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MALAISIE – Cameron Highland, Ipoh, Noël à Penang

Rappel de l’épisode précédent

Nous venons d’arriver à Cameron Highlands et nous savourons la fraicheur… même si elle est humide et pluvieuse, peu importe ! Un petit tour à l’hôpital mais ouf, le bras de Romane n’est pas cassé. Nous sommes alors le 20/12/2016.

Nous souhaitons à tous nos lecteurs, ponctuels ou réguliers, discrets ou bavards, un joyeux Noël.

Cameron Highlands

Nous avons quelques visites incontournables à faire dont celle d’une plantation de thé. Les anglais, pendant la période coloniale, ont installé cette culture sur les hauteurs perpétuellement humides et tempérées. Le paysage a été modelé et donne des buissons arrondis à perte de vue.dscf5826-mediumdscf5839-mediumdscf5837-mediumNous nous baladons au frais (24° le jour, 19° la nuit) et au vert. La luxuriance de la jungle est impressionnante20161221_160110-medium 20161221_155841-medium Nous nous rendons ensuite, un peu méfiants, dans une des attractions à touriste fabriquées ici : La ferme des papillons.
La surprise est excellente car un animateur nous assiste. Il nous fait voir et toucher la flore dscf5876-mediumet surtout la faune comme jamais nous ne l’avions fait.
Les filles se retrouvent ainsi avec des papillons sur elles, mais aussi des bébêtes plus effrayantes…  dscf5897-medium dscf5862-medium dscf5856-mediumadmirez « l’insecte branche » qui imite son arbre support (sauf sur du rose évidemment…)dscf5865-mediumLe summum étant de voir un scorpiondscf5886-mediumet de le mettre sur son T-Shirt ensuite…dscf5887-mediumAprès une seconde journée de visite, nous ne savons plus vraiment où dormir ni que faire le lendemain. Nous n’avons pas de chouette coin pour jouer dehors au frais car la zone est très urbanisée et pleine de touristes et définitivement, nous sommes des buveurs de café. Rien ne nous retient donc.

Ipoh, vieille ville coloniale

Nous commençons donc la route vers Ipoh. Nous faisons un petit arrêt pour la nuit dans un village à mi altitude. Au matin, j’en profite pour me faire raser et couper la tignasse par un indien. A la fin, alors qu’il me tourne la tête délicatement de droite à gauche, il me fait craquer généreusement toutes les cervicales… moi qui en ai trois soudés avec du titane. Je hurle, il s’arrête incrédule. Ils sont fous ces indiens !

Arrivé à Ipoh, nous nous garons dans le centre pour en faire le tour. Cette ville a été la plus prospère du pays durant la période coloniale. Le caoutchouc l’avait boosté avant que la chimie ne la fasse s’endormir. Il reste à visiter quelques bâtiments coloniaux, dscf5914-mediumdscf5915-mediumun quartier chinois comme partout ici et à admirer le poétique délabrement de certaines rues…20161223_140206-mediumL’avantage est que tout est regroupé puisque construit à la même époque et à partir de rien. Une visite sympathique de quelques heures avant de partir dormir en banlieue dans un quartier « de pavillon locaux ». Nous nous sommes stratégiquement placé près de la route vers Penang afin de gagner du temps le lendemain.

Penang – Georgetown

Au matin du 23/12, nous partons donc vers Penang et Georgetown afin de nous trouver un arrêt sympathique pour fêter Noël. Nous arrivons en fin de matinée sur l’ile. Les guides ne mentent pas, la côte Est de l’ile est maintenant bien bétonnée.20161223_113806-mediumNous nous garons près de la plage dans le centre ville historique et partons en ballade à pied sous la chaleur accablante. La ville est très belle, un peu un Ipoh en plus grand, plus rénové mais aussi (beaucoup) plus touristique. Nous y visitons son église « Saint Georges »,20161223_135203-mediumLe quartier chinois,dscf5918-mediummais surtout nous passons en revue les œuvres de « street art » disséminées partout dans le centre. Elles sont superbes et parfaitement intégrées dans la décrépitude des murs de l’époque coloniale.dscf5983-mediumdscf5920-mediumdscf5980-mediumdscf5940-mediumIl y  a également de très beaux temples, mais cela devient habituel…20161223_144432-mediumAu soir venu, nous nous replions vers une petite plage sur laquelle nous nous garons à 20 mètres de l’eau. Nous sommes quasiment prêts pour le grand jour…

Noël sous les cocotiers

Le lendemain (donc le 24/12), nous nous consacrons aux derniers approvisionnements afin d’être tranquilles pour Noël. Puis quand vient le soir et la fraicheur de la brise marine (29°, 80% d’humidité mais un peu de vent), nous laissons le père Noël passer dans le CC.20161224_185702-mediumRomane aura une montre et plusieurs accessoires « Reine des neiges », selon ses aspirations…dscf5956-mediumManon des jeux de plage qu’elle sort de notre « serviette de bain papier cadeaux », écologique et réutilisable !dscf5953-mediumLes grandes auront de la papeterie pour dessiner, colorier et un peu de gadgets pour divertir le quotidien.dscf5963-medium dscf5967-medium  Nous avons ensuite un apéritif de Noël 20161224_183526-mediumpour lequel nous avons tiré notre dernière cartouche de gastronomie française : une boite de sardines au whisky de chez « la belle-iloise » préservée depuis la France. Merci  Malo et Tatie Bijou ! On savoure, on partage, car il « n’y en a pas autant qu’on veut à la cuisine »… contrairement à ce que dit tout le temps Mamie.dscf5942-mediumLe repas qui suivra sera en revanche très local avec un bon vieux « riz frit au poulet » du bouiboui tout proche.

Un dernier cadeau pour papa

A la nuit tombée, il faut ajuster le positionnement du CC pour dormir à peu près à plat. Aveugle et imprudent, je roule 50cm de trop vers la mer et PAN ! 20161225_082743-mediumEnlisé pour Noël. J’enrage de ne pas avoir réglé tout cela plus tôt dans la journée et ai beaucoup de mal à me calmer. Heureusement, vin blanc et mousse houblonnée viendront me détendre avant le sommeil.

Au matin, nous attendons avec hâte les manutentionnaires du club nautique. Ils doivent me dégager avec leur tracteur mais n’arrivent qu’à 9h45. Nos comptions nous rendre à une messe de Noël  malaisienne… nous voilà bien en retard, mais au moins dépannés dscf5968-medium

La messe de Noël…

Hé bien « ça envoie du pâté » comme dirait Vincent, le Pornichétin ! Batterie et cuivre, chant de chœurs, nous ne regrettons pas d’avoir fait le déplacement.20161225_114549-mediumA l’issue de cette messe, nous sommes un peu déçus car pas de famille nombreuse française dans l’assistance pour nous inviter au repas de Noël ;). Nous commençons à prendre l’habitude car la veille nous avons été invité encore une fois dans un mariage… musulman :) 20161224_135418-medium20161224_134650-mediumNous partons donc faire une dernière ballade dans Georgetown et offrir la glace promise aux enfants. Le soir venu, nous partons vers le Sud de l’ile de Penang et trouvons une plage dans le petit village de pêcheur, au ras du temple. 20161226_083704-medium

Qui dit petit village dit toujours grands accueil

Les villageois sont nombreux à venir nous accueillir et papoter. Comme c’est pratique cet anglais parlé par tous !

Nous allons entre autre rencontré Waig et sa fille Suzannedscf5988-mediumqui va discuter avec nous et nous faire découvrir le village ainsi que sa famille et  sa maison.20161226_101519-mediumCerise sur le gâteau, les villageois nous obtiennent l’autorisation de nous brancher au 220 dans le temple tout proche : une véritable aubaine pour « facetimer » Noël avec la France et préparer les prochains jours du voyage ! Nous sommes ce matin toujours au même endroit et en profitons… il fait juste un peu chaud 😉dscf5992-medium

Dernier détail, la page « route réelle du monde à 6 » est à nouveau à jour. J’ai du créer une nouvelle carte pour l’Asie, dans l’espoir de pouvoir la compléter largement dans les semaines qui viennent. Si vous avez un copain qui peut intercéder auprès des douanes Thaïlandaise, dites le nous 😉

MALAISIE – Les plages, les plages, les plages et Malacca

Rappel de l’épisode précédent

Nous sommes dans les starting blocks pour quitter notre refuge du Yacht Club et repartir sur les routes de Malaisie.

Aller chercher l’ICP

Comme convenu, j’appelle notre assurance le mercredi 14/12 et obtiens confirmation pour aller chercher notre contrat.
Prochaine étape : Putrajaya et le ministère des transports Malaisien. La ville est en fait un ambitieux projet (ou un délire) du gouvernement. Une ville nouvelle créée autour d’un lac artificiel gigantesque, pleine de gratte ciels et destinée à recevoir toutes les administrations du pays. 8 milliards de dollars… mais c’est beau et propre !   20161214_184359-mediumArrivés trop tard le soir dans les bureaux (à 16:30), nous passons une nuit sur place. Le lendemain matin nous récupérons le sésame après deux petites heures de paperasseries souriantes avec toute la famille (bureaux  climatisés) et une inspection du véhicule. Nous voici prêts à rouler en toute légalité en Malaisie. En route vers le sable… M’enfin avec prudence car il faut maintenant que je m’habitue à la conduite à gauche. Je garde le profil bas, mais cela m’apparait toutefois comme une nouvelle étape vu les nombreuses différences de circulation auxquelles nous sommes confrontées depuis notre départ.

