc partis vers les grottes et le village de Kong Lor. Petit arrêt baignade dans une cascade remplie de Laotiens le dimanche. On hésite à gouter les pattes de poules au barbecue mais le cœur n’y est vraiment pas…

Routes magnifiques avec des massifs calcaires, paysages karstiques à fond ! Notre objectif de la journée est d’utiliser cet adjectif une centaine de fois.

Nous arrivons au village de Kong Lor

et comme d’hab, recherche d’un petit nid d’amour. Notre chauffeur nous trimbale de guesthouse en guesthouse sans s’énerver. Bilan : Steph a trouvé un superbe resort 4 étoiles, Marie nous a trouvé une charmante petite guesthouse au milieu des poules, coqs, vaches et canards. Marie a gagné haut les mains, un mélange de saint Just et de Pierrefond, les villages nataux de Sylvain et Marie.

Romane s’est éclatée avec une petite laotienne de son âge. Manon trouve que « c’est trop beau les montagnes katiques », Marine trouve notre jeu karstique vraiment trop naze…

Dimanche 12

Nous voila encore levés aux aurores pour suivre le rythme des jeunes… IMG_7780Nous arrivons donc presque les premiers aux grottes, montons dans deux pirogues pour une balade de plus de deux heures aller-retour au milieu des stalagmites et des stalactites, traversons ce tunnel de 30m de large et 7,5 km de long qui servit au transport d’armes durant la guerre d’Indochine, avec des arrêts sur des plages sablonneuses souterraines.

Avec un petit goûter du matin au milieu pour tenir le coup ! Manon y a même trouvé un amoureux trop beau qui plaît beaucoup à sa maman.IMG_7825Nous poursuivons notre route vers le minuscule village de Ban Tha Lang en admirant les pics karstiques puis la route entre la forêt vierge et le désastre environnemental qu’a créé l’inondation de la zone pour le barrage. Impressionnant, des milliers de troncs blanchis émergent des ramifications de l’immense lac de retenue du barrage de Nam Theun. Nico nous a trouvé de jolis cabanons pour dormir dans ce petit village avec deux petits enfants pour jouer avec nos deux petites.

Au soir venu, la température tarde à baisser et nous devons lutter contre la déshydratation. Cherchez l’intrus…20170312_225500Lundi 13

Départ plus tranquille pour terminer la boucle. Arrêt dans un petit village et visite de son marché,

grotte de Tham Pha Nya In avec un incroyable petit lac caché au fond,

baignade dans la rivière de la Nam Done à Tha Fa Lang entourée par des falaises abruptes (karstiques ?) et la forêt,

puis enfin découverte de la grotte des Bouddhas.

Dodo dans une guesthouse face à la gare routière pour prendre les billets du seul bus VIP dès 7h45 pour descendre à Pakse et éviter les 9h de bus local non climatisé avec les centaines d’arrêts dont on vous a déjà parlés.

mardi 14

7h45 :  » hello, 8 seats for Pakse, bus VIP, please.

No VIP bus today.

It’s a joke ? (Ils ont de l’humour ces laotiens…)

No no. Broken.

Steph déprime. No, no, no, it’s not possible! Broken pour de vrai ? (Vous remarquerez les progrès en anglais)  »

Bon, ben, pas le choix, nous montons dans le bus local

avec deux immenses paquets de gâteaux, des vaches qui rient, une dizaine de pains, des laits au chocolat, des litres d’eau. Les paysages sont très beaux, mais la route est très très très longue… Les enfants tiennent quand même encore le coup. Et nous arrivons enfin à Paksé.

Les jeunes partent faire le plateau des Boloven en moto,

les vieux vont se poser un peu à Pakse, faire l’école, trouver une laundry, nettoyer le gros vomito dans le lit de Romane qui est aussi le notre (elle a dû avoir trop chaud dans le bus), bref, retrouver leur vie de parents !

Prochain départ vers les 4000 îles.