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FRANCE – Le vrai retour et le dernier point voyage !

La fin du voyage

Vous l’avez peut être lu : nous sommes rentrés à Nantes un peu en précipitation car nous étions inquiets pour la maison. En fait, tout allait à peu près bien donc c’est génial. Nous nous sommes donc garés dans notre impasse le 10/07. Nous l’avions quittée le 22/07.

Le 10, notre maison n’était pas encore disponible. Nous avons donc mis les voiles pour la côte et sommes allés retrouver papy et mamy à la mer. Au programme repos pour tout le monde, cousinade pour les filles et préparation du camping-car à la vente pour les parents.

Nous allons passer une semaine entre bonnes bouffes, nettoyage, lustrage et autres activités formidables :). Durant ce temps, nous dormons encore  dans le cc mais dans le jardin d’une maison : c’est le semi-manouchage. Une transition parfaite :).

Le 17/07, récupération de la maison en compagnie de nos deux grandes. Objectif nettoyage, déballage, rangement et aménagement. Nous reprenons possession de notre demeure. Il faut déballer tout ce qui avait été rangé minutieusement, remettre internet en route, faire les lits, remplir le frigo… Pas mal de boulot mais il y a du plaisir à se réinstaller.

Il faut aussi et surtout terminer la préparation du camping car…

Le lendemain, nous récupérons notre voiture qui était chez des amis cette année et nous la récupérons rutilante et prête à repartir ! Un point de reprise facile, génial, on adore !

Alors les nouvelles du cc

Notre maison roulante est bien rentrée, sans casse et en bonne forme. Nous avons au total roulé 25000 Km, ce qui n’est pas tant que cela finalement. Il faut toutefois le faire passer chez l’esthéticienne car nous aimerions le vendre rapidement. Les vacances n’en sont qu’à leur moitié et le moment est plus propice que l’automne ! Nous redoublons donc d’activités comme souvent dans ce voyage :). Ce sera pour bientôt le repos comme on dit ! Rien de bien compliqué : nettoyage, lustrage, changement de cacabox, remise en place de la télé que nous avions démontée… mais c’est long long  long :). Bon au final, il est en vente et prêt à partir ! Nous lui sommes reconnaissant de nous avoir transporté ainsi sans aucun problème mécanique. Après ces nombreux jours de préparation, nous ne voulons plus le voir ! C’est l’heure de la séparation. Il doit partir rendre  heureuse une autre famille 😉

20170526_194324 camping-car-rue-1038x576D’ailleurs, il a été vendu le 3 aout, veille de la reprise de Sylvain, et est déjà reparti en vacances… Bon, la carte grise a mystérieusement disparu à tout jamais quelques heures avant la vente, mais c’est une autre histoire digne de notre organisation de cette année…

Alors comment allons-nous ?

« Holala, pas trop dur le retour ? », c’est la question naturelle et évidente que nous posent les gens. Juste après le « alors c’était comment ? » qui mériterait une réponse de deux jours :). Le retour n’est pas dur car nous aimons nos vies françaises (les filles aussi…)20170716_142629et nous nous étions projetés dans le plaisir de les retrouver. Manger au resto, savoir ou nous dormons tous les soirs, faire à manger facilement voire se faire inviter… tout cela est plutôt chouette.

Tout le monde parle français !

Nous sommes troublés (et dérangés ??) par toutes les conversations françaises autour de nous !! Depuis de long mois, nous étions dans une sorte de bulle tous les six et notre esprit faisait abstraction des papotages périphériques car nous ne les comprenions pas. Nous pouvions également discuter librement entre nous car les autres ne comprenaient pas.  « Même dans un hall de gare, nous n’étions que tous les six ». L’habitude revient vite mais être en « full interaction » avec les gens n’était vraiment plus de notre quotidien.

Que dire également des multiples « thank you » adressés aux commerçants français ou des numéros de téléphone dictés en commençant par « +33 6 » au lieu de « 06 » :).

On repart quand ?

L’autre truc qui vient très vite, c’est le « nous allons rester là ». Alors que nous entrons dans un supermarché (comme dans beaucoup de pays) ou dans une administration, nous le ressentons différemment car nous n’allons pas repartir dans deux jours : c’est notre vie, si mornes puissent être les bureaux ou les allées couvertes d’une incroyable multitude de produits.

Lorsqu’il pleut, Manon nous disait toujours, « ben, on va changer de pays ! » et bien non, nous allons attendre ici le retour du beau temps.  Bon, nous repartirons forcément, mais quand ???

Le temps, les agendas, les horaires, les RDV…

Le temps lui aussi reprend ses droits. Depuis un an, nous n’avions pour ainsi dire pas de « moyen terme ». Dès maintenant, le temps redevient compté (et ce sera pire avec la reprise du boulot). Il faut donc faire certaines choses « efficacement » et nous retrouvons cette angoisse de parfois « perdre du temps ». On « optimise » les achats, on essaie de peindre « assez vite », on prévoit des rendez vous « groupés »… bref la vie se remet tout doucement en tension. Rien d’anormal, mais nous réalisons là ce qui a vraiment été différent et si agréable cette année : Nous avions le temps. Petite bisou au passage à notre ami Gil (et ses camionautes) qui nous racontait que cet arrêt du temps était sa première richesse.

Nous restons  contents de ce retour un peu anticipé qui nous laisse nous réacclimater en douceur.

Et Sylvain et Stéphanie, ça va comment ?

Même s’il y a plein de choses à faire, la pression est quand même tombée et nous nous relaxons. Nous avons à nouveau de l’espace, les enfants s’éparpillent et vivent entre eux. Nous récupérons énormément de temps pour nous. Nous l’utilisons pour le « nous deux » mais aussi pour le « chacun son truc ». Stéphanie traine un peu au lit, Sylvain regarde des films à la noix dans son canapé. Nous prenons même parfois le petit déjeuner tout seul l’un après l’autre… Nous vivons à la cool en fait.

Cela fait beaucoup de bien, et pour comparaison vous pouvez lire un petit article dans les derniers jours du voyage : Comment survivez vous avec quatre enfants à bord ?

Comment vont les filles ?

Elles sont toutes très heureuses de retrouver le confort et la tranquillité de nos vies françaises. Leurs chambres, leurs jeux, la bibliothèque, les skates : tout cela les remplit de bonheur. Ajoutons qu’elles dorment maintenant seules dans un lit, c’est l’extase ! Elles sont allées se faire choyer par leurs grands parents et s’éclater avec leurs cousines.

Manon découvre la vie en France et sa maison. Elle adore sa chambre, se perd un peu, regarde le placard des provisions alimentaires et nous dit : « oh, nous avons même un petit magasin dans notre maison « . Ben oui, 24 litres de lait dans un placard, c’est beaucoup plus qu’un paquet d’épiceries visitées cette année !

Romane est un peu surprise de certaines choses : « on peut boire même l’eau de la salle de bain ? »

Morgane et Marine vont bientôt nous demander de pouvoir dormir dans la même chambre…

Côté santé tout est bon pour l’instant, nous les avons ramenées en bon état :).

Elles aussi ont livré un témoignage de leur survie avec des parents présents en permanence. Attention, c’est brut et sans censure : Comment survivez vous avec vos parents toujours sur le dos ?

Et alors maintenant ?

Sylvain reprend le travail vendredi 04 Aout après avoir repris  contact tranquillement afin de se préparer au mieux et de se projeter à nouveau. Stéphanie pour sa part reprendra à la rentrée scolaire et va consacrer le mois d’aout à la préparation de celle ci au sens large. Il y a une montagne de travail administratif, des rendez-vous médicaux, des lunettes à changer et j’en passe. Mais pour l’instant, elle a une allergie aux papiers et préfère faire du bricolage !

Nous tacherons de vous raconter un peu la reprise complète (travail, école etc.). La toute fin du projet, ce sera de réaliser un « livre photo » à partir du blog… Du boulot en perspective car Marie (du Laos) nous a fait cadeau d’une impression brut du blog : C’est un pavé impressionnant :).

Si vous avez suivi notre voyage, c’est le moment de nous mettre un petit commentaire. Nous serons heureux de vous sentir près de nous. Qui sait, nous pourrions répondre, histoire de se dire au revoir et surtout pas adieu ;).

Pour les nantais…

Nous revenons définitivement dans notre belle ville et notre barbecue est ressorti… Alors, à très bientôt !

ALLEMAGNE – lacs du sud, Dachau, Legoland…


 

Rappel de l’épisode précédent

Après une nuit dans les alpages Autrichiens, chez un fermier super accueillant, nous décidons d’entrer en Allemagne.

Enfin la fameuse Allemagne

Très tôt nous avons décidé de mette ce pays dans notre seconde boucle européenne. Après avoir rencontré tant de voyageurs issus de ce pays, nous voulons voir un peu « comment  c’est chez eux ». C’est de plus un pays dans lequel nos escapades touristiques ne nous  amèneront sans doute pas, alors il faut saisir l’occasion.