Les plages vers Malacca

Notre idée est de pouvoir enfin nous installer tranquillement sur une plage et « glandouiller » tous ensemble. Nous récupérons les adresses de tous les blogueurs passés avant nous. Puis nous essayons trois plages et nous arrêtons finalement sur une se situant dans un coin animé (restaurants, boissons fraiches, locaux en we…). 20161216_110937_hdr-medium 20161216_140847-mediumLa nuit qui suit n’est pas de tout repos. Dès 23h, des jeunes  en « motobylettes » utilisent cette plage et viennent pour « se tirer la bourre ». Ils tentent de nous chasser en faisant vrombir leurs moteurs de tondeuses à 5cm de « Toto », c’est le nom que nous venons de donner à notre Cc, avant de capituler à 2h du matin.

Le lendemain, Stéphanie relance le travail scolaire qui a pris du retard… La tâche est ardue et Morgane souffre le martyr. 20161216_140936-mediumNous l’avons sans doute laissée travailler trop seule. En 6e, beaucoup de nouvelles choses doivent lui être enseignées, la méthode de travail en particulier.

Nous parcourons ensuite une nouvelle série de plage. L’une d’entre elle est très chouette, pleine de singes 20161217_162249-medium 20161217_164901-mediummais l’eau est à proprement parler noire ! Ca vaut le coup que je vous montre20161216_183529-mediumNous allons finalement nous poser sur une plage isolée de la route et proche d’un resort. Nous garons le CC sur le sable au ras des vagues et passons là une superbe soirée.20161217_105354_pano-medium20161217_072630-medium Le lendemain matin, après la détente « pré enfants »dscf5734-mediumc’est baignade pour tout le monde. dscf5737-mediumJe vous rappelle qu’il fait toujours 32 degrés minimum avec 70% d’humidité : nous mourrons de chaud. Dans la matinée, une colonie de vacance pour les 0-99 ans s’installe près de nous. Ouf, ils font des jeux aussi neuneus et rigolos qu’en France et nous font bien rire.20161217_105304-mediumDans l’après midi, nous roulons vers Malacca et nous arrêtons sur une grande plage (encore) au nord ouest de la ville. Elle est pleine de malaisiens en weekend mais se vide dès 19h30. Là encore nous sommes peinards les pneus dans le sable et proche de restaurants de rues.

Malacca, la « perle historique »

Malacca (ou Maleka en local) est la plus vieille ville de Malaisie. Elle fut construite par les portugais, reprise par les hollandais et gérée durant un temps par les anglais. Son histoire est donc celle du colonialisme et de l’immigration qui a peuplé la Malaisie (chinoise notamment). Il reste quelques bâtiments mais beaucoup de bruit pour pas grand chose si ce n’est… aguicher les touristes :). Nous visitons toutefois avec plaisir une magnifique maison traditionnelle des premiers « baba nonyas » (immigrés chinois). Nous parcourons également les rues blindées de perches à selfie et observons les traces qu’ont laissées les européens ici.20161218_144356-mediumdscf5771-mediumdscf5772-mediumdscf5770-mediumNous allons également visiter le plus ancien temple « Bouddhiste – Taoiste – Confucianniste » du pays. oui oui, ces trois trucs là peuvent coexister en paix sous un même toit 😉dscf5757-medium dscf5756-mediumLe moment le plus fort de la visite reste la ballade en « Trishaw ». Ces « vélo-sidecar » à thème, kitschissimement décorés et hurlant leur musique sont devenus un symbole de la ville. Les filles vont faire une ballade dans un trishaw « Reine des neiges » hurlant « let it go » exactement comme le rêvait Romane depuis des jours. C’est encore un de ses « plus beaux jours de sa vie ».20161218_150135-medium dscf5786-mediumLe soir, nous sommes cuits de chaleur. Nous revenons sur notre plage chercher sa fraicheur et sa brise. Nous y décidons en soirée de retourner le lendemain en ville pour gérer un détail : les emplettes de Noël. Une journée shopping et 3 ou 4 magasins plus tard, le vieux barbu est prêt pour le grand jour. Nous pouvons donc sereinement prendre la route vers notre étape « Fraicheur ».

Vers les Highlands

Passage obligé de tout touriste en Malaisie : la fraicheur des stations de loisir en altitude. Nous roulons donc vers « Cameron Highlands », au nord de Kuala Lumpur. Nous faisons d’ailleurs un arrêt dodo dans un parc de la ville car la route est un peu trop longue.Le matin, je découvre que les malaisiens aiment eux aussi le jogging, l’éveil musculaire etc. Quitte à le pratiquer voilées…dscf5796-mediumCela vaut aussi (et surtout) pour la natation !20161214_185851-mediumEt sinon la Malaisie c’est comment ?

D’abord c’est TRES chaud et TRES humide… Heureusement, les ventilateurs USB sauvent nos nuits.
Ensuite, c’est hyper agréable à vivre. Nous pouvons nous arrêter dormir facilement avec le CC. Des machines à eau potable se trouvent partout. Les gens parlent tous anglais, même si c’est parfois peu. Ils sont tous souriants et agréables. Nous avons même des « Welcome to Malaysia » qui fusent parfois. Sur les plages, j’ai régulièrement des gens qui viennent vers nous pour discuter et nous conseiller. Ce pays est également plein de laveries, celles qui nous ont tant manquées depuis 2 mois !20161215_113040-mediumAutre bon point, ce pays musulman permet la vente d’alcool. Nous pouvons donc le soir, quand la température « tombe » à 29, nous offrir une petite mousse face à la mer. en revanche, cela reste assez cher. La « Tiger » de 33cl coute près d’1,5€, soit plus cher qu’un repas copieux. Du coup, quand nous trouvons un bon prix, nous n’hésitons pas20161219_153427-mediumComme on dit « 30 bières, 4 bouteilles de vin et 2 baguettes… t’as si faim que cela toi ? ». Il faut bien préparer Noël !

Et la vie à bord ?

La reprise de la route a recréé un début de dynamique positive. Au moins l’idée du voyage était donc bonne ;).

Parmi les petites choses amusantes, les lits des enfants étaient initialement séparés en deux par des planches. Celle de Romane et Morgane a été supprimée il y a plusieurs mois. Hé bien celle de Marine et Manon… ne servait plus à grand chosedscf5731-mediumnous l’avons donc supprimée elle aussi il y a deux jours. Les filles partagent maintenant réellement les mêmes lits et leurs ventilateurs respectifs.

Notre bébé va toujours aussi bien. Elle supporte la chaleur, boit beaucoup d’eau et a une qualité énorme : elle adore le riz dscf5741-mediumBon et après ?

Nous sommes arrivés ce soir au « Cameron Highlands », juste pour l’heure du diner avant le dodo. Il fait 19 degrés dehors la nuit, nous avons un peu froid, mais c’est un vrai bonheur :) On ressort couettes et duvets.

Demain, à l’assaut !

MALAISIE – Kuala Lumpur

Rappel de l’épisode précédent

Nous sommes à la fin de notre séjour au bord de la mer sur une ile des philippines.20161130_175603-mediumet nos bagages sont prêts20161201_102515-medium

Arrivée facile facile

Après un petit tour de bateau depuis notre iledscf5588-medium, un coup de bus, un jump en avion de 4 heures depuis Manilledscf5601-medium, nous débarquons à KL (Dire Kuala Lumpur ça fait touriste 😉 ). Pour essayer de progresser en organisation, nous avons lu le guide avant de venir :o). Nous cherchons donc un taxi comme indiqué… impossible car nous sommes six. Nous ressortons donc notre principale compétence : Improviser à l’arrache ;). Je regarde si Grab (le « UBER » de Manille) fonctionne ici, trouve un chauffeur qui vient nous chercher au tarif convenu. Cerise sur le gâteau, nous tirons du cash sans peine et achetons notre carte sim 4g directement à l’aéroport : We are back online ! Tout cela devient trop facile :)

La famille à l’auberge de jeunesse

Nous sommes arrivés à Kuala Lumpur dans une guesthouse (un truc entre l’hôtel, l’auberge de jeunesse et la chambre d’hôte je dirais) depuis laquelle nous comptons découvrir la ville en attendant le CC 3 jours.

Dans une guesthouse, il y a des dortoirs et des chambres. Pour notre part, nous avons deux chambres voisines : une pour les parents (avec bébé) et l’autre pour les enfants. Sur le toit, une grande terrasse 20161206_151049-medium 20161204_084701-medium20161204_084616-medium avec à disposition des coins salon, une cuisine, un frigo, un grille pain et du café à volonté. En plus, ils vendent la bière moins cher que dans les supermarchés : c’est donc le paradis.

Nous y sommes mixés avec une population généralement jeune, très détendue et nous écoutons quelques musiciens, voyons des cigarettes tourner, refaisons un peu le monde (en anglais… dur dur).