Des lacs, des lacs à n’en plus finir

En entrant par le sud du pays, la transition est faible avec les paysages autrichiens. Nous découvrons que la région est pleine de lacs et que les Allemands les utilisent (comme les Italiens) comme stations balnéaires. Stéphanie nous en trouve un qui accueille les cc et nous passons 24h sympathiques entre forêt et eau. Romane s’y trouve même une petite copine avec qui elle joue en langage des signes.

Le lendemain matin nous faisons étape à Rosenheim, tout simplement car son lycée est jumelé avec celui de Stéphanie. Nous y faisons une rapide visite/balade, le temps de nous familiariser et d’acheter du pain noir :). L’Allemagne, c’est vraiment la France avec juste une architecture médiévale un peu plus pointue, Alpine quoi… Bon, en plus, nous sommes en Bavière.

Nous partons ensuite vers on ne sait où quand nous découvrons que nous passons près de Dachau. Déjà en Asie nous avions espéré aller voir Auschwitz. Mais la route étant trop longue, nous avions avec déception écarté cette étape. C’est là une occasion de concrétiser, pour toute la famille, le drame de la seconde guerre mondiale dont ils entendront tant parler.

Dachau, bah là quand même ca calme un peu

Ce camp n’était pas censé être un camp d’extermination, mais seulement de concentration. Evidemment, par les faits et son taux de décès, il peut être assimilé. Ce fut le premier ouvert en 1933, pour la « rééducation » des opposants politiques tout d’abord. Je vous passe tous les détails morbides que nous connaissons à peu près tous pour vous parler un peu de l’endroit en lui-même.

On y trouve d’abord une de ces fameuses grilles « arbeit macht Frei » IMG_7393 (Medium)qui figurent dans tous les manuels d’histoire. Tout cela faisait en fait partie d’un mécanisme de « double torture » qui m’échappait auparavant. On imposait ironiquement un pseudo régime de « rééducation positive » aux prisonniers tout en les détruisant. En visitant les dortoirs par exemple, nous apprenons que la moindre tâche sur le sol ou la table était punie d’une heure de torture, que les lits devaient être fait au carré tous les matins et les draps des rangées alignés les uns avec les autres… IMG_7410 (Medium)Tout cela dans un camp surpeuplé, boueux et sans le moindre équipement de nettoyage.

Avec une réelle surprise j’ai appris qu’il y avait un bordel (une maison close) à Dachau. Les SS forçaient des prisonnières d’un autre camp à venir se prostituer ici. Il semble que cela « améliorait le moral des prisonniers ». Ils s’en souciaient donc ? Etait-ce là encore la grande ironie de la rééducation ? Était-ce un moyen de gérer les tensions ?? Bref je suis toujours un peu dubitatif….

Aujourd’hui, un camp de concentration ce sont surtout des photos, des bâtiments reconstruits ou rénovés pour tenir debout et un bel audioguide. Le pouvoir du temps s’applique aussi au pire, même si c’est plus lentement.

Il n’en reste pas moins que les chambres à gaz, les fours crématoires et les fondations de dizaines de baraquements sont là…

Il y a aussi une partie musée sur le site et elle raconte la montée du nazisme en Allemagne. Les leviers de montée des extrêmes sont toujours les mêmes : crise économique, personnage charismatique, démagogie et choix d’un bouc émissaire dans une minorité… Le danger est partout. IMG_7428 (Medium)Petite recommandation personnelle pour ceux qui voudraient se rafraîchir la mémoire : Le livre « La mort est mon métier » de Robert Merle. Il n’est pas « gros », encore moins ennuyeux et raconte en roman l’histoire du grand directeur d’Auschwitz et son atterrante « contrainte de productivité ».

On passe du coq à l’âne

La vie prend toujours le dessus, et dans notre voyage tout est accéléré. Cette fois, le changement d’ambiance est brutal : le soir même de notre visite de Dachau, nous dormons à deux kilomètres de LEGOLAND. Nous avons réservé, deux jours avant et en roulant, un forfait « deux jours plus camping » via internet. IMG_7434 (Medium)La formule est géniale pour nous : Le camping est nickel et nous avons deux jours pour profiter sereinement du parc. Le thème Lego est évidemment partout : sculptures en brique, véhicules aux formes carrées, attractions évoquant les univers Friends, Ninjago etc.

Le summum : Les magasins dans lesquels on peut acheter toutes les pièces existantes au poids.

Un rêve de gosse ! On peut par exemple y acheter un kilo de roues ou de fenêtres (elles ont si souvent manqué à Sylvain il y a 30 ans). Vous pouvez même construire l’assemblage de vos rêves, le peser pour payer et partir avec !

Toute la famille s’éclate

et nous squattons l’aire de brique géante pour y faire une construction… du family building quoi :).

Les parents offrent ensuite aux trois grandes un souvenir mortel : des figurines « Friends » à composer soi-même à partir de tous les éléments de corps existants ! IMG_7534 (Medium)

Pour Manon, nous achetons la mamie et la maman Duplo qui manquaient pour composer sa famille miniature.IMG_7551 (Medium)Le deuxième jour, nous avons même vu les filles « Friends » en vrai !!!!! Elles font un peu artificielles, mais bon…IMG_7493 (Medium)

En route vers la France

Le huit juillet au soir, nous roulons donc vers un dernier dodo en Allemagne. Nous nous arrêtons dans une petite ville dans un endroit  verdoyant. Ce pays est très accueillant pour les cc. Sylvain se fait alpaguer par un nouveau drôle de pote en camping-car! Cet allemand, ancien militaire, lui raconte en s’enfilant deux litres de bière que son pays est en auto destruction. D’après lui, la chancelière a fait entrer les migrants par millions (si si il l’a promis) et on ne peut plus circuler sans se faire violer en Allemagne ! Il lui explique même avoir souhaité que nous élisions Marine Le Pen pour que l’Europe soit brisée et sa nation sauvée… Bref : une longue séance d’écoute patiente pour Sylvain qui ne devra son salut qu’à l’heure du repas.

Le neuf, nous entrons en France et forçons un peu l’allure car nous voudrions prendre le temps de nous arrêter quelques jours dans l’Est. Malheureusement, des pluies diluviennes s’abattent sur Nantes et nos locataires nous alarment sur une inondation possible de la maison. Nous décidons donc de foncer tout droit pour aller gérer ce souci.

Le dix au matin, nous sommes garés devant notre maison à Nantes, qui n’est pas encore notre chez nous. Nos locataires ont malheureusement souffert de l’inondation mais rien de grave en ce qui concerne la maison. Nous repartons donc dans notre cc et allons entamer dans les jours suivant notre atterrissage en douceur en attendant de retrouver notre immense vraie maison…

CROATIE SLOVENIE AUTRICHE – Zagreb, Ljubljana, les montagnes

Rappel de l’épisode précédent

Après un énième changement de route et un retour en Croatie, nous quittons notre chère ferme de Ratkovica pour aller visiter Zagreb. Au passage, nous ne résistons pas à une petite piqûre de consumérisme chez Ikea pour nous rappeler nos petites vies françaises. ET Romane a meme eu le droit à une heure de garderie Ikea-croatie !

Encore une capitale à taille humaine

Zagreb, c’est un gros Nantes en termes de population. Ce n’est pas un défaut, bien au contraire, car la ville est justement agréable et aérée. Elle possède par exemple un énorme parc à trente minutes de tram du centre, construit autour d’un joli petit lac. Le dodo en camping-car y est autorisé et nous nous y installons donc. Autour de nous, les gens viennent courir, pique-niquer, jouer à la pétanque ou boire un verre face au lac.

L’endroit est très agréable et, qui plus est, ombragé.

Après une soirée tranquille, nous prenons donc le fameux tram pour rejoindre le plein centre-ville. Il a l’avantage de pouvoir se visiter à pied vu sa petite surface. Nous y parcourons principalement les rues et monuments.

Mais cette fois nous remettons un  musée dans la « todo list » : Celui des cœurs brisés, au concept rigolo. Ils ont demandé dans le monde entier à des gens d’envoyer un objet symbolisant leur plus marquante rupture amoureuse, avec explication bien sûr. Le résultat donne une balade oscillant entre rire et larme :

  • la hache qui servit à tout briser dans un appartement,
  • un nain de jardin jeté sur le parebrise d’une Porsche après un adultère découvert,
  • le bouchon d’une bouteille de champagne bue pour fêter la rupture juste à temps avant le mariage,
  • un routeur réseau avec le commentaire « pas compatibles »
  • le jeu vidéo ayant, nuit après nuit, miné l’amour de Madame pendant que Monsieur cliquait avec furie
  • une carte postale envoyée quelques heures avant un suicide. Les parents Japonais ont refusé la main de la jeune femme au malheureux.

Le soir, nous rentrons rincés… par une pluie à laquelle nous ne sommes plus habitués.

Un cimetière, oui mais quel cimetière !

Saviez-vous que Stéphanie avait une passion pour ces endroits ? Adolescente, elle allait souvent y traîner ses guêtres (cela lui tient encore) et redistribuait les fleurs selon son humeur. Cette fois, elle nous emmène dans celui de Zagreb, connu pour être « plus beau que le père La chaise ». L’enceinte est incroyable avec sa muraille garnie de tour à dômes.

A l’intérieur, les caveaux rivalisent de finesse et d’élégance, le tout dans un cadre très verdoyant.

Et dans la foulée, nous tournons la clé pour emmener la famille vers la Slovénie et sa capitale. C’est la troisième fois que nous allons traverser ce pays. Cette fois nous achetons leur vignette de la mort pour le péage autoroutier avant d’y entrer. Ces # ?!% !!§ attendent tranquillement les touristes ignorant son existence et leurs prennent de 300 à 800 euros d’amende !

Ljubljana,  encore plus petit !

Une capitale à 280 000 habitants… Un gros village pour Stéphanie :). Cette fois, le centre-ville fait moins d’un kilomètre carré. Pour autant, pas mal de touristes s’y pressent. Nous y faisons une petite balade, mangeons un macdo

puis nous rendons dans un autre musée distrayant. Il porte sur les illusions d’optiques, de manière pratique. Toute la famille adore !

Au soir venu, nous nous cachons au bout d’un chemin dans les bois pour faire un dodo sauvage. Ce beau pays interdit maintenant le camping sauvage et les amendes sont salées : 45 euros par personne pour une nuit…

Le lendemain, nous faisons une dernière étape dans les gorges de Vintgar.  Des pontons et passerelles sont aménagés pour suivre le cours de la rivière dans la montagne. C’est superbe et très rafraîchissant.

Juste après, nous filons vers le lac tout proche, dans la ville de Bled (oui oui c’est son nom !). 20170703_142133_PanoC’est une station de montagne apparemment connue localement. Très jolie mais un peu blindée de visiteurs et horriblement chère.

Nous partons assez tôt pour pouvoir quitter ce pays trop peu hospitalier avec les camping-cars… en route vers l’Autriche. Au passage, nous achetons la vignette Autrichienne… On ne nous la fait pas ;).

Une nuit chez Heidi ?

A peine la frontière franchie, nous nous arrêtons sur un spot « park4night ». C’est une ferme proposant le parking pour une somme symbolique. La pratique serait assez commune chez les Autrichiens. Nous stoppons donc en pleine montagne, près d’un restaurant fermé et cherchons les propriétaires. Nous sommes accueillis par un fermier septuagénaire avec un bon anglais qui nous installe, annonce que c’est gratuit et dit aux enfants d’utiliser les tracteurs à pédales disponibles. 20170704_092402 (Medium)Il part juste après raccompagner ses deux seules vaches dans les alpages. Autour de nous les cloches des chèvres tintent en continu… On se croirait chez le grand père d’Heidi !

Le lendemain matin, après avoir papoté un peu avec lui, il nous fait une rapide visite, offre des sucettes aux enfants et du saucisson maison aux parents. Il est charmé car nous sommes venus lui dire bonjour en nous installant, ce qui serait assez rare de la part de ses visiteurs. Les usagers locaux seraient-ils si habitués à ce service formidable qu’ils en oublieraient la base ? Quoi qu’il en soit pour notre part nous trouvons ce principe génial. Les autrichiens, aussi sympas que les turques ?

Et après ? Et après ?

On zappe l’Autriche… Dommage car cette première expérience était géniale, mais il faut filer vers l’Allemagne car le planning se resserre. Nous roulons donc et passons en Allemagne, notre dernier pays. Mais tout cela je vous le raconte très bientôt…

SERBIE – Nis, la campagne et le retour en Croatie

D’autres choses à lire ??

Si cela vous tente, nous publions en même temps que cet article une série de textes qui étaient en attente.

Attention, dans les questions, il y a de longues proses. Ce blog est devenu notre journal de bord et nous attaquons un peu les bilans avant notre véritable rentrée.

Autre point, le business de Marine a bien marché. Elle s’est du coup procurée de quoi se diversifier. Ci dessous les exemples et la page de pub…

Maintenant que le topo est fait, passons à la suite de notre histoire.

Rappel de l’épisode précédent

Nous quittons notre dernière escale en Grèce pour amorcer la route du « retour lent ».

Pas de Macédoine, merci

Il n’y a que Sylvain qui aime cela ;). Mauvaise blague à part, le pays est tout petit et a sa propre monnaie etc… Nous décidons de faire l’impasse pour retourner dans la Serbie que nous connaissons déjà pas mal. Notre expérience macédonienne se limitera donc à un plein d’essence et deux postes frontières.

Retour en Serbie

Une fois entrés dans le pays, nous cherchons où nous arrêter sans trop sortir de la route. Les aires d’autoroute sont de simples parking sans un poil d’ombre. Nous finissons par squatter une des nombreuses stations services désaffectées pour son ombre providentielle.

Nous nous rendons ensuite à Nis (prononcer Nich), la seconde ville du pays. D’entrée, elle est hyper agréable. Nous nous garons près de la gare routière dans un quartier très animé. On y trouve un marché, des bars et des gargotes partout. Cela grouille, nous adorons. Impossible de payer sans l’appli smartphone… je choppe le « monsieur péage » et il m’accorde de rester pour une ou deux heures. En tout cas, je ne peux pas payer (même en cash) et au pire les pv n’arrivent pas en France :). Une carte sim et un ATM plus tard, nous sommes prêts. Nous explorons la proche banlieue et cherchons sur maps une zone de dodo. La faculté d’électronique nous accueille sur son parking et personne ne sourcille.

Cool, ce pays est toujours tranquille :). Juste en face, dans les champs, un tracteur tire une machine à petites bottes de foin. Plus tard, des hommes viennent les ramasser à la fourche avec une remorque tirée par des chevaux. Nous sommes à 500 mètres du centre de la seconde ville Serbe et on y travaille la terre comme il y a des lustres en France. M’enfin, ça donne du charme :). En campagne, j’ai même vu des gens faucher les foins à la main et fabriquer des meules…

Visite de la ville

Le lendemain, nous partons visiter Nis. Par un heureux hasard, notre faculté permet de tout parcourir à pied. Nous nous rendons d’abord visiter le camp de concentration adroitement nommé « la croix rouge ».

Trente mille personnes sont passées par là. Oups, il n’ouvre que de 10h à 16h. Nous patientons donc tranquillement en jouant sur la belle pelouse. Séance photo familiale.

Une fois entrés, la gardienne fait aussi office de guide en présentant le site dans un anglais parfait durant quelques minutes. Il faut dire que le bâtiment a été utilisé avant comme après la guerre, IMG_6790 (Medium)il faut donc se mettre dans le contexte pour le parcourir.

Ensuite nous traversons la forteresse (romaine puis ottomane)

pour aller parcourir la grande rue commerçante.

Un petit aller-retour puis nous revenons vers le quartier du marché pour acheter du « Rostilj ». C’est une appellation qui signifie en gros « viande grillée ». Cela peut être de la brochette, du poulet, du steak haché comme du porc entier à la broche. Le tout est, dans notre cas, servi dans du pain, mais pas à hamburger. Une fois ravitaillés, nous mangeons, exactement comme de nombreux citadins, assis dans un parc à l’ombre.

Un petit dodo en route

Nous reprenons ensuite la route dans l’après-midi. Notre objectif est un camping (« le meilleur de Serbie ») afin de nous poser après plus de dix nuits consécutives de sauvage. Pour couper la route en dormant, nous pointons un village bordant une rivière. Sur place, Sylvain se gare devant un restaurant en bord de rivière et obtient naturellement du patron le droit d’y dormir. Au soir, nous faisons une petite balade durant laquelle nous tombons sur une fête d’école. Cela ressemble drôlement aux nôtres mais il y a une attraction très drôle : la course de bébé à quatre pattes :).

Les mamans attirent les bouts de choux avec des sucettes, doudous et autres astuces pour remporter la victoire.

Le camping aux toilettes dorées

Le lendemain, nous repartons sans traîner. Une fois arrivés, nous découvrons un petit camping

en campagne et proche d’une réserve naturelle bordant une rivière et un marécage.

Il est toutefois parfaitement fléché depuis quatre-vingt kilomètres en amont, sur l’autoroute.

Son point fort : Les sanitaires les plus propres de la planète. C’est ce qui a attiré Stéphanie. Le camping-car est garé au plus proche pour en profiter au maximum. Accessoirement, la machine à laver nous permet de laver jusqu’à nos draps : une folie :).

Nous passons deux nuits sur place, IMG_6839 (Medium)juste le temps de changer d’avis sur la route du retour. Exit la Hongrie et Budapest au profit de Zagreb et de la Slovénie via Ljubljana.

Un petit marché, un resto… la vie Serbe

Le jour de notre départ, nous nous rendons au patelin le plus proche pour le ravitaillement alimentaire et tombons par hasard sur un marché fruits/légumes/bazar.

Un vrai bonheur ! Tout est excellent (pas de culture hors sol ici) et à des prix très bas. Les filles achètent même quelques fringues puis nous mangeons dans une brasserie. Au menu Goulash, Rostilj et tarte au pomme !

Voyage en terre connue

Ce nouvel itinéraire nous fait passer à nouveau en Croatie, tout prêt d’un de nos spots de l’année dernière. Près de ses chambres d’hôtes à la ferme, une charmante dame ayant vécu en France accueille les cc. Nous y retournons donc pour passer faire escale sur la route vers Zagreb.