20161204_084637-mediumL’autre bonne surprise est que Willy (le patron) est très accueillant, y compris avec les enfants.20161208_102853-medium 20161208_102753-medium Il leur offre des verres, plaisante avec elles et leur apprend même à monter sur la « slack »20161204_190816-mediumLe bonheur est dans la rue

Nous sommes en pleine ville, près de China town et nous découvrons enfin cette ambiance urbaine asiatique. Cela grouille de gens, les trottoirs sont bondés de boutiques et de restaurants, il fait 35 degrés, les sourires sont partout… Nous adorons, même si la chaleur nous assomme en ces premiers jours. Nous allons souvent chercher la fraîcheur dans la bière de la terrasse20161204_152554-mediumLe point fort est que maintenant, fini la cuisine ! En effet, faire à manger soi même coute plus cher ici que manger dans la rue. Quand on sait en plus qu’ici la cuisine de nombreux pays se mélange et que les buffets sont nombreux…20161203_141311-medium Nous nous régalons à chaque repas si les épices ne nous brulent pas la langue ;).20161205_201451-mediumEquipés grâce au wifi, nous réalisons aussi quelques facetime sous les ventilateurs qui tentent de nous rafraichir.

Le retour des visites

Avec une Manon requinquée et un point de départ proche de tout via taxi et metro, nous pouvons maintenant relancer la partie « visite » du voyage. Nous nous rendons donc dans un des rendez vous manqué de Stéphanie lors d’un premier passage ici : Les fameuses « Petronas Tower ». dscf5666-mediumEt hop… une pause à la chinoise (elles faisaient toute comme cela) 20161204_115215-medium 88 étages, dscf5659-mediumune passerelle entre les deux,20161204_133556_pano-mediumdscf5651-medium des ascenseurs qui montent comme des fusées : tout est hallucinant.

Au pied, il y a un charmant petit parc avec une gigantesque aire de jeux. Mais il fait si chaud que tout le monde (même Stéphanie) préfère la pataugeoire toute proche20161204_145148-medium20161204_145202-medium dscf5676-mediumNous visitons également une attraction à touriste, le « Bird park » qui est une gigantesque serre sous laquelle on trouve des dizaines d’espèces d’oiseaux. 20161205_113403-medium 20161205_113552-medium J’y croise d’ailleurs un oiseau tellement exotique qu’il me rappelle un peu notre emblème national, non ?20161205_113609-mediumEt puis il y a beaucoup de petites choses autour de nous qui sont à portées de main : les temples bouddhistes20161203_150019-mediumdscf5615-medium 20161203_150935-medium 20161203_150810-mediumles musées à la noix sur les vêtement locaux (peu enthousiasmant mais gratuit ET climatisé)dscf5695-medium 20161206_115538-mediumEn gros, nous aimons beaucoup cette ville très vivante sans être aussi bruyante que Manille, hyper cosmopolite et où tout le monde parle anglais ! 20161206_122219-medium L’arrivée du camping car

Tout cela ne doit pas nous faire oublier que nous sommes là pour attendre notre CC. Nous sommes arrivés 2 jours avant lui par sécurité alors que lui va prendre 2 jours de retard en sortant du bateau. Peu importe, l’essentiel est que le mardi 06/12 je le récupère en parfait état. Il est juste un peu crasseux mais regardez comme il est magnifique sur son flat rack !20161207_131102-mediumJe vais le sortir de là moi-même et devoir ensuite patienter pendant qu’un de ses voisins de bateau est déchargé par les équipes de Daryl.20161207_145137-mediumDaryl nous a recommandé un endroit parfait pour nous préparer avant de repartir : Un yacht Club qui nous héberge sur son parking. Nous y avons accès à des toilettes, douches, restaurant et même une piscine. 20161210_110838-mediumNous ne sommes pas la première famille en CC à s’y attarder…
Nous allons pouvoir y faire la toilette de notre brave CC par exemple.

Un soir, alors qu’il est loué pour un mariage nous arrivons même à nous faire inviter à manger au buffet :)20161210_21070120161210_205927Formalités, préparations, organisation… toujours pas notre fort :)

Avant de repartir, il y a une première priorité : Obtenir une assurance pour aller chercher l’ICP (autorisation de circuler en Malaisie). Je m’y attèle dès que Daryl me remet ma carte grise et mon CPD mais ils m’annoncent 4 jours ouvrés de délai. Nous allons devoir patienter dans l’enfer du yacht club.

Durant ces jours, nous préparons donc la suite du voyage terrestre. Et patratras, les angoisses que l’on m’avait transmises étaient justifiées : Depuis le mois de juin, pour entrer en Thaïlande avec un CC, il faut monter un dossier béton via une agence de voyage et un mois de délai ! Pire encore, la Thaïlande se prépare à changer sa loi de manière imminente et à imposer un guide à bord du véhicule !!!! La Thaïlande (regardez une carte), c’est le pays au milieu de tous les autres ! Si nous n’y entrons pas, bah… fallait pas venir :).

Bon depuis cette nouvelle j’ai appris que nous avions encore une chance de passer avant le « guide obligatoire » mais il faut faire vite. Je remplis des dossiers, envoie des mails et me prépare à faire un saut au consulat Français de KL. Croisez les doigts pour nous. Si cela ne marche pas, ce sera plan B (genre vers l’Indonésie ou association humanitaire en Malaisie).

Famille famille et voyage

Vous l’avez lu dans le « point voyage », l’entente entre les filles nous travaille. C’est devenu le problème numéro un. Nous revenons dans notre petite maison roulante avec finalement une cohésion plus faible qu’il y a deux mois.  Pendant cette période transitoire, nous travaillons donc ardemment (j’ai l’impression de l’écrire depuis 4 mois… ou 10 ans) à la recherche d’un meilleur équilibre entre nous tous. dscf4279-mediumC’était l’un des principaux objectifs du voyage, l’heure de vérité est là :).

Bon et après ?

Nous sommes lundi 12/12 et il est 17h25. Mercredi nous espérons avoir notre assurance et pouvoir reprendre la route car si le yacht club est accueillant, il nous tarde d’aller découvrir la Malaisie pour de bon.

Deux  ou trois détails techniques pour les autres voyageurs 

Nous avons géré le shipping avec Daryl de Titan Logistics.  Il est hyper compétent, souple et réactif. Je ne saurais pas donner le montant de sa commission mais le prix final du shipping est de 4800$.cela inclue le coût des agents dubai qu’il nous a trouvé lui même. 

Nous avons pu faire remplir nos deux bouteilles de gaz turques au « Royal Selangor Yacht Club » dans lequel daryl installe ses protégés à leur arrivée. Apparemment cela relève du miracle car de nombreux blogs précisent que le remplissage est impossible ou que ce soit en Malaisie. Coût 70 ringgits la bouteille. 

En Malaisie il y a une carte de péage autoroute, le « touch’n go ». Daryl nous en a fourni une qu’il suffit de recharger en passant aux péages. 

Pour l’icp, c’est à Putrajaya qu’il faut aller une fois l’assurance obtenue (venez bien avant la fermeture car il y a une inspection sommaire mais longue). Shin Ching Enterprise ne fait plus d’assurance pour cc. Il faut aller chez « liberty insurance » a Klang ou à Putrajaya. Une fois la demande faite comptez 4 jours ouvrés avant validation par le siège. Coût pour 3 mois : 183 ringgits au tiers bien sûr. 

PHILIPPINES – MANILLE puis plage

Rappel de l’épisode précédent

Nous venons d’arriver à Manille, toujours un peu en train de courir. Notre Manon est malade et fatiguée par les derniers jours, le CC attend sur son flat-rack et nous avons hâte de nous poser enfin pour de bon. Rassurez vous, cette fois, c’est la bonne !

Notre airbnb à Quezon city

Nous avons attrapé un taxi à l’aéroport, et un bon ! De nombreux taxis privés hors de prix vous harponnent mais il faut tenir bon et chercher la station des « regular cab ». Il y a une longue file d’attente mais… les familles sont prioritaires :). 1h30 de route pour qq kilomètres : les bouchons de Manille sont constants et impressionnants !

Nous atteignons finalement notre charmant appartement vers 17h00. Il est au 19e étage, grand (30m2 :) ), propre et climatisé.20161124_073619-medium 20161124_073605-medium 20161124_073554-mediumIl nous reste quand même à prendre soin au plus vite de Manon. Je repars avec elle dans ces mêmes bouchons vers la clinique recommandée par notre assistance.  Il est 18h30 quand j’y arrive, méga rincé. Mon anglais décidément trop imparfait, l’accent terrible des philippins et la fatigue jouent vraiment contre moi, mais je m’accroche ! Je suis fort heureusement gentiment pris en charge et je ne vais passer que 4h aux urgences avec mon bébé d’amour.20161119_190205-mediumLa prise de sang confirme une infection et sans doute une origine bactérienne pour la diarrhée (je vous dis cela moi je ne suis pas docteur…). Nous repartons donc avec un anti diarrhéique pour 5J et un antibiotique de cheval pour 10j  que je vais aller acheter au drugstore, comme aux States. 20161123_135513-mediumTrop fun : On y vend des médicaments mais aussi des chips arôme barbecue :)

Enfin tout va mieux

Le lendemain, Manon nous a fait son premier « caca moulé » ! Nous l’avons tous applaudis en cœur !!! Elle reste encore fatiguée et surtout, nous ne savons pas si après les 5j d’anti diarrhéique cela restera nickel…
Dans la foulée, nous recevons un mail de Daryl (notre super agent de Shipping à Kuala Lumpur) confirmant que le CC est bien parti sur son bateau vers Kuala Lumpur.

Nous allons donc commencer à nous reposer.