C’est un vrai petit bonheur : Odeurs de cochon et de moutons, mouches par centaines mais aussi électricité, salon de jardin sous abri, vidange et accès à l’eau facile et même une supérette en face. Nous passons deux belles journées là-bas et allons profiter du barbecue pour faire deux sessions de chamallows au feu…

Le paquet attendait dans le CC depuis la Malaisie :) !

Et alors, après ?

Nous partons pour Zagreb. Nous aurons finalement bien exploré la Croatie mais même si c’est la sixième fois que nous entrons dans ce pays, nous n’avions pas encore visité la capitale !

ALBANIE GRECE – Les météores et le début du retour

Rappel de l’épisode précédent

Nous quittons l’œil bleu le 17/06, source à la couleur troublante coincée au fond des montagnes Albanaises dans le sud sud du pays.

Une toute dernière étape

L’Albanie, nous la parcourons sans guide de voyage. Il faut dire que le voyage y est vraiment rigolo et facile, même si les routes sont affreuses et parfois surchargées :)20170612_142002 Nous récoltons dans des  blogs des endroits à aller voir. Parmi eux  se trouve Bhurit, une ancienne citée au passé Grec, Romain, Ottoman et enfin Vénitienne. Nous y trouvons un petit coin pour manger et visitons le site en mode balade. Le site fut abandonné au moyen-âge à cause de sa nature marécageuse, IMG_6482la verdure y a donc repris ses droits. L’aspect bucolique est d’ailleurs un des gros plus du site car mis à part l’amphithéâtre, les ruines ne sont parfois plus très parlantes :).

Apogée de notre passage en Albanie, le « bac transbordeur », ponton en bois tirés par des câbles, qui permet de faire traverser aux véhicules un petit bras de mer. Nous faisons faire la traversée au cc, avec un peu d’appréhension, et roulons les quelques kilomètres restant avant de passer en Grèce.

Excellent premier arrêt en Grèce  

Comme la Fabert Family nous l’avait promis, on peut dormir partout en Grèce. Quinze kilomètres après la frontière, la nuit approchant, nous stoppons sur une plage d’herbe totalement ouverte au camping sauvage.

Nous allons passer deux nuits sur place, y rencontrer une famille de belges francophones venue à vélo 20170617_114259et enfin découvrir un premier petit port grec.20170617_120534Et on va où maintenant ?

Nous avions toujours fixé la Grèce comme objectif du dernier raid mais… nous n’avions pas décidé quoi y faire exactement. Maintenant qu’il ne reste qu’un mois de voyage, nous allons donc rester dans le Nord/Centre avant de remonter. Nous rejoignons donc un point donné par les copains au bord de mer. Le camping tout proche étant ouvert, la zone n’est plus aussi squattable. Nous trouvons du coup une superbe crique un peu plus loin pleine de caravanes italiennes, grêcques,  etc…

Le lendemain, nous sommes entourés de cochons sauvages. Une fois bien réveillés, nous réalisons que nous sommes venus sans réel but. C’est sympathique, mais sans grande surprise à vrai dire. Nous décidons donc de lancer officiellement la route du retour à travers de nouveaux pays.

En route vers les météores

C’est une des rares étapes retenues dans le « lonely planet ». Sur la route, nous faisons un arrêt dans une autre étape retenue : un magasin LIDL. Et oui, surprenant, mais on nous a vanté les aliments typiquement grecs qu’on y trouve à petit prix : Féta, Tatsiki et autres tomates séchées. Le soir venu nous faisons un rapide et très joli dodo près du lac jouxtant la ville de Janina.

Quand même, c’est beau !

Le lendemain, nous atteignons le fameux site. Nous rejoignons le parking situé tout là-haut, au milieu des monastères perchés sur les pitons rocheux.

Nous allons y dormir, malgré les panneaux d’interdiction, car nous savons que les copains l’ont fait sans souci il y a un mois. Nous visitons dans l’après-midi trois monastères et plusieurs points de vue.

Les bâtiments sont presque trop rénovés (ho le râleur…), avec de belles pierres polies et des joints neufs.

L’intérieur des chapelles est couvert de fresques splendides qui nous évoquent les autres églises Orthodoxes visitées en Iran et Turquie. IMG_6619Néanmoins, pour tout vous dire, le plus beau reste la vue de l’extérieur.

Lors de la visite du second, nous avons acheté une bouteille de leur vin maison. Nous dirons simplement que le vin grec est un peu comme le rosé français  : il faut le boire frais, sinon…IMG_6694Le matin, nous profitons une dernière fois de la vue depuis notre litIMG_6702 et… en route

Et maintenant, on file dire au revoir à la mer

La route vers la Macédoine puis la Serbie passe d’abord par Thessalonique. Avant cette ville, nous nous arrêtons dormir près des vagues. Une nuit dans un camping, IMG_6717histoire de laver notre linge, ( bon sans machine, donc comme disent les filles, « on fait notre jenny » car miss Fabert adore laver son linge à la main) puis une nuit en sauvage sur une plage près d’un port. Rien de bien transcendant si ce n’est de découvrir que de nombreux étrangers et locaux campent vraiment à l’arrache partout dans ce pays. Avec de veilles tentes et du bric à brac improbable, ils sont en vacances et parfois installés durablement. nous avons même bénéficié d’un magnifique resto et de deux heures de répit où les deux grandes sont allées faire des affaires dans les « touristeries ».

Bon et alors, la suite ?

La boucle du retour passera donc (à priori bien sur) par la Macédoine, la Serbie, la Hongrie, l’Autriche et l’Allemagne. La route commence logiquement ce 22/06 pour s’achever dans un mois… Mais tout peut changer demain :)

 

 

MONTENEGRO ALBANIE – De nouveau des frissons

En préambule

Vous vous souvenez de nos copains de voyage avec lesquels nous avons passé trois jours de folie en entrant en Croatie. Ils tiennent un blog, en vidéo principalement. Leur dernière publication relate notre rencontre. Vous pourrez trouver la vidéo en suivant ce lien et leur site complet en suivant celui ci.

Autre point, Sylvain a écrit un article consacré à l’Iran. La démarche vient du fait que la plupart du temps, c’est à propos de ce pays qu’on nous interroge. L’article est peu illustré mais vise à raconter notre vision de ce pays si passionnant. Il est disponible ici.

Rappel du dernier épisode

Le mercredi 03/06, nous retournons donc passer la frontière du montenegro tous les six une fois Virginie déposée à l’aéroport de Dubrovnik.

Retour au Monténégro

La frontière, affaire pliée en 10 minutes top chrono. Nous reprenons le ferry pour la troisième fois : shipping encore gérée de main de maître par Stéphanie.

Nous descendons cette fois plus dans le sud du pays et découvrons une autre facette du Montenegro, avec des barres d’immeubles et des plages privatisées remplies de parasols. Nous finissons par nous arrêter sur une grande plage un peu roots et semi-sauvage pour la nuit.

Alors allons chercher loin des côtes !

Nous nous levons remontés à bloc contre le « bétonnisme » des plages et avides de nouvelles aventures. Direction le lac Skadarsko, à l’est. Trop beau ! Nous allons le longer du nord au sud pour nous trouver un chouette spot sauvage et admirer ses couleurs émeraudes et turquoises. Après une vingtaine de kilomètres très délicats dans la montagne sur une toute petite route exceptionnelle et escarpée…

le voyant de la jauge d’essence s’allume. Ben oui, toujours aussi organisé le monde à six. Nous nous arrêtons en haut, devant le lac et en profitons pour manger et réfléchir. Avancer ou reculer ? Nous arrêtons les monténégrins qui nous annoncent encore 40 km de montagne avant la station. À contre cœur, nous sommes donc obligés de redescendre et de quitter cet endroit magique. Nous nous redirigeons donc dormir vers la mer face aux vagues. Nous trouvons un petit camping en travaux avant son ouverture. Ils nous font un prix d’amis et nous passons une petite nuit roues dans le sable.IMG_6294Bon bah alors on fait quoi ?

Puisque c’est ainsi,  nous changeons de pays…direction l’Albanie. Et surprise, nous nous retrouvons de l’autre côté du lac abandonné la veille et profitons de cette vue magnifique pendant deux jours. Seul problème, nous avons choisi un camping pour nos premières nuits et… Il est gigantesque et très fréquenté : nous nous sentons un peu « en club de vacances camping-caristes européens ».

Il faudrait peut être reprendre les bonnes habitudes

Le dimanche, nous quittons le camping résolus à nous immerger dans l’Albanie. Direction Shkoder pour retirer des Leks (1€=133Leks) et acheter une carte sim, premières étapes d’adaptation selon nos habitudes. Google Map est notre meilleur allié dans ce voyage.

Nous sommes dimanche et tout est animé, plein de marchés et de boutiques de rues. Nous cherchons à en profiter et errons une bonne demi-heure dans la ville avant de trouver une place. Le commerçant d’en face sort m’aider à manœuvrer : Nous commençons déjà à aimer l’Albanie et ses habitants. Ce pays nous rappelle la Turquie. Nous en profitons donc pour faire comme les albanais, boire un café pendant que les enfants jouent sur l’aire de jeux, déguster leurs tourtes (les Byrek) fourrées à la viande, au fromage ou aux épinards, nous promener dans les marchés…

A nouveau équipés et charmés par le pays, nous retrouvons l’énergie et le désir de découvrir l’Albanie hors des sentiers touristiques. Fini l’isolement en campings, nous retrouvons la joie d’accepter des cadeaux des villageois, de manger du vrai fromage local vendu sur la route, de vider la caca-box dans la nature (rappelez-vous elle est écolo), …IMG_6450

Nous partons vers Koman pour aller voir son lac artificiel, terminus de 35 kilomètres de pseudo route pleine de nids de poule. Là bas, au bout d’un tunnel « grotte » un peu effrayant, nous rencontrons le « vrai prince d’Albanie », spolié par la dictature et recyclé en tour-opérator bas de gamme… IMG_6321Bon après deux trois phrases dans son sens, il nous avoue qu’il est le nouveau messie et va bientôt lancer une troisième guerre mondiale de l’amour afin d’unir tous les peuples. Ok, génial, mais en attendant il nous propose d’atteindre le Nirvâna grâce à sa balade sur le lac à la recherche de son château : Même pas peur, on achète !

Nous le quittons pour aller dormir sur un remblai face à la rivière, en mode pépère et sauvage. Nous serons seulement dérangés par les chèvres et un voisin venu nous offrir du poisson..

La débâcle gagnante

Au matin du lundi, le disciple de dieu qui devait venir nous chercher vers 9h30 n’était plus si fidèle que cela. Nous avons donc repris pour la troisième fois la grotte de l’enfer avec notre bon vieux Cc : 500 m creusée à même la roche où deux véhicules ne peuvent se croiser. Il pourrait y avoir un feu à chaque entrée, mais cela ne serait pas l’Albanie. IMG_6326Bon, nous sommes les plus gros, donc les autres feront les 500 m en marche arrière ! Allez, nous devons avoir une bonne étoile et ne croisons aucun « véhicule ».

Une fois arrivé, le prince-roi-messie veut nous faire embarquer dans une barcasse sans garde corps ni ombre et avec deux tables de salon Henri III comme mobilier. IMG_6320Sécurité oblige, nous refusons gentiment et il nous rembourse sportivement en tant que braves gens ayant compris sa mission sur terre. Alors que faire ? Nous attendons le ferry et montons notre CC à bord pour la balade vers Ferza : Encore un shipping réussi malgré un chargement à la limite du sketch vu la petitesse du quai d’embarquement :).

Nous faisons une belle balade sur le lac entre les falaises abruptes avant de débarquer pas loin du Kosovo.

Nous décidons de repartir vers l’ouest en dormant dans les villages. La route est bonne mais vertigineuse.IMG_6367 IMG_6368Après trois heures de route, nous nous posons sur le bord de la route dans un endroit désert : un vrai bonheur.

Et à nouveau l’hospitalité en action

Stéphanie fait du bras aux rares voitures qui passe sur notre  misérable route. Tout le monde répond avec un grand sourire. Puis un camion s’arrête et un jeune homme vient nous saluer en anglais. Il papote deux minutes puis repart, avant de revenir une heure plus tard. Il s’agit de Arber, du village tout proche. Il nous offre deux bières, de l’orangeade et s’installe avec nous et son copain Sylvan pour échanger. IMG_6378En nous quittant, il nous invite le lendemain midi chez ses parents.IMG_6379Nous déjeunons 100% maison, des légumes à la viande en passant par les alcools plus ou moins fort. Nous repartons même chargés de concombres pour deux semaines. IMG_6383Notre attachement pour ce pays ne cesse de croître, tous les habitants sont hyper accueillants.

Essayons la capitale pour voir

Tirana, à en croire les blogs que nous avons lus, ne présente pas un grand intérêt au point de vue culturel. Ça tombe bien, nous cherchons maintenant plutôt à capter l’ambiance et les trucs rigolos. Sur la route, nous faisons un petit dodo dans une aire d’autoroute équipée pour accueillir les cc : électricité, eau et vidange gratuite. Il semble que les albanais mise sur l’accueil des campeurs dans leur offre d’accueil. Nous avons croisé de nombreux restaurants ou hôtels offrant des zones adaptées.

Nous arrivons de bon matin dans la ville pour la parcourir. A l’image du pays, la capitale est plutôt tranquille.

Nous y errons quelques heures et trouvons enfin des chaussures de qualité à Manon : il y a quand même un mall flambant neuf.IMG_6399Le midi nous dégustons quelques Byreks dans un parc en plein centre. Famille nourrie pour moins de 4 euros, record de Malaisie égalé ! Nous montons ensuite le téléphérique pour contempler la ville. En haut, une petite aire jeux occupe les schtroumfs.

Une fois redescendu nous enchaînons sur un « bunk’art ». Le pays comporte plus de 150 000 bunkers construits par le dictateur paranoïaque qui a fermé le pays durant 50 ans (Il craignait une invasion). L’Albanie fait maintenant visiter les bunkers et les enrichit d’œuvre d’art.

Notre cc ne rentre pas dans le tunnel menant au parking. Qu’importe, le soldat de faction nous dit de rester garés sur la route en face de lui : il le surveillera… Vive l’Albanie :).

On va voir la mer ?

En fin d’après midi nous filons vers la côte et la ville de Durres. Plages de sable fin et eaux cristallines qui séduisent les touristes. Malheureusement du coup on bétonne à vitesse grand V. Nous dormons garés derrière une plage privée et décidons de passer notre tour.

L’oeil bleu de Stéphanie

Nous descendons donc plein sud vers la Grèce avec une dernière étape en vue : Une source en pleine montagne dans un parc national. On dit que le bleu de son eau est hypnotisant. Nous nous y rendons et passons une nuit garé tout prêt, au calme dans le parc en question. Il faut admettre que c’est beau, cela mérite les 20 kilomètres de lacets pour l’atteindre !

Bye bye Albania  et merci !!!

Le lendemain matin, nous décidons qu’il est temps de passer en Grèce. L’Albanie aura vraiment été un pays formidable. De nombreux anglophones, une hospitalité incroyable et des paysages qui valent ceux des voisins à l’industrie touristique déjà moins humaine.  Beaucoup de gens sont venus nous accueillir et discuter. Ils nous ont souvent parlé de la mauvaise et injustifiée réputation qu’on leur faisait à l’étranger. La conclusion de cet article est qu’elle est vraiment sans fondement et que nous vous recommandons à tous de visiter ce pays, pendant qu’il est encore aussi authentique !

CROATIE MONTENEGRO – Dubrovnik et Kotor : le monde à 7

Rappel de l’épisode précédent

Après nous être fait virer du bivouac de rêve en Croatie, nous avons décidé de prendre un peu de repos ailleurs. Nous repassons donc en Croatie au delà de la « bandelette » de territoire Bosniaque pour aller attendre tranquillement notre visiteuse surprise.

Au bord de l’eau, tout tranquille

Stéphanie trouve dans cette partie d’Europe beaucoup de camping grâce à un site allemand. Ils sont forts ces Allemands ! Et puis ils sont partout où nous allons ! C’est à se demander s’ils ont tous le voyage dans le sang.

Bref, Stéphanie nous guide donc sur une minuscule route coincée entre la mer turquoise et les murets de pierre. Au bout, le camping « Rogac », tenu par une famille qui gère son camping comme une zone d’accueil pour amis. Les clients sont tous des copains et l’ambiance est très chaleureuse. Nous sommes entourés de retraités allemands et de familles slovènes, autrichiennes ou italiennes de passage. Au bout de deux jours, la petite bande nous a quasiment adoptés : les enfants sont couverts de gourmandises, on fait goûter le schnaps à Sylvain et tout le monde veille sur nous…. Les petits  jeunes ;).

Il y a même un restaurant à deux cents mètres. Les parents vont y faire des escapades nocturnes en disant bien aux enfants « en cas de souci, demande de l’aide à Hildegarde et Hans » ;). Nous passons ainsi quatre nuits à vivoter et à boucler l’année scolaire des deux grandes. Mais il est temps de partir vers l’aéroport de Dubrovnik pour récupérer…

Ninie, notre visite surprise, le monde à sept !

Elle en avait parlé plusieurs fois : « je viendrais bien vous voir ». Et puis, ces dernières semaines, le manque de chaleur l’a motivée et elle a finalement pris un billet pour un voyage en camping-car. Il faut un certain courage pour venir s’installer comme septième locataire dans une maison roulante. Même si le lit/dînette est plutôt grand, dormir avec quatre gosses là-dedans demande pas mal d’abnégation. Mais rien n’arrête Ninie pour voir les amis… et un beau pays ensoleillé :). Nous la récupérons donc et commençons directement à planifier nos jours à venir.IMG_5915

Dubrovnik ou « Kings Landing »

Nous l’avions manquée au premier passage ! Cette fois, la ville est un « must see », d’autant que nous sommes hors saison. M’enfin, en approchant, nous avons quand même noté que les visiteurs arrivent par lots de plusieurs milliers via des bateaux de croisière.IMG_5905A l’intérieur, ça circule plutôt pas mal. Il y a du monde, bien sûr, mais les rues sont assez larges et on ne se marche pas dessus. Nous ne visitons que la ville et pas ses musées, donc pas de file d’attente. Virginie et Sylvain s’offrent un café sur une terrasse somptueuse IMG_5940et nous arpentons les escaliers vertigineux. Tout est réellement sublime. La cohérence architecturale est impressionnante.