Nous profitons un  peu des sept piscines20161121_140416-mediumet surtout découvrons la vie locale : Les « food courts » où on peut se nourrir varié pour « 2 francs six sous :) »20161123_190324-mediumUn énorme « mall » qui nous rappelle rapidement Dubaï20161123_200134-mediumet nous fournit enfin vins et bières qui nous ont tant manqués ! 20161120_161512-mediumGrâce au wifi de notre appart, nous allons régler de l’administratif et multiplier les facetime avec la France. Attention aux 7H de décalage ! Grâce à  l’un d’entre eux avec Jolie Maman, nous allons vivre un nouvel épisode super chaleureux dans le voyage. Je laisse Marine vous le raconter

Une copine locale (par Marine)

Durant notre séjour à manille nous avons rencontré Margaux,20161122_224140-medium la nièce d’une amie de Mamie de la Baule, en mission humanitaire de 6 mois pour l’association Virlanie. Cette association philippine, fondée par un Français, a pour but principal de recueillir les enfants des rues et de permettre une réunification familiale, une adoption ou une formation à une vie d’adulte autonome.

Dans leurs locaux situés dans le quartier de Makati, ils ont des maisons pour les enfants qui varient en fonction des âges et du sexe, une école, un centre artistique… Nous avons pu visiter la maison des garçons de 13-18 ans, la maison mixte des 4-6 ans, celle des handicapés ainsi que celle des tous petits dans laquelle Margaux est volontaire. L’âge des tous petits est 0-4 ans pourtant Manon fait la même taille que les plus grands.

A proximité des locaux de l’association, nous avons vu de vrais bidonvilles 20161122_143915-mediumalors que je pensais que cela n’existait que dans les livres de géographie pour embêter les collégiens. A la fin de la journée, Margaux est venue diner chez nous. C’était une super journée.

On repart de l’avant

Margaux est « hyper pêchue » et nous allons vraiment passer un excellent moment d’échange avec elle. Nous allons notamment galérer tous ensemble pour rentrer chez nous en prenant un Jeepney (minibus à 7 Pesos donc 14  centimes d’Euro) pullulant ici20161121_165627-mediumpuis le métro bondé et enfin un bus attrapé en courant !

Cela nous fait un bien fou après nos dernières heures un peu « seuls face aux emmerdes ». Elle nous transmet une bonne dose d’énergie et nous la quittons bien regonflés !

Le lendemain, nous organisons le reste de notre séjour Philippin pour aller dans un hôtel sur une plage d’une ile assez proche, avec infrastructure médicale accessible au cas où :). Nous réservons 7 nuits sur l’ile de Mindoro, au Montain Beach Resort, 20161128_110419_pano-mediumprès de Puerto Galera. Mais Morgane va vous raconter la suite :

En route vers la plage (par Morgane)

Nous partons de Quezon city en taxi jusqu’à la gare routière où nous cherchons un bus qui nous emmène au port (3h de route mais il s’arrête toutes les 5 minutes, des vendeurs de tout et n’importe quoi montent au feu rouge pour redescendre au  feu suivant).dscf5567-mediumimg_2965-medium Nous n’avons ni à boire ni à manger quand nous arrivons au port et nous sommes pris par un rabatteur (qui nous fait payer 5 euros pour juste 5 minutes d’utilité) qui nous jette dans le bateau qui part immédiatement.20161129_105209-mediumBref nous partons affamés et assoiffés pour une heure trente de trajet. (Bon, Morgane exagère un peu, ils vendaient de la bière et de l’eau sur le bateau et nous avions des gaufres industrielles…)20161124_135249_pano-mediumimg_2968-medium En arrivant nous prenons le tricycle (moto avec un side car) avec des françaises rencontrées à la descente du bateau. Nous arrivons juste devant notre hôtel : Notre chambre est un bungalow 20161124_170127-mediumavec une cuisine « rustique », 20161127_094756-mediumdeux salles de bain 20161127_094808-medium(équipées de toilette et douche froide), deux chambres avec lit double et un étage au dessus (pour marine et moi). Nous avons une terrasse et la mer à 20 mètres. img_2977-mediumPar contre nous sommes là pendant un typhon qui dure 2 jours donc il pleut parfois très violemment et il y a du vent et des coupures d’électricité et donc plus de ventilateurs ; nous sommes donc réveillés le matin morts de chaud. Nous rencontrons nos nouveaux amis, des cafards !

Alors on ne fait plus rien… ou presque

Nous allons passer les jours suivants à nous reposer, jouer au billard, régler de l’administratif en retard (Nous avons du faire remplacer notre chaudière en France : Merci à Ninie et jolie maman, nos relais  en métropole !), préparer (un peu) notre étape suivante, nous baigner, faire des facetime,  écrire des articles, prendre l’apéro,20161125_200423-mediumdscf5578-medium20161126_203731-mediumdormir…img_20161129_112326-mediumNous sortons quand même un peu de notre bungalow et allons rencontrer les locaux (Nous y avons bien pris goût) même si cette fois c’est dans une relation plus… commerciale qu’en Iran.20161126_172443-mediumdscf5582-medium 20161126_173101-medium 20161126_170940-medium 20161124_170651-mediumLe seul point noir est que nous entrons en communion directe avec la nature locale : cafards à chasser de la maison, intrusion d’une sauterelle de 20cm de long à la nuit tombante entre autres bêtes  inquiétantes. Il va de toute façon falloir s’habituer :)20161128_225644-medium 20161128_225919

Nous repartons demain (Jeudi 01/12) pour l’aéroport de Manille d’où nous décollons vendredi vers Kuala Lumpur. Nos billets et réservations sont faites à J-3 : C’est pour nous une véritable performance dans la planification :).

 

EMIRATS – DUBAI le retour et le départ

Rappel de l’épisode précédent

Nous venions de nos installer sur la plage de Sharjah pour récupérer après notre arrivée accrobatique à Dubai.

Sharjah, se refaire la frite ?

Nous sommes  sur cette plage entourés de nos amis Allemands (Heidi, Birte, Mickael, Norbert, Gerhard…) et Français (Gabriel et Fanny). dscf5436-mediumLe camping car est garé directement sur le sable. Cela rend la vie amusante aux enfants qui vivent sans chaussures et courent partout librement.20161110_165635-medium 20161114_113404-mediumLes deux grandes vont même se voir offrir un tour de « bouée grande vitesse » par les plagistes avec qui nous avons sympathisés.20161111_101150-mediumdscf5422-medium dscf5433-medium5 jours vont s’écouler sans que nous ne fassions vraiment quelque chose. Il faut dire que nous trainons encore de petits tracas.

Toujours pas de gaz : malgré tous les efforts de nos copains locaux (Amin et Ibrahim) nous sommes condamnés à vivre sans réfrigérateur ni plaque de cuisson. Les courses  et les repas en flux tendu nous occupent pas mal… Heureusement (pour le café !!!) nos amis allemands nous dépannent en nous prêtant leur réchaud de secours. Nous passons auprès d’eux pour des amateurs finis :)

Manon est toujours malade : Après une accalmie passagère, sa diarrhée est repartie de plus belle. Nous nous réveillons la nuit et devons faire quelques lessives de drap « bien chargés » à la main. Je m’aventure donc dans une belle clinique privée Dubaienne. On se croirait dans Dr House, tant pour l’ambiance que la facture (que notre assistance va prendre en charge). J’en reviens avec 5 jours d’antibiotique.

Dans ce pays encore, il n’existe pas de laverie « à la machine ». On veut nous fait payer à la pièce, ce qui monte à des dizaines d’euros pour une seule tournée. Nous lavons donc notre linge par petits paquets à la main, cela devient une routine :).

En parallèle, nous faisons avancer le shipping du CC : il faut faire à l’économie et éviter de laisser notre maison roulante trop de jours à l’avance. J’échange par mail avec la Malaisie et par téléphone avec des Dubaii/indiens… Je galère avec mon anglais que je trouve de moins en moins « fluent » depuis le début de ce voyage :).

Néanmoins les journées sont agréables à 34° sur le sable. Comme  disait Aznavour, la misère est moins pénible au soleil ;). 20161114_113540-medium 20161114_141524-mediumNous discutons et descendons quelques verres régulièrement avec Gabriel et Fanny, nos motards globe trotter arrivés avec les renforts Allemands. Nous allons également faire la connaissance de Cécile et Florent, parents d’Antoine et Marion. dscf5435-medium dscf5440-mediumIls sont expatriés et viendront jouer sur la plage pour partager un peu de temps avec nous. Au passage, ils vont nous rendre le service d’une petite lessive :).

Repartir pour profiter de Dubai

Un beau matin, nous décidons qu’il faut quitter cette plage pour aller visiter Dubai et relancer le voyage. Nous rejoignons donc la Kyte Beach pour nous rapprocher des fameux gratte-ciels de 900m 20161114_165231-mediumet des « mall », centres commerciaux grands comme des villes.

A peine installés on nous annonce qu’il faut laisser le camping car au port pour préparer le shipping. Nous isolons donc toutes nos affaires dans la soute et partons à la recherche d’un hôtel abordable… pour J+1 :). A six personnes, c’est chaud mais trouvons finalement deux chambres dans le vieux Dubai.20161116_101530-mediumC’est de là que nous allons visiter le « Dubai Mall », 20161116_130714-mediumses fontaines et son gigantesque voisin le Burj Califat culminant à 890 mètres.  dscf5468-medium Tout est hallucinant ! A l’intérieur du Mall on trouve des parcs d’attractions, un aquarium de 20 mètres de haut,20161116_161047-mediumune patinoire, 20161116_141712-mediumdes dizaines de restaurants, des taxis internes pour se déplacer,20161116_161817-mediumet même une bonne franchise française qui vend le flan aux œufs à 5€. 20161116_181603-mediumBref, c’est démesuré :). D’ailleurs ils étiquettent les enfants comme sur les plages bondées20161116_201445-medium

Au soir, les fontaines autour du Mall offrent un spectacle d’animation grâce à leurs motorisations synchronisées. 20161116_183336_night-mediumLe tout est complété par un jeu de lumière sur le « Burj Califat ». 20161116_182458-mediumC’est presque aussi impressionnant que… la foule des perches à selfie chinoises qui filment le spectacle :).

Le shipping du cc se finalise

J’emmène un matin mon cher CC aux préparateurs qui vont m’annoncer que pour l’inspection des douanes, le CC va devoir rester ouvert et que les clés vont devoir voyager dedans… C’est carrément une opération « portes ouvertes » sur le véhicule durant 3 semaines de mer ! Il ne nous reste plus qu’à espérer car même si leur valeur est faible, nous tenons à nos simples fringues et outils. Nous relativisons grâce aux récits de voyageurs qui durant leurs shipping avaient carrément laissé tout ouvert pour éviter la fracture des fenêtres… au moins il est prêt à partircc-sur-rack La visite des douanes sera repoussée deux fois. Du coup, elle se fait le jeudi à 16h. Juste avant le combo vendredi-samedi-dimanche (WE de Dubai + WE de Malaisie). Le lendemain, pour éviter de rester deux nuits de plus, je fais le forcing pour laisser les derniers documents signés à la réception de l’hôtel. Nous voulons consulter à nouveau pour Manon et anticipons un long traitement. Il vaut mieux donc arriver vite à Manille pour nous poser et nous concentrer sur elle.

Il est donc 11h30 le vendredi 18/11. Nous pouvons enfin partir. Nous réservons alors enfin nos billets vers Manille pour le soir même puis le logement airbnb qui nous accueillera… le lendemain. Tout est bouclé ? Ça tombe bien il faut rendre la chambre à 13h00 :).

Une dernière ballade et en route

Nous visitons encore un peu le vieux Dubai, de vrais restaurants locaux abordables 20161118_133751-mediumun vieux fort tellement authentique qu’il en est louche (il rappelle l’époque des glorieux nomades de la région) 20161117_154054-mediumdscf5550-mediumSes petits bateaux qui font la traversée du canal historique de l’émirat20161117_151414-medium 20161117_151159-medium 20161117_151100-mediumson souk de l’or, dscf5562-mediumses boutiques à touristes puis partons tôt à l’aéroport. De là, nous embarquons donc (à 23h) avec notre cheptel de filles. C’est un avion de nuit, tout le monde va donc dormir… enfin presque :) La clim est bloquée à 15 degré et nous sommes tous gelés !

Arrivés à Manille,  dernière petite émotion : aucun des 6 distributeurs ne prend ma carte visa. Nous utilisons la mastercard de Stéphanie, montons dans un taxi et rejoignons notre rbnb.

La fin de l’épisode compliqué

En lisant tout cela, vous devez vous dire ce n’était pas une sinécure. Effectivement, cette période n’a pas été la plus fun du voyage. Mais rassurez vous, nous avons quand même passé de très chouettes moments et fait de très belles rencontres. Notre arrivée à Manille est le point final de pas mal de galères et le début d’une nouvelle période sympa, comme vous le lirez dans le prochain post.

EAU – DUBAI puis retour à SHARJAH

Le choc de Dubai

Les émirats Arabes unis, comme leur nom l’indique, sont une réunion de plusieurs émirats. Chacun a sa famille royale et donc ses lois. Parmi eux on trouve Dubaï. Dans ce pays, la mercedes est la voiture du pauvre. On lui préfère souvent le cayenne ou tout autre forme de 4×4 démesuré. Les routes ont toutes 3 voies (10 parfois pour l’autoroute) et les gens roulent plutôt vite. C’est une ville à l’américaine : toutes les rues font plus de 2 kilomètres et on se déplace toujours en voiture pour avoir la clim avec soi. Autant vous dire que cela change de l’Iran.

Nous arrivons encore une fois de nuit et sans GPS dans cette ville de dingue. Nous nous installons près d’une plage, trouvons un petit truc à manger (attention ici on trouve des hotdogs à 10€…) et faisons rapidement un énorme dodo. Le lendemain, c’est un peu la gueule de bois :). Plus de produits frais sous la main car l’Iran s’est terminé sans argent. Plus d’internet car nous sommes dans un nouveau pays. Notre bébé nous réveille la nuit pour vomir ou changer sa couche. Nous n’avons pas encore trouvé de shipping vers la Malaysie. Cerise sur le gateau : Nous n’avons plus de gaz donc plus de frigo ni de plaque de cuisson.

Ne pas sombrer :)

Nous nous attaquons donc aux problèmes par priorité. Nous rencontrons Paul, un belge expatrié, qui va nous indiquer où et comment acheter une carte sim. Nous serons ainsi capable de nous déplacer. Après une heure passée à nous perdre, nous trouvons le lieu et un supermarché. Deux problèmes résolus ! Nous nous attaquons alors au shipping et je contacte notre agent local. Celui ci m’apprend que nous roulons sans assurance ! Nouveau problème gratuit ! Il passe alors vingt coups de fils pour m’aider et m’apprend que je dois aller voir la régie des transports pour régulariser ma situation…

Une parenthèse inespérée

Le soir, nous sommes invités par Paul dans sa famille. Ils vont nous offrir une bouffée d’oxygène énorme en nous recevant comme des rois. Vin français, conversation sur le pays, fromage, TARTE AUX POMMES et même digestif ! 20161107_230520-mediumUne emm… de moins

Le problème d’assurance est passé en priorité une, vu les risques encourus. Je pars donc le lendemain à 7h pour les bureaux de la régie. Là bas, je vais parcourir 10 bureaux, rencontrer 30 personnes et supplier 3 managers de m’aider. Ils ne peuvent rien pour moi car je suis un cas « non prévu ». Mon véhicule a été importé aux émirats mais ne doit pas être immatriculé ici car il va repartir. Pire encore, je veux le conduire sans le faire immatriculer ici. De toute façon, pour le faire immatriculer, je devrais être résident mais alors cette  immatriculation serait définitive… Vous n’avez rien compris ? c’est normal ! En fait il n’est pas prévu qu’on fasse du tourisme ici avec sa propre voiture. Alors ils se contentent de laisser faire… J’ai donc passé 4 heures de galère… pour rien ! Nous sommes dans une tolérance qu’on m’a à peine confirmée, et encore verbalement. M’enfin ici la police a les moyens de vous intercepter…20161108_092623-medium 20161108_084050-mediumEt pour l’assurance ? Une seule compagnie ( taper « al ain ahlia » sous google) assure temporairement les voitures à plaques étrangères. Il m’aurait suffit d’aller les voir directement et le problème était réglé. Nous y allons donc vers 13h et sortons à 13h15 allégés de 125€ pour deux semaines d’assurance. Au moins sommes nous maintenant en situation de droit pour rouler !

Faire un break avant de craquer

Nous partons ensuite à la dérive vers un quartier industriel pour tenter de trouver du gaz. Nous tournons et réalisons que nous faisons n’importe quoi. Nous décidons alors de vivre quelques temps sans gaz pour d’abord récupérer notre lucidité. Nous nous rendons donc sur la plage de Sharjah, citée par plusieurs blogueurs. Nous y sommes très bien accueillis, garons le camping car direct sur le sable et prenons du repos.

20161108_164010_pano-medium 20161109_113318_pano-mediumC’est là que les choses s’améliorent un peu. D’abord les gars de la plage essaient de nous aider à trouver un remplissage de gaz… sans succès. Ensuite, nous voyons débarquer un groupe d’étranger (dont un couple de français à moto) fraichement débarqués de Bander Abbas. Ils ont enduré ensemble les mêmes souffrances que nous 3 jours avant. Nous allons passer les jours suivant tous ensemble sur la plage avec l’assistance bienveillante des propriétaires de la plage privée. 20161109_144929-mediumdscf5419-mediumCes derniers vont par exemple nous emmener faire des courses, chercher pour nous une laverie, nous fournir de l’eau etc. Ils vont même jusqu’à convaincre le loueur de plage d’offrir un tour de « bouée tirée par un scooter des mers » à nos enfants.

Bref cela fait 4 jours que nous sommes sur cette plage et que nous récupérons. 20161110_074006_pano-mediumNous sommes toujours en attente d’un bon shipping vers la Malaisie. Nous avons à priori choisi d’aller aux Philippines pendant le shipping du CC (pas cher, sympa pour les enfants et bonne météo).

A l’heure où je vous écris notre petite Manon commence elle aussi à aller mieux. Son petit ventre digèrerait il enfin le rythme de dingue des derniers jours ?

IRAN – Bander Abbas et le shipping

Sur la route de Bander Abbas

avant notre départ de Shiraz, Maziar nous a recommandé deux arrêts possibles : Fasa et Darab. Nous atteignons la première vers 12h et décidons que vu sa taille nous ne ferons qu’y manger.