Il faut dire que l’Unesco a réparé/reconstruit une bonne partie de la ville après la guerre. Nous avions un peu oublié mais Dubrovnik a été assiégée et bombardée par les Serbes pendant six mois…

En fin de journée, Virginie, Sylvain et Morgane se font les remparts. Le prix est honteux mais la balade est vraiment sympathique. C’est l’occasion de voir où Ned Stark s’est fait couper la tête ou de trouver d’où est pris le plan de la fontaine si récurrent dans la série Game of thrones.

De là-haut, on voit le petit café accroché à la paroi rocheuse de la ville côté mer. L’endroit est branché et on peut sauter du rocher à la mer comme ci dessous. IMG_6079Le soir, nous reprenons le bus pour notre camping bien rincés mais satisfaits. Nous célébrons la venue de Ninie. Demain, nous l’emmenerons sur les routes vivre notre nomadisme maladif.

Le Monténégro, la baie de Kotor

Bon, le lendemain matin, on ne vend pas encore de rêve. Nous quittons notre camping « sardine à cc » pour aller… faire deux heures de queue aux postes frontières Croate et Monténégrin. Puis nous roulons à la recherche d’un coin pour déjeuner. Nous nous installons à l’arrache en bord de mer près d’un terrain de basket désaffecté. Jusque-là, rien de terrible quoique la vue soit déjà sympa.

L’après-midi, gros progrès : D’abord démonstration de shipping par Stéphanie.

Soit, il s’agit d’un « bac ». Mais elle ne peut s’empêcher de chambrer en comparant avec le transport Dubaï – Malaisie. Ensuite, nous roulons vers un camping  génial !

Bato, le patron, nous installe en soulevant les branches de ses arbres et nous profitons immédiatement de la vue sur Perast, de l’autre côté d’une mer turquoise, dans la baie de Kotor.

Le petit resto de Bato, la cuisine locale, les tarifs tout doux, notre plage privée et la vue nous séduisent immédiatement. D’autant plus qu’il y a un bus pour Kotor qui s’arrête devant le camping.

Kotor, « ho c’est beau »

La ville est engoncée tout au fond de sa baie, adossée à une montagne vertigineuse. Grande cité du commerce maritime, elle fut autonome, Grecque, Vénitienne, Turque etc. Ses points forts : un urbanisme des différentes époques (un peu entre Dubrovnik et Split) et des remparts vertigineux escaladant la montagne pour entourer la ville. Pour la famille, belle balade et pizzeria dans la ville.

Pour Sylvain, gros plus en solitaire avec l’ascension par le chemin extérieur aux remparts

selfie crispé d’en haut (bah oui il est monté tout seul…)20170605_015957et enfin redescente par les escaliers intérieurs des dits remparts.

Le lendemain de cette visite, au lieu de bouger, nous décidons de passer la dernière journée de Virginie ici. L’endroit allie pour elle visite, farniente et bonne bouffe : les vacances à leur paroxysme.

Retour à l’envoyeur :)

Au matin du mercredi 07, nous reprenons la route vers l’aéroport de Dubrovnik pour renvoyer notre chère nantaise vers sa ville de cœur. Au passage, petit repas rapide dans la petite ville de Molunat pour profiter d’un dernier panorama.

Nous nous séparons ensuite devant le terminal et le monde à six repart sur ses pas pour reprendre sa route.

Et alors, après ?

Nous comptons traîner un peu au Monténégro et peut-être nous éloigner des côtes touristiques. De plus, il faut préparer et organiser calmement l’Albanie, histoire de trouver au moins notre route :).

 

 

CROATIE – Amis du voyage, Split et « virés en Bosnie »

Rappel du dernier épisode

Après avoir fait deux petites étapes et traversés l’Italie, nous passons deux nuits sur notre petite plage à la frontière Italo – Slovène. Ensuite, nous partons rejoindre nos amis de route et  collègues de déroute Thaïlandaise, la Fabert Family. Après notre rencontre à Kuala Lumpur pour le nouvel an chinois, nous nous retrouvons en Europe !

Un petit coin peinard

Nous traversons la pointe ouest de la Slovénie via les petites routes afin d’économiser leur fameuse vignette d’autoroute. Nous voilà en Croatie ! Il ne reste plus qu’à filer vers la côte Adriatique pour rejoindre le camping dégotté par Matthieu pour notre rencard. La route se termine en beauté, coincée entre Mer et Montagne, avec de magnifiques virages en surplomb  et une vue splendide.

L’accueil au bout est à la hauteur. Matthieu et Louison nous attendent à l’entrée d’un « Auto Kamp » dans lequel nous sommes garés les pneus sur la plage. Les enfants sont enchantés de passer du temps ensemble et ils disparaissent des radars à peine le contact coupé.

Pour les grands, l’objectif est simple : Glandouille et apéro. Là-dessus, nous sommes compétents, pas d’angoisse. Nous allons même nous surpasser car trois folles soirées vont s’enchaîner :)…

Une petite vie de voisinage tout en douceur

Nos camions sont garés « porte à porte » et nous partageons un espace de « manouchage commun » ! Le rythme est tranquille,

les repas communs ou pas et tout est fait dans la simplicité. On fait du skate-board, du backgammon etc. DSC_5040On papote du voyage mais pas que ! Ayant déjà beaucoup échangé sur cette actualité, nos vies normales reviennent sur le tapis. Si important soient-ils, nos voyages ne sont pas notre constituant :).

Entre autre, Matt et Jenny, voyant notre organisation sur certains points, vont nous présenter « l’apeuprisme » : l’art de tout faire « à peu près » pour un résultat suffisant. Ensemble nous convenons plus tard être adeptes du « sassuffistes », l’art de se satisfaire de ce que l’on a. Et là, il faut bien avouer que notre expérience commune amène chaque jour à cette considération : On n’a pas besoin de grand chose finalement… Quand je vous dis qu’on papote :)

Mais le soir, tout s’accélère

A 18h tapante, l’horloge biologique des parents sonne l’heure du rassemblement. On fait manger les schtroumpfs et on se lance dans l’apéro. C’est à chaque fois le début d’une longue soirée de discussions, plus ou moins intelligibles et passionnées selon l’heure mais toutes hyper sympas. Quand on refait le monde, tous les sujets y passent ! Ce sont en plus des conversations durant lesquels nos opinions divergent et/ou convergent mais il y a toujours d’excellents échanges. Anecdotes, foutages de tronche, grimaces et thèmes philosophiques se mélangent pour donner un tableau très coloré !

La recherche du « Ca » de Stéphanie

Ouvrant un thème de mi soirée, Matthieu part à la quête du « Ca » et du « sur moi » de Stéphanie. Ceux qui la connaissent savent comme la philo la touche… Mais elle cherche à appréhender le concept Freudien du démon de chacun et de sa « raison sociale » comme contre-pouvoir. Nous n’avons pas fini d’en rire. Nous finissons par nous coucher sur l’idée que l’un de ses actes les plus sauvages est de se coucher une fois par an sans se laver les dents :).

Vous avez là un exemple des sujets très différents qui ont animés nos soirées, depuis les blogs trop rasoirs, le rapport au travail, la liberté personnelle des Iraniens et nos chances de sauver le monde avec des cubis de vin.

Au troisième matin, nous devons nous quitter. Matthieu et Jenny ont encore quatre grandes semaines de voyage à vivre et nous sommes encore à la recherche d’un dernier trip magique. Ils s’en vont chez eux, là-haut, vers le sud de la France alors que nous descendons vers le sud de l’Europe.

En route, sans doute vers la Grèce !

La Croatie nous parait plus accueillante cette fois, sans doute car elle débute en beauté. Les prix des auto-Kamp sont plus raisonnables et les touristes moins nombreux en ce début de saison. Nous allons donc longer la côte. Matthieu nous a filé ses bivouacs jusqu’en Grèce, nous savons où dormir, youhou !

Nous roulons jusqu’à Split et en chemin nous disons qu’il serait dommage de ne pas y faire un stop, quitte à ce qu’il soit rapide. Finalement Stéphanie nous trouve un spot en bord de Mer dans la ville et nous y passons la nuit pour aller visiter le lendemain.

Une ville superbe, mélangeant les époques, les civilisations et leurs influences.

Nous ne parcourons que le fameux quartier datant de l’époque où les habitants se sont tous repliés dans le palais de Dioclétien. Du coup, ils y ont bâti cet empilement incroyable. Pas le temps de rester trop longtemps, nous avons hâte de reprendre la route vers…

Le fameux bivouac de rêve !