Au soir, vers 17h nous faisons donc halte à Darab près d’une aire de jeux. Vers 20h, un jeune iranien vient nous trouver en disant « it is not safe here » et nous emmène en plein centre ville dans un parc plutôt sympa mais bruyant…
Les jeunes iraniens désœuvrés font les « quéqués de Bacqueville » (expression brevetée de Saâne Saint Just) avec leurs 125. A trois dessus, ils font des ronds et des courses sur tous les boulevards. Nous arrivons toutefois à dormir une fois qu’ils se sont lassés de venir nous observer.

Le lendemain, une classe d’école est sur l’aire de jeux. J’y emmène Manon qui… nous vomit tout son repas comme un geyser.
Après Marine, malade depuis 2 jours, c’est la seconde à y passer. Nous pensons que le partage de lit pourrais faciliter la transmission de virus. Après avoir fait visiter le CC à toute la classe, 20161101_110127-mediumnous partons chercher un repas dans la ville et rencontrons Farhad

Comment j’ai prêté ma fille à des iraniens

Farhad tient absolument à ce que sa fille rencontre les nôtres. Il ferme son agence de voyage pour nous rejoindre au parc. Sa fille de 11 ans est un véritable soleil, parle mieux l’anglais que lui et s’entend incroyablement bien avec Morgane. dscf5394-mediumElle demande donc si Morgane peut l’accompagner le soir à son cours de gym… chose que nous n’osons refuser tant elles semblent heureuses. C’est seulement quand Morgane est partie seule dans la voiture de la maman que nous nous sommes dit que c’était peut être léger de notre part… Mais évidemment, elle est bel et bien revenue, et enchantée qui plus est !dscf5398-medium

Le combat de Bander Abbas

Nous roulons dès le lendemain matin 5 heures pour atteindre notre port de départ. En arrivant, c’est le choc attendu : 35 degré au moins, un taux d’humidité au delà de 80% et pas de vent… Nous nous installons face à la mer sur le refuge de tous les blogueurs et y retrouvons nos amis  allemands Birte et Mickael. Ils nous  apprennent qu’un bateau part trois jours plus tard et qu’avec le we nous devons donc aller chercher et payer nos billets dès le lendemain.

De peur d’être perdus, nous avons pris un agent via un ami de Marzian. Le lendemain, il m’emmène au bureau de la compagnie et je découvre que je dois payer en cash. Par chance, le montant correspond à… tout l’argent qu’il nous reste à 25€ près (je mettrai le détail en bas du post pour de futurs voyageurs (*) ). Ces 25€ devront nous faire vivre durant 3 jours et nous devons « faire apparaitre » 100€ pour payer notre agent.

Nous allons donc vivoter durant 3 jours sur cette plage hyper fréquentée par les iraniens en quête de fraîcheur. Ils viennent y dormir dehors sur leurs tapis.20161103_214144_night-medium dscf5401-medium Nous y ferons de nombreuses rencontres plus ou moins collantes, marrantes mais toujours enrichissantes !

La douleur du shipping

Le samedi matin, rendez vous à 9h avec toute la famille au port pour faire les papiers. Il faut bien cela car le bateau part à… 21h ! Pour y aller, la route passe par… une plage à 6 voies !20161105_091108-mediumJe colle au train de mon agent qui va mettre trois heures top chrono pour faire les 150 bureaux et signatures requis. C’est exactement le même temps que Birte et Mickael mettent pour le faire sans agent :).
Vers 12h, nous commençons donc à attendre car on va nous appeler vers… 18h !! pour charger les véhicules. Durant ce petit moment de plaisir, nous rencontrons d’autres voyageurs avec qui nous allons vivre « ce voyage extraordinaire ». Pour les enfants, c’est long, très long, et empiré par le fait que nous les nourrissons exclusivement au pain afin de garder nos derniers deniers en cas de « backshish surprise ». Heureusement, le charme des petites agit encore : Un douanier zappe les informations nationales pour passer aux dessins animés avant de se mettre à jouer pendant deux heures avec Manon.20161105_161003-mediumEnfin, il est 21h ! Mais le système informatique a planté. Il faut attendre l’impression de deux derniers billets…
A 22h, nous démarrons finalement le voyage dans un ferry digne des années 70 françaises, sale au possible et embaumant le mazout. 20161105_211933-mediumOn nous sert un « poulet/riz » en nous passant (en Farsi non sous titré) un film historique de 1967 racontant le massacre des musulmans Libyens par les méchants italiens. Malgré cela, nos courageux enfants vont dormir correctement dans leurs duvets (y compris Manon) et nous avec du coup…20161105_233334-medium

Mais ce n’est pas fini…

A 9h le lendemain, nous arrivons au port de Sharjah (près de Dubaï). 20161106_083246-medium20161106_093748-mediumNous avons 4 véhicules touristes avec nous : Birte et Mickael, un jeune couple belge et deux jeunes motards en vadrouille. Nous décidons de faire toutes les démarches ensemble. Cela va nous prendre… 7h !!! et 268 € !!!! Et pendant ce temps, Stéphanie et les enfants attendent dans une salle (climatisée ouf). Quand nous sommes libérés le soir par les douanes, c’est la délivrance et les grandes effusions :). Nous avons au final passé quasiment 36h consécutives à poireauter dans ce transit : un enfer pour les enfants qui dans notre cas ont malgré tout bien joué le jeu !dscf5409-medium

(*) Détail des prix du shipping

Bander Abbas :

tickets famille 2 900 000 Rials par adulte et 1 450 000 Rials par enfant de moins de 10 ans (prix officiel partout)

Ticket véhicule environ 800€ sans aucune explication du calcul ni négociation possible

100 € pour l’agent inutile car vous pouvez tout faire vous même en prenant vos tickets aux bureaux de la compagnie.

Sharjah

425 Dirhams pour la fin des frais de la compagnie de shipping (on ne vous en parlera pas en Iran : ils disent « ne pas savoir s’il y a des frais de l’autre côté »

20 + 80 Dirahms pour des coup de tampon et une visite du camping car par un douanier

550 Dirahms pour des frais dans le port (du « handling » principalement) alors que c’est vous qui conduirez votre véhicule de bout en bout…

 

 

IRAN – PERSEPOLIS SHIRAZ

Rappel du dernier épisode

Nous avons quitté Esfahan guillerets pour aller visiter Pasargades et surtout Persépolis.

Pasargades… vite fait

Cette ville dont j’ignorais l’existence était la capitale de l’empire Perse avant que Persépolis ne soit crée. Sur le papier, ça en jette, mais pour les yeux, il ne reste que pas mal de cailloux au sol et… la méga tombe de Cyrus, seul bâtiment resté debout.20161027_120502-mediumLe monsieur fut le premier à unifier les empires Perses et Mèdes il y a 2500 ans. Du coup, on comprend qu’il ait pu prendre un peu la grosse tête et se préparer une tombe de 17m de haut…20161027_121651-mediumTout cela, c’est Manon qui nous l’a traduit car c’est écrit en Farsi sur les panneaux ;).

Persépolis, la ville millénaire

Nous arrivons en fin d’après midi sur le site le plus réputé d’Iran. La ville a été fondée et embellie par les successeur de Cyrus pour marquer les changements de leur empire. Nous décidons une visite en deux temps. Stéphanie et les trois grandes découvrent ces magnifiques pierres et terminent par une grosse glace pour se féliciter de cette « superbe visite ».

Sylvain pour sa part préfère attendre le lendemain à l’aube pour choper un groupe de français, profiter des longues explications de leur guide et passer trois heures à contempler les cailloux millénaires.
dscf5300-mediumdscf5251-medium dscf5293-mediumNous avons même retrouvé la faïence de la cuisine de Mamy à Nantes !dscf5264-mediumLors de la visite « courte », Marine, par l’odeur des glaces alléchée, en oublie notre guide de l’Iran sur un banc. Perdu! Catastrophe ! L’Iran (avec nos difficultés de connexion internet) sans guide… youpi ! Stéphanie trouve alors un vendeur parlant un peu le français et part avec lui faire le tour de toutes les échoppes de Persépolis. Mais personne ne l’a récupéré. Ému par son désarroi,  il lui promet d’en rapporter un le lendemain, en français qui plus est…
« Perse et Police », l’Iran parfois dur à comprendre
Nous allons nous coucher un peu triste sur le parking de Persépolis lorsque la police arrive. « Impossible de rester ici, on vide tout le parking. Dehors! » (Enfin en iranien bien-sûr). Tous les gens replient leurs tentes et leurs tonnes de matériel pour pique-niquer. On nous envoie vers un second endroit. Le gardien d’environ 15 ans et demi (mais armé jusqu’aux dents) nous met littéralement dehors en nous hurlant dessus et sûrement en nous insultant, mais bon… heureusement… nous ne comprenons toujours pas le Farsi.
Nous partons donc dans un troisième endroit,et là encore la police nous vire… Les armes fleurissent dans tous les sens. Que se passe-t-il ?  Nous avons également perdu notre connexion internet. Est ce que le guide suprême viendrait visiter Persépolis demain. Si c’est le cas, nous allons essayer de réaliser un selfie avec lui !
Un jeune iranien nous vient en aide. Il papote 5 minutes avec les derniers policiers rencontrés et nous conduit en vélo… au second endroit d’où nous venons de nous faire virer en beauté. Et cette fois, le garde à peine pubère nous accepte dans les gardens de Persépolis. Bref, la grande classe. Nous apprendrons plus tard que le lendemain était l’anniversaire de Cyrus, le fameux empereur perse. Les iraniens profitent de cette fête « pré islamique » pour venir manifester leur mécontentement. Plus d’un million de personnes seront présentes le lendemain (d’après nos rapporteurs).
Au petit matin, Sylvain fait sa visite avant d’aller voir le copain de Stéphanie qui effectivement, tout fier, nous offre un guide de l’Iran. C’est une édition 2016  très intéressante que des touristes avaient oubliée eux aussi. Ils sont trop forts ces iraniens.
 Shiraz, dernière grande étape
Nous avons bien préparé notre installation. Nous partons serein et passons une partie de la route  à chanter avec les enfants. Notre cible : le superbe jardin Azadi avec parc d’attraction intégré. Mais le camping car fait dix centimètres de trop en largeur pour rentrer dans le parking officiel.  Second parking, « the boss » ne veut pas de nous. Troisième parking d’un très grand hôtel : 20 dollars la nuit malgré la présence de Manon et le « lèche botte blues » légendaire de Sylvain. Nous voila sur un parking pourri au bord d’un boulevard hyper bruyant. Zut ! Bon, les enfants profitent malgré tout très bien des manèges (désolé pour les photos, il faisait nuit :) ).

20161028_202219-medium20161028_201844_night-mediumNous sommes à peine couchés lorsque qu’on frappe à la porte. Des cadeaux à cette heure-ci ? Non… la police. Le parking ferme à 20h. « mais il est23h là ». Après négociations (« les enfants dorment »), nous pouvons rester, mais départ à 8h. Le lendemain, « Toc toc » Hein? Il est 7h 40,tout le monde dort. Steph enfile son voile, Sylvain un pantalon et zou nous partons nous garer dans la rue avec les enfants encore dans leurs lits. Le moral est moyen. Et devinez quoi? La magie iranienne agit encore. « Hello, you can’t sleep here the police will faire chier you » Steph est trop contente, un homme lui adresse la parole ! Maziar, notre sauveur, monte et nous conduit dans son passage privé qui donne sur le parc. Avec un gardien au bout. Elle n’est pas belle la vie? Encore une superbe rencontre qui nous fera découvrir l’Iran, nous invitera dans son restaurant où nous aurons de vrais conversations de société impossibles  à raconter dans ce blog. 20161031_093525-mediumNous découvrons surtout que nous ne sommes pas les seuls à avoir des clichés ! Si vous saviez quels mœurs nous prêtent certains iraniens :). Nous passerons ainsi deux jours à visiter Shiraz, son château, dscf5312-mediumses mosquées, dscf5337-medium20161029_162146-medium20161029_161815-medium20161029_161700-medium20161029_163131-medium son bazar (j’adore leurs portes en bois gigantesques),dscf5334-medium ses jardins (« Eram garden » ci-dessous).dscf5382-mediumdscf5384-mediumdscf5348-mediumNous allons rencontrer dans ce jardin de jeunes artistes qui nous demandent un barbouillis exprimant ce que nous ressentons de l’Iran (bon ou mauvais). Les enfants s’y collent avant moi. L’occasion d’une franche rigolade sur le pays :). Nous espérons recevoir par email le résultat final de nos travaux « revus et corrigés ».

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Petite tranche de vie locale
Pour la petite histoire, les boulangeries n’ouvrent ici qu’aux heures « pré repas ». Elles vendent alors soit des lavash (crêpes de pain pressées à la machine) ou de délicieux pains cuits au feu de bois (sorte de Barbaris). Nous les achetons chauds au passage comme « gagne temps » pour chercher notre pitance sans subir les hurlements des estomacs infantiles. Tout le monde adore !dscf5307-medium
Et après ?
Après deux jours à Shiraz nous faisons nos adieux à Maziar qui nous conseille deux étapes vers Bandar Abbas. Dernière ligne droite vers Dubaï.
Nous sommes relativement inquiets car notre plan « bien préparé » pour quitter l’Iran part en cacahouètes. Nous avons donc envie d’être très vite sur place pour gérer tout cela.

IRAN – KASHAN ESFAHAN

Rappel de l’épisode précédent

je vous ai laissés sans nouvelles depuis notre départ de Téhéran. Evidemment, il s’est passé énormément de choses dans ce pays si différent. C’est le premier pays à culture « non Européenne » que nous traversons. Nous sommes toujours déboussolés dans pas mal de domaines. Les prix par exemple restent compliqués… Ils sont rarement affichés, si oui c’est en Farsi et exprimé en « Toman » qui est 1/10 du Rial, lequel vaut 1/40000 Euro…

Ce qui prédomine, c’est que même si tout est compliqué, vous pouvez TOUJOURS compter sur les Iraniens pour vous aider. C’est à peine croyable. Hier, un jeune nous aborde en parfait anglais et nous demande comment il peut nous aider. Nous lui demandons où trouver la boulangerie la plus proche. Il nous l’indique, part ensuite et revient 15 minutes plus tard nous offrir du pain… Avec des pommes en bonus.

Mais reprenons le récit, je promets d’essayer de faire court.

Après Téhéran, en route vers Kashan

Kashan est l’étape habituelle des « tour operators » entre Téhéran et Ispahan. Nous y faisons donc une halte et arrivons le soir sur un parking en pleine ville. Lors de notre ballade de repérage et approvisionnement, nous rencontrons un sympathique groupe de Français.
Le lendemain, visite de la très belle ville, du Bazar tout proche20161022_104259-medium 20161022_111708-medium, de la magnifique mosquée avec école Corannique20161022_115433-mediumdscf4989-mediumet enfin d’une maison/palace locale (On France on dirait je pense Hôtel particulier..)  dscf5031-mediumdscf5030-medium dscf5028-medium dscf5034-medium dscf5037-mediumNous y trouvons également un excellent restaurant dans un cadre ‘typique reconstitué »dscf5045-mediumDans l’après midi, nous visitons également le « fin garden », classé au patrimoine de l’Unesco. Un véritable petit havre de paix pour boire notre « délicieux nescafé »…
20161022_160142-medium dscf5063-medium

Un mollah s’y trouve pour répondre aux questions sur l’Islam…chiche !dscf5062-medium dscf5053-medium dscf5048-medium
Esfahan nous voici

Ispahan, Esfahan, Isfahan… tout cela c’est pareil selon les langues mais pas pour les GPS… Bref, nous arrivons à la nuit tombante en pleine ville (encore 1,5 millions d’habitants). Nous trouvons facilement le parking habituel des blogueurs, mais l’entrée est cachée et je la manque deux fois ! Un policier me choppe avec le sourire et et m’envoie vers le parking  de l’hôtel Abassi d’où je me fais refouler ! Il est pourtant souvent utilisé aussi par d’autres CC… retour à la case départ avec succès cette fois.

Le lendemain, visite de 13Km en vue… La plus belle ville du monde (encore une ??), cela se mérite :). Comme toutes les villes d’Iran, Esfahan a été la capitale d’un empire gigantesque à une époque ou une autre, puisqu’il y a eu une dizaine d’empires dans le coin :). Nous y visitons l’immanquable place de l’imam, dscf5098-medium20161023_111435-medium20161023_111233_pano-mediumson palace 20161023_115829-mediumdscf5157-mediumdscf5122-mediumet ses magnifiques mosquées20161023_135045-medium20161023_144033-medium dscf5136-medium dscf5158-medium dscf5125-medium20161023_143852-medium20161023_142658-medium

En fin d’après midi, les grandes vont même s’offrir le tour de la place en calèche ! un vrai petit bonheur qu’elles vont partager toutes les 320161023_170115-mediumpendant que Manon charme toute la placedscf5162-mediumLe soir, nous rentrons rincés et découvrons un 4×4 de baroudeurs allemands collé à nous. Un petit bonsoir sympa et tout le monde s’écroule dans son lit :)
20161024_093404-mediumLe lendemain, ballade le long du fleuve… enfin presque vu qu’il est à sec en cette saison mais interdit de baignade quand même.dscf5169-medium Nous y admirons le pont aux 33 arches dscf5166-medium et traversons le pont Khadju.dscf5178-mediumdscf5186-medium Nous nous rendons ensuite dans le quartier Arménien visiter les églises aux fresques merveilleusement préservées (et/ou restaurées). 20161024_145140-mediumdscf5220-medium20161024_145837-medium dscf5192-mediumAprès cette ballade épuisante, retour au CC ( taxi à 2.5€) en fin d’après midi. Nous souhaitons trouver un dodo plus paisible et gazonné pour le soir. Nous passerons deux nuits en banlieue d’Esfahan près d’un parc.

Les iraniens sont formidables…

C’est là que je vais rencontrer Armir. Il m’aborde et me propose son aide. Je lui explique chercher un site de remplissage de gaz. Ni une ni deux : il me prend sur sa 125, bouteille vide à la main et m’emmène voir un « petit vieux dans un market » qui remplit les bouteilles de pique nique. Ce dernier va me prendre ma bouteille et se débrouiller à travers toute la ville pour me la remplir… le bonheur ! Et en plus pour moins de 8€. Qui plus est, après m’avoir offert le thé chez lui, Armir reviendra me chercher en voiture pour aller récupérer la bouteille. Au passage, il m’offre 3 litres de soupe iranienne préparée par sa maman pour nous. Ils sont trop fort ces Iraniens (je n’aurais pas pas dit cela des Turques moi ??).