Depuis des mois, nous le cherchons sans relâche ! Cet endroit sauvage mais pas trop, proche d’une mer sans danger et avec du soleil. Matthieu nous a donné ses coordonnées GPS et il est connu comme site classique d’arrêt. Nous nous y installons et c’est le pied ! Ce spot de kyte surf est parfait. Manon joue dans le sable, Morgane fait du skate sur le bitume et les parents vont faire des siestes. Nous allons y passer trois jours au moins.

Oh monde cruel !

Alors que le soleil darde ses derniers rayons (et que c’est trop beau comme souvent),

trois camping-cars français se présentent. Pas d’enfants évidemment en cette période mais de la compagnie, c’est toujours rigolo. Le hic c’est qu’ils sont suivis par un Cronnard (mélange du Croate et du Connard) en coupé Mercedes rouge (aucun lien mais là peut-être quand même…). Il leur aboie littéralement dessus et un seul mot est compréhensible : « illégal, illégal !!!! ». Il note ostensiblement leurs plaques et part en trombe tout en hurlant « Police police ». C’est la loose : il est absolument interdit, sous peine d’amende, de dormir hors camping dans toute la Croatie. Si ce crétin nous dénonce, il va falloir décamper.

« Les cons, ça ose tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît. ». La maxime d’Audiard va se vérifier. Deux heures plus tard une voiture banalisée s’arrête et nous ordonne de déguerpir assez rapidement vers… le camping. Nos amis français, ainsi qu’un autre van avec trois jeunes français, soupçonnent qu’il appartienne au Cronnard et que celui-ci les ait pistés quand il a vu du chiffre d’affaire passer tout droit vers cette plage sauvage…

On file par surprise à l’étranger

Il est 20h10 et le jour baisse. Nous voici obligés de rouler vers un autre point choisi à la vavite sur « park4night » et surtout pas le camping du Cronnard… Il parait « un peu » payant donc légal. Nous roulons vingt minutes et pan ! Un poste de péage ? Non une frontière ! Ben, c’est quoi ce délire ? Les enfants dorment à moitié, où sont nos passeports ? Ouah nous avions oublié que nous étions juste au nord de la saillie Bosniaque d’accès à la côte. Notre spot est en fait en  Bosnie-Herzégovine. Quoi qu’il en soit, nous nous y arrêtons bien heureux de le trouver prêt à nous recevoir à la nuit tombée. Nous sommes d’ailleurs les seuls sur un terrain quasiment à l’abandon au début duquel l’horodateur rutilant fait un peu déplacé. De toute façon, nous n’avons pas un kopeck local sur nous (Le Mark Convertible pour être précis). Nous décidons donc de dormir sans payer. Nous passons une nuit paisible, très tristes d’avoir dû quitter notre super campement.

L’épilogue et le retour en Croatie

Au petit matin, nous nous levons tard. Encore un peu fatigués par nos trois jours de folie et les évènements de la veille. C’est la fête des mères et les filles ont préparés des dessins et un distributeur à bonbons fabriqué en carton (garni) et pleins de beaux dessins. Comme cadeau, la municipalité nous a offert un PV sur le pare-brise :) : Cinquante Marks (25 €) que nous n’avons pas qui se transformeront en vingt marks  (que nous n’avons pas plus) si nous payons le jour même. Allez, soyons sports ! Nous étions bien contents de trouver cette aire hier soir. Sylvain va donc sans rechigner tirer les vingt marks dans un ATM et faire amende honorable.

La Croatie vient de perdre un point et   nous restons trop déçus du merveilleux spot de farniente manqué. Nous décidons donc de descendre un peu pour re-rentrer en Croatie et nous offrir quelques jours d’un petit camping (fini l’illégalité !) pour glandouiller et nous reposer. Extra, mais on vous en parle au prochain épisode…

Et alors, après ??

Cerise sur le gâteau, nous apprenons que nous allons sans doute récupérer une visiteuse surprise à Dubrovnik pour quelques jours. Chouette, tout cela va encore créer du voyage dans le voyage !

ITALIE – Gênes, Cinque Terre et SLOVENIE

Rappel du dernier épisode

Après une ultime pause sur la dernière aire d’autoroute avant la frontière, nous sommes enfin prêts à quitter la France (enfin presque, comme toujours !). Nous filons vers l’Italie.

Là où y a de la Gênes…

Au matin nous partons donc pour Gênes avec comme objectif une visite « light ». L’idée est de nous garer dans un parking pour cc tout proche du centre ville et d’y flâner le lendemain. Après trois heures de route et une heure de tentative pour rejoindre ce « £#~!!%& » de parking, nous sommes installés. Ce n’est pas glamour, mais la zone de bitume jouera bien son rôle. Nous visitons un peu le soir de notre arrivée et surtout le lendemain.

De jolies rues étroites, des pentes incroyables, des escaliers partout… C’est Venise sur la terre ;). Les deux villes se sont d’ailleurs « tirées la bourre » à leurs apogées. Après ces agréables balades, nous partons rapidement vers la prochaine étape. Elle s’annonce « magnifique » d’après plusieurs amis et surtout le magazine Géo !

Les « Cinque Terre »

Nous nous rendons à « La spezia »  sans nous perdre : cette étape était incroyablement préparée ! Nous dormons sur une aire gazonnée tenue bénévolement par des ambulanciers. Le lendemain, bus puis train vont nous mener sur les villages des Cinque Terre. Ceux-ci sont en effet tellement enclavés que tenter de les atteindre avec notre CC serait vain. Dans le train, des angoisses nous viennent : il est bondé de touristes et nous commençons à craindre « de ne pas être seuls » sur place.

Une fois dans le premier village, Monterosso, c’est une première déception. Rien de très spécial au niveau paysage, et surtout on peine à avancer sur les trottoirs. Nous montons un petit escalier escarpé qui donne tout juste l’occasion de faire des photos.

« Ce doit être parce que ce village est le moins surprenant, passons au suivant ».

Nous remontons dans le train, enfin le second car le premier qui passe est trop plein. Nous descendons ensuite à Vernazza. Le village est en effet magnifique. Un petit port avec une église médiévale, des escaliers incroyables, des rues qui se confondent avec le palier des maisons, des terrasses en aplomb…

La foule est là, mais c’est acceptable. IMG_5605En revanche, c’est le mont saint Michel : chaque front de porte vend des souvenirs ou des pizzas. Le coté pittoresque en prend un coup ! Pour manger, nous optons rapidement pour un pique-nique improvisé. Petit moment rigolo de squat comme nous les aimons toujours tant.

Ensuite, nous partons vers le village le plus typique et le moins saturé (dixit le routard) : Corniglia. Un ou deux trains bondés plus tard, nous visitons un village suspendu au bord de la mer. La plus belle vue est d’ailleurs celle… du village suivant.

Il faudrait sans doute envisager de venir voir ces villages en bateau, il y aurait en plus moins de monde. Au retour, Sylvain a même été pris dans une « engueulade » monstre dans la queue pour la navette. Un groupe d’espagnol, honteusement spolié par le chauffeur s’étant garé devant la fin de la queue, est passé en force pour se faire justice. Résultat : hurlements, bagarre dans le bus et tous les Ibériques bloqués en attendant les Carabinieri. Nous sommes donc redescendus avec nos pieds pour rentrer nous reposer au cc. Une fois au calme, nous donnons une chance de plus aux Cinque Terre en goûtant le vin de là bas.IMG_5658Bah en fait, ce n’est pas non plus concluant.

Au bilan, ces villages nous semblent surfaits. Ils sont très jolis mais on en trouve d’aussi beaux dans d’autres d’endroits. Leur position géographique les rend particuliers, mais du coup très peu pratiques à visiter si on ne « randonne » pas. Ainsi, à visiter par le train, l’intérêt nous semble faible vu le prix. Les superbes photos de « Géo » sont très bien cadrées, prises hors saison ou tôt le matin et ne montrent pas la densité de touristes. En bref, c’est une semi déception, même si cela reste une belle balade.

Bon, nous jouons peut être aussi les blazés, mais les deux autres couples de français que nous avons rencontrés sur place partageaient ce point de vue. Il faut aussi se dire que nous avons peut être maintenant envie de facilité… alors filons vers le farniente.

Retour sur « notre » plage

Nous décidons de filer droit vers la Croatie et de faire le même arrêt qu’il y a neuf mois : La plage de Lazaret à la frontière Italo-Slovène. Nous ne sommes pas déçus. En hors saison, elle est encore plus belle et moins fréquentée. Nous passons deux nuits tranquilles pour avancer l’école, nettoyer le CC, prendre le temps de regarder le gazon pousser et le soleil se coucher.

20170521_193808_PanoRappelons que cette plage est en herbe et non en sable, ce que Stéphanie adore :).

Alors après ?

Nous y mettons aussi au point nos plans pour les prochains jours. Nous allons par chance recroiser nos amis « Matt  et Jenny » avec leurs enfants Andréa et Louison » rencontrés à Kuala Lumpur ! Ils nous ont trouvé un petit camping pour CC au bord de l’Adriatique en Croatie… tout cela à seulement trois heures de route ! Programme convenu par les deux familles : On se gare et on fait « rien » ensemble. Ça à l’air génial !!!

FRANCE – La France en pente douce… vers la chaleur

Rappel de l’épisode précédent

Les dernières nouvelles datent du 05/05, il y a quatorze jours ! A ce moment, nous quittions center Parc pour filer vers… quelque part :).

Alors on va où ?

Dans un premier temps, nous passons une nuit à Verneuil Sur Avre. Ce petit bourg est très accueillant et propose une aire de CC toute mignonne. Mamy a failli dormir avec nous dans le Cc, mais papy a décidé de rentrer soigner son dos chez lui. Tant pis pour mamie, nous étions tous prêts à l’accueillir avec grand plaisir dans notre demeure et cela lui aurait trop plu.
DSC_4656Il y a même un livret « énigme » pour faire découvrir la ville en amusant (ou endormant…) les enfants.

Cette ville fait partie des « 100 plus beaux détours de France », nous avons trouvé notre fil rouge ! Nous allons voyager sur les nationales en cheminant d’une petite ville de charme à l’autre. Génial, mais vers où ?  Finalement c’est le thermomètre qui décide. Nous analysons les prévisions des jours suivants et l’Est nous fait vraiment trop peur. Résultat, nous filons vers le sud tête baissée.

  • « On passe où en Italie ?
  • Je sais pas, on décide dès qu’il fait plus chaud. En attendant, on file droit vers le sud !
  • Ha ok, génial »

On roule et on improvise… vers les copains

Contrairement à nos habitudes, nous roulons cinq « longues » heures dans la journée à la recherche de la chaleur. Un arrêt dodo rapide à Moulins et Rebelotte ! Nous filons de nouveau à la quête du soleil. Sur la route, il faut décider : « où traversons nous ? On passe par Grenoble demain ? Et si on appelait les LZ ? ». Manque de bol, nos amis sont partis eux aussi chercher le soleil, en Ardèche.

  • « Ils l’ont trouvé ?
  • Oui, ils envoient des photos comme preuve
  • Alors on les rejoint pardi ! »

Et trois heures plus tard, nous voici en Ardèche garés tout près de « Marco ». DSC_4687Nous passons la soirée et la matinée du lendemain avec José et Alexa, que nous avions déjà croisés lors du premier départ ! Vous remarquerez qu’ils sont en short  et tee-shirts et nous en polaires ? Nous avons encore du mal avec le climat français…

Au passage, ça traîne un peu mais ouf le soleil finit quand même par apparaître !

Seul problème, ils travaillent le lundi… bizarre non ? Nous les quittons donc pour reprendre la route. Maintenant que nous sommes tant au Sud, autant longer le Rhône puis la Méditerranée. En ce mois de Mai, nous devrions pouvoir en profiter. Nous restons donc dormir près de Vallon Pont D’arc,

à Ruoms pour être précisIMG_5256et visitons le lendemain un petit village typique du coin.

Bref, nous prenons notre temps. DSC_4747Nous sommes un peu à la recherche d’un second (troisième ?) souffle dans ce voyage :).

De ville en ville, tout doucement

Tout d’abord, nous allons cibler Avignon. Auparavant, nous allons faire deux dodos sur un spot merveilleux situé au milieu des vignes, en face d’une cave à Chusclin.

Nous tentons de nous organiser en vue du prochain départ. Nous ne savons toujours pas exactement dans quel pays nous allons et puis il y a la « magie des cours du CNED  à imprimer » : notre imprimante HP de Bulgarie refuse ses cartouches malaisiennes pour cause de zonage GRR. Pas grave je vais en acheter en France… mais cette imprimante (et donc ses cartouches) ne se vendent pas en France TRIPLE GRRR !

Bref une fois trois vins goûtés et un cubis acheté, nous arrivons à Avignon. Nous avons un mal de chien à nous garer. Il faut dire qu’en France, ça craint un max, les braquages sont courants ;). Quoi qu’il en soit, nous parvenons à aller nous promener en ville.

Ho magie, nous trouvons une boutique qui nous imprime tous les cours des enfants ( les 66 fichiers pdf, merci le cned)  jusqu’à la fin de l’année. Une emm… en moins ! Mais la météo est encore humide et fraîche, DSC_4686alors courage : fuyons ! Nous filons dormir à Pernes les fontaines, un des cents plus beaux détours. Encore une fois c’est une petite ville super agréable, avec un charme fou. Ça fleure vraiment bon « le sud ».

La ville suivante est Aix en Provence. Cette fois, impossible de se garer tout court. Nous tournons dix fois autre dans la ville avant de nous rendre au parking relais bus… qui est limité à 1,90 mètres. Là c’est trop fort. Sylvain descend pleurnicher auprès du gardien qui finalement nous ouvre les barrières. Nous prenons ensuite le bus gratuitement pour aller flâner en ville. C’est le choc : l’été était en fait caché là, et la foule en short et jupette avec !

Deux heures de flâneries plus tard, nous reprenons le bus et en route pour…

La rencontre ! Le monde à cinq et le tour à six ?

Ayant lu nos post facebook d’Ardèche, nos amis du « tour à cinq » (vous savez ceux de la télé 😉 ) nous ont gentiment proposé de leurs rendre visite à Marseille. Nous avons une longue histoire avec eux : Stéphanie a suivi leur blog avant même leur diffusion tv, leurs articles nous ont maintes fois aidés et nous avons également échangés plein de mails et message facebook durant le voyage. Pourtant nous ne nous sommes jamais rencontrés. Nous aurions du nous croiser au tout début de notre voyage (et à la toute fin du leur d’ailleurs) mais une panne de leur CC avait fait tout capoter.

C’est donc avec un grand plaisir que nous roulons vers Marseille afin de « vérifier qu’ils existent vraiment » comme dit Stéphanie ;). Et là nous ne sommes pas déçus. D’abord ils existent vraiment et ensuite ils nous accueillent chez eux comme des amis. Nous nous sentons vraiment à l’aise, tout est simple et nous sommes vraiment heureux de discuter avec des « camarades d’aventure ». Il faut dire que nous avons beaucoup de choses en commun dans notre passé récent comme en général.

Les  calanques de Marseille

Mais le bon accueil ne s’arrête pas là. Après une soirée tout en détente passée ensemble, Maryline, Renaud, Helliot, Louise et Martin nous emmènent ensuite dans leur sortie dominicale. Leurs amis et eux passent la journée, avec une flopée d’enfants bien sur,

dans les calanques et nous faisons partie du voyage. Nous allons bénéficier à nouveau d’un accueil hyper chaleureux, d’une journée gorgée de soleil et d’une visite aux paysages époustouflants et karstiques ! Bon, cela se mérite les calanques : 2 h pour descendre, 2h30/3h pour remonter. Une grande et vraie randonnée…

 

 

Sylvain va même faire son premier plouf européen de l’année, dans une mer 15 degrés plus froide :).

Un grand merci Maryline et Renaud pour ce super week-end ! De gros mercis également à Bruno, Virginie, Fatima, Audrey, Loïc et Aurore et tout le monde  pour leur « intégration spontanée d’une famille nomade » dans leurs plans :).

Un dernier « plus beaux détours »

Au soir de cette journée formidable, nous partons dormir dans l’un de nos « détours préférés ». Nos copains du jour nous ont indiqué des spots plus proches, mais les barrières à 1,90m apparaissent partout ! Nous dormons donc à Ollioule, ravissant petit village, un des plus beau détours de France !

Nous y passons deux nuits et les enfants y trouvent même, à leur grande joie, une bibliothèque ouverte ce jour là. Deux heures de lecture de BD en open bar, c’est vraiment Byzance !IMG_5477Mais il faut bouger, continuer, avancer… bref : choisir encore où aller.

Des amis, on en retrouve partout

  •  » On passe par Nice ?
  • Bah oui et alors ?
  • Céline de Nice, ça fait combien de temps depuis notre dernière rencontre ?
  • La naissance de Romane…
  • Appelle là ! « 

et deux heures plus tard nous avons un rencard avec Céline et Thomas, que nous n’avions jamais eu la chance de rencontrer. Nous passons une petite soirée de retrouvaille et de papote dans un camping. IMG_5493Au plaisir les amis et nous vous souhaitons le meilleur :).

Bon on y va en Italie ou m… ?

Oui, oui, en route, mais… on ne sait toujours pas où dormir le premier soir. Nous nous arrêtons donc à la « dernière aire de repos de France » sur l’autoroute avant Menton. Objectif : Se préparer, pour de bon :). Effectivement, cela devient vraiment comique !

Mais là, incroyable surprise : cette aire est hyper accueillante, y compris pour les CC. Vue imprenable, toilettes nickel, places de parking larges et tables de pique nique…

nous allons rester une semaine ! Bon, non, pas vraiment. Mais une nuit va nous permettre de préparer au moins les deux premiers jours en Italie :). Au passage, juste sous nos yeux, c’est Monaco. Pleine vue sur le rocher !

Et après ?

Le lendemain, à priori, nous allons rouler vers l’Italie et Gênes avant de rejoindre les « cinques terre ». Mais tout cela, nous vous le racontons la prochaine fois…