Le lendemain, nous partons pour aller visiter Persépolis, d’où je vous écris

IRAN – 2 ans… à Téhéran !

Rappel de l’épisode précédent

Nous quittons Tabriz après pas mal d’émotions pour rouler vers la mer Capsienne.

La montagne en Iran

Nous avons pas mal de kilomètres à faire en Iran et seulement 30 jours pour cela. Il faut donc rallonger les « sessions routes » afin de prendre notre temps durant les étapes.  Ce premier tronçon nous réserve une surprise de taille. A l’approche de la mer, nous allons redescendre du plateau Iranien qui se trouve à 1000m  d’altitude. C’est une formidable transition de paysage, d’un désert rocailleux à une plaine verdoyante bordant la mer ! Juste avant de descendre, nous croisons même… une incroyable mer de nuage (nous sommes juste au dessus d’eux) 20161009_211034_pano-mediumBon le hic est qu’il va falloir les traverser pour descendre. Un épais brouillard pluvieux, de nuit, avec la conduite « originale » des Iraniens. Je vous garantis qu’on ne rigolait pas dans le CC :).dscf4826-mediumUne fois en bas, nous faisons un dodo en bord de mer à Astara, ville frontalière avec l’Azerbaïdjan puis descendons vers le sud. Tout est verdoyant et on trouve même des rizières. C’est très proche des paysages du Nord Est de la Turquie, au bord de la mer Noire.
Au passage nous nous faisons contrôler un soir par la « police » :  Deux gentils barbus, en civil, dans une Ford banalisée, m’exhibent une carte de visite froissée et en Farsi. Bref, ils photocopient nos passeports et après 20 minutes nous souhaitent bonne nuit. LE lendemain, nous sommes contactés par l’agence ayant préparé nos visas : La police s’inquiète car nous ne sommes pas dans une étape prévue. Nous voici avertis : L’Iran aime savoir exactement où nous allons. Nous ferons maintenant attention.

Massouleh, le village dans les nuages

Nous nous écartons de la côte  pour visiter Massouleh, un village accroché à la montagne. Les maisons sont construites en terrasses si proches que le toit de certaines sert de rues ou de place publique aux autres. Le village se trouve à une altitude parfaite pour ce jour là : Le plafond de nuage flirte avec les cimes environnantes.dscf4832-medium dscf4837-medium dscf4858-medium dscf4855-medium Après cette visite, nous retournons vers la mer et trouvons de beaux dodos 20161017_073551_pano-mediummais… il pleut trop à notre gout. Nous accélérons donc le pas vers Téhéran et son plateau. Il nous faut donc retraverser la mer de nuage mais en montant cette fois :).

Téhéran et son « camping »

Depuis notre arrivée en Iran nous avons pu vérifier que ses habitans adorent le pique-nique/camping. Ils déboulent avec le coffre plein de tapis, théières, tentes, barbecues,bonbonnes de gaz et s’installent n’importe où pour la journée ou plus. On les voit partout ! Le très bon côté est qu’il y a partout des aires gratuites (ou très peu chère) pour cela avec eau, toilettes et parfois prise pour les portables.
A Téhéran on nous promet des bouchons et une circulation démente (14 Millions d’habitants). Nous ciblons donc un de ces « campings » près du Mausolée de l’Ayatollah Khomeini et allons visiter la ville en métro.dscf4979-medium dscf4980-medium Formidable aventure avec des plans en Farsi sans anglais, des correspondances, une poussette et 4 enfants à l’heure de pointe :). Heureusement, les Iraniens sont toujours là pour vous aider et nous sortons vivants de l’épreuve. Romane a quand même du être protégée dans un cercle que 4 Iraniens hilares et moi avons formé afin qu’elle puisse respirer :) Stéphanie et les trois autres filles étant dans le wagon réservé aux femmes….

Nous visitons le palais du Golestan dscf4896-mediumdscf4867-mediumdscf4878-mediumdscf4885-mediumet errons avec succès dans le bazar à la recherche du cadeau de Manon. 20161019_140506Puis nous terminons la journée par la « Tour de la Liberté » (oui oui). 20161019_165902-medium 20161019_170005Joyeux anniversaire Manon  

Nous sommes le 20/10/2016. Notre super « bébé 4 » a 2 ans aujourd’hui. Fêter ses 2 ans à Téhéran, c’est quand même la classe, non ? Ses sœurs lui ont chacune préparée un cadeau (Cahier d’activités, livret de personnages ou petit livre d’histoires).dscf4927-medium dscf4936-medium dscf4940-medium Elle reçoit également la fameuse « ardoise magique » dégottée la veille au Bazar.dscf4951-mediumLe gâteau est une spécialité locale, sorte de brioche dense à l’arrière gôut de noix. Ça ne vaut pas la « petite boulangerie » mais Manon adore.
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En fin de journée, nos visitons le Mausolée de l’ancien Guide Suprême Khomeini. C’est une mosquée gigantesque au centre de laquelle repose son tombeau (avec un pote barbu stocké juste à côté). Pour l’occasion, les grandes doivent enfiler une tenue plus « conforme » aux préconisations de l’Ayatollah.dscf4964-mediumIl est dans la grosse boîte au milieu. dscf4970-mediumREgardez,Stéphanie a transformé l’eau en vin… Trop chouette. Ha non ? Ce sont les fontaines du « sang des martyrs ». Zut !  dscf4961-mediumL’Iran a un culte très fort des soldats morts (sacrifiés?) durant la guerre Iran – Irak (1980-1988). Ce culte est fortement soutenu par la république Islamique qui les a élevés au titre de martyrs et affiche leurs photos partout. Elle en appelle souvent au « respect du sang des martyrs » pour ramener les gens dans le rang via leur fort amour de leur patrie.

La vie en Iran : Que mangeons nous ?

Pendant nos 3 premiers jours, nous avons été quasiment nourris par les Iraniens. C’est l’effet « Achura ». Maintenant, nous devons nous gérer nous mêmes (même si nous recevons toujours quelques dons spontanés).

Nous avons d’abord découvert le pain du pays. Il y a des « lavash » proche des turques (pain aplati en fine crêpe dentelée). Il y a surtout les Barbari : de grands pains assez plats de 30*80 cm, cuits à la demande. Ils sont délicieux mais se conservent mal, à l’inverse du lavash.

Pour cuisiner, nous pouvons compter sur les tomates et concombres. Mais un repas sur deux se fait en trouvant du snack local ou en achetant à emporter. Les prix sont alors très acceptables. On peut trouver un plat complet pour 40 000 rials (1 Euro) par personne. Cela nous permet de découvrir ce que mangent vraiment les Iraniens car nous entrons dans les « bouis bouis » plein de locaux. 20161016_133439-medium20161019_133823-mediumIl y a parfois des expériences gustatives formidables et d’autres… qui sont des épreuves :). Prenons par exemple les soupes épicées enrichies aux fèves ou au lentilles. Toutes sont peu chères, préparées dans un chaudron gigantesque et ont une allure peu engageante.20161016_133456-medium 20161019_133833-medium 20161019_133842-medium Certaines sont délicieuses, d’autres sont vraiment seulement… nourrissantes :). Il faut signaler ici que les filles ne nous déçoivent pas. Elles goutent et mangent de tout alors que les saveurs sont vraiment très nouvelles.

La vie en Iran : que buvons nous ?

Hé bah devinez… de l’eau pardi, et rien d’autre. La bonne nouvelle est que l’eau potable iranienne est très saine et en libre service partout. Nous buvons donc tous l’eau du robinet depuis 10 jours sans aucun souci.

La vie en Iran : La route

Les routes sont belles car nous suivons les grands axes. En montagne, j’hallucine parfois car les routes sont construites sur des terrassement très minces, les tunnels ne sont pas bétonnés et parfois la route est creusée mais il reste du roc en surplomb ! Sur les autoroutes, il y a des zones de demi tour. On serre à gauche et on fait une boucle. Surprenant au début mais on s’y fait.

Le vrai trip, ce sont les Iraniens. On m’avait fortement averti mais je ne suis pas si effrayé que cela. Ils ne sont conduisent pas vite ou ne s’injurient pas, ils font juste n’importe quoi. Par exemple remonter l’autoroute à l’envers par la bande d’arrêt d’urgence (enfin celle à droite de la ligne blanche quoi…). Ils le font aussi de nuit, sans phare pour certains…

Dans la circulation, pas de priorité reconnue. Chacun s’avance jusqu’au bout pour voir qui va s’arrêter. Mais cela se fait sans agressivité si bien que cela fonctionne. Il n’y a d’ailleurs quasiment aucun feu qui soit opérationnel : tout se gère ainsi.

Il y a aussi un truc incroyable : traverser une route à pied est un voyage. Il faut marcher doucement et slalomer entre les voitures qui ralentissent en décalé pour vous laisser passer (poussette ou pas). Il y a bien des passages pourtant, mais comme les feux ils semblent être « pour la déco ». Quand il y a 4 files, vous zigzaguez donc entre les bagnoles lancées à 80 Km/h